Thursday, July 10, 2008

Animosity - Animals (Black Market Activities) 2007


Le deathcore est peut être actuellement un des genres les moins subtiles avec le crunk. Mosh part, riffs gras et voix porcine. Une recette presque aussi facile qu'un morceau de crunk prêt a faire rebondir les fesses des filles en soirée et faire remuer les têtes.

Animosity par contre n'est plus un groupe de deathcore mais un groupe de death metal technique. D'albums en albums ces jeunes musiciens gagnent en maturité et en capacité technique. Hier encore auteur d'un album sympathique mais sans prétention appelé "Empire" ils sont aujourd'hui les fiers papas d'un rejeton beaucoup plus imposant. "Animals" est son nom et il le porte bien car dès la première seconde le grognement du chanteur vous entraine dans la fosse et vous fait rentrer dans le rythme.

A l'opposé de tout les groupes de ce genre où les mèches tombent plus vite que les pommes d'adam, Animosity a sut s'éloigner des clichés. La force du succès du groupe est en fait due à une adéquation de plus en plus forte entre leur image de rappeurs bling bling et leur musique (le groupe a tout de même récemment mis en vente des lunettes de soleil à leur nom). A l'instar de Despised Icon dont l'habillement est sensiblement identique, Animosity fait rebondir ses chansons avec le style d'un groupe de rap tout en gardant la vélocité d'un groupe de death technique.

Cependant, technique mais ne veut plus dire excès de démonstration mais véritable riff mémorable. Les chansons sont beaucoup plus distinctes les unes des autres tout en restant dans un style similaire. "Terrorstorm", "Animal" et "Tooth grinder" ne sont plus juste des noms sur la pochette du disque mais des morceaux que l'on reconnait aisement. Des influences variés se font sentir puisque si la passion similaire pour les chansons complexe et brutal de Cryptopsy se retrouve bien entendu les noms de Pantera (le solo de fin de "Plunder incorporated") et de Mastodon (le solo de guitare de "Animal"). Avec un spectre d'influence aussi diverse on pourrait même dire qu'Animosity dépasse le cadre du death technique et forge plutôt son identité dans un bain de metal en fusion.

Tout en affichant leur ambition d'être les sales gosses bling bling du death metal, Animosity produit ici un album mature et très bien écrit. L'étiquette deathcore ne se justifie plus pour ce disque, a part pour désigner ce groupe au sein de la scène de groupe avec lesquels il tourne. Prometteur et jouissif, Animals est un grand pas en avant qui ne trahis pas l'esprit du groupe. Mieux encore, l'évolution est on ne peut plus naturel et c'est aussi cela qui est désarçonnant avec ce groupe, être capable de faire passer avec autant de simplicité une synthèse aussi réussite de leurs influences sans perdre leur identité. Un groupe dont l'évolution promet de très bons disques à venir et offre déjà de bien bon morceau de violence bien sentis.

Sonic Sum - Films (Def Jux) 2008


D'abord sorti "confidentiellement" au Japon, Films est le deuxième disque de ce groupe de quatre musiciens, deux producteurs, un bassiste et un rappeur. Ce dernier porte la moitié du nom du groupe dans son pseudonyme puisqu'il s'agit de Rob Sonic. Déjà signé chez Def Jux pour son premier album solo sorti l'année dernière, la réédition de l'album sur le même label était naturel autant d'un point de vue économique qu'intellectuel.

Def Jux, une des plus grosses structures du rap indépendant américain a dessiné son identité avec la même mentalité que des artistes issu du street art comme Jeremy Fish (responsable de la couverture du dernier Aesop Rock) et Dalek (pas le rappeur). Artistiquement toujours dans la rue, intellectuellement ailleurs.

La musique de Sonic Sum se place donc dans ce courant artistique. Le flow de Rob Sonic est complexe. Le bonhomme articule ses rimes et appuie sur les syllabes donnant plus de force aux mots. Ses textes s'apprécient pour la complexité du vocabulaire et le jeu entre les composition et les mots qu'ils posent sur et entre les notes de basses et les frappes de batterie tout en suivant la mélodie. Elle même issu de la rencontre entre différents samples, le compromis est trouvé entre des sonorités electroniques et d'autres plus naturels. La confrontation des deux nous ramène donc au conflit que doit résoudre l'architecture urbaine moderne. Etre froide et régulière tout en pensant aux hommes et aux femmes qu'elle acceuillera.

