Après avoir atteint les limites de leur style sur "Mechanics of dysfunction", Beneath the Massacre n'avait pas d'autre option que d'explorer d'autres avenues ou se répéter. Il faut dire que leur première direction, blaster le plus vite possible tout en faisant des arpèges, ne comportait qu'un intérêt limité. Oui, vous pouvez aller très vite, c'est bien, j'adore, mais au bout d'une dizaine d'écoute on a fait le tour des possibilités du disque et il faut passer a autre chose pour avoir une carrière dans un genre saturé par des dizaines de jeunes qui font aussi des arpèges pendant cinq minutes sur toutes leurs chansons. "Dystopia" devait donc être l'album qui ferait la différence pour inscrire le nom de Beneath the Massacre dans les mémoires pour autre chose qu'une curiosité.
Le premier gros changement entrepris par le groupe est la variation de vitesse. Comme le conducteur d'une Ferrari qui découvrirait que l'on peut changer de vitesse entre la première et la cinquième, le batteur fait enfin varier son jeu et propose des breaks plus variés. On a donc aujourd'hui le choix entre trois type de vitesse : lent, mid tempo mais énergique et blast. C'est peu mais pour un groupe dont la musique se veut froide et mécanique c'est une petite révolution. Le refrain de "Reign of terror" est d'ailleurs bien mémorable grâce a ce changement et promet au groupe de conserver sa place en tant que groupe de scène.
Ceci dit, cette petite variation n'est pas non plus une révolution et permet surtout de mieux distinguer les chansons entre elle. Beneath the Massacre est toujours un groupe de death metal froid dont les break down lui permettent de plaire aux fans de deathcore tout en restant assez extrême et metal pour plaire aux fans de death metal. Les arpèges sont de plus assez bien joué comme le prouve le solo de "The wasteland", un petit moment de respiration entre tout ces riffs gras et rapide. Une succession de petit plus donc, suffisant quand on aime déjà le style du groupe, un peu léger si l'on s'attendait à de la nouveauté.
Cependant, il se dégage tout de même suffisamment de cet album un vent de changement pour laisser entendre que "Dystopia" est surtout un album de transition vers quelque chose d'autre. Les nouveautés sont en effet encore un peu mal intégré et ressortent au milieu des blasts comme si le groupe avait voulu délibérément apporter du neuf sans encore très bien savoir comment le faire. Peut être est ce aussi le coté très mécanique du groupe qui fait cela et rend donc le manque de transition entre les parties beaucoup plus mécanique qu'il n'est en réalité. Néanmoins, il y a des idées et des passages très efficace pour peu que l'on ne demande a ce disque que de la violence gratuite, froide et malsaine. Petit point noir par contre, l'inclusion d'une "reprise" de leur propre chanson, "Never more", déjà présente sur le premier EP, "Evidence of inequity". Après comparaison des deux je peux confirmer que la chanson est identique à l'exception de la production plus puissante. Peut être est ce donc une manière de redonner une "jeunesse" à un titre très apprécié en concert pour son break down dantesque très lent mais pour un fan de la première heure c'est une redite inutile qui confirme l'aspect très répétitif de la musique de Beneath the Massacre et son manque de véritable innovation en trois ans d'existence. "Dystopia" est néanmoins un petit pas de plus pour Beneath the Massacre. Un bon disque efficace pour satisfaire les fans et permettre aux groupes de continuer a asseoir sa présence en concert. Ceci dit, j'espère que le groupe se lassera plus vite que son public de ne jouer qu'une musique aussi unidirectionnel et utilisera son talent pour offrir un peu de variété à leurs disques.
Sunday, November 16, 2008
This or The Apocalypse - Monuments (Lifeforce) 2008
La bonne nouvelle c'est que ce n'est pas un nouveau groupe de deathcore. La mauvaise c'est que This or The Apocalypse est juste un clone de Misery Signals. Mosh part survitaminés et polyrythmie sur fond d'arpèges mélodique et de voix crié alliant un coté tougth guy à des cris plus déchirés façon emo. Plus focalisé sur les mosh part et les rythmes brisés que sur les mélodies superbe et aérienne de leur première source d'inspiration, This or The Apocalypse est néanmoins un groupe compétent et efficace. Rien de nouveau mais rien de bien désagréable non plus a écouter. On s'y tirera même a bon compte si l'on recherche un disque de metalcore bourré de rythmes saccadés et plus originaux que la pléthore de groupes de deathcore usant les même chugg chugg sur tout un disque. Bien qu'encore très loin de la qualité d'écriture de Misery Signals ou de Protest The Hero, This or The Apocalypse propose une série de chansons anecdotique mais distrayante. Ainsi, si vous trouvez "Monuments" a un prix modique vous ne regretterez pas votre achat si vous aimez tout les groupes susnommés. Il faudra cependant ne pas être trop regardant du coté de l'originalité. Ceci dit, leur prochain disque a tout le potentiel pour être vraiment original si il décide de s'éloigner de l'ombre de Misery Signals et se polyrythmise encore plus.
