Monday, December 11, 2006

Arsis - United in regret (Willowtip) 2006


Est ce que l'on peut faire plus encombrer que le periphérique un jour de grêve ? Regarder le nombre de disques de metalcore et de death melodique en ce moment et vous verrez que oui. Les groupes vraiment interessants se comptent sur les doigts et il est plus avisé de parler de "potentiel" car les groupes sont encore jeunes et pas assez prêt a arriver au même niveau que leurs ainés. Arsis par contre, s'en fous, royalement, et joue du death melodique aux Etats Unis comme si ils étaient suedois. Et le tout, emballée dans une dextérité qui leur vaut de se retrouver sur Willowtip, le label death metal technique par excellence. Peut être que la chronique du premier album l'avait précisé mais en prime ils ne sont que deux. A quoi dont on s'attendre sur ce deuxième album ? Comment faire mieux que "A celebration of guilt" qui restera dans les mémoires comme un grand disque de death metal melodique et technique comme on en voit peu. Et encore, a ma connaissance, je ne vois pas d'equivalent aussi technique et accrocheur dans le registre. United in regret avait donc un maitre étalon massif a surpassé. Le choix des musiciens fut donc de forger un nouvel outil de mesure et, sans repartir de zéro, de se plonger dans une dimension plus technique.

Moins orienté suedois qu'auparavant et plus varié tout en étant orienté vers le death metal, les compositions ont un peu moins de riffs facilement mémorisable mais s'imposent toutes comme des monuments metallique aux leads mélodique puissant et fédérateur comme vers la troisième minute de "I speak through shadows". Histoire de cibler un peu, regarder du coté du dernier album de Nile ou du dernier Anata pour voir a quel genre de riffs death bien technique et pourtant bien agréable je fait référence. Arsis possède sa propre identité, pas de doute. Et face a ces deux géants, ils n'ont pas a se faire tout petit et impose plutot leur place au même niveau. En fait, le problême de ce disque est que les chansons et la production est tellement fluide et parfaite qu'il est difficile de préciser une opinion autre que celle d'un fan enjoué devant un album qui ne sait faillir sur aucun tableau. Hormis si vous n'aimez pas le death technique. Parce que bon, j'avoue, si ce n'est pas du tout le cas, vous n'aurez pas grand chose a faire avec cet album. Pour le reste, c'est à dire les fans, et bien rien ne peux mieux vous convenir que ces neuf chansons agressive et puissantes. La voix reste dans un même registre aigus mais guttural, la production fait respirer suffisamment chaque instruments en ne poussant rien au maximum et l'on a de quoi faire si l'on aime s'extasier devant des riffs complexes mais jamais exagéré non plus.

Car, autre grand avantage de Arsis, si il joue dans le registre technique, il n'emprunte pas non plus une voix trop progressive pour s'exprimer. 5 minutes pour la plus longue des plages et une moyenne générale tournant autour des 3 minutes 30. L'equilibre est respecté pour que chaque morçeau ne soit pas trop variés et surtout pas identique au precedent. Parfait je vous dit, parfait. Bon, où sont mes reproches ? Pas assez accrocheur et immediat que le premier ? Oui, ça pourrait poser problême pour les fans de la première heure. Mais comme je le disais au début de mon plaidoyé en faveur de "United in regret", il aurait été un peu dur de faire mieux. En ouvrant leur jeu a des territoires plus vastes sans pour autant se perdre dans des excès qui nuiraient à la consistance du plat de choix qu'est ce second effort, James Malone et Michael Van Dyne produisent encore une fois un album qui devrait rentrer dans les mémoires. Un peu tard pour les top des redactions, mais est ce que cela doit empecher un album d'avoir l'attention qu'il mérite ? Même le livret est particulierement réussit. Cadavres en decomposition enchevetrés, on se trouve dans une album de metal extrême, aucun doute a avoir. On pourrait donc voir Arsis comme un groupe de genre. Niché dans le metal extrême et adorateur de tout ce qui y touche, Arsis, n'est toutefois pas un groupe necrophage et produit sa propre route dans le cadre d'un genre qui a encore beaucoup a offrir.

Protest the Hero - Kezia (Vagnant) 2006


Il était une fois un jeune groupe appelé Protest the Hero. Leur histoire ne fait que commencer et leur premier n'est sortis cette année que sur Vagrant, mais croyez moi, durant l'année 2007 vous allez entendre parler d'eux a tel point que vous me maudirez de vous avoir parler de ce groupe aujourd'hui. Leur disque n'est pas bon. Il est très bon. Leur musique par contre vous fera vous reculer de plusieurs pas si, comme moi, le terme maudit de "metalcore" vous donne des crises aigus d'herpès a des endroits que vous n'aviez même pas encore découvert sur votre anatomie. Et pourtant, Protest the Hero est un très bon groupe. Et avant que vous ne refermiez la page, je précise quand même que le terme de metalcore étant l'etiquette extra large qu'elle est devenus, je ne fais pas référence a un clone de Killswitch Engage ou de All Out War quand je l'utilise en parlant de Protest the Hero mais plutot en référence a Between the Buried and Me. Oui les canadiens avec les riffs par milliers et des changements de directions constantes. Et Everytime I Die aussi, pour le fun, l'energie et les mélodies plus accrocheuses que ces petites bestioles en plastique que nos parents ont très vite interdit dans les cours d'école après qu'un gosse s'en est prise une sur l'oeil. Je vous passe les détails.

Revenons a Protest the Hero. Ma comparaison avec Between the Buried and Me se justifie d'elle même une fois que la première chanson vous est rentré dans la tête car les riffs sont assez technique pour vous donner envie de les décomposer un à un. Le mode marche / arrêt est enclenché sur les doigts des deux guitaristes et c'est un deferlement de mélodie a tendance At the Gates mais découpez en petits morçeaux qui nous prend par le cou et nous envoie valsez dans le jeu de quille qu'est cette album. Mais "Slaughter of the soul" n'est pas la seule source d'inspiration ici et une ambiance rock and roll et ces riffs bien technique avec allés / retour fébrile sur le manche ont de quoi brouiller les cartes. Les quelques mosh parts par contre, remettent le disque dans un emplacement un peu plus carré mais c'est sans compté sans la voix. La voix metalcore devrait être celle d'un gros monstre rugissant sur tout les couplets et montrant qu'il n'est qu'une bête gentille et tendre sur le refrain. Or, ici, les rôles sont inversés. C'est une voix rock avec un vrai coffre et un registre mélodique varié qui procure une grande partie de son attrait a la musique. Quelques petits cris font leurs apparition mais ce n'est pas le chanteur qui s'y risque et tout cela reste donc au second plan.

Une voix feminine vient parfois completer les parties vocales mais cela reste tout de même sporadique (comme sur "Blindfold aside"). Un peu de guitare sèche occasionne des respirations et permet a votre rythme cardiaque de reprendre du souffle avant que l'énergie de ce quintet ne vous donne de nouveau envie de sautiller sur les murs. En fait, en ce qui concerne les petites originalités de ce disque, comme par exemple, des clapements de mains à un moment, il n'y a rien de vraiment différent de ce qui a put être déjà fait sur d'autres disques. Le grand interêt de Protest the Hero se trouve donc dans deux aspects : La voix envoutante de son chanteur et la cohérence des chansons. Car si vous aurez envie de revenir sur cet album ce n'est pas parce que vous aurez besoin d'analyser chaque morçeau avec une loupe. Bon, vous pouvez le faire. Mais la technique n'est pas l'attrait majeur ici, ce n'est qu'un instrument pour diversifier le jeu et le rendre moins facile a catégoriser. Les chansons, elles, sont bien là, et procurent assez de moments jouissifs que vous aurez besoin de revenir prendre un bon bol d'air frais dans les cheveux grâce a ces dix chansons une fois que le disque se sera conclut. "Turn soonest to the sea" (une chanson féministe) tout particulièrement a un potentiel gigantesque pour se coincer dans vos oreilles sans prevenir grâce a une mélodique finale rappelant un chant de Noel. Pour moi, ce sont des compliments. D'autres doivent avoir laisser tomber cette lecture depuis que j'ai parlé de voix mélodique. Protest the Hero n'est pourtant pas un produit calibré en usine mais un album frais et dynamique, pas forcement très original, mais néanmoins excellent.

Thursday, December 07, 2006

Architects - Nightmares (In at the deep end) 2006


Angleterre, terreau de tant de talents ... bla bla bla, mais ils sont si jeunes bla bla bla ... Enfin, vous l'aurez compris, Architects : Groupe anglais, jeune, mais franchement bien. Ancré dans un metal moderne plus intéressé par les changements brusques de rythmiques que par les refrains mélodiques pleins d'émotions, Architects s'impose dans un cours de récréation déjà saturé par une population a peine en age d'avoir des boutons et qui sait déjà shredder comme Yngwie sur le manche. Mais savent ils écrire des chansons ? Et puis, savent ils faire de la musique autrement qu'en bousillant leurs articulations ? Pour une fois oui, mais ne vous rejouissez pas trop vite non plus. Architects, c'est bien, mais ce n'est pas encore ça. L'enthousiasme des fans, si l'on en juge par la présence d'une page myspace qui leur ait specialement consacré, est justifié mais il n'y a franchement rien de nouveau sur ce disque. Si je dis tout ça en introduction c'est que je m'apprête en fait à m'enthousiasmer à propos de ce groupe. Je n'ai pas reçut de promo, je l'ai acheté moi même. Je ne me suis pas ennuyé en écoutant ce huit titres, je le fait tourner régulièrement avec beaucoup de plaisir. Je ne suis pas juste impressioné par ce groupe, je suis presque déjà fan.

Passé la première chanson un peu passe partout et on se retrouve avec un premier hit en puissance, "You don't walk away from dismemberment". Riffs metal, cris hardcore un peu conventionnel et puis refrain avec un bon gros lead émotif et mélodique (mais pas suedois, aucune influence metalcore de base ne se retrouve sur cet album). Passage à la chanson suivante et on retrouve encore ces mêmes touches bien agréable avec toujours des rythmiques saccadés semblable à celle de Ion Dissonance. Le gros point fort de Architects est de savoir mélé des riffs solide et décomposé comme des coups de pilon mais en les rendant mémorable grâce a des lignes mélodiques touchantes. La recette est un peu simple mais elle marche car le tout est très bien composé et ne ressemble pas a un foutoir d'influences. Tout est bien digéré mais encore un peu trop dirigé dans un même genre. Et si l'identité pointe son nez d'ors et déjà, c'est un constat qui rebutera surement beaucoup de personnes lassés d'entendre encore et toujours des groupes obsédés très technique qui doivent autant à Meshuggah qu'à the Dillinger Escape Plan (deux influences majeurs ici). Cependant, s'arrêter là serait vraiment passer a coté d'un groupe qui evoluera surement vers des territoires beaucoup plus personels.

Ecoutez "This confession means nothing". L'intro douce, lente instaure la tension. La montée en puissance se fait progressivement. On la sent venir, on sait comment cela va se terminer, mais on reste accrocher. Et puis, vient l'explosion, les cordes vocales se déchirent et la palette mélodique trouve toute sa puissance dans un riff lent mais entrainant. Non seulement Architects prouve avec ce morçeau qu'ils sont capable de faire plus que du riffs arrêt / démarrage avec supplement gros cris bien sentis mais ils enfoncent le clou quand à leur capacité de compositeur confirmé et originaux, même dans une veine plus balisées qu'une piscine municipale. Le groove, la combinaison de tout les instruments et le savoir faire de chacun offre a ce premier album une identité remarquable. Ce n'est pas la bombe de l'année et peut être que le prochain album sera récupéré par tout ces gamins qui ne voient que d'un oeil à cause de la frange qui leur pendant a coté du nez mais pour le moment il y a de quoi former de l'espoir en direction de ce quintet qui ne cède pas à la facilité des clichés et permet à sa musique de s'émanciper serainement de ses influences et arriver a des chansons de plus en plus efficace. Pas de grosses production pour l'instant donc le son des guitares pourrait gagner un peu en densité. Pas trop de basse non plus, dommage. Mais de toute façon, même si vous n'êtes pas séduit par cet album, gardez ce nom en tête, vous serez surement surpris quand l'heure du second album aura sonné.