Ce compromis est largement résolut par le talent des quatre musiciens dont le travail s'unit parfaitement mais donne des couleurs différentes aux disques. Relant funk sur "Novelty model", trip hop mélancolique sur "Choking victim", electro et assez proche d'un Anti Pop Consortium sur "Oscillator". Tout en étant clairement associé à l'univers Def Jux, Sonic Sum prouve sa valeur en tant que quatuor de musiciens créatifs et intéressants sans pour autant être les plus originaux du monde. Sans atteindre les sommets d'un Cannibal Ox ou d'un El-P, "Films" est un album très plaisant pour qui goutte aux plaisirs du rap intellectuels. Pas très old school et surement pas west ou east coast mais bien fait et surtout pas stéréotypé.

Le défaut majeur de ce disque est en fait malheureusement de sortir en 2008 et pas cinq ans auparavant. Aujourd'hui clairement associé à un univers très codifié, Sonic Sum trouve sa place dans les rangs des représentants les plus talentueux de Def Jux mais n'est pas une des têtes d'affiche du genre. L'auditeur que je suis qui découvre ce disque aujourd'hui n'est donc pas totalement charmé mais, suffisament intrigué pour recommander ce disque à tout fans de Def Jux, de Rob Sonic ou d'Anti Pop Consortium. Ceux ci y trouveront un album qui ne révolutionnera pas leur univers musical mais qui n'aura pas de mal à leurs plaire.

Wednesday, July 09, 2008

Black Sheep Wall - I am god songs 2008


Le mur du mouton noir. Il fallait s'y attendre, après des dizaines d'années, tout les noms de groupes vraiment géniaux et facile à retenir on déjà été pris. Reste donc aux nouveaux groupes à s'inventer des patronymes en piochant un peu partout. D'où : le mur du mouton noir. Heureusement, ce jeune groupe n'aura pas besoin d'un nom marrant pour que vous vous souveniez d'eux. La raison en est simple : quand on est frappé par l'équivalent sonore d'une masse de trente tonne, on a tendance à s'en souvenir. Mieux encore, quand on fait parti des sadiques dans mon genre, on y revient même avec plaisir et on en redemande.

Originaire des états-unis, Black Sheep Wall est en quelque sorte le résultat d'une expérience qui consisterait à fusionner Meshuggah et Unfold puis les plonger dans un bain de pétrole. Le résultat serait donc une machinerie qui oscillerait entre la polyrythmie et les textures post hardcore avec une lourdeur et une noirceur massive. Gras et violent, Black Sheep Wall ne plaisante pas.

Le bref moment qui introduit la première chanson où l'on entend une voix dire "alright ... we're recording" est un excellent moyen d'immerger l'auditeur dans l'univers du groupe en le frappant d'abord d'un grand coup quand il s'y attend le moins. La production y est pour beaucoup. Bien qu'auto produit (et récemment signé sur le label de *shels), le disque a largement de quoi rivaliser avec les grosses productions des labels sans le coté totalement artificiel de ceux ci. Bien que la batterie soit bien mis en avant et ne sonne pas naturel du tout ce n'est pas un désavantage pour ce groupe dont les riffs sont déjà tellement massif qu'ils n'ont rien de normal. Le groupe tourne toutefois et n'est donc pas un nouveau projet studio. Reste à savoir ce que vaut leur performance live.

En tout cas, au vu de ce premier effort de neuf titre, l'ampleur du carnage a le potentiel d'être mémorable. Sans jamais accélérer, la musique de Black Sheep Wall écrase par le seul poids de ses instruments compacte en un seul bloc. Couplé à une voix graveleuse et rageuse, la performance essouffle mais ne perd pas en intensité grâce a des plages de tailles variés allant de sept à trente seconde (la dernière plage de 13 minutes étant presque plus une outro qu'une véritable chanson). Les textures post hardcore en revanche donne l'occasion aux rythmiques massives de se reposer. Le contraste permet des variations d'émotions au sein d'une même plage et l'on ne reste pas focalisé sur une violence aveugle mais, l'ont passe du déferlement à l'apaisement pour revenir ensuite à la violence la plus monolithique qui soit.

