Soirée sludge et doom au Gambetta, petit bar de la capitale qui habrite traditionnellement les hordes de fan de distorsion et de gros riffs lourds, lents et gras. Petite communauté d'habitué dont on connait de nom certains et de têtes d'autres. Dès notre arrivée sur les lieux nous nous dirigeons vers un de ces visages connu pour engager la conversation et débuter une soirée d'excès sonique en parlant d'autres groupes coupable du même crime. Petite découverte sympa, un t shirt Deathspell Omega au stand merchandising indé placé, comme d'habitude, a l'intérieur de la salle. Acquisition effectué une fois le premier groupe passé. On est un fan boy ou on ne l'est pas. Et puis on peut être bling bling tout en ayant un tee shirt d'un de meilleur groupe de black metal français actuel. Nigga !
Le flyer indiquait 20H. Arrivé un peu en retard, nous serons finalement, un peu comme d'habitude, tout de même en avance sur la programmation qui ne commencera qu'une demi heure plus tard. Une demi heure cruciale pour ma personne, mais j'y reviendrais. Début des hostilités avec un groupe de death metal français sympathique fortement influencé par Immolation et ... Immolation. J'aime bien Immolation, c'est un des meilleurs groupes du genre. Mais quand j'ai besoin de les écouter, je met un disque, je ne vais pas voir un jeune groupe qui fait la même chose.
Dommage car les riffs sont là et il y a de l'idée et du niveau technique. Mais les chansons commencent et s'arrêtent vite et sans que l'on se souvienne de grand chose a part d'un ou deux riffs qui feront hochés les têtes des spectateurs de devant. Agréable et sympathique mais pas encore totalement en place. Et timide avec ça ! Les seules mots prononcés par les musiciens pendant leur concert furent de court remerciements souriant, une chanson de plus et puis s'en vont. Avec le temps ils se bonifieront surement mais pour l'instant ce n'est pas encore ça.
Deuxième groupe et première tête d'affiche : Ramesses. Je n'étais pas venu pour eux et ils représentaient pour moi un obsctacle de plus devant mon objectif finale et unique, voir Unearthly Trance. Après trois ans d'attente depuis la découverte de In the red, mon voeux allait s'exaucer et qu'un ou deux groupes se metttent en travers de ma route était insupportable. Malgrès tout, je ne peux pas nier que les anglais soient de bons musiciens et produisent un doom bourré de groove efficace. La batterie s'entend très et trop bien, dissimulant les riffs de guitares dont l'energie est aussi bien absorbés par la basse elephantesque du chanteur. L'ingénieur du son apprendra la leçon bien vite tout de même car le même problême ne se reproduira pas chez Unearthly Trance. Reste tout de même un bon concert efficace et energique, bourré d'honneté et d'applaudissement vigoureux du public qui me laisse a penser que je faisais partie d'une petite minorité de non convaincu. A revoir dans d'autres conditions et a tester sur CD.
Vient enfin le tour de Unearthly Trance et je n'ose plus regarder ma montre de peur de découvrir que j'aurais du mal a rentrer chez moi et qu'il vaudrait mieux que je parte avant la fin du concert. Bien m'en a pris de rester sur place et de voir ce trio d'americain exécuter leur mélange original de crust, de black metal et de doom car même si ce concert ne restera pas dans les annales, il fut au niveau de ce que j'attendais. Toutes les chansons que j'attendais ne firent pas partie du set mais deux de mes titres favoris de In the red furent joué, un en début de set et l'autre a la fin, dans une conclusion débridé et honnête comme seuls savent les faire les artistes qui vivent leur musique et ne font pas que l'interpréter. Le son sera bon durant tout le concert et même si un problême technique handicapait le batteur, je n'entendis rien qui me laissa penser que la performance en été changé en quelque manière que ce soit. La nouvelle chanson interprétait ce soir laisse aussi augurer du meilleur pour la suite. Le titre est long mais rempli de parti différente exposant chaque aspect de la musique de Unearthly Trance avec encore plus de maitrise et de violence que sur les précédents morçeaux. Ces trois types ne savent decidemment pas décevoir.
Conclusion du concert, public enjoué demandant un rappel, groupe près a répondre a la demande, tout va pour le mieux sauf que ... je regarde ma montre.
00:24
Le dernier RER pour rentrer chez moi est à
00:52
Je suis un peu dans la merde. Je remercie donc un de mes compagnon et je fonce vers la sortie sans attendre le rappel pour essayer de rattraper mon RER tout en pestant contre l'organisation. Scrogneugneu. Bref, je vous passe les détails.
Chaque minute s'écoule et je regarde ma montre en me disant que je pourrais encore attraper mon bon dieu de RER si je fonce assez vite et que le train se presse. Les minutes passent, les secondes comptent, j'arrive a Austerlitz, je fonce dans les escaliers, je descends a grande vitesse, je valide mon passe Navigo et là je vois trois personnes descendre du quai du RER me dire :
Plus de train.
