Monday, December 11, 2006

Arsis - United in regret (Willowtip) 2006


Est ce que l'on peut faire plus encombrer que le periphérique un jour de grêve ? Regarder le nombre de disques de metalcore et de death melodique en ce moment et vous verrez que oui. Les groupes vraiment interessants se comptent sur les doigts et il est plus avisé de parler de "potentiel" car les groupes sont encore jeunes et pas assez prêt a arriver au même niveau que leurs ainés. Arsis par contre, s'en fous, royalement, et joue du death melodique aux Etats Unis comme si ils étaient suedois. Et le tout, emballée dans une dextérité qui leur vaut de se retrouver sur Willowtip, le label death metal technique par excellence. Peut être que la chronique du premier album l'avait précisé mais en prime ils ne sont que deux. A quoi dont on s'attendre sur ce deuxième album ? Comment faire mieux que "A celebration of guilt" qui restera dans les mémoires comme un grand disque de death metal melodique et technique comme on en voit peu. Et encore, a ma connaissance, je ne vois pas d'equivalent aussi technique et accrocheur dans le registre. United in regret avait donc un maitre étalon massif a surpassé. Le choix des musiciens fut donc de forger un nouvel outil de mesure et, sans repartir de zéro, de se plonger dans une dimension plus technique.

Moins orienté suedois qu'auparavant et plus varié tout en étant orienté vers le death metal, les compositions ont un peu moins de riffs facilement mémorisable mais s'imposent toutes comme des monuments metallique aux leads mélodique puissant et fédérateur comme vers la troisième minute de "I speak through shadows". Histoire de cibler un peu, regarder du coté du dernier album de Nile ou du dernier Anata pour voir a quel genre de riffs death bien technique et pourtant bien agréable je fait référence. Arsis possède sa propre identité, pas de doute. Et face a ces deux géants, ils n'ont pas a se faire tout petit et impose plutot leur place au même niveau. En fait, le problême de ce disque est que les chansons et la production est tellement fluide et parfaite qu'il est difficile de préciser une opinion autre que celle d'un fan enjoué devant un album qui ne sait faillir sur aucun tableau. Hormis si vous n'aimez pas le death technique. Parce que bon, j'avoue, si ce n'est pas du tout le cas, vous n'aurez pas grand chose a faire avec cet album. Pour le reste, c'est à dire les fans, et bien rien ne peux mieux vous convenir que ces neuf chansons agressive et puissantes. La voix reste dans un même registre aigus mais guttural, la production fait respirer suffisamment chaque instruments en ne poussant rien au maximum et l'on a de quoi faire si l'on aime s'extasier devant des riffs complexes mais jamais exagéré non plus.

Car, autre grand avantage de Arsis, si il joue dans le registre technique, il n'emprunte pas non plus une voix trop progressive pour s'exprimer. 5 minutes pour la plus longue des plages et une moyenne générale tournant autour des 3 minutes 30. L'equilibre est respecté pour que chaque morçeau ne soit pas trop variés et surtout pas identique au precedent. Parfait je vous dit, parfait. Bon, où sont mes reproches ? Pas assez accrocheur et immediat que le premier ? Oui, ça pourrait poser problême pour les fans de la première heure. Mais comme je le disais au début de mon plaidoyé en faveur de "United in regret", il aurait été un peu dur de faire mieux. En ouvrant leur jeu a des territoires plus vastes sans pour autant se perdre dans des excès qui nuiraient à la consistance du plat de choix qu'est ce second effort, James Malone et Michael Van Dyne produisent encore une fois un album qui devrait rentrer dans les mémoires. Un peu tard pour les top des redactions, mais est ce que cela doit empecher un album d'avoir l'attention qu'il mérite ? Même le livret est particulierement réussit. Cadavres en decomposition enchevetrés, on se trouve dans une album de metal extrême, aucun doute a avoir. On pourrait donc voir Arsis comme un groupe de genre. Niché dans le metal extrême et adorateur de tout ce qui y touche, Arsis, n'est toutefois pas un groupe necrophage et produit sa propre route dans le cadre d'un genre qui a encore beaucoup a offrir.