Black Sheep Wall n'est donc pas qu'un groupe au potentiel impressionnant mais, dont la capacité a créer une musique originale et massive est d'ors et déjà évidente. Il ne reste donc plus qu'à ce groupe à se trouver un public. Avis donc aux amateurs de son lourd, lent et gras, vous avez trouvez votre nouveau monstre.

Pyramids - Pyramids (Hydrahead) 2008



Associé par certain à Mare, mais sans preuve à l'appui, Pyramids est donc une entité étrange arrivant sur HydraHead sans que personne n'ait jamais entendu parler d'eux. Catapulté sur le catalogue de Aaron Hunter, couverture designé par le bonhomme, voilà un disque qui ne demande rien à personne et ne souffre d'aucune attente particulière.

Le lien, même si il reste au stade de la rumeur, avec Mare n'est toutefois pas infondé puisque dès le début on est acceuillis par des choeurs évoquant, autant par leur voix que par la production (des couches de la même voix en canon), la conclusion du mythique et unique EP que nous a laissé ce groupe. Tout aussi avant gardiste que ces canadiens dont on a perdu la trace, la musique de Pyramids joue avec les étiquettes pour se retrouver derrière celle de l'avant garde. Une etiquette passe partout qui convient finalement très bien à décrire le mélange des influences.

Comment décrire un tel disque ? My Bloody Valentine remixé par Xasthur ? On serait franchement loin du compte avec une telle equation car il y a vraiment beaucoup plus que cela dans la musique de ce groupe. Preuve a l'appui la pléthore de nom associé à l'album de remixe vendu avec la première édition du disque pour un prix défiant toute concurrence : Toby Driver (Kayo Dot), James Plotkin, Justin Broadrick, Vinsdall (Blut Aus Nord). Cette dernière plage est d'ailleurs notable rien que pour le fait que le remix est tellement personnel que l'on ne retrouve plus la chanson originale mais, une nouveau titre de Blut Aus Nord période Thematic emanation of archetypal multiplicity.

Pourtant, dans cette assemblage ethoroclite de nom, si l'on prenait un peu de la musique de chacun on obtiendrait peut être un mélange qui ressemblerait à Pyramids, toute proportion gardé. Car si ce premier disque relève de l'ovni inattendu il n'est pourtant pas dénué de défaut. Le premier : le son de la boite à rythme. Le reste du disque, pourtant très bien produit et donnant une dimension étrange, noyé dans des tonnes d'effets, aux différents instruments méconnaissables, est en partie gaché par ce rythme synthétique. Parfois rapide, ces quelques moment de "blast" évoque la musique de Xasthur mais, sans que le mélange de l'electronique et de l'organique se fasse avec autant de bonheur que sur les albums de Malefic.

Le second "problème" de ce disque est par contre propre à la nature même de la musique. Experimental et étrange, elle navigue entre tant de territoires que l'on se perd souvent pendant l'écoute sans pouvoir distinguer clairement chacune des plages. Les dix titres forment alors un ciel nuageux complexe et dense dans lequel on peut se perdre pendant un peu plus d'une demi heure. Ceux qui attendront par contre des plages plus séparés et plus mémorable seront par contre déçu du voyage.

La courte durée du disque l'empêche par contre d'être trop dense et d'éviter le piège de l'oeuvre chaotique et impénétrable. Au bout de la dixième on s'échappe quelque instants de ce labyrinthe de rythme et de guitares shoe gaze possédé pour avoir de suite envie d'y revenir et de gouter de nouveau à ce nouveau mélange. Il y a du potentiel dans Pyramids, beaucoup de potentiel. Seulement, à l'heure actuel, ce potentiel n'est pas encore totalement formé et les éléments qui pourraient faire de ce groupe une révélation avant gardiste ne sont pas encore dans le bon ordre. Cependant, si il y a bien un groupe a surveiller de près c'est celui ci donc ne passer pas devant l'occasion de l'acquérir afin d'ajouter un ovni de plus à votre collection. D'autant plus que l'album de remix est pour une fois très intéressant?. Chaque compositeur ajoute ainsi une perspective supplémentaire à un disque qui peut être abordé de mille et une manière tant ses différentes faces sont étranges et surprenantes.