Left to Vanish - Versus the throne (Lifeforce) 2008
"Versus the throne" n'est pas un album décevant car pour cela il aurait fallu que j'ai l'espoir de trouver sous cette pochette ridicule un disque correct. "Versus the throne" n'est juste qu'un disque de deathcore de plus que l'on peut résumer à une addition aussi enthousiasmante pour moi que de la perspective d'ouvrir un cadeau de noel en sachant que je vais y trouver un CD de Adibou : Between the Buried and Me + Suicide Silence = Left to Vanish. Même le groupe a l'air de s'ennuyer en jouant. Le chanteur pousse les même grognement poussif que le chanteur de Suicide Silence et alterne avec un cri hardcore aussi puissant qu'un cri de protestation d'un de mes arrière grand parent. La musique suit un chemin tout tracé par les précédents disques des membres susnommé. Structure "complexe" à la Between the Buried and Me période "The Silenc circus" mais où toutes traces d'idées et de personnalité seraient remplacés par des chugga chugga deathcore répétitif. Le seul moment intéressant de ce disque est la conclusion ambiante / electronique du premier titre. Peut être que ce groupe a donc un avenir dans un autre genre ?
Saturday, November 15, 2008
Ken Mode - Reprisal (Escape Artist) 2006
La musique est une affaire de son dans l'absolut mais une fois sur scène c'est aussi une question de présentation. Comment s'habiller, que dire entre les morceaux etc. Bien jouer ne suffit pas. Il faut un plus. Pour Ken Mode, ce plus c'est un chapeau de cowboy. Il dit tout ce qu'il faut sur groupe sans fioriture et sans artifice. Car, bien que canadien, Ken Mode est un groupe qui a tout du cow boy chevauchant seul sur la plaine.
Trio guitare, basse, batterie influencé par Unsane, Ken Mode n'est pas un groupe de noise rock de plus car leur groove est complémenté par des musiciens surdoués qui s'amusent a jouer avec leur groove et le ballader dans tout les sens. La batterie trépigne et sautille dans tout les sens tout en gardant le cap. La basse est lourde et ronde. La guitare accélère avec un afflux de note inattendu. Tout cela se veut pourtant sporadique et ne fait pas perdre de cohérence au morceau. Tout se tient grâce a la magie du groove et la cohésion entre les musiciens. Comme un cowboy qui chevaucherait un taureau en furie mais réussirait a se maintenir malgré tout. Comme un type solitaire qui chevaucherait pendant des heures en explorant de nouveaux territoires sans se perdre pour autant. Un truc de cowboy donc.
Indépendant et unique dans la plaine canadienne, Ken Mode est devenu un groupe à la voix beaucoup mieux défini. Moins influencé par Keelhaul que sur leur premier album où les rythmes étaient plus brisés et moins rond. Servi par une production bien plus lourde, naturel et riche que celle, très sèche, de "Mongrel". L'autre grande force de ce groupe est celle aussi de composer tout avec un esprit rock. Un petit quelque chose de difficile a définir qui sent la sueur, la sincérité et donne envie de danser. Ce n'est pas un hasard si la section rythmique de ce groupe est aussi efficace que le duo Stanier & Bogdan des premiers Helmet. Des musiciens qui savent très bien se servir de leurs mains et de leurs instruments.
Le trio canadien a donc aujourd'hui toute les cartes en main pour abattre toute concurrence. Et quel concurrence en fin de compte ? A l'instar de l'animal de la couverture où l'on retrouve un peu de hyène, du raton laveur et du calamard, Ken Mode est un groupe inclassable qui s'impose en affirmant son identité a coup de chansons anguleuse et ronde à la fois et d'un son très rock et brute. Une anomalie typiquement canadienne a rajouté à la discothèque des amoureux dr rock lourd et original.