Protest the Hero - Kezia (Vagnant) 2006


Il était une fois un jeune groupe appelé Protest the Hero. Leur histoire ne fait que commencer et leur premier n'est sortis cette année que sur Vagrant, mais croyez moi, durant l'année 2007 vous allez entendre parler d'eux a tel point que vous me maudirez de vous avoir parler de ce groupe aujourd'hui. Leur disque n'est pas bon. Il est très bon. Leur musique par contre vous fera vous reculer de plusieurs pas si, comme moi, le terme maudit de "metalcore" vous donne des crises aigus d'herpès a des endroits que vous n'aviez même pas encore découvert sur votre anatomie. Et pourtant, Protest the Hero est un très bon groupe. Et avant que vous ne refermiez la page, je précise quand même que le terme de metalcore étant l'etiquette extra large qu'elle est devenus, je ne fais pas référence a un clone de Killswitch Engage ou de All Out War quand je l'utilise en parlant de Protest the Hero mais plutot en référence a Between the Buried and Me. Oui les canadiens avec les riffs par milliers et des changements de directions constantes. Et Everytime I Die aussi, pour le fun, l'energie et les mélodies plus accrocheuses que ces petites bestioles en plastique que nos parents ont très vite interdit dans les cours d'école après qu'un gosse s'en est prise une sur l'oeil. Je vous passe les détails.

Revenons a Protest the Hero. Ma comparaison avec Between the Buried and Me se justifie d'elle même une fois que la première chanson vous est rentré dans la tête car les riffs sont assez technique pour vous donner envie de les décomposer un à un. Le mode marche / arrêt est enclenché sur les doigts des deux guitaristes et c'est un deferlement de mélodie a tendance At the Gates mais découpez en petits morçeaux qui nous prend par le cou et nous envoie valsez dans le jeu de quille qu'est cette album. Mais "Slaughter of the soul" n'est pas la seule source d'inspiration ici et une ambiance rock and roll et ces riffs bien technique avec allés / retour fébrile sur le manche ont de quoi brouiller les cartes. Les quelques mosh parts par contre, remettent le disque dans un emplacement un peu plus carré mais c'est sans compté sans la voix. La voix metalcore devrait être celle d'un gros monstre rugissant sur tout les couplets et montrant qu'il n'est qu'une bête gentille et tendre sur le refrain. Or, ici, les rôles sont inversés. C'est une voix rock avec un vrai coffre et un registre mélodique varié qui procure une grande partie de son attrait a la musique. Quelques petits cris font leurs apparition mais ce n'est pas le chanteur qui s'y risque et tout cela reste donc au second plan.

Une voix feminine vient parfois completer les parties vocales mais cela reste tout de même sporadique (comme sur "Blindfold aside"). Un peu de guitare sèche occasionne des respirations et permet a votre rythme cardiaque de reprendre du souffle avant que l'énergie de ce quintet ne vous donne de nouveau envie de sautiller sur les murs. En fait, en ce qui concerne les petites originalités de ce disque, comme par exemple, des clapements de mains à un moment, il n'y a rien de vraiment différent de ce qui a put être déjà fait sur d'autres disques. Le grand interêt de Protest the Hero se trouve donc dans deux aspects : La voix envoutante de son chanteur et la cohérence des chansons. Car si vous aurez envie de revenir sur cet album ce n'est pas parce que vous aurez besoin d'analyser chaque morçeau avec une loupe. Bon, vous pouvez le faire. Mais la technique n'est pas l'attrait majeur ici, ce n'est qu'un instrument pour diversifier le jeu et le rendre moins facile a catégoriser. Les chansons, elles, sont bien là, et procurent assez de moments jouissifs que vous aurez besoin de revenir prendre un bon bol d'air frais dans les cheveux grâce a ces dix chansons une fois que le disque se sera conclut. "Turn soonest to the sea" (une chanson féministe) tout particulièrement a un potentiel gigantesque pour se coincer dans vos oreilles sans prevenir grâce a une mélodique finale rappelant un chant de Noel. Pour moi, ce sont des compliments. D'autres doivent avoir laisser tomber cette lecture depuis que j'ai parlé de voix mélodique. Protest the Hero n'est pourtant pas un produit calibré en usine mais un album frais et dynamique, pas forcement très original, mais néanmoins excellent.