Tuesday, December 05, 2006

From a Second Story Window - Delenda (Blackmarcket Activities / Metal Blade) 2006


De la vague death metalcore s'extraient quelques groupes sympathiques et bien que les chansons ne soient pas encore totalement là, le talent des musiciens, ainsi que leur potentiel, est indéniable. On comprends très bien pourquoi Metal Blade, en plus de signer the Red Chord, s'est associé avec le label du chanteur, Blackmarcket activities, pour distribuer les albums de ces jeunes groupes. Original dans leur approche de cette ersatz de death metal chaotique a l'approche epileptique des structures. Mais vous connaissez surement déjà la chanson ? Changement de tempo constant, riffs divers et alternance entre divers types de chant. Between the Buried and Me s'est approché de la formule parfaite sur "Alaska" et c'est au tour de From a Second Story Window de continuer leur progression vers un eldorado ou les chansons seront chaotique mais assez censés pour ne pas être juste des enchainements de riffs et de mosh parts se battant en duel avec un très fort déficit de l'attention. L'originalité de From a Second Story Window est d'abord les riffs et une voix un peu plus typé death metal, mais alternés avec des textures un peu plus post hardcore (dans le sens large du terme) et quelques passages chantés.

Tout comme Between the Buried and Me sur "the Silent circus" et ensuite sur "Alaska", une petite ballade emo vient jouer le rôle d'intruse dans cette enfilement de chanson. Tout les chroniqueurs que j'ai put lire ne supportent pas cette chanson. La coupable s'appelle "Ghost over Japan", et franchement, c'est un de mes passages préférés sur l'album car, contrairement aux autres ballades emo du genre, le rythme est un peu plus varié et l'utilisation d'un piano à la fin donne une dynamique différente a un album qui ne manque pas de variété. Contrairement à the Red Chord ou Animosity, From a Second Story Window reussit le compromis entre la violence et l'emotion avec des passages clairement orientés vers les gamins qui se bousculent dans la fosse et des émotions moins primaires, et cela sans que les transitions soient scabreuses ou que l'album s'essoufle. Sur une durée assez courte, "Delenda" propose un mélange qui, tout en étant très, et même surement trop, contemporain, se détache de la mélée grâce a une sincérité et une energie débordante. Sincère car rien ne varie dans la parodie, chose que je reproche un peu au dernier Between the Buried and Me.

Si il faut faire du lourd, avec on fonce dans le tas et on mosh bien. Mais quand il faut donner tout ce que l'on a dans les tripes pour faire une bonne chanson, et bien l'intensité est encore là et l'ensemble de l'oeuvre devient cohérente et concrète. Pourtant, cet album respire ce qu'il y a d'agréable et d'incomplet sur un album trop ambitieux. On se cherche encore, on a du mal a tout conjuger, les influences viennent trop facilement à l'esprit et le rattachement à une scène polarise les opinions. Mais alors que leur premier album ne m'avait pas du tout frappé comme étant digne d'interêt, "Delenda" est un pas en avant qui, sans être novateur, s'approprie des idées interessantes qui méritent d'être développé, comme cette utilisation clairsemé du chant clair sur des passages très violents, comme sur l'excellent "the Crusher", qui pourrait intervenir plus souvent. Et puis, petite touche anti conformiste, quand il s'agit de faire du gang shout, ce sont des filles que l'on entends et non pas de grosses voix rauques venant du fond de la salle. Marrant mais anecdotique. Pas comme cet album donc. Les chansons passent, le style ne change pas, mais on note assez de mouvements, de bons riffs et d'idées sympathique pour rester et revenir encore. "Delenda" n'est pas l'album de l'année, mais c'est un bel effort pour un groupe très prometteur.

the Chariot - Unsung EP (Solid State) 2005


L' histoire est maintenant devenu légendaire dans le petit monde du hardcore chaotique moderne. Josh Scogin, alors chanteur de Norma Jean, et dont la réputation de frontman acrobatique ne saurait faillir, annonce son départ du groupe lors d'un concert du groupe devant les yeux médusés du public mais aussi du groupe. Quelques temps après ce petit évenement, voilà que débarque le premier album de the Chariot. "Everything is alive, everything is breathing ..." est alors une version débridé et plus noise de Norma Jean. Les vocalises déchirés et cathartique de Scogin sont toujours présente mais l'identité propre du groupe n'est pas encore définis. Trop de point de comparaison avec Norma Jean et son excellent premier album, trop de passage chaotique. L'atmosphère est là et le coté expeditif et un peu fou du groupe à de quoi séduire mais prendre ce premier album pour autre chose qu'un brouillon sortis d'en l'urgence serait, à mon avis, chercher trop loin. Etais ce une manière de revenir au début de sa carrière et de ne plus être sous le feu des objectifs qui mitraillaient alors les jeunes musiciens de Norma Jean, dont le succès monté en epingle continue de s'épanouir sur un troisième album encore bien sympathique.

Mais quand est il de the Chariot ? Et bien pour l'instant, un petit EP a juste vu le jour et la suite est prévus pour 2007. Mais au lieu de proposer de nouvelles chansons, voilà que l'on nous sert de nouvelles versions des moments les plus notables de ce premier album. Est ce pour dégrossir et montrer vraiment ce dont le groupe est capable. Assurement oui. Et le résultat est honnetement sympathique, ou en tout cas beaucoup plus aboutis et détenteur d'une identité moins grossière que lors de leur premier passage en studio. Si il y avait déjà trace d'experimentations sur "Everything is alive ...", elles sont beaucoup plus mise en avant sur "Unsung" grâce a une production clair et un chant beaucoup plus controlé. Plus de variations, moins de cris débridés et des instruments inattendus comme du banjo. Est ce que Scogin n'aurait pas fondé the Chariot pour se marrer plus qu'il ne le faisait dans Norma Jean ? Est ce que je pose trop de questions ? Peut être, et, oui. Mais en tout cas il y a plus d'émotions sur ce EP et de quoi mieux comprendre en quoi the Chariot est un groupe à part dans la scène hardcore chaotique. Ils ne réinventent rien, mais ils le font bien.

Que dire de plus a ce stade ? La production est efficace, même si le coté "enregistré sur le pouce" du premier album, un peu comme celle de "Bless the martyr, kiss the child", n'était pas désagréable non plus. Les nouvelles versions sont assez distinctes de leur première version pour ne pas classer ce EP dans la catégorie des grands foutage de gueule. Loin de là. Il est juste encore un peu trop tôt pour célébrer the Chariot comme un grand espoir. Déjà les voilà en possession d'une musique plus riche et moins chaotique. Dommage tout de même que les choeurs de "And then, came then" ne trouve pas d'échos ici, hormis dans une petite intro mélancholique. Le constat est donc en demi teinte. D'un coté l'identité de the Chariot est rédéfinis plus clairement. D'un autre ont pert un peu du charme violent et débridé qu'illustrait Scogin par ses talents de vocaliste aux émotions a fleur de peau. Unsung est un nouveau départ pour the Chariot, tout comme son départ de Norma Jean était un nouveau départ dans sa vie. La progression est toutefois interessante et si elle se prolonge sur leur prochain album alors ce sera encore une chronique remplis de point d'interrogations que je pourrais écrire. En tout cas Unsung est un bon album de hardcore chaotique moderne. Interessant pour les fans de Norma Jean et pour les amateurs du genre, mais pas plus. Pour le moment.

Saturday, December 02, 2006

Ce jeudi là ...

On était jeudi, les oiseaux chantait et la RATP baillait aux corneilles. Problêmes sur le RER C, comme d'habitude. Je suis dans le train, et j'ai un examen a 10H. Dommage pour moi. Alors on finit par avancer mais arrivé mais arrivé a ma destination il me reste encore quelques centaines de mètres a gravir pour rejoindre mon IUT. Donc qu'est ce que je fais ? Je cours. Et je fait voler mes guiboles, je regarde bien en traversant, mais je cours, je jours, je cours.
Je fatigue.
J'arrive au millieu du pont (mon IUT se trouvant quelques mètres en dessous du pont) et je ralentis. Mais juste quelques instants, car je suis en retard. A peine le temps de reprendre mon souffle, je continue a courir.
Mais voila, essouflé, un peu troublé par mon retard et par une petite deprime du matin, je perds le controle. A partir de là, je ne sais pas trop comment je fait mais je plonge vers le sol, aidé par l'energie déployé pour courir et par le poid de mon sac, je me retrouve a racler le sol dans un vol planée papal d'anthologie, et cela sur plusieurs centimètres.
Pas de perte de conscience, juste un petit moment de panique suivis par un autre gros moment de panique : Du sang sur la main. La main que je viens de porter à ma bouche.
Tout de suite, je crain que je ne me sois peté la machoire. Défiguré, pour une connerie.
Autant dire que je pête un cable et que je fonce vers mon IUT pour trouver un moyen de me faire soigner.
L'examen, bien sur, je ne le passerais pas ce matin.
Alors je continue d'avancer, je me calme un peu, mais pas trop, plaidant la raison et cherchant dans mes perceptions ce qui peut me confirmer ce qu'il vient de m'arriver et comment est mon visage en ce moment même.
J'avance dans la rue avec les deux mains sur la bouche. Le sang mélangé a la morve me coule sur les mains. Je m'arrête un instant pour cracher dans le caniveau et un liquide gluant et rouge coule dans la petite marre d'eau. C'est la merde.
Mon IUT est là, je rentre et je regarde avec bonheur la plaque qui annonce les toilettes.
Ensuite, c'est le coup de bol, je croise une collègue de MELI, la déléguée de ma classe, une sympathique jeune fille, qui me dirige vers l'infirmerie de l'IUT pour me faire soigner.
Entre temps j'ai le loisir de regarder deux secondes mon visage et de découvrir que je me reconnais encore, a part deux grosses coupures sur le coté droit et une dent a moitié pété. Moins grave que prévus. Comme quoi, la paranoia ça a du bon.
Je traverse donc la foule d'élève et j'arrive dans le hall accompagnée de la déléguée tandis qu'une autre jeune demoiselle va prevenir le prof que je ne serais pas là ce matin.
Et merde.
Alors on demande dans le box.
"Est ce qu'il y a une infirmerie ici ?"
"Hein ?!" nous reponds le gardien
"Est ce qu'il y a une infirmerie ici ?" redemande t'on
"Ah non, pas d'infirmerie".
Je pense qu'ils n'ont pas regardé qu'un type a coté de la fille qui leur parlait était en train de saigner sur le sol. Mais bon, pas grave, on se dirige vers la pharmacie du coin avec un portable enclenché pour appeler les pompiers.
Lesquels arrivent cinq minutes après et m'embarque vers l'hopital de Boulogne.
Genial, je quitte la fac de Boulogne et voilà que je suis obligé de revenir dans cette foutus ville contre mon gré. Qu'est ce que j'ai bien put foutre a l'autre emmerdeur d'en haut pour mériter ça ?!
Enfin, arrivé a l'hopital je suis placé sur un branquart. Pendant deux heures et demi, je vais rester là a servir de sujet pour deux étudiants de medcine pour qu'ils étudient mon cas et apprennent le metier. Tant mieux, de toute manière je ne suis pas un cas grave et je suis coopérant. Enfin bref, la joie continue dans la folie la plus complète.
Une radio de prévus. Une demi heure d'attente plus tard et finalement la radio est annulé.
A 13H je sors enfin des urgences et je pars rejoindre mon IUT pour rassurer mes congénères tous assez heureux de me revoir en un seul morçeau. Je nie tout de suite les rumeurs d'un quelconque pasagé a tabac. Je ne suis ni la victime de la brutalité policière, ni la preuve de l'insecurité croissante mais juste l'illustration des dégats de la rencontre entre du goudron et une gueule d'étudiant. Le tout aidé par les lois de la physique. Je n'ai jamais autant detesté la gravité que ce jour là.
Après cela, me revoila partie sur les routes pour me faire soigner ma dent qui est, a ce que me dit ma compagne, a traiter de toute urgence pour éviter que je ne souffre a chaque fois que je mange. Chose a laquelle je ne suis pas encore livré de nouveau depuis 8H ce matin et qui ne refera partis de mon planning que vers 20H le soir même.
Entre temps, remodelage de la dent et peripetie en tout genre pour se faire soigner. Merci quand même au bon dentiste qui m'a soigné. Je lui suis grandement reconnaissant.