Verse - Aggression (Bridge nine)


Habité par la flamme du hardcore, Verse sont les fiers détenteurs de l'esprit de Minor Threat. Loin de répéter la musique de leurs ainés, Agression est marqué par la détermination et la puissance de chansons aussi traditionnel qu'elles sont progressives. Le terme n'est toutefois pas le signal d'un départ par rapport au hardcore mais la marque de l'originalité qui parcours ce disque. Possédé par un esprit révolutionnaire, Verse prend le pari de faire un disque dont l'émotion et le discours ouvertement politiquement est inséparable.

Dès les premières notes de The new fury l'émotion jaillit et s'infiltre en dehors du disque. Possédé par le même souffle de révolte qui a parcouru les veines de toutes les femmes et les hommes privés de leur liberté, les paroles du chanteur prennent à la gorge par leur justesse. La qualité d'écriture est ici très impressionnante tant la violence des paroles est contrebalancé par la justesse de chaque mots.

Indubitablement construit autour de ces paroles, Agression est un album qui se lit autant qu'il s'écoute. Alors que les disques se téléchargent sans aucun livret a coté, Agression est un album dont la lecture des paroles n'est pas recommandé, elle est obligatoire.

The new slave's south of the border, murdered or overseas. We still struggle with the fact that one percent has ninety-nine on their knees (The new fury).

La qualité d'écriture n'est toutefois pas en reste, loin de là, car si l'émotion des paroles est si bien porté c'est parce que l'énergie des musiciens qui l'accompagne est aussi explosive et dévorante. "old guard", "Signals", Unlearn", tant de chansons qui agitent le coeur de l'auditeur et l'emporte dans des rêves de courses effrénés. Joué avec forces, chaque chanson est interprété avec la force du désespoir, comme si la vie de chacun de ces musiciens comptaient dans l'interprétation de chaque titre.

Possédé par la détermination et une foi sincère en leur musique et leurs paroles, Verse accompli en moins d'une demi heure de musique ce que des musiciens apprentis révolutionnaire ne réussisse pas à faire. Pas de mascarade ou de tromperie, l'émotion est vrai et ce ne sont pas les hurlements du chanteur, semblable a ceux que l'on entendrait sortir de la gorge dont on retire un couteau du ventre, sur "The new fury" qui me feront mentir. De même, l'énergie positive qui se dégage de "Serenity (Story of a three man - Chapter three)" alors que retentissent les dernières paroles de cette histoire pleine de rage et d'espoir : "This is the story of a free man !".

La sincérité et l'honnêteté qui se dégage de chacun de ces douze brulot de hardcore fait de ce disque un monument essentiel dont la force de la conviction fera surement de Verse un des groupes du genre les plus essentiels à ce jour. Des paroles qui, sortir de la main d'un presque total étranger à la scène hardcore, pourront surement paraître présomptueux. Pourtant il suffit d'une écoute pour se rallier à la cause de ce disque et l'accueillir comme un des disques qui sera sans aucun doute l'un des plus marquant de cette année pour de nombreuses personnes, toute génération confondus. Car tout est dans la conviction et l'émotion.