Bon, et bien merde, je rentre chez Faya pour dormir. Alors que je l'avais abandonné devant Unearthly Trance et que je lui avais certifié que je prendrais mon train, me voilà reparti vers lui.
Le RER ne m'aura pas attendu mais le métro non plus. Je suis donc parti pour marcher jusqu'a Place d'Italie et ensuite me diriger vers Bercy pour y trouver une place pour dormir.
Les rues parisiennes mal éclairés ne sont pas acceuillante et font peser un peu d'inquiétude pour mon larfeuille dans ma tête mais aucune rencontre notable ne viendra troubler ma course de près de 50 minutes jusqu'a la porte de mon camarade. Heureusement d'ailleurs car même si j'aurais encore pu courrir pour éviter un connard de service, je prefère economiser mes forces quand il se fait tard et que je n'ai pas que ça a foutre de m'épuiser dans des rues de Paris que je ne connais pas très bien. Ceci dit, ce n'est pas ça qui irait m'empecher de garder un très bon souvenir de ce concert et de demander a Unearthly Trance de revenir faire un tour sur Paris pour jouer les titres de the Trident qu'ils ont laissé de coté pour ce concert.
Monday, September 17, 2007
Sunday, September 16, 2007
the Austrasian Goat - the Austrasian Goat (I hate) 2007
Comment justifier la vague black metal française ? La foret norvegienne avait été crédité bien souvent comme source d'inspiration, de même que le folklore, pour justifier le son neigeux et froid des albums de la première époque. Darkthrone et Mayhem venaient d'un pays froid où l'on regarde mal les individus qui essayent de sortir de la masse. Il était donc normal que leur musique soit un rejet total de tout. Mais la France ? Est ce la tradition litteraire et philosophique ? Le rejet de l'accordéon et des chanteurs aux textes sociaux et engagés ? Ou tout simplement une brise d'inspiration venu des pays nordique qui est venu s'installer dans ce petit coin de terre sur laquelle nous vivons. Quoi qu'il en soit. La vague est là et continue de produire des artistes originaux. Les derniers albums de Deathspell Omega et Blut Aus Nord ont marqué les esprits de beaucoup de monde. De pays en pays l'étiquette black metal française est devenu une référence de qualité qui inspire la confiance des accros et the Austrasian Goat ne viendra pas ternir cette image de marque que l'on gouvernement ferait mieux de reconnaître comme une part importante de notre exportation.
D'abord accroché dans mon esprit a Xasthur et sa depression californienne lente et depressive, the Austrasian Goat n'est finalement pas aussi proche de Malefic que j'aurais put le croire aux premières écoutes. La lenteur de la musique et les nappes de clavier sous jacente, s'echappant de derrière les guitares, sont des touches que les deux artistes partagent en commun, de même que la composition du groupe qui se résume a une seule et même personne pour tenir tout les instruments. Ce qui est par contre très différent de Xasthur c'est l'émotion dégagée. Alors que Xasthur hurle son desespoir, c'est bel et bien de la rage qui ressort des pores de ce disque. A tel point que l'on est loin d'une album déprimant, sombre et romantique mais proche d'une froideur technologique qui vous lave interieurement de vos émotions. Ce disque est une purge tellement la musique et l'émotion est froide sans pour autant tomber dans le malsain. La mécanique du rythme fait fortement penser a PHOBOS, un autre très bon projet unipersonnel français plus proche de Godflesh que de Mayhem. Le lien avec Godflesh se fait d'ailleurs aussi pour the Austrasian Goat a cause de la mécanique mais aussi du sentiment d'évoluer dans un univers post industriel désolé que l'humanité aurait abandonné.
Plus proche de l'école Blut Aus Nord, période the Work which transforms god, que de Deathspell Omega ou de Antaeus, the Austrasian Goat peint une toile où se noient les nuances de gris dans un mur dense de guitares, d'electronique et de hurlement. Le genre de musique que les personnes qui n'aiment pas particulièrement ce qu'elles voient dehors apprecient pour accompagner leur trajet et donner une musique de fond a leur dégout. La reprise de Grief, "I hate the human race" résume bien l'émotion que dégage ce disque dans son ensemble. Alors bon, forcement, si l'on désire entendre un peu de variation dans toute agglomération de grisaille, on sentira surement la lassitude pointer le bout de son nez vers le millieu du disque. Mais quand on aime les albums, voir même les artistes (je pense encore a Xasthur) qui dégage chansons après chansons une esthétique propre, même si elle n'évolue que moyennement de plages en plages, alors ce première album conviendra fort bien pour vous accompagner pendant moins de trois quart d'heure de musique. Pour un début, c'est un album très encourageant et un projet qui méritera d'être suivi avec attention. Si l'homme derrière ce pseudonyme réussit déjà aussi bien a jouer avec les nappes et les ambiances, que nous reservera la suite ?
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