Thursday, December 07, 2006

Architects - Nightmares (In at the deep end) 2006


Angleterre, terreau de tant de talents ... bla bla bla, mais ils sont si jeunes bla bla bla ... Enfin, vous l'aurez compris, Architects : Groupe anglais, jeune, mais franchement bien. Ancré dans un metal moderne plus intéressé par les changements brusques de rythmiques que par les refrains mélodiques pleins d'émotions, Architects s'impose dans un cours de récréation déjà saturé par une population a peine en age d'avoir des boutons et qui sait déjà shredder comme Yngwie sur le manche. Mais savent ils écrire des chansons ? Et puis, savent ils faire de la musique autrement qu'en bousillant leurs articulations ? Pour une fois oui, mais ne vous rejouissez pas trop vite non plus. Architects, c'est bien, mais ce n'est pas encore ça. L'enthousiasme des fans, si l'on en juge par la présence d'une page myspace qui leur ait specialement consacré, est justifié mais il n'y a franchement rien de nouveau sur ce disque. Si je dis tout ça en introduction c'est que je m'apprête en fait à m'enthousiasmer à propos de ce groupe. Je n'ai pas reçut de promo, je l'ai acheté moi même. Je ne me suis pas ennuyé en écoutant ce huit titres, je le fait tourner régulièrement avec beaucoup de plaisir. Je ne suis pas juste impressioné par ce groupe, je suis presque déjà fan.

Passé la première chanson un peu passe partout et on se retrouve avec un premier hit en puissance, "You don't walk away from dismemberment". Riffs metal, cris hardcore un peu conventionnel et puis refrain avec un bon gros lead émotif et mélodique (mais pas suedois, aucune influence metalcore de base ne se retrouve sur cet album). Passage à la chanson suivante et on retrouve encore ces mêmes touches bien agréable avec toujours des rythmiques saccadés semblable à celle de Ion Dissonance. Le gros point fort de Architects est de savoir mélé des riffs solide et décomposé comme des coups de pilon mais en les rendant mémorable grâce a des lignes mélodiques touchantes. La recette est un peu simple mais elle marche car le tout est très bien composé et ne ressemble pas a un foutoir d'influences. Tout est bien digéré mais encore un peu trop dirigé dans un même genre. Et si l'identité pointe son nez d'ors et déjà, c'est un constat qui rebutera surement beaucoup de personnes lassés d'entendre encore et toujours des groupes obsédés très technique qui doivent autant à Meshuggah qu'à the Dillinger Escape Plan (deux influences majeurs ici). Cependant, s'arrêter là serait vraiment passer a coté d'un groupe qui evoluera surement vers des territoires beaucoup plus personels.

Ecoutez "This confession means nothing". L'intro douce, lente instaure la tension. La montée en puissance se fait progressivement. On la sent venir, on sait comment cela va se terminer, mais on reste accrocher. Et puis, vient l'explosion, les cordes vocales se déchirent et la palette mélodique trouve toute sa puissance dans un riff lent mais entrainant. Non seulement Architects prouve avec ce morçeau qu'ils sont capable de faire plus que du riffs arrêt / démarrage avec supplement gros cris bien sentis mais ils enfoncent le clou quand à leur capacité de compositeur confirmé et originaux, même dans une veine plus balisées qu'une piscine municipale. Le groove, la combinaison de tout les instruments et le savoir faire de chacun offre a ce premier album une identité remarquable. Ce n'est pas la bombe de l'année et peut être que le prochain album sera récupéré par tout ces gamins qui ne voient que d'un oeil à cause de la frange qui leur pendant a coté du nez mais pour le moment il y a de quoi former de l'espoir en direction de ce quintet qui ne cède pas à la facilité des clichés et permet à sa musique de s'émanciper serainement de ses influences et arriver a des chansons de plus en plus efficace. Pas de grosses production pour l'instant donc le son des guitares pourrait gagner un peu en densité. Pas trop de basse non plus, dommage. Mais de toute façon, même si vous n'êtes pas séduit par cet album, gardez ce nom en tête, vous serez surement surpris quand l'heure du second album aura sonné.