Wednesday, July 02, 2008

Sexualité aujourd'hui

A l'occasion de la sortie du film de Sex and the city l'Express faisait sa couverture avec un dossier sur l'évolution à la sexualité des femmes. Plus libérés, à l'image des héroïnes de cette série (pour ce que j'en sais) les femmes apparaissaient dans ce dossier comme étant finalement toujours plus insatisfaites par leur manque de liberté. Paradoxe ? Dans un pays où la sexualité s'affiche dans les publicités, comme partout en Europe et dans les pays anglo saxons, il existe une rupture entre ce que les médias ont le droit de montrer et de faire et ce que les gens font vraiment. Ainsi en va de l'évolution des images qui se voulaient perverses et abominables pour les générations précédentes et qui ne sont aujourd'hui que des étincelles de chairs sur nos pupilles constamment occupés par des tonnes de publicités exposant des corps de femmes nues à tour de bras.
L'utilisation constante de la femme par la publicité est d'ailleurs un bon exemple de ce manque d'ouverture complet puisque le corps de l'homme nue n'est encore que peu exposé sous toutes ces formes. Il existe différents standards de femmes sur les écrans publicitaires en fonction des produits que l'on veut vendre mais, peu de vision différentes de l'homme. Le mec ne fait vendre que quand il est musclé. Seul exception, le corps de Begbédé sur les publicités d'un grand magasin parisien. Doit on se sentir rassuré par cette ouverture vers un corps d'homme qui n'a pas le physique d'un lutteur grec ?
Pas vraiment.
Ce qui m'effraie en fait plus c'est la dichotomie entre cette supposé liberté sexuel hérité de mai 68 et l'impact néfaste que ces campagnes ont sur la perception de la sexualité. Objectisation du corps et mise en valeur de la performance, de l'efficacité, du fantasme sont les fers de lance de la publicité et des médias. Les plaisanteries autour du sexe se font maintenant en prime time et dans les séries pour adolescents sans que cela pose encore un problème. On peut parler de tout à la télévision mais, par conséquence on laisse les gosses s'éduquer par le biais du petit écran sans vouloir aborder directement le sujet qui fâche avec eux.
Par conséquent c'est cette alliance entre le désinvestissement des parents et cette surenchère médiatique envers le sexe et tout les clichés qui entoure la sexualité moderne et "libéré" qui devraient être interrogés à l'heure actuel.
Mais non, au lieu de cela le Parisien du jour précédent faisait son gros titre avec la prostitution de jeunes filles de 14 ans qui se vendent pour gagner de l'argent en proclamant un seul coupable : la pornographie.
La pornographie est vendeuse et cela les médias propre le savent bien puisqu'ils exploitent l'imagerie de ce genre et invitent ses acteurs sur des plateaux de télévision pour parler de sexualité de manière décomplexé.
Petit problème : les acteurs de films porno ne sont pas les meilleurs pour parler de sexe puisqu'ils font semblant de ressentir et de jouir à longueur de journée.
L'illusion de l'acteur porno est justement de faire croire au public que tout ce qu'il fait ou qu'il subit lui plait. Si ça ne lui plait pas, ça va lui plaire au bout de la deuxième minute. Après ça, continue de regarder et tu ne seras pas surpris par ce que tu verras. Des corps qui s'entremèlent sous tout les angles et des nouvelles positions tellement improbable qu'il faudrait lancer une pétition pour que ces gens soient reconnus comme des athlètes et non comme de simples acteurs. Il y a une vingtaine d'années ont applaudissaient Belmondo car il faisait ses cascades tout seul mais, qu'en est il aujourd'hui de ces femmes qui s'occupent de quatre hommes en même temps. Si ce n'est pas la performance physique il y a aussi une chose qui est sur : ce n'est pas du sexe. Ou en tout cas pas du sexe tel qu'on le pratique dans tout les appartements. La pornographie est un divertissement.
Bruce Willis n'a pas vraiment sauvé le monde à plusieurs reprises. Cela tout le monde est d'accord sur le sujet.
Mais, Jenna Jameson n'a pas non plus adoré coucher avec tout les acteurs avec qui elle a joué. Elle n'a pas non plus pris son pied à chaque scène, surtout quand le réalisateur demande à la maquilleuse qu'elle lui rajoute du fond de temps tout les cinq minutes pendant que Machin Gros truc Chose la tiens en équilibre à l'envers sur le carrelage de la salle de bain.
Or, c'est cette image aseptisés, mécanique et olympique du sexe qui est aujourd'hui vendu par les télévisions et par les panneaux publicitaire. Les poses sont les mêmes, les regards concupiscents sont là. Il ne manque plus qu'aux modèle de retirer toutes leurs fringues pour que je retrouve les jackets des dvd des films porno de Private ou de Vivid (deux des grandes maisons de production de films pornographiques aux Etats unis) sur les murs du métro de la capitale.
La capitale. Elle aime la publicité et regorge d'emplacement parfait pour vendre encore et encore. Qui y trouverait à redire, il faut bien rentabiliser tout ce cirque pour continuer à acceuillir des touristes et donner des emplois à toutes les personnes qui s'emploient à servir les parisiens et les visiteurs de passages. Mais et la province dans tout cela ? Que pense t'elle de ces images ? A t'elle autant ouvert son esprit envers ces images ? Comment ces changement sont ils perçuent ailleurs au delà de nos immeubles de bétons qui obsèdent les caméras de télévision tandis que les autres régions de France sont persona non grata en dehors des JT de 13H.
La France est un pays qui aime se regarder le nombril mais, qui aime revendiquer son propre nombrile. Chacun est le centre d'activité de la France entière et au delà rien ne compte.