Friday, December 01, 2006

Mes dix albums de l'année 2006

Fuck the Facts - Stigmata high five
Acheté pour répondre à un besoin pressant de grind, je me trouve avec un disque bien plus varié et aux vocalises surprenantes. Un monstre canadien de plus à ne pas oublier et dont le statut devrait largement évoluer si leur deferlantes d'albums continue dans ce sens.

Unearthly Trance - the Trident
Assez largement ignoré à mon gout malgrès une certaine résurgence d'intérèt pour le doom, Unearthly Trance représente la part sombre et déchiré de cette scène. Déjà diablement puissant, des influences hardcore viennent de donner un souffle nouveau à un trio qui gagne constamment en qualité.

Mouth of the Architect - the Ties that blind
En matière de post hardcore on continue d'être servis plus qu'il n'en faut. Heureusement, la qualité est tout de même au rendez vous et un groupe comme Mouth of the Architect continue a emprunter une route de plus en plus unique et passionante. Un album riche en emotion.

Kayo Dot - Dowsing anemone with copper tongue
Ma découverte de l'année 2006 avec un album ovni à l'image d'un compositeur unique, Toby Driver, qui depuis Maudlin of the Well ne sait pas écrire de mauvaises chansons. Un univers à lui tout seul.

Starkweather - Croatoan
Après 10 ans d'attente, Croatoan ne déçoit pas et marque le grand retour d'un groupe d'avant garde qui continue a tenir la distance avec tout ce qui se fait aujourd'hui.

Genghis Tron - Dead mountain mouth
Après un EP juste amusant la grosse artillerie débarque et fracasse toutes les idées préconçut que l'on pouvait se faire sur eux. Genghis Tron est sans doute une des révélations de 2006 et leur prochain album, prévu en 2007 ne viendra surement pas démentir ce constat.

Wolves in the Throne Room - Diadem of twelve stars
Au pays des projets unipersonnel, les americains de Wolves in the Throne Room jouent un black metal personnel qui peut tenir sans honte a coté des grands nom du genre. Traditionnel et progressif à la fois.

Khoma - Second wave
Les membres de Cult of Luna auront eu une année chargé pour notre plus grand bonheur. Peu habitué a des sonorités aussi mélodique, "Second wave" m'a envouté encore plus que "Tsunami" avec une musique gracieuse et puissante.

Spektr - Near death experience
Compagnon de route de Blut Aus Nord et de Axis of Perdition, Spektr explore la mort et se donne une seconde vie après un premier album interessant mais ne permettant en rien de prévoir la déflagration qu'est ce disque.

Cult of Luna - Somewhere along the highway

Parmis les sorties les plus attendus de l'année, Somewhere est le disque que je retiens le plus car il a marqué mon retour vers un groupe qui me fascinait mais m'avait un peu déçut avec son passage a des émotions plus légères. Ou avais-je la tête ? Une très belle progression, lente mais indéniable, d'un groupe qui ne souffre encore d'aucun égal.

Thursday, October 26, 2006

Xasthur - Subliminal genocide (HydraHead) 2006


A la première écoute de cet album, je me suis demandé si cet homme dont j'apprecie tant le travail n'était pas devenu le Slayer du black metal. Album après album, toujours la même chose, un peu d'évolution, mais toujours la même chose. C'est faux. Si vous avez eu la même impression alors retournez vers ce disque et pretez l'oreille car même si il n'y a pas ici de révolution par rapport aux albums précédents, la progression est tout de même là, et pas juste du point de vue du label. En fait, peut être suis je long a la détente, mais ce que fait Maléfic n'est pas commun au groupe de metal classique qui sortent un nouvel album tout les deux ans une fois qu'ils sont pleinement satisfait de leur évolution. Maléfic par contre propose des albums en fonction du nombre de chansons qu'il a écrites. Ce n'est pas une attitude qui voudrait que chaque album sois un nouveau chef d'oeuvre. "Subliminal genocide" est un meilleur album que "Telepathic with the deceased" mais c'est avant tout uniquement une nouvelle collection de chansons. D'ailleurs, a en croire un recent interview, le nouvel album serait déjà enregistré et serait encore mieux. Est ce une tactique pour inciter les gens a preter l'oreille a son travail ou tout simplement l'honneteté d'un homme qui ne se préoccupe que de sa musique et pas de sa promotion ?

Qui est ce que ça interesse au final ? Pas grand monde, hormis ceux qui détestent sa musique. Et ils ne changeront surement pas d'avis ici. Jouant encore sur un tempo très lent et recouvrant ses cris déchirés de couches de guitares à la fois vaporeuse et mélancholique, "Subliminal genocide" est un album de Xasthur comme on les connait. La différence, ou plutot l'évolution, est a entendre dans l'utilisation plus fréquente de passages sans rythme ou des notes grésillent et s'éffacent doucement en laissant toujours derrière elle cette émotion profonde de malaise qui caracthérise la personalité du travail de Maléfic au sein de Xasthur. L'utilisation de la pédale de délais sur des passages plus denses donne encore plus de richesses et voit même la prédominance sur pas mal de chansons d'une ligne mélodique qui n'est pas sans rappelé, mais c'est un leitmotif depuis son premier album, l'influence de My Bloody Valentine. Il parait d'ailleurs que "Loveless" parut a peu près en même temps que "Transilvanian hunger" de Darkthrone. Et bien voilà leur fils batard, enfin en quelques sorte. Déjà car une équation ne résume pas un travail aussi personel. Et aussi car bien que s'inscrivant dans des sonorités semblable, il n'y a pas que ces deux influences dans ce disque.

Simple collection de chansons, si l'on regarde avec une vue d'ensemble sa discographie, "Subliminal genocide" est aussi une collection de chansons excellentes qui devorent bien vite votre attention bien plus que la description d'une musique lente, pâle et maladive ne le laisse penser. La procession funèbre vous empare, une fois l'intro dépassé (une introduction par contre un peu trop téléphoné, surtout par rapport a l'album précédent), et ne vous relache pas jusqu'a la fin du disque. Mieux encore, bien plus qu'une experience, le developpement plus mélodique et mélancholique laisse une trace chez vous et vous rappelle. Cependant pas unique, dans une discographie ou le seul maitre a bord epanche ses resantiments d'albums en albums, mais toujours plus fascinant et intéréssant. "Subliminal genocide" n'est peut être pas le nouveau chef d'oeuvre de Xasthur, mais c'est un nouveau pallier qui sera peut être entérré par son successeur ou restera dans les mémoires. Pour l'heure, c'est l'album que je désigne comme étant le plus aboutis et le plus profond d'un point de vue sonore. Pas vraiment varié mais surement pas ennuyeux pour autant, la trace fantomatique que laisse ces chansons est une piste que j'aime suivre. Comme une rose noir qui bourgeonnerait lentement, Xasthur continue d'être un projet unique et toujours plus fascinant.

Sunday, October 22, 2006

Cretin - Freakery (Relapse) 2006


Si un doigt accusateur doit se lever vers quelque chose, alors ce seront "les gens". Quand vous vous sentez mal à l'aise, c'est la faute "des gens". Et la fois ou vous n'avez pas réussis à rentrer dans ce train bondé qui vous aurez empeché d'arriver en retard au boulot ? C'était la faute "des gens". Bien evidemment, personne ne sait exactement qui sont les gens. Mais ils sont là, ont en est sur, on les hais et ils le méritent. Et ils le méritent tellement que sans "les gens" ont manqueraient de bouc emissaire, et Cretin le sait bien. C'est pour cela que leur musique est consacré aux "gens". Ces personnes indistinctes mais completement idiotes qui accomplissent les faits divers que l'on lit dans le Nouveau Detective quand on veut se prendre une gorgée de puanteur journalistique. Ils ne vous empechent pas de monter dans votre train mais ils vous rappellent a quel point vous êtes l'élite de la race humaine en faisant tout ce que nos ancêtres vivant dans des cavernes ont découvert au fil des essais et des erreurs mais que cette part de la population a oublié tellement il faut être un bon dieu de cretin pour penser que se jetter plusieurs fois contre un mur pour faire dormir bébé aura un effet positif sur le môme.

Le trio qui constitue Cretin ne se jette pas contre les murs mais ils se jettent a corps perdus sur leurs instruments et expulsent sur seize titres des salves de grindcore encore plus old school que "Scum" de Napalm Death. C'est à dire, pour les connaisseurs, un grindcore hérité du fameux "Horrified" de Repulsion. Sans être un hommage, "Freakery" est tout de même très proche de ce grand classique du metal extrême avec des compositions composés dans la même optique que Regurgigate ou General Surgery joue du grind dans la même veine que les premiers albums de Carcass : Afin de composer des chansons que Carcass aurait put jouer sur un album fantome avant de se metalliser completement sur "Heartwork". Thrash hyperactif, cris ecorchés frollant le growl mais sans jamais franchir le pas, batterie bloqué sur une seule vitesse : le plus vite possible. "Freakery" n'apporte rien de neuf et ne cherche pas la diversité non plus. Alors pourquoi créer une effervescence autour d'un tel album et ne pas le releguer au même rang que le reste des sorties goregrind, c'est à dire au fond de la pîle des albums que l'on ne sortira que pour sourire pendant deux ou trois minutes et l'oublier ensuite ?

Premièrement, car si il fallait un successeur à "Horrified" qui soit à la hauteur de la legende, alors ce serait "Freakery". Deuxièmement car si l'on ne manque pas de clone de Carcass, on manque de clone de Repulsion, et vouloir faire revivre un mythe aussi classique et génial que celui là ne peux qu'être une idée de génie. Troisièmement, car une fois une fois le pied mis dans l'etriller de la première chanson, alors il n'y a aucune raison valable d'arrêter l'album et de ne pas lui laisser vous faire de l'oeil encore et encore. La force brute et primaire du grind se trouve dans ce disque. Tout ce qui fait la violence irréflechis d'un bon disque extrême, bourré de gresillements archaique et de cris gutturaux, le crissement des cordes et de la batterie démollis par la seule frappe des baguettes, tout cela se trouve sur "Freakery". Chaques chansons ne reste pas eternellement dans la tête bien sur, on ne se trouve pas dans le pays groovy du gore grind, mais l'experience est tellement jouissive et mémorable que les explosions les moins tendres vous fourniront d'excellentes excuses pour revenir epancher votre soif. Quelques mots aussi sur les photos du livret, copieux pour un disque de ce genre, complétant le concept des paroles et donnant a l'obsession malsaine de ce trio une couche de saleté supplementaire. En rendant hommage a cette part de la population que l'on tente d'oublier et cette influence majeur qui echappe souvent aux journalistes et aux groupes, Cretin comble un vide et s'impose grâce a la force de sa musique et a son caractère bien particulier.

Thursday, October 05, 2006

Wolves in the Throne Room - Diadem of twelve stars (Vendlus) 2006


La musique doit elle être automatiquement lié a son pays d'origine. Selon Wolves in the Throne Room, il ne pourrait en être autrement et les premiers groupes de black metal norvegiens auraient dut rester uniquement Norvegiens. Eux sont americains. Paradoxe ? Oui et non, et ils le savent bien. Et en regardant attentivement les arbres paisibles qui ornent cette pochette, le lien profond entre la musique et les paysages dont elle découle devient evidente. Héritier des albums de Darkthrone et de Enslaved, Wolves in the Throne n'est tout simplement pas un groupe de black metal traditionnel sans être un groupe progressif s'inscrivant à la suite de Arcturus ou de Borknagar. Une seule reference vient a l'esprit, un autre groupe americain devenus légendaire après un seul et unique album, Weakling. Wolves in the Throne partage avec Weakling plusieurs elements en apparence bien que les deux groupes soient tout de même fondamentalement différent. D'abord, la longueur des chansons. 4 titres et une durée d'un peu plus d'une heure. Ensuite, on retrouve chez les deux cette même passion pour le black metal et cette habilitée a transcender le genre pour imprimer une identité très personnel sur un son qui a été mainte fois exploité dans tout les sens.