Tuesday, December 05, 2006

From a Second Story Window - Delenda (Blackmarcket Activities / Metal Blade) 2006


De la vague death metalcore s'extraient quelques groupes sympathiques et bien que les chansons ne soient pas encore totalement là, le talent des musiciens, ainsi que leur potentiel, est indéniable. On comprends très bien pourquoi Metal Blade, en plus de signer the Red Chord, s'est associé avec le label du chanteur, Blackmarcket activities, pour distribuer les albums de ces jeunes groupes. Original dans leur approche de cette ersatz de death metal chaotique a l'approche epileptique des structures. Mais vous connaissez surement déjà la chanson ? Changement de tempo constant, riffs divers et alternance entre divers types de chant. Between the Buried and Me s'est approché de la formule parfaite sur "Alaska" et c'est au tour de From a Second Story Window de continuer leur progression vers un eldorado ou les chansons seront chaotique mais assez censés pour ne pas être juste des enchainements de riffs et de mosh parts se battant en duel avec un très fort déficit de l'attention. L'originalité de From a Second Story Window est d'abord les riffs et une voix un peu plus typé death metal, mais alternés avec des textures un peu plus post hardcore (dans le sens large du terme) et quelques passages chantés.

Tout comme Between the Buried and Me sur "the Silent circus" et ensuite sur "Alaska", une petite ballade emo vient jouer le rôle d'intruse dans cette enfilement de chanson. Tout les chroniqueurs que j'ai put lire ne supportent pas cette chanson. La coupable s'appelle "Ghost over Japan", et franchement, c'est un de mes passages préférés sur l'album car, contrairement aux autres ballades emo du genre, le rythme est un peu plus varié et l'utilisation d'un piano à la fin donne une dynamique différente a un album qui ne manque pas de variété. Contrairement à the Red Chord ou Animosity, From a Second Story Window reussit le compromis entre la violence et l'emotion avec des passages clairement orientés vers les gamins qui se bousculent dans la fosse et des émotions moins primaires, et cela sans que les transitions soient scabreuses ou que l'album s'essoufle. Sur une durée assez courte, "Delenda" propose un mélange qui, tout en étant très, et même surement trop, contemporain, se détache de la mélée grâce a une sincérité et une energie débordante. Sincère car rien ne varie dans la parodie, chose que je reproche un peu au dernier Between the Buried and Me.

Si il faut faire du lourd, avec on fonce dans le tas et on mosh bien. Mais quand il faut donner tout ce que l'on a dans les tripes pour faire une bonne chanson, et bien l'intensité est encore là et l'ensemble de l'oeuvre devient cohérente et concrète. Pourtant, cet album respire ce qu'il y a d'agréable et d'incomplet sur un album trop ambitieux. On se cherche encore, on a du mal a tout conjuger, les influences viennent trop facilement à l'esprit et le rattachement à une scène polarise les opinions. Mais alors que leur premier album ne m'avait pas du tout frappé comme étant digne d'interêt, "Delenda" est un pas en avant qui, sans être novateur, s'approprie des idées interessantes qui méritent d'être développé, comme cette utilisation clairsemé du chant clair sur des passages très violents, comme sur l'excellent "the Crusher", qui pourrait intervenir plus souvent. Et puis, petite touche anti conformiste, quand il s'agit de faire du gang shout, ce sont des filles que l'on entends et non pas de grosses voix rauques venant du fond de la salle. Marrant mais anecdotique. Pas comme cet album donc. Les chansons passent, le style ne change pas, mais on note assez de mouvements, de bons riffs et d'idées sympathique pour rester et revenir encore. "Delenda" n'est pas l'album de l'année, mais c'est un bel effort pour un groupe très prometteur.