Trio guitare, basse, batterie influencé par Unsane, Ken Mode n'est pas un groupe de noise rock de plus car leur groove est complémenté par des musiciens surdoués qui s'amusent a jouer avec leur groove et le ballader dans tout les sens. La batterie trépigne et sautille dans tout les sens tout en gardant le cap. La basse est lourde et ronde. La guitare accélère avec un afflux de note inattendu. Tout cela se veut pourtant sporadique et ne fait pas perdre de cohérence au morceau. Tout se tient grâce a la magie du groove et la cohésion entre les musiciens. Comme un cowboy qui chevaucherait un taureau en furie mais réussirait a se maintenir malgré tout. Comme un type solitaire qui chevaucherait pendant des heures en explorant de nouveaux territoires sans se perdre pour autant. Un truc de cowboy donc.
Indépendant et unique dans la plaine canadienne, Ken Mode est devenu un groupe à la voix beaucoup mieux défini. Moins influencé par Keelhaul que sur leur premier album où les rythmes étaient plus brisés et moins rond. Servi par une production bien plus lourde, naturel et riche que celle, très sèche, de "Mongrel". L'autre grande force de ce groupe est celle aussi de composer tout avec un esprit rock. Un petit quelque chose de difficile a définir qui sent la sueur, la sincérité et donne envie de danser. Ce n'est pas un hasard si la section rythmique de ce groupe est aussi efficace que le duo Stanier & Bogdan des premiers Helmet. Des musiciens qui savent très bien se servir de leurs mains et de leurs instruments.
Le trio canadien a donc aujourd'hui toute les cartes en main pour abattre toute concurrence. Et quel concurrence en fin de compte ? A l'instar de l'animal de la couverture où l'on retrouve un peu de hyène, du raton laveur et du calamard, Ken Mode est un groupe inclassable qui s'impose en affirmant son identité a coup de chansons anguleuse et ronde à la fois et d'un son très rock et brute. Une anomalie typiquement canadienne a rajouté à la discothèque des amoureux dr rock lourd et original.
Misery Signals - Controller (Ferret) 2008
La mode du metalcore étant sur la pente descendante glisse doucement vers la sortie tandis que les ados a mèches se tournent vers le deathcore et continue de faire la toupie dans la fosse, les groupes montrent aujourd'hui leur détermination a jouer un genre dont beaucoup sont lassés. Pourquoi ne pas donc se tourner vers autre chose et suivre la mode ? Pourquoi ne pas faire dans la simplicité ? Ou alors, pourquoi ne pas solidifier sa carrière avec un nouvel album tout aussi efficace toujours produit par Devin Townsend et ne montrer aucun signe de faiblesse ? "Controller" signe ce choix avec brio grâce a un disque qui est sans doute le meilleur de leur courte discographie.
Depuis "Of malice and the magnum heart" ce groupe dont seul le chanteur a changé après le premier disque ne fait signe d'aucune faiblesse ou manque d'inspiration. Toujours aussi metalcore qu'au premier jour, leur musique est toutefois beaucoup plus technique que la plupart de leur paires. Mélodies inspirés puisant dans un répertoire entre emo et metal pour un résultat à la fois touchant et épique, rythme solide et complexe maintenu a coup de double grosse caisse et hurlement gutturaux intelligibles. Mirros présentait déjà ces symptômes mais ceux ci sont encore plus affinés sur Controller. Plus énergique grâce a des chansons au tempo plus rapide comme "Parallels" ou "Weight of the world", le groupe passe d'un tempo metal a une rythmique emprunté au hardcore pour offrir un peu de variation .Cependant, si le "core" se justifie au vu de certains élément de leur son, il est presque insignifiant face à l'importance des influences metal présente (nottament celle de Meshuggah sur certaines mosh part).
Les mélodies sont aussi beaucoup plus mise en avant et mémorable. Le riff d'introduction de "Coma" ou le refrain de "Set in motion" ne sont que deux des multiple exemple que compte ce disque. L'énergie n'est cependant pas sacrifier puisque le rythme est pesant et puissant grâce a une production qui appuie efficacement la présence de la batterie pour des parties rythmiques offrant plus d'impact. L'alternance entre les mélodies douces et influencé par le post rock (la conclusion de "Coma") renforce le dynamisme et offre une richesse bienvenue pour un disque associé a un genre exploité jusqu'à la moelle par des groupes plus inspiré pour s'habiller que pour composer. Une autre influence notable est celle de Devin Townsend puisque l'ont sent sa patte sur le riff d'introduction de "Labyrinthian" ou l'effet d'écho sur l'intro de "Ebb and flow" ainsi que sur la présence plus affirmé des mélodies. Le retour du producteur est donc bienvenue et leur permet de trouver la maturité qui manquait encore à "Mirrors" tout en donnant plus de place aux fantastiques riffs mélodiques et mélancolique de "Of malice and the magnum heart".