Ce qui distingue Wolves in the Throne Room c'est d'abord leur philosophie ecologiste qui considère que le black metal est intimemement lié a la nature et que leur musique célèbre donc cette perte de communion avec elle. Il y a aussi cette voix feminine qui survole chaques chansons et apporte, tel une présence fantomatique, une sorte de deuxième narration evoquant une déesse qui survolerait les plaines, les montagnes et les forêts décrient sur les quatres chansons de ce "Diadem of 12 stars". De longues chansons de plus de dix minutes ou les riffs s'alternent avec facilité sans jamais s'échanger avec trop de vitesse pour que chaque transition se fasse sans que l'on s'en aperçoive, tout en se laissant porter par le flot d'émotion apaisante et a la fois sombre que dispersent les riffs et les cris evidemment ecorché d'un vocaliste qui se situe entre le chanteur de Weakling et Nocturno Culto de Darkthrone dans le ton. Tout n'est pas non plus que distorsion et des passages à la guitare acoustique interviennent tout aussi naturellement que le doux chant feminin. Sans jamais interrompre l'ensemble. Ici ce changement entre la distorsion et le raisonnement naturel des cordes ne se fait pas avec un besoin de rompre la monothonie ou de faire respirer la chanson mais afin de procurer d'autres couleurs. Comme pour les saisons en somme.

Ce qui est aussi très etonnant avec ce disque c'est qu'il a beau commencer d'une façon surprenante et génial, il ne cesse de s'ameliorer tout au long et les deux dernières chansons sont presque meilleur, presque car le niveau est déjà elevé, que les deux premières. Et malgrès une durée qui a de quoi effrayer, la seule envie qui vous emparre a la fin de l'album est de le réécouter. Etonnement enregistrer en quelques heures, selon les dires du groupe lors d'une interview, la production simple et assez organique de l'album souligne encore une fois ce rapprochement avec la nature en ne contraignant pas le son a s'adapter a une technologie qui polis trop le son par moment. Sans être completement sale, cet album joue entre la clareté et la noirceur des classiques du genre et aborde le problême de la production avec un son ni trop propre et ni trop rèche. Et bien sur, cela s'applique autant a la guitare qu'a la batterie. En fait, que dire de plus si l'on a aucun reproche a formuler ? S'exulter et crier au nouveau classique ? Peut être pas encore, mais je pense que les hordes de fans de black metal sauront apprecier l'identité autant personnel que traditionnel de cet album tout autant que des personnes exterieurs a cette caste mais appreciant l'atmosphére et la qualité d'écriture de ces trois americains.

Monday, October 02, 2006

Spektr - Near death experience (Candlelight / Appease me) 2006


D'un point de vue thématique, ce nouvel album de Spektr est une progression vers la suite logique de la visite de cet hopital, dont les murs dégoulinait d'affects délirants, que les anglais de Axis of Perdition explorèrent dans leur dernier album. Car quoi de plus normal que de passer de l'autre coté du miroir et de peindre ce lieu que chacun visite mais que personne ne peux décrire, la vie après la mort. Spektr, duo français signé sur le prestigieux label de Blut Aus Nord, Appease me, rentre dans l'antichambre de l'entre deux vies et, à l'aide des mêmes instruments que les groupes de black metal s'accrochant a la tradition, ils démolissent les murs que nous nous sommes construits devant nos yeux. La description plus litteraire est ici obligatoire et je ne pourrais pas me permettre de ne pas user de métaphore pour rendre compte de la force d'un disque tel que celui ci. La frontière entre la musique black metal ou les albums sont constitués de chansons independante est la véritable musique de film est ici brisé avec une dextérité et surtout une imagination ahurissante. Je connaissais déjà Spektr sur leur premier album mais celui ci marque une progression insoupçonné pour venir se placer au premier rang de ce qui fait de notre pays une des premières référénces actuel en black metal.

Le terme post black metal pourrait aussi très bien s'adapter a décrire ce qu'il nous est donné a analyser mais que cela ne laisse pas entendre que Spektr se dégage totalement des régles du genre. Des instruments traditionnels sont utilisés majoritairement et c'est l'utilisation de ceux ci qui diffèrent enormement. Contrairement a Axis of Perdition ou Blut Aus Nord, c'est une véritable batterie que l'on entends presque uniquement et son placement presque au même niveau que la guitare la rend bien plus troublante et essentiel dans l'essence du disque qu'un simple rythme binaire et accéléré employé par plethore de groupe du même genre. Guitare et batterie gresille tout deux et envahissent chaque pores des enceintes pour ensuite disparaitre au détour d'un changement de plages et être remplacer par un soufflement ou de lointains echos de porte que l'on ouvre. Ou que l'on referme. Agissant comme un symphon, "Near death experience" aspire l'attention de l'auditeur et l'empeche de se détourner tellement l'émotion contenue dans le disque ainsi que les sonorités utilisés pour peindre ce tableau d'une experience comateuse rendent ce qui n'est qu'une phrase une réalité.

On se retrouve allongé cote a cote avec un patient oublié dans sa chambre. Partageant ses respirations et le sentiment d'abandon qui l'envahis. Oubliant les adjectifs associés au "mal" ou au "satanisme", Near death experience engendre des sensations physiques qui font de cet album une experience aussi délicieuse qu'unique et troublante. L'utilisation des samples a tendance noise ou d'instruments plus étranger au contexte rock classique ne sont pas des nouveautés, et cela dans aucun genre associés au metal. Et encore moins au black metal. Mais Spektr, là ou ils annoncent une tache inatteignable, réussit a rendre l'impossible réalité et atteint son but. La durée, assez courte, de ce disque n'est alors pas un ennuie et est même un soulagement. La structure inattendus du disque ne se pliant pas au découpage en chansons unique mais preferant la variante globale, afin de mieux servir le concept, n'est pas non plus contestable tant cet album est complet. Tout comme les copies de bac auquels on hesite a donner une note trop elevé, ne pas de mal d'un album et trop l'encensser est un peu ennuyeux. Mais ou est le problême dans cet album ? Un court métrage de 12 minutes est même proposé afin de completer l'experience. Le livret dépouillé et a dominante noir, propose des photos parfaitement associés à la musique et contribue a confirmer cet album comme étant une perle ne commettant aucun faux pas et aucune faute de gout. En fait, la seule faute de gout, c'est que Spektr ne semble pas très connus. Et ça c'est une très grande erreur.

Friday, September 29, 2006

Mouth of the Architect - the Ties that blind (Translation loss) 2006


Quand j'ai acheté ce disque, le vendeur du magasin avait mis un stickers sur la couverture annonçant tout simplement : Style Neurosis. Honnête et un peu trop rapide a mon gout, Mouth of the Architect est tout de même un groupe qui a poussé dans le même terreau que des groupes comme Isis et Neurosis ont alimenté depuis le début de leur carrière. Mouth of the Architect, nouvelle branche de cette arbre aux multiples pousses, possèdent quelques attributs de ces ainés. En ce qui concerne Isis, on retrouve dans "the Ties that blind" les mêmes reverberations cristallines qui donnaient à "Panopticon" cette atmosphère aérienne. Quand à Neurosis, la ressemblance intervient dès les premières secondes puisque le jeu des deux voix est tellement semblable dans la tonalité que si Steve Von Till avait été invité sur ce disque, sa presence ne se serait pas remarqué. Par contre, c'est une toute autre voix qui fait un passage (si l'on en croit le livret, car je ne l'ai pas entendu) en la personne Brent Hinds de Mastodon. Les lignes de basse étant quand à elle joué par Brian Cook de These Arms are Snakes. La presence de ce deux invités de marque suffira donc d'ors et déjà a planter le tableau. Bien que Mouth of the Architect soit clairement un groupe inspiré des groupes nommés en introduction, il y a bien plus que du plagiat dans cet album.

D'un point de vue emotionelle, Mouth of the Architect inspire parfois un sentiment de mélancholie . Le même regard que l'on jette sur les murs gris des villes. Et puis, doucement, un rayon de soleil ou un sourir vous redonne de l'espoir. Passage lourd, passage leger, l'alternance est bien là mais elle n'est pas gratuite et amène avec elle un flot d'emotion lié aux diverses parties des chansons. Et diverses, les riffs et les lignes mélodiques le sont. En plus de l'influence de Isis et de Neurosis, une ressemblance avec Tool peut se faire sentir par moment. Et puis, les guitares aux consonnances plus metal mélangés a une basse ronronnante fournissent une plus grande richesse ce qui justifie amplement la longueur des chansons et de l'album puisque pour six chansons ont a un total d'une heure de musique. Emotionellement et musicalement variés, la progression des chansons se fait naturellement à la manière d'une phrase comportement virgules et points de suspensions au lieu d'un paragraphe délimité par des phrases entourés de points. "the Ties that blind" forme un tout cohérent avec a chaque fois une passion et une attention au détail absolument admirable. Un piano fait aussi partie intégrante des mélodies et souligne les notes de guitares quand elles se font moins lourdes. D'ailleurs la lourdeur n'est pas une des qualités principale du disque et c'est plutot un son riche et craquelé que l'on a choisit pour donner plus de respirations aux autres instruments.

Car si les guitares sont importantes, la section rythmique l'est aussi et ne sert bien sur pas qu'a soutenir les mélodies mais propose un jeu tout aussi divers mais sachant resté subtil et discret. Quand aux voix, et bien elles sont souvent en retrait et n'ont qu'une partie intégrante que dans des mots plus intenses comme sur le fantastique "At arms lenght" qui est la chanson la plus direct de tout l'album avec un riff mémorable et suintant d'émotion. Mouth of the Architect, avec "the Ties that blind", progresse vers une personnalité toujours plus unique. Les influences sont encore un peu evidente mais ne gène pas l'écoute et seules les personnes vraiment lassés par cette scène auront du mal a trouver de quoi redire sur ce nouvel album. "the Ties that blind", en sa qualité d'album mélancholique, rageur et a la fois reveur, vous emporte et effraie parfois car l'on se sent envahie par ces emotions sans pouvoir s'en défaire tant que la musique n'est pas arrivé a sa conclusion logique. Mais c'est justement cette récompense qui enveloppe ce disque d'une aura qui pousse a perseverer et a explorer toujours plus ce qu'il a offrir. Tantot sombre, tantot lumineux, Mouth of the Architect voyage dans le monde des rêves et tout en étant autant aérien que gris, il s'élève au dessus des comparaisons et flotte entre les emotions. Un disque réussis pour un groupe qui peut encore s'ameliorer, sans l'ombre d'un doute.
Mouth of the Architect - At arms lenght

Thursday, September 28, 2006

Sulaco - Tearing through the roots (Willowtip) 2006


Durant mes études de psychologie j'ai appris les statistiques. Les formules ne m'ont guère intéréssés et je ne pourrais vous en reciter aucune. Par contre, une phrase qui m'a particulièrement marqué durant ces années est celle du "constat d'ignorance". Si le résultat que l'on obtiens a la fin d'un calcul ne nous donne aucune indication alors on conclue a un "constat d'ignorance". "Tearing through the roots", premier album de Sulaco, après un EP fort peu remarqué, pourtant distribué par Relapse, me force, tout comme mes calculs de statistiques que j'ai eu bien du mal a ingérer et a comprendre, à conclure a un constat d'ignorance. Je sais quoi penser de ce disque mais je ne saurais en donner une equation simple et facilement comprehensible par tout un chacun. Sulaco est tout simplement un groupe a part et on aura beau calculer la part de chaques sous genres present dans la formule de concoction de chacune des plages de ce disques, on en sera pas plus avancé. La somme de chaque part n'est pas egale a ce que l'on obtient une fois l'album placé dans le chaine hi fi. Pas vraiment un ovni pour autant, ne dégageant pas cette aura mystique que les albums inclassables inspirent au chroniqueur qui s'empresse de crier au génie, "Tearing through the roots" est un loup déguisé par un peau de mouton.