the Chariot - Unsung EP (Solid State) 2005


L' histoire est maintenant devenu légendaire dans le petit monde du hardcore chaotique moderne. Josh Scogin, alors chanteur de Norma Jean, et dont la réputation de frontman acrobatique ne saurait faillir, annonce son départ du groupe lors d'un concert du groupe devant les yeux médusés du public mais aussi du groupe. Quelques temps après ce petit évenement, voilà que débarque le premier album de the Chariot. "Everything is alive, everything is breathing ..." est alors une version débridé et plus noise de Norma Jean. Les vocalises déchirés et cathartique de Scogin sont toujours présente mais l'identité propre du groupe n'est pas encore définis. Trop de point de comparaison avec Norma Jean et son excellent premier album, trop de passage chaotique. L'atmosphère est là et le coté expeditif et un peu fou du groupe à de quoi séduire mais prendre ce premier album pour autre chose qu'un brouillon sortis d'en l'urgence serait, à mon avis, chercher trop loin. Etais ce une manière de revenir au début de sa carrière et de ne plus être sous le feu des objectifs qui mitraillaient alors les jeunes musiciens de Norma Jean, dont le succès monté en epingle continue de s'épanouir sur un troisième album encore bien sympathique.

Mais quand est il de the Chariot ? Et bien pour l'instant, un petit EP a juste vu le jour et la suite est prévus pour 2007. Mais au lieu de proposer de nouvelles chansons, voilà que l'on nous sert de nouvelles versions des moments les plus notables de ce premier album. Est ce pour dégrossir et montrer vraiment ce dont le groupe est capable. Assurement oui. Et le résultat est honnetement sympathique, ou en tout cas beaucoup plus aboutis et détenteur d'une identité moins grossière que lors de leur premier passage en studio. Si il y avait déjà trace d'experimentations sur "Everything is alive ...", elles sont beaucoup plus mise en avant sur "Unsung" grâce a une production clair et un chant beaucoup plus controlé. Plus de variations, moins de cris débridés et des instruments inattendus comme du banjo. Est ce que Scogin n'aurait pas fondé the Chariot pour se marrer plus qu'il ne le faisait dans Norma Jean ? Est ce que je pose trop de questions ? Peut être, et, oui. Mais en tout cas il y a plus d'émotions sur ce EP et de quoi mieux comprendre en quoi the Chariot est un groupe à part dans la scène hardcore chaotique. Ils ne réinventent rien, mais ils le font bien.

Que dire de plus a ce stade ? La production est efficace, même si le coté "enregistré sur le pouce" du premier album, un peu comme celle de "Bless the martyr, kiss the child", n'était pas désagréable non plus. Les nouvelles versions sont assez distinctes de leur première version pour ne pas classer ce EP dans la catégorie des grands foutage de gueule. Loin de là. Il est juste encore un peu trop tôt pour célébrer the Chariot comme un grand espoir. Déjà les voilà en possession d'une musique plus riche et moins chaotique. Dommage tout de même que les choeurs de "And then, came then" ne trouve pas d'échos ici, hormis dans une petite intro mélancholique. Le constat est donc en demi teinte. D'un coté l'identité de the Chariot est rédéfinis plus clairement. D'un autre ont pert un peu du charme violent et débridé qu'illustrait Scogin par ses talents de vocaliste aux émotions a fleur de peau. Unsung est un nouveau départ pour the Chariot, tout comme son départ de Norma Jean était un nouveau départ dans sa vie. La progression est toutefois interessante et si elle se prolonge sur leur prochain album alors ce sera encore une chronique remplis de point d'interrogations que je pourrais écrire. En tout cas Unsung est un bon album de hardcore chaotique moderne. Interessant pour les fans de Norma Jean et pour les amateurs du genre, mais pas plus. Pour le moment.

Saturday, December 02, 2006

Ce jeudi là ...