D'abord introduit par une liaison capable de provoquer l'excitation et l'interet, puisque constitué d'un ancien membre de Lethargy, legendaire monstre proposant une sorte de mélange entre le death et le grind, ou officiait auparavant, derrière la batterie, un certain Brann Dailor, que l'on retrouvera maintenant dans ce fameux petit groupe de quartier qu'est Mastodon. Sulaco offre donc d'entrée de jeu une association simple et clair avec un héritage musical prestigieux. Pourtant ou sont les influences communes dans tout cela ? Nulle part. Oui, un peu de grind dans tout cela, surtout dans un jeu de batterie qui n'est pas avard en blast beats, et aussi une affinité avec le death metal quand on observe ces riffs fortement techniques (mais jamais démonstratifs) qui possède parfois ce sentiment de crasse que Autopsy, ou Commit Suicide, dispense dans chacuns de leurs albums. Ajouté a cela des riffs que l'on tord et que l'on déplie sans prevenir et vous aurez tot fait de vous interroger longuement sur la direction vers laquelle votre esprit va vagabonder encore une fois que Eric Burke et son jeu original auront finit de faire mumuse avec vos attentes et les depasseront constamment. Et c'est bien sur sans compter les changements de tempos fréquent et inattendus (l'inattendus étant la seule constance dans le jeu et le format des chansons). Des interludes aussi, viennent pimenter le tout, et apportent des bouffées d'air frais necessaire a l'absorption d'une musique que mes phrases lourdes en supposition vous aurons convaincu que Sulaco n'est pas exactement un groupe comme les autres.

Alors que dire ? Devant un album insaissisable que l'on a du mal a comprendre on se retrouve a tourner autour du pot. A qui cela s'adresse t'il ? Aux fans de musique original et extrême, sans aucun doute. Peut être a ceux qui aiment les riffs anguleux à la Burnt by the Sun ? Tout aussi extrême d'ailleurs, le batteur, qui n'aurait pas a rougir devant Dave Wittie, et la voix crié, rugueuse, mais jamais exagéré, ne se privant pas d'intervenir. Sulaco est l'incarnation de ce monde indefinissable que nous appelons, chez Eklektik, le metal moderne. Un metal extrême qui se prévaut des clichés et se rend intouchable et impossible a cantonner a un seul style sinon celui des amateurs de guitares lourdes. Seul défaut, l'aspect impenetrable et imprevisible de l'ensemble des 11 plages rend le tout assez difficile d'accroche au premier abord, ainsi qu'au second et même au troisième ou vous serez surement encore surpris. Constance et perseverance, deux qualités dont ont dut faire preuve les membres de Sulaco après avoir passé beaucoup de temps sans un label avant que Willowtip ne leur ouvre les bras, vont être les deux qualités recquises avant de se lancer dans ce disque. Donc en gros, ce que je suis en train de vous dire, c'est que ce disque n'est pas vraiment un divertissement mais un album bourré de contour et de détour qui, sans être progressif ou experimental, vous fera l'effet d'une brique tombé du dixième étage. "Tearing through the roots" n'est pas un album qui vous prend par la main, cela va sans dire. Mais en même temps, a t'on besoin d'enfoncer un peu plus le clou alors que d'autres le font déjà trop ? Autant privilegier ce qui ressort de l'ordinaire. Et ça, "Tearing through the roots" le fait très bien.

Wednesday, September 13, 2006

Nachmystium - Instinct : decay (Battle Kommand) 2006


Cet album de Nachtmystium a tout d'un album de black metal classique au premier abord. La production crasseuse, cette voix déchiré typique depuis les premiers cris de Nocturno Culto sur "A blaze in the northern sky", le mot d'ordre est donné : black metal. Pourtant, au bout de trois minutes dans la première chanson, des arpères de guitare acoustique intervienne et attenue la charge des guitares et de la batterie pour ensuite introduire un solo de guitare souligné par un effet de reverberation, utilisé tout au long de l'album, qui permet ainsi a la guitare de trancher dans le vif de la dissonance par le biais d'un effet plus mélodique. Nachmystium, déjà auteur de deux albums, n'est clairement pas un groupe de USBM comme les autres, comme le reste de l'album se chargera de le prouver. De plus, contrairement à ses compagnons de Xasthur ou de Leviathan, pour ne citer que les leaders, le groupe n'est pas dirigé par une seule personne mais comprend trois membres. Enfin, afin de parfaire le tableau et d'éloigner encore plus Nachtmystium des poncifs, et cela même en considerant l'engouement autour de Xasthur et sa recente signature chez HydraHead, qui pourrait s'attendre a voir un groupe de ce type prochainement en tournée avec Pelican et Daughters ! Il est vrai que la scène USBM joui en ce moment d'une attention particulière venant de millieu moins metal, ce qui fera grincer sans doute les dents des puristes.

Et a n'en pas douter, certains cracheront dans la soupe car avec "Instinct : decay", Nachtmystium marque un départ du son black metal traditionnel pour quelque chose de moins uniforme et évolue constamment vers des territoires plus metal en concervant une certaine mélancholie propre a la scène USBM mais en emportant aussi ce même son bien loin des sentiers battus par d'autres. Par exemple, durant "Chosen by no one", ont peut percevoir en fond un roulement bien electronique pour enchainer après sur un riff assez thrash et finir sur un nouveau solo du même genre que celui décrit plus haut. L'atmosphère est la même, l'émotion et la production place Nachmystium en plein dans un son black metal, mais c'est la manière dont le trio se sert de ses éléments, ainsi que cette volonté de progression, qui les associe plus, par exemple, à Enslaved sans pour autant les rendre identique. De nouveaux elements sont apportés au son black metal, ces solos, les changements de rythme, la multiplicité des parties dans un même morçeau et ce constant regard surpris que l'on jette vers les enceintes toutes les trois minutes pour se demander si l'on a pas été sujet a une hallucination. Comme par exemple, une conclusion pratiquement power metal pour "Eternal ground".

Tout est pretexte a permettre à Nachmystium de se dégager du lot. Seule la production, toutefois très honorable et convenant très bien au genre tout en permettant aux experimentations de bien s'accorder avec l'atmosphère, rattache fermement ce disque a un genre précis. Car je suppose personellement, qu'avec un son plus metal justement, ce disque n'aurait pas été aussi facilement classé dans un registre black metal. C'est à dire que la frontière qui le sépare d'une reconnaissance par un public beaucoup plus varié est très fine et à n'en pas douter leur prochaine tournée en compagnie de Pelican les poussera encore plus sur le devant de la scène. De toute manière, que Nachtmystium soit reconnsu ou non comme leader e changera rien au fait que cet album est un des plus interessant recemment sortis en matière de black metal. Quelques mots aussi sur la pochette, un crâne d'ou sortent des branches, une métaphore sur la progression effectué sur "Instinct : decay" ? L'exterieur tout comme l'interieur permet a l'auditeur de se rendre à l'evidence que le futur de Nachmystium s'éloignera plus tard des sentiers mille fois battus pour permettre a ce genre, qui s'apparente plus a un culte ou a une philosophie, de s'étoffer et de ne pas s'enterrer sous des codes qui l'asservissent plutot qu'ils ne servent son ascension.

Kayo Dot - Dowsing anemone with copper tongue (Robotic Empire) 2006


Quelques notes de guitares. Un silence. Puis un peu de violon, qui s'élance, s'accorde aux notes électriques, s'emballe sous l'impulsion de la batterie et enfin, avec un cri energique, deviens une des plus fantastiques début d'album que j'ai put entendre. Jusqu'a la suite. Le cri deviens chuchottement a moitié chanté. Les instruments suivent lentement et avec difficulté, produisant des sons par soubressauts et jouant chacun dans un registre assez minimaliste pour ne pas envahir l'espace sonore mais toujours assez présent pour ne pas laisser se reposer l'ambiance ainsi crée. D'un debordement d'énergie et de joie, le chuchottement se transforme en une plainte lente et douloureuse. La chute sera longue, 10 minutes pour un premier morçeau ça fait tout de même un peu long mais avec un groupe comme Kayo Dot on apprend très vite a ne pas avoir d'attente puisque tout est possible. Composé exclusivement par un seul chef d'orchestre, Toby Driver, crédité en tant que guitariste, joueur de violoncelle, de basse double et piano, mélant des genres aussi divers que le metal, la musique classique, la musique de film, le jazz et surtout, la musique d'avant garde.

Et par avant garde je ne veux pas dire "pretentieux" mais "fascinant". Quand on connait un genre, on découvre chaque nouveau disque avec l'assurance de se retrouver entouré de code familié. Avec Kayo Dot, c'est dans un dédale constant de nouvelles portes ouvertes que l'on se retrouve plongé et le mieux dans tout cela, ou le pire, c'est que l'on n'a pas besoin de fermer une porte au cours de notre exploration puisque chacune est exploré jusqu'au plus profond. Par exemple, pour revenir sur ce fameux premier morçeau, auquel mon premier paragraphe était consacré, "Gemini becoming the tripod", une fois que la complainte du chanteur se transforme de plus en plus en cri, les instruments se rejoignent progressivement et finissent par retrouvé cette densité qu'ils avaient au début et finissent par exploser dans une acceleration ou la batterie semble emprunter quelque tours au grindcore grâce a un blast beat joué par soubressaut tandis que les autres instruments, c'est à dire violon, guitares, basse (et plus tard une trompette sur les morçeaux suivants) s'emmèlent autour d'un riff metallique mais nullement envahissant. Aucun des musiciens ne deviens le centre d'interet unique à aucun moment malgrès les nombreuses démonstrations de force dont font preuve chacun.

Bien sur, aucun n'est utilisé d'une manière completement conventionnel, hormis la voix qui ne part pas dans des Pattonisme et reste generalement assez jazzy, De ce fait, on ne s'étonnera donc pas que le premier album (sous le nom de Kayo Dot, car Toby Driver jouait avant dans un autre groupe qui semble être du même "genre", mais plus metal, j'ai nommé Maudlin of the Well) , Choir of the eye, soit sortis sur Tzadic, le label du saxophoniste free jazz John Zorn. Un precedent album qui laissait plus de place aux guitares et possedait plus de lien avec le metal que sur ce "Dowsing anemone with copper tongue" qui sera donc moins interessant pour ceux qui apprecient surtout l'instrument electrique. Deboussolant donc, même en connaissant déjà leur travail, on doit encore une fois reprendre ses marques et redecouvrir cet univers. Pourtant, malgrès cette sophistication et cette inventivité, Toby Driver semble vouloir prendre une attitude proche du jazz quand aux sortis d'album et ne vois donc pas chacun comme un oeuvre qui se suffit a elle même mais comme une nouvelle pièce d'un plus grand puzzle centré autour de ses compositions. Impossible donc de savoir ce qui constituera la suite de ses aventures musicales. Enfin, pour revenir au cas de "Dowsing anemone ...", chacune des cinq pièces est une merveille de retenus et de sensibilité, jouant tantot avec les nerfs pour des morçeaux libres et sombres ou proposant une musique plus orchestré ou les musiciens s'envolent ensemble dans des mélodies fantastique et dense. Jouant avec le silence, les interstices entres les instruments, puis le rassemblement pour elever la tension d'une manière inattendus. Kayo Dot s'exprime dans un registre qui lui est propre et ne saurait trouver de définitions complète tellement celui ci est imprevisible. Déjà pas mal d'écoutes derrière moi et je ne me lasse pas de cet album qui m'a pourtant donné beaucoup de mal au début. Enfin bon, je ne tomberais pas dans l'autobiographie et concluerait plutot mieux en vous engageant a faire de même car cet album est sans l'ombre d'un doute une des plus belles chose, ou des plus interessante, qu'il vous sera donné d'entendre cette année ou dans n'importe quelle autre d'ailleurs.

Antigama - Zeroland (SelfMadeGod) 2005


Antigama, fondé par deux hommes ayant officié déjà dans un petit paquet de groupes, s'apprête a prendre en otage l'attention de tout les fans de grindcore une fois que leur prochain album, prévus pour l'année prochaine chez Relapse Record, sortira. Ce n'est pas une prévision que je fais à la manière d'un Nostradamus car il n'y a aucune chance pour qu'elle ne s'accomplisse pas. Antigama est fait pour être un des grands noms du grindcore. Et en réalité, ils le sont déjà, rien qu'avec cet album (qui n'est cependant pas le premier, le monde de l'underground entrainant toujours une floppée de EP et de split) qui les impose comme un groupe unique qui reprends le flambeau des mains de Napalm Death et de Brutal Truth et balance le tout vingt kilomètre plus loin sans même faire attention a la concurrence. Concurrence, quel concurrence ? Vous en connaissez beaucoup des groupes de grindcore qui enchainent des riffs grind ou noise tout en faisant preuve d'une maitrise incontestable de leurs instruments sans jamais tomber dans les clichés d'un genre aussi facile d'accès qu'un terrain miné. Oui, je suis enthousiaste, et j'espère que ça se vois, parce que vous devez connaitre ce groupe.

Comment décrire l'ampleur de la chose ? Bon, rappelez vous la première fois que vous avez pris une claque en écoutant Brutal Truth. Vous vous êtes surement demandez ou ils pouvaient bien aller chercher tout ça. Et bien Antigama, c'est la même chose, mais trois fois par chansons. Et pas des chansons longues non plus, la plupart ne depassent pas les deux minutes. En fait, ce qui est formidable avec ce groupe, c'est que chaque musicien ne s'épargne pas des efforts pour être original. D'abord, la batterie. Pas d'effet en vue, c'est bon pour les oreilles. Mais surtout, ce jeu est varié. Rapide, capable de bonnes accelerations comme le demande le style pratiqué (qui malgrès son aspect très varié reste résolument grindcore) mais aussi amateur de rythmiques qui s'arrêtent et redemarre brutalement. Ajoutez a cela un bon usage des cimbales et vous avez une poignée de chansons passionantes rien que par leur jeu de batterie. Ensuite, les riffs restent constamment abrasifs et discordants mais jamais dans le même registre. Pas que Antigama sois de ceux qui aiment varier les genres constamment. Grind, vraiment très grind, mais pas non plus simpliste puisque la guitare s'accorde avec le rythme pour ainsi developper un dynamisme qui ferait passer Agoraphobic Nosebleed pour un groupe de doom.

La voix quand a elle est tout aussi interessante car evitant de tomber dans l'indécodable borygme vocale du goregrind et allant même jusqu'a passer dans un registre plus chanté (presque à la manière d'un Page Hamilton sur les premiers albums de Helmet, histoire de situer le registre) comme sur la chanson "Sorry". Mais c'est déjà malheureusement la fin et le neuvième titre ne propose pas plus de grind mais une chanson electronique couverte de sample d'un discours inconnus ou des gresillements discrets s'ajoutent pour former une fin d'album qui replonge l'auditeur dans un état de perplexité complète. D'ailleurs, des samples sont aussi present tout au long des chansons. Histoire de vous faire comprendre que ici, quand on peut placer pleins d'idées géniales dans une même plage, et que ça ne dérange pas la cohérence du tout, on ne se prive pas. Antigama, tout en jouant dans un registre facilement identifiable malgrès tout, offre une vision original et innovante de ce que l'on connait generalement dans le registre grindcore et se place en compagnie de Fuck the Facts ou de !T.O.O.H.! dans le groupe de ceux qui se servent du grindcore pour ne pas servir des clichés mais des chansons originale et excellentes.

Beneath the Massacre - Monument to iniquity (Galy Record) 2005


Déjà signé sur un label avec un seul cinq titres et déjà placé loin devant la plupart des groupes de deathcore qui défraie la chronique et permettent aux chroniqueurs de jauger de la qualité d'un disque du genre, Beneath the Massacre sont maintenant une des références incontournable de la scène brutal death actuel et il faut avouer que même si l'on est hermetique au brutal death, il y a de quoi être impressioné par tant de prouesse technique. Au delà de cela, il faut tout de même aimer le brutal death metal riche en démonstration de rapidité sur le manche pour apprecier car c'est dans cette optique exclusive que le groupe interprète ses chansons. Un peu comme un Necrophagist survitaminé augmentés de grosses mosh part. De très grosses mosh part devrais je dire. Un groupe qui vit avec son temps en somme. Peut être pas un groupe bubble gum non plus, mais pas exactement le type de musique qui restera dans les mémoires. Mais bon, je vais arrêter de dresser un portrait plus négatif qu'il n'est car malgrès des défauts inhérents a un genre un peu trop bien maitrisé, Beneath the Massacre a tout de même de très bon atout et interprète en cinq titres une musique qui, sans être original, a de quoi renvoyer l'auditeur dans le mur d'en face et lui donner envie de retanter l'experience plusieurs fois. Et cela avec le même effet à chaque fois. Ben oui, sinon ce n'est pas drôle.

Dés les premières notes, un essaim d'abeilles vous assaille, à moins que ce ne soit le premier riff. Et oui, dès le depart les choses sont clair, les mediators vont être mis a rude épreuve pendant ce quart d'heure de sauvagerie. Et ce ne sont pas que les guitares qui sautent aux oreilles mais aussi la batterie, par contre doté d'un son tellement digital qu'il n'est pas possible qu'elle ne soit pas renforcé par des effets. Le rythme, les riffs, rien ne va en dessous de la limite autorisé, hormis les mosh part bien sur, qui sont finalement presque des accalmis face a la tempête provoqué par les mouvements de manches et les assauts répétés du batteur contre sa grosse caisse. Par contre, contrairement a des groupes très techniques comme Capharnaum, Psycrotic ou Cryptopsy, les structures des chansons de ce "Monument to iniquity" n'est pas inattendus et n'use pas d'une variété de riffs inattendu. Du coup, pas trop de variété hormis un mur de violence continu et demesuré. Oui, ça peut finir par être lassant et même être assez parodique, et cela malgrès les intentions politiques des paroles. La violence a tout de même des limites et ce n'est pas en depassant constamment le mur du son que l'on tiens son auditeur en eveil.

Et pourtant, malgrès ma première approche peu concluante du groupe, quand je les avais découvert par le biais d'un mp3, l'écoute de ce EP ne m'a pas ennyé et je continue même d'y revenir régulièrement en attendant la sortie du premier album prévus pour la fin 2007. Aurais je tendance a trop vouloir sauver la mise des groupes et chercher a tout prix un point positif. Peut être. Mais honnêtement, "Monument to iniquity" est un album aussi court qu'il est agréable du fait, justement, de son uniformité. Un quart d'heure suffit pour rassasier votre demande de violence et vous permettre de passer a autre chose. De plus, les leads plus aigus sont mémorables (comme, par exemple, l'introduction de "Profitable killcount") et finissent par continuer de virevolter dans votre esprit bien après la fin de l'album. Et puis ces mosh part, qui sont tout de même maintenant aussi obligatoire que les pantalons moulant était de rigueur à l'époque du glam rock, apportent non seulement un peu de changement mais sont aussi bien joués que le reste et continue de vous faire bouger encore et encore. Bien que formé en 2004, ce premier EP de Beneath the Massacre démontre a quel point ils savent déjà écrire des hymnes aussi violent qu'ils sont technique et finalement, agréable a écouter. Enfin, si on aime ... enfin vous voyez, les trucs qui font mal aux oreilles.

Tuesday, September 12, 2006

the Abominable Iron Sloth - the Abominable Iron Sloth (Undergroove / Goodfellow Records) 2006



Pour faire un bon album de the Abominabe Iron Sloth, il vous fait des grosses guitares bien cradingue. Du style de celles que l'on utilise pour nettoyer toutes les crasses de l'univers à chaque coups de mediator. Et puis surtout, vous ajoutez une dose de Will Haven. Une grosse dose de Will Haven. De toute manière, pas besoin d'aller le chercher bien loin quand vous avez dans vos rangs Jeff Irwin des mêmes Will Haven. Et quand vous venez de Sacramento aussi. En fait, the Abominable Iron Sloth pourrait être Will Haven, mais uniquement sur le papier. Car sur CD, c'est une toute autre bestiole. Pour moi, la musique de Will Haven a toujours eu quelque chose de mélancolique. Des tempos generalement lourds, des passages ralentis aux mélodies dissonantes. Et puis la voix de Grady Avenell, véritable complainte a elle seule. Mais ce que le vocaliste de the Abominable Iron Sloth expulse de ses cordes vocales ce n'est pas du ressentiment mais de la rage pure et dure. Rien qu'a l'entendre on sent que la bave coule de sa bouche à chaque cris. Un gros monstre en fait, tout comme celui presenté dans le livret ou l'on apprend les origines macabre et mystique de cettte fameuse abominable bestiole coupable de tant de meurtre.

Je parlais en introduction de Will Haven mais la ressemblance entre les deux groupes se situe surtout au niveau des mélodies propre au jeu de Jeff Irwin. Ces moment de guitare ou l'on a l'impression que le musicien interprète une sorte de chant de baleine tel que l'on pourrait l'entendre a des centaines de mille dans les oceans. En dehors de cela, les deux groupes de Sacramento se distinguent facilement car la musique, sous son aspect agressif et sa rage demesuré, a aussi un coté nonchalant, comme sur "Parasite Hilton and other flaws wheren't to wealth". Finalement, sans être une plaisanterie, les musiciens prefèrent s'exprimer dans un domaine tout de suite moins personnel et cathartique que celui de Will Haven ce qui explique donc aussi le choix du fameux guitariste que je ne cesse de nomer de faire partie d'un groupe ou il officie au même poste. the Abominable Iron Sloth est une sorte de detente pour lui j'imagine. Mais pour l'auditeur, ce n'est pas une occasion de se reposer mais plutôt d'écouter des ritournelles explosives et distordus sous le poids des riffs metallique aux influences doom. Les compositions jouent assez souvent sur le même registre par contre, mais vu la durée du disque (une demi heure a tout cassé) et le nombre de chansons, neuf, on a pas le temps de se lasser.

Et puis, est ce que j'ai mentionné que tout ceci était fort accrocheur. Parce que the Abominable Iron Sloth a en fait tout d'un groupe sur lequel on a envie de revenir souvent. Oui, rageur, distordus, agressif, ils sont tout cela mais bien plus encore. Les chansons, même en exprimant qu'un eternel cris de rage, restent en tête très facilement grace a une gymnastiques vocale assez dynamique pour rendre un cri malfaisant aussi mémorable qu'une chanson que l'on apprends aux enfants à l'école. Exemple sur "I am the carcass" ou l'on sent qu'a chaque fois que le chanteur repète ce refrain il a une horrible sourire sournois sur le visage. Oui, il y a quelque chose de jouisif dans un groupe aussi lourd et remuant que celui ci. Par contre, pas de production exagéré, le son des guitares se situant dans un registre très compressé pour augmenter le poids des riffs mais tout en supprimant aussi les debordements de distorsion, ce qui est plutot rare pour un groupe, tout de même très, sludge. La batterie a un son très naturel, mais en même temps le jeu necessaire a un disque de ce genre n'a pas vraiment besoin que l'on lui donne un produit dopant pour augmenter sa velocité. Enfin, l'un dans l'autre, ce premier album eponyme de the Abominable Iron Sloth arrive sans prevenir et fera son petit effet sur les fans de Will Haven qui attendent le retour de leur héros pour l'année prochaine. Toutefois, bien que je n'ai cessé de citer ce même nom tout au long de la chronique, il n'y a pas a douter que the Abominable Iron Sloth sois une bestiole avec sa propre identité et un attrait bien personel.