On était jeudi, les oiseaux chantait et la RATP baillait aux corneilles. Problêmes sur le RER C, comme d'habitude. Je suis dans le train, et j'ai un examen a 10H. Dommage pour moi. Alors on finit par avancer mais arrivé mais arrivé a ma destination il me reste encore quelques centaines de mètres a gravir pour rejoindre mon IUT. Donc qu'est ce que je fais ? Je cours. Et je fait voler mes guiboles, je regarde bien en traversant, mais je cours, je jours, je cours.
Je fatigue.
J'arrive au millieu du pont (mon IUT se trouvant quelques mètres en dessous du pont) et je ralentis. Mais juste quelques instants, car je suis en retard. A peine le temps de reprendre mon souffle, je continue a courir.
Mais voila, essouflé, un peu troublé par mon retard et par une petite deprime du matin, je perds le controle. A partir de là, je ne sais pas trop comment je fait mais je plonge vers le sol, aidé par l'energie déployé pour courir et par le poid de mon sac, je me retrouve a racler le sol dans un vol planée papal d'anthologie, et cela sur plusieurs centimètres.
Pas de perte de conscience, juste un petit moment de panique suivis par un autre gros moment de panique : Du sang sur la main. La main que je viens de porter à ma bouche.
Tout de suite, je crain que je ne me sois peté la machoire. Défiguré, pour une connerie.
Autant dire que je pête un cable et que je fonce vers mon IUT pour trouver un moyen de me faire soigner.
L'examen, bien sur, je ne le passerais pas ce matin.
Alors je continue d'avancer, je me calme un peu, mais pas trop, plaidant la raison et cherchant dans mes perceptions ce qui peut me confirmer ce qu'il vient de m'arriver et comment est mon visage en ce moment même.
J'avance dans la rue avec les deux mains sur la bouche. Le sang mélangé a la morve me coule sur les mains. Je m'arrête un instant pour cracher dans le caniveau et un liquide gluant et rouge coule dans la petite marre d'eau. C'est la merde.
Mon IUT est là, je rentre et je regarde avec bonheur la plaque qui annonce les toilettes.
Ensuite, c'est le coup de bol, je croise une collègue de MELI, la déléguée de ma classe, une sympathique jeune fille, qui me dirige vers l'infirmerie de l'IUT pour me faire soigner.
Entre temps j'ai le loisir de regarder deux secondes mon visage et de découvrir que je me reconnais encore, a part deux grosses coupures sur le coté droit et une dent a moitié pété. Moins grave que prévus. Comme quoi, la paranoia ça a du bon.
Je traverse donc la foule d'élève et j'arrive dans le hall accompagnée de la déléguée tandis qu'une autre jeune demoiselle va prevenir le prof que je ne serais pas là ce matin.
Et merde.
Alors on demande dans le box.
"Est ce qu'il y a une infirmerie ici ?"
"Hein ?!" nous reponds le gardien
"Est ce qu'il y a une infirmerie ici ?" redemande t'on
"Ah non, pas d'infirmerie".
Je pense qu'ils n'ont pas regardé qu'un type a coté de la fille qui leur parlait était en train de saigner sur le sol. Mais bon, pas grave, on se dirige vers la pharmacie du coin avec un portable enclenché pour appeler les pompiers.
Lesquels arrivent cinq minutes après et m'embarque vers l'hopital de Boulogne.
Genial, je quitte la fac de Boulogne et voilà que je suis obligé de revenir dans cette foutus ville contre mon gré. Qu'est ce que j'ai bien put foutre a l'autre emmerdeur d'en haut pour mériter ça ?!
Enfin, arrivé a l'hopital je suis placé sur un branquart. Pendant deux heures et demi, je vais rester là a servir de sujet pour deux étudiants de medcine pour qu'ils étudient mon cas et apprennent le metier. Tant mieux, de toute manière je ne suis pas un cas grave et je suis coopérant. Enfin bref, la joie continue dans la folie la plus complète.
Une radio de prévus. Une demi heure d'attente plus tard et finalement la radio est annulé.
A 13H je sors enfin des urgences et je pars rejoindre mon IUT pour rassurer mes congénères tous assez heureux de me revoir en un seul morçeau. Je nie tout de suite les rumeurs d'un quelconque pasagé a tabac. Je ne suis ni la victime de la brutalité policière, ni la preuve de l'insecurité croissante mais juste l'illustration des dégats de la rencontre entre du goudron et une gueule d'étudiant. Le tout aidé par les lois de la physique. Je n'ai jamais autant detesté la gravité que ce jour là.
Après cela, me revoila partie sur les routes pour me faire soigner ma dent qui est, a ce que me dit ma compagne, a traiter de toute urgence pour éviter que je ne souffre a chaque fois que je mange. Chose a laquelle je ne suis pas encore livré de nouveau depuis 8H ce matin et qui ne refera partis de mon planning que vers 20H le soir même.
Entre temps, remodelage de la dent et peripetie en tout genre pour se faire soigner. Merci quand même au bon dentiste qui m'a soigné. Je lui suis grandement reconnaissant.

Friday, December 01, 2006

Mes dix albums de l'année 2006

Fuck the Facts - Stigmata high five
Acheté pour répondre à un besoin pressant de grind, je me trouve avec un disque bien plus varié et aux vocalises surprenantes. Un monstre canadien de plus à ne pas oublier et dont le statut devrait largement évoluer si leur deferlantes d'albums continue dans ce sens.

Unearthly Trance - the Trident
Assez largement ignoré à mon gout malgrès une certaine résurgence d'intérèt pour le doom, Unearthly Trance représente la part sombre et déchiré de cette scène. Déjà diablement puissant, des influences hardcore viennent de donner un souffle nouveau à un trio qui gagne constamment en qualité.

Mouth of the Architect - the Ties that blind
En matière de post hardcore on continue d'être servis plus qu'il n'en faut. Heureusement, la qualité est tout de même au rendez vous et un groupe comme Mouth of the Architect continue a emprunter une route de plus en plus unique et passionante. Un album riche en emotion.

Kayo Dot - Dowsing anemone with copper tongue
Ma découverte de l'année 2006 avec un album ovni à l'image d'un compositeur unique, Toby Driver, qui depuis Maudlin of the Well ne sait pas écrire de mauvaises chansons. Un univers à lui tout seul.

Starkweather - Croatoan
Après 10 ans d'attente, Croatoan ne déçoit pas et marque le grand retour d'un groupe d'avant garde qui continue a tenir la distance avec tout ce qui se fait aujourd'hui.

Genghis Tron - Dead mountain mouth
Après un EP juste amusant la grosse artillerie débarque et fracasse toutes les idées préconçut que l'on pouvait se faire sur eux. Genghis Tron est sans doute une des révélations de 2006 et leur prochain album, prévu en 2007 ne viendra surement pas démentir ce constat.

Wolves in the Throne Room - Diadem of twelve stars
Au pays des projets unipersonnel, les americains de Wolves in the Throne Room jouent un black metal personnel qui peut tenir sans honte a coté des grands nom du genre. Traditionnel et progressif à la fois.

Khoma - Second wave
Les membres de Cult of Luna auront eu une année chargé pour notre plus grand bonheur. Peu habitué a des sonorités aussi mélodique, "Second wave" m'a envouté encore plus que "Tsunami" avec une musique gracieuse et puissante.

Spektr - Near death experience
Compagnon de route de Blut Aus Nord et de Axis of Perdition, Spektr explore la mort et se donne une seconde vie après un premier album interessant mais ne permettant en rien de prévoir la déflagration qu'est ce disque.

Cult of Luna - Somewhere along the highway

Parmis les sorties les plus attendus de l'année, Somewhere est le disque que je retiens le plus car il a marqué mon retour vers un groupe qui me fascinait mais m'avait un peu déçut avec son passage a des émotions plus légères. Ou avais-je la tête ? Une très belle progression, lente mais indéniable, d'un groupe qui ne souffre encore d'aucun égal.