Fuck the Facts - Stigmata high five (Relapse) 2006


En provenance de la fameuse scène Canadienne sur quiconque est intéréssé par le mélange death metal / hardcore a les yeux rivés, Fuck the Facts n'est pourtant pas un nom que l'on peut facilement rangé dans le même mirroir que leurs compagnons de Beneath the Massacre, Despised Icon ou Ion Dissonance. Resolument moins axé sur les mosh parts, comme Despised Icon ou officiait auparavant la chanteuse du groupe, les influences sont ici plutot centrés sur le grind et le death metal. Mais pas uniquement. En fait, Fuck the Facts a la facheuse tendance de poser des problêmes a un chroniqueur qui voudrait les placer dans un petit compartiment car les trois mots "Mais pas uniquement" reviennent souvent a l'esprit quand on commence a regarder de plus prêt chaques chansons. Du grind, du death mais aussi des parties plus mélodiques (mais pas chantés pour autant), un ou deux riffs un peu suedois par ci, par là, mais franchement rien de metalcore et puis des cassures net entre des passages riches en blast qui precedent des accalmis, et même un passage completement silencieux comme dans la chanson d'introduction "La dernière image".

Un morçeau de sept minutes d'ailleurs ! Rien qu'avec une durée pareille, il était déjà evident que ce groupe a pour ambition de ne pas se laisser enfermé dans un format ou même dans un style. Et ce n'est pas non plus le gros ralentissement doom de "Dead in the ruins of your own city" qui va contredire celà. D'un point de vue vocale, la performance d'une demoiselle attire toujours les remarques désobligeante puisque l'on part toujours du principe qu'une femme arrivera moins bien a growler qu'un homme. Cependant, il existe des exceptions indeniables, tel que Karen Crisis, par exemple, et Mel Mongeon se situe de ce coté là de la barrière plutôt que dans les mêmes capacités vocale de Kittie. Un cri donc beaucoup plus naturel et original mais toutefois pas de passages chantés mélodieusement a la manière de Mademoiselle Crisis. La comparaison s'arrête là mais la musique de Fuck the Facts ne s'y pretait de toute manière pas vraiment. De plus, des respirations moins violente il y en a de toute manière. Car en plus des septs chansons present sur la plage audio, deux titres bonus sont ajoutés une fois le disque dans votre ordinateur. Première deception, pas plus de grind à l'horizon puisque le morçeau eponyme et "Ants" sont des plages ambiantes. Mais en fait, et ce n'était peut être pas l'idée de base, mais la presence de ces deux chansons autrement que sur le disque audio vous permet de rajouter ces accalmis aux endroits que vous desirez pendant l'écoute du disque histoire de rajouter de la diversité a un album qui n'en manque de toute manière pas.

A dire autant de bien de ce groupe, on pourrait croire que je suis payé par Relapse pour faire la promotion de cet album. Mais honnetement, je ne vois rien qui m'empechera d'user ce disque pendant encore longtemps tellement "Stigmata high five" est une bouffée d'air frais et original dans une scène saturé par des groupes à mosh part. Fuck the Facts s'impose après déjà deux albums et pas mal de splits comme une alternative aux tendances actuelles tout en n'étant pas non plus un retour en arrière mais une véritable progression. La diversité des riffs employés dans les chansons pourrait faire penser a des groupes tels que Between the Buried and Me ou the Red Chord mais, encore une fois, Fuck the Facts ne ressemble pas du tout a ceux là grâce aussi a une musique beaucoup plus extrême. La production est elle aussi largement à la hauteur et permet aux graves autant qu'aux aigus de bien remonter à la surface ce qui est plutot agréable pour un disque assez death et qui cotoie donc surtout des tons graves. Le jeu de batterie est aussi un peu plus interessant que la moyenne car plus naturel et n'usant pas d'effets electronique. Des effets electronique par contre, il y en ailleurs, sous la forme de quelques samples inclus dans les chansons, mais ils sont assez discret et s'incorpore parfaitement aux flots des chansons.En conclusion, "Stigmata high five", sortis assez confidentiellement, devrait largement faire parler de lui et imposer Fuck the Facts comme un groupe à suivre de très prêt.

Monday, September 11, 2006

Sickbag - Bushido codex (Deformeathing Production) 2006


Le metal à la française connait une renaissance et surtout une véritable notoriété grandissante à l'exterieur de notre pays en ce moment. Deathspell Omega, Blut Aus Nord ou Gojira, le stygmate français s'efface progressivement. Et ce n'est pas avec fierté que je vous dit ça, c'est juste un fait. En fait, je pense que c'est même un cliché que d'introduire une chronique d'un groupe français en parlant du rayonnement national du metal français. De l'enfonçage de porte ouverte, en gros. Et d'ailleurs pour ce qui est de défoncer les portes (mais pas ouverte), Sickbag s'y connait plutot bien. Introduction un peu débile ? Oui, c'est vrai. Enfin bref, Sickbag donc, groupe de grindcore aux influences diverses allant de Dying Fetus à Botch (si je me refère a leur biographie officiel), déboule de Caen et s'evertue à projetter une vague de son aussi personel qu'elle est puissante. Ca ne veut toutefois pas dire que Sickbag est le nouveau groupe français qui marquera les esprits. Mais dans un registre violent et très bien composé, le quintet s'impose avec une force et une determination qui fait oublier tout ce que l'on pourrait dire sur un groupe français auparavant. Manque d'assurance et d'identité, son un peu pourris et compos pas très aboutis. Non, non et trois fois non. Vous ne trouverez pas de ça sur Bushido Codex. Par contre vous trouverez ce que suis.

Comme le laisse presager les influences variés et pas exclusivement limité au millieu grind, la musique de Sickbag n'est pas limité a une formule riff / blast / riff / blast mais propose des changements de riffs bienvenu afin de donner plus de dynamique à chaques chansons. Le rythme par contre est generalement placé a une vitesse traditionnelle pour ce type d'albums, c'est à dire : vite. Pas assez vite pour depasser la mur du son, comme certains batteur de death metal qui trigg un maxium, mais bien vite quand même. De ce fait, la batterie n'use pas d'effet vraiment voyant et le son de la grosse caisse sonne assez naturelle bien qu'un peu sec. D'aileurs, pour une sortie sur un petit label, le son de cet album est très bon. Chaque instrument a son mot a dire dans le mix et c'est avec plaisir que l'on peut entendre une basse bien ronde derrière les riffs, aussi death que grind d'ailleurs. Des parties plus orientés hardcore chaotique apparaissent succintement aussi mais elles ne sont jamais trop technique pour être honnête (donc pas d'aller retour sur le manche pour montrer que l'on va bien vite) mais plutot des riffs jouant plus sur le rythme. Une influence Botch donc, le groupe ne ment pas sur ses influences. D'un point de vue vocale, la voix est elle plus hardcore et seule quelque growl sont utilisés parcimonieusement. Un peu a la manière d'un Aborted nouvelle formule en fait.

Les paroles ne sont par contre par très intelligible malgrès ce choix de voix un peu plus intelligible et ce n'est donc pas plus mal que les paroles soient disponibles dans le livret (bien réalisé d'ailleurs) puisque l'on peut y constater une conscience ecologique certaine, sur le titre Year Zero, ou des references aux samouraïs. Ce qui explique le titre de l'album et evite donc à Sickbag de se placer a coté de Leng T'ché dans votre collection de disque de grindcore, ont peut être sérieux et utiliser des références ayant trait à la culture asiatique. De toute manière les samples typiquement asiatiques (comme des extraits de dialogues ou des mélodies typique) suffisent a mettre la mentalité du groupe dans son contexte. Il n'est pas ici question d'un groupe de gore grind avec un bon sens de l'humour mais d'un groupe sérieux qui propose une musique aussi direct et violente qu'elle est diverse et ... dynamique. Oui, c'est le mot. Bushido codex est un bon album, il n'y a pas a en douter. De défaut, il n'y en a pas vraiment hormis une absence de passages véritablement mémorable. En effet, le disque passe et arrache tout sur son passage mais du début jusqu'a la fin rien ne saute directement aux oreilles pour vous aggriper. Par contre, aucune chance d'être ennuyé tout au long de cette demi heure de musique. Antinomique ? Ouais, un petit peu. Mais en fait pas tant que ça. Sickbag est un groupe qui expose un gros potentiel sur ce première album et il y a fort a parier que la suite sera encore meilleur. Pour l'heure, Bushido codex pose les bases d'une identitée solide résolument grindcore mais assez ouverte pour plaire aux fans de hardcore chaotique aux idées larges.

Genghis Tron - Dead mountain mouth (Crucial Blast) 2006


Rappel des faits, Genghis Tron, sur leur premier EP, était un jeune groupe un peu fou fou avec pour envie de méler le grind monté sur boite à rythme avec des interludes rap ou pop. Pas de voix clair, uniquement des cris déchirés et gonflé à la distorsion. Et puis des riffs bien cradingue mais qui, contrebalancé avec l'electronique, donné un résultat qui faisait sourire. Avance rapide et arrivé a l'album ici présent, le constat est alarmant : Ou est la joie ? Ou est l'humour ? Ces deux là ont dut fuir en voyant arriver les nouvelles chansons, car, une chose est sur, Genghis Tron ne plaisante plus. Pourtant avec un nom pareille on aurait put croire que ... mais en fait non. Constitué d'un trio de jeunes alchimiste sonore, un a la voix, un autre à la guitare et le dernier chevauchant sampler et boite à rythme, la substance ici crée a plus en commun avec Converge, Squarepusher et Agoraphobic Nosebleed placé dans un mixer avec des doses différentes de chaques ingredients pour chaques chansons. De l'attention, il vous en faudra a revendre, pour ne rien manquer lors de vos écoutes.

Car si le premier EP, "Cloak of love", était couvert de brisure de rythme du fait des changements de style et donc de passage plus clairement identifiable, "Dead mountain mouth" mélange toutes les influences precedemment cités toutes ensemble. Ce qui fait qu'une petite partie pop / electronique sympathique n'est plus mise à part mais est mélangé a un riffs electrique ou à une ligne mélodique emotive, comme par exemple sur la chanson titre. Et là le résultat est ... a tombé. Pas accrocheur et marrant, juste somptueux. Et ce n'est plus les petits passages marrant qui vous font revenir sur ce disque mais les claques multiples que causent l'écoute du disque. De même, un peu plus loin, sans prevenir, un riff emprunté a Meshuggah viens conclure la chanson "Greek beds". Et avant que vous ne commenciez a pensé que Genghis Tron est devenu un groupe de metal technique, voilà qu'il vous enchaine un "Asleep on the forest floor" avec une introduction tout en electronique façon Squarepusher / Aphex Twin. En fait, si il y a un adjectif que j'aurais put rajouter en introduction c'est bien le terme "progressif". Sans pour autant être totalement original, l'album denote d'une maitrise impressionante de chaques instruments pour mieux pouvoir les emmeler dans une bobines de fils et ensuite lacher un chat fou qui s'amusera a tout mélanger pour en faire un tas méconnaissable mais beaucoup plus interessant.

Le seul défaut de ce disque est en fait son avantage. Comme il ne s'arrête jamais trop longtemps sur une même idée, on a tendance a tout oublier de chansons en chansons pour mieux porter l'oreille sur ce qui va suivre. Ce qui fait que, contrairement à l'EP "Cloak of love", qui était tout ce qu'il y a de plus accrocheur, "Dead mountain mouth" est tellement abrasif qu'il oublie ses passages sucrés et moins grave pour se lancer a corps perdus dans une agression subtile mais presque omniprésente. Dommage. Mais en même temps, a force de passer ce disque de long en large, vous ne prendrez pas de temps pour vous rememorez tout ce qui vous aura le plus marqueé. De l'attention donc, pas mal d'attention, et aussi une tolerance envers des genres différents, c'est à dire le grind, le hardcore, les mélodies un peu emo sur les bords, le breakcore et les structures alambiquées. Il ne vous reste donc plus qu'a découvrir ce groupe à travers ces deux travaux et ensuite vous demander ce qui pourra bien arriver ensuite à ce trio quand il se poseront sur l'écriture de leur prochain album. De groupe juste drôle, Genghis Tron deviens une reference incontournable de ce qui se fait mieux dans le milieu ... pas de millieu, en fait, pas de scène, juste de l'excellent musique tout ce qu'il y a de plus inventive et originale.

Sunday, September 10, 2006

Goatwhore - A haunting curse (Metal Blade) 2006



Ce qui a fait de Acid Bath un groupe culte, quelques années après la publication de leurs albums, était leur talent pour méler des genres qui n'avait, a prioris, aucune chance de bien aller ensemble. Le chants et les paroles habités de Dax Riggs se posant sur des riffs death metal qui pouvait faire place a des mélodies grunge ou a des titres entièrement acoustiques. "When the kite strings pop" restera dans les mémoires comme un disque unique, véritable ovnis encore aujourd'hui, et ce n'est pas "A haunting curse" qui va changer cela. Pas que Goatwhore soit un mauvais groupe. Loin de là. Mais les termes "subtilités" et "mélodiques" ne sont pas exactement des mots que j'emploierais dans ma chronique. Là n'est pas le propos. De plus, de membre de Acid Bath il n'y a ici qu'un membre, mais pas des moindres, Sammy Duet (qui fut aussi guitariste de Crowbar).Originaire de la Nouvelle Orléans, en écoutant ce nouvel album, il ne serait pas surprenant que l'ouragan ayant devasté le coin ait eu un effet sur l'enregistrement de cet album pour donner une dose massive d'énergie et de rage aux musiciens. En même temps ce n'est pas un Dax Riggs qui se retrouve derrière le micro mais un Ben Falgoust (de Soilent Green) a la voix rocailleuse et acéré qui vocifère sur tout les titres du disque. Un coup de poing continuel et devastateur du début a la fin. "Subtile" donc ? Non, pas vraiment, non.

Déjà auteur de deux albums sortis chez Rotten Records (le même label que Acid Bath donc), "A haunting curse" signe leur signature sur Metal Blade et leur octroit donc un bien meilleur distribution pour permettre a leur mélange plutot original de death, de thrash, de black metal et de quelques riffs gras assez sudistes (pour le groove) de trouver plus facilement une place sur les étagère des fans de metal extrême auquel s'adresse cet album. Car, il faut être honnête, si l'on aime son metal assaisonné d'ingredients divers, on risque d'être déçus en écoutant ce disque. Comme je le disais a la fin de mon paragraphe precedent, c'est un album est un coup de poing continuel. Ca veut dire qu'il fait mal, mais ça veut aussi dire qu'il ne fait que ça. Il n'y a pas de temps mort, juste quelques maigres ralentissements ou la batterie continue de blaster. Les mélodies viennent des riffs plus black metal et, bien qu'ils rompent un peu la tornade (pardon) de violence des riffs thrash et death (et du chant, mon dieu, cette voix ...), ils ne contribuent pas pour autant a fournir des respirations a un disque qui peut facilement étouffer son auditeur. En effet, la production dense et sans bavure de Eric Rutan (Hate Eternal, Into the Moat, Soilent Green ...) place tout au maximum, comme il se doit, mais ne procure pas une dimension supplémentaire aux 10 titres (plus un interlude) de "A haunting curse".

Ce n'est toutefois pas un portrait bien noir que je tiens a peindre car j'aime beaucoup ce disque et j'ai souvent envie de me l'écouter. Pas besoin de se forcer, il suffit de se dire que l'on va écouter une bonne plage de musique d'un peu plus d'une demi heure ou on aura droit a tout ce qu'il faut en matière de riffs gras et violent qui ne laisse rien sur leur passage, et le tour est joué. Donc oui, il faut avoir ce genre de désir, mais traité moi de pervers si vous voulez, cela m'arrive souvent de ne vouloir entendre que ça de la part d'un disque. De plus, la voix bien particulière de Ben Falgoust rajoute un aspect encore plus agressif au tout car ils ... articulent et il est ... oui, c'est possible, complètement intelligible. Et comprendre des paroles bien agressives au lieu de juste ressentir une émotion que l'on identifie comme tels, cela fait toute la différence. Ce disque, comme le montre bien la pochette, jolie mais facile d'un point de vue thématique, se veux être un hommage a tout ce qui fait en matière de metal mais en ne tombant pas dans la parodie. On mèle juste un peu tout ce qui se fait de mieux et on enchaine pour que rien ne sois lassant et que l'on ne puisse pas se relever à la fin. Le metalleux avide de violence ne restera pas sur sa faim, l'homme plus subtil detournera le regard de cette bande d'energumène. Mais surtout, si vous êtes dans la première catégorie, ne manquez pas ce disque.

Thursday, September 07, 2006

Une petite idée

Recemment, AOL a commis la bourde du siècle : Ils ont permis a tous de voir ce que leurs utilisateurs recherchaient sur leur moteur de recherche. Et tout cela, et c'est là le comble de l'affaire, associé a des adresses IP. Des milliers de recherches, sur tout les sujets possibles, associés a des séries de chiffre. Mais que cherchent ces chiffres ? Des informations sur leur vie privé, parfois même, des informations sur eux mêmes. Du coup, avec un peu de recherche et du temps devant sois, on peut très bien retracer l'identité d'une personne a partir de ses recherches. Mais quel en est l'utilité ? Et bien de savoir qui est l'enfoiré qui a recherché vingt trois fois "child porn" ou "how to kill my wife", deux exemples cités dans les articles concernant cette affaire. De vrais salauds, ou des types avec des passe temps douteux, feraient des recherches sur AOL ? Grande nouvelle, je ne m'en serais pas douté. Douté, oui, mais pas confirmé. Or, on vient de me confirmer l'information, donc comment réagir. C'est la question que posait ce matin un article que j'ai lut et qui m'a amené a me demander comment faire pour ce sortir de bordel.

Car voilà, si l'on peut faire des recherches sur les mots clés les plus suspects et ensuite retrouvés l'adresse IP, et par extension, le nom de la personne qui est derrière ces recherches, que faire pour empecher cette personne de commettre un acte irréparable ? La justice devrait elle avoir droit a ce type de document ? Devrait on fliquer les gens pour savoir ce qu'ils vont commettre. Vous et moi, je suppose, mais on ne sait jamais, ne prevoyons pas de tuer quelqu'un, ni de faire une recherche sur le sujet sur aucun moteur de recherche. Mais mais mais ... enfin, vous voyez le genre. Beaucoup trop de mais et pas assez de réponse. Donc quel est la solution ? Et bien voyez vous, je sort d'une fac de psycho ou on aime bien tester. Et pour tester, on met en place des conditions experimentals. A force d'assister au cours, on en viens a reflechir sois même a des méthodes de test. Et d'ailleurs on devait parfois en inventer nous même. Or, grace a mon petit cerveau un peu entrainé, j'ai pensé a une méthode qui peut être interessante et qui est le sujet de cet article : Pourquoi ne pas regarder quels mots clés des criminels déjà comdamné ont recherchés avant de commettre leur meurtre. Si les mots clés recherchés sont des preuves d'une possiblité de commettre prochainement un acte criminel, alors ont devrait pouvoir retrouver des elements de ce type chez des gens qui ont déjà commis des crimes. De ce fait, on pourrait determiner si ces informations auraient put servir de preuve pour interpeler la personne avant qu'elle ne commette quelque chose de reprehensible. Car est ce un crime de parler de meurtre ? Peut on lire un roman policier en paix a notre époque ? Enfin voilà, ce n'est pas très bien ecrit et cela mets du temps a se developper mais je voulais poser cette question et noter cette idée car je la trouve interessante dans le cas présent.

Sunday, August 27, 2006

Skinless - Trample the weak, hurdle the dead (Relapse) 2006


Quand on plante ses pieds fermement dans un genre, on se doit de le representer jusqu'au bout. C'est à dire que, se proclamer comme representant d'un genre précis, entraine obligatoirement des comparaisons avec les maitres du genres. Le plan casse gueule par excellence, donc. Et qu'est ce que le brutal death sinon un genre casse gueule. En annonçant la couleur avant même qu'une seule note sois lancé dans l'atmosphère, vous explosez votre effet de surprise qui est : Et bien, ça ne va pas rigoler mesdames et messieurs. Ouais, ils vont être brutaux. Mais a quels points ? Et bien, beaucoup. Mais alors vraiment beaucoup. J'avais personellement quitté Skinless avec une simple chanson de leur premier album sortis chez Relapse, "Foreshadowing our demise", qui avait pour thême les tampons hygieniques. Yeah ! Gore ! Crade ! Superbe thêmes que celui ci, vous en conviendrait. Alors quand le second est sortis avec une pochette plus serieuse, je me suis dit qu'un changement était surement a l'oeuvre. Et bien, le changement, bien qu'il était déjà visible sur le precedent album, sympathique d'après ce que j'ai entendu, mais pas aussi puissant que le nouveau, est là. Et bon dieu, il fait sentir sa présence.

Départ du chanteur, et hop, energie renouvellé et riffs façon bulldozer. Départ aussi de John Langstrand partie reprendre son siège de batteur chez Origin car "la musique de Skinless n'est pas assez technique pour son jeu" dixit un des guitaristes. Mais quand on exerce dans la profession de casseur de briques a coup de riffs, on peut se permettre de ne pas être "technique". Cinq bulldozers humains sont a l'oeuvre sur ce disque, et bon dieu, ils y mettent du coeur. Plus non questions de problêmes de jeunes filles, ce soir, c'est la guerre. Skinless choisit d'empiter sur le territoires de Bolt Thrower avec ce disque, mais rien que sur ce domaine, il se demarque tout de même radicalement. En effet, les britanniques de Bolt Thrower ont toujours eu une approche assez sérieuse de la guerre, la décrivant comme l'horreur qu'elle est. Skinless par contre a une approche beaucoup plus humouristique mais tout de même assez menacant. Ce n'est comme pas un disque parodique que nous avons là. Un sample l'annonce d'ailleurs très bien au début d'une des chansons, "War, it's fantastic !". Et oui, la guerre s'est génial, on s'amuse, on explose ses enemis a coup de riffs bien placés et de rythmes effrénés mais on garde tout de même son sérieux pour ne rien laisser de vivant. Si les chars avancaient aussi vite que ces chansons, ils auraient vite fait le tour des champs de batailles. La production est très dense et, malheureusement, fait perdre un peu de clareté a l'ensemble. Mais malgrès tout, la puissance ressort bien grace, en contrepartis, a un mur de son bien massif mais pas etouffant pour autant.

"Trample the weak, hurdle the dead" a tout du disque de brutal death que l'on écoute en souriant et en remuant la tête vigoureusement. Il n'y a pas grand chose de cérébrale la dessus, mais il n'y a non plus rien à jetter. Et pourtant cela aurait facile d'échouer là ou tant d'autres se mordent les dents. Mais Skinless relève le défis et ne laisse rien debout sur son passage de destruction ininterrompus. Pas de souffle, hormis grâce aux samples, et ainsi les septs armes de destructions massive, que constitue ce disque s'enchaine en moins d'une demi heure sans que vous ne voyiez le temps passer. Sept, et non pas huit, comme l'annonce le tracklisting, car a la fin figure une reprise de Black Sabbath. Et là ... le tempo change. Oui, parce que sinon elle est assez bien cette reprise. Non, ce n'est pas du doom, non ce n'est pas du death. C'est en fait un bel exemple de reprise ne trahissant pas l'original mais ou l'on sens tout de même la patte du groupe. Ce qu'aurait dut réussir a faire Six Feet Under sur leurs albums de reprises en somme. Dommage pour eux, et bravo a Skinless. La chanson n'est pas pour autant génial, mais elle s'ecoute tout de même très bien. "Trample the weak ..." se termine donc sur une note un peu moins glorieuse que le reste du disque mais ce n'est pas cela qui pourrait obscurir le tableau. Alors oui, ce n'est pas un album indispensable et il ne restera pas dans les annales de la musique avec un grand M. Mais pour les amateurs de brutal death, c'est le disque qu'ils attendaient et qui impose Skinless comme un excellent representant de son genre.