Sur onze titre, aucun ne se distingue par sa médiocrité. Sans éviter totalement les "clichés" du genre (voix mélodique un peu emo par moment et mosh part), Misery Signals ne commet aucune faute de gout et ne se répète pas sans pour autant trahir son style d'origine. Depuis "Of malice and the magnum heart", la qualité d'écriture dont fait preuve ce groupe en maniant habillement leurs instruments pour un résultat de plus en plus metal mais toujours très énergique et original sans pour autant réinventer quoi que ce soit. La persistance et la qualité des albums de Misery Signals continue de ne pas faillir avec ce troisième album et prouve que ce groupe est heureusement fait pour durer. Arriver avec le metalcore, ils vont finir par dépasser cette mode et être classé dans un genre beaucoup plus simple et approprié : le metal mélodique. Une étiquette qui leur sierra beaucoup plus et finira peut être d'affirmer leur présence comme un groupe vraiment intéressant et original pour tout ceux dont l'étiquette metalcore rebute.
Depuis "Of malice and the magnum heart" ce groupe dont seul le chanteur a changé après le premier disque ne fait signe d'aucune faiblesse ou manque d'inspiration. Toujours aussi metalcore qu'au premier jour, leur musique est toutefois beaucoup plus technique que la plupart de leur paires. Mélodies inspirés puisant dans un répertoire entre emo et metal pour un résultat à la fois touchant et épique, rythme solide et complexe maintenu a coup de double grosse caisse et hurlement gutturaux intelligibles. Mirros présentait déjà ces symptômes mais ceux ci sont encore plus affinés sur Controller. Plus énergique grâce a des chansons au tempo plus rapide comme "Parallels" ou "Weight of the world", le groupe passe d'un tempo metal a une rythmique emprunté au hardcore pour offrir un peu de variation .Cependant, si le "core" se justifie au vu de certains élément de leur son, il est presque insignifiant face à l'importance des influences metal présente (nottament celle de Meshuggah sur certaines mosh part).
Les mélodies sont aussi beaucoup plus mise en avant et mémorable. Le riff d'introduction de "Coma" ou le refrain de "Set in motion" ne sont que deux des multiple exemple que compte ce disque. L'énergie n'est cependant pas sacrifier puisque le rythme est pesant et puissant grâce a une production qui appuie efficacement la présence de la batterie pour des parties rythmiques offrant plus d'impact. L'alternance entre les mélodies douces et influencé par le post rock (la conclusion de "Coma") renforce le dynamisme et offre une richesse bienvenue pour un disque associé a un genre exploité jusqu'à la moelle par des groupes plus inspiré pour s'habiller que pour composer. Une autre influence notable est celle de Devin Townsend puisque l'ont sent sa patte sur le riff d'introduction de "Labyrinthian" ou l'effet d'écho sur l'intro de "Ebb and flow" ainsi que sur la présence plus affirmé des mélodies. Le retour du producteur est donc bienvenue et leur permet de trouver la maturité qui manquait encore à "Mirrors" tout en donnant plus de place aux fantastiques riffs mélodiques et mélancolique de "Of malice and the magnum heart".
Sur onze titre, aucun ne se distingue par sa médiocrité. Sans éviter totalement les "clichés" du genre (voix mélodique un peu emo par moment et mosh part), Misery Signals ne commet aucune faute de gout et ne se répète pas sans pour autant trahir son style d'origine. Depuis "Of malice and the magnum heart", la qualité d'écriture dont fait preuve ce groupe en maniant habillement leurs instruments pour un résultat de plus en plus metal mais toujours très énergique et original sans pour autant réinventer quoi que ce soit. La persistance et la qualité des albums de Misery Signals continue de ne pas faillir avec ce troisième album et prouve que ce groupe est heureusement fait pour durer. Arriver avec le metalcore, ils vont finir par dépasser cette mode et être classé dans un genre beaucoup plus simple et approprié : le metal mélodique. Une étiquette qui leur sierra beaucoup plus et finira peut être d'affirmer leur présence comme un groupe vraiment intéressant et original pour tout ceux dont l'étiquette metalcore rebute.
Kill the Client - Cleptocracy (Willowtip) 2008
L'election de Barrack Obama met fin a huit ans de domination du parti républicain à l'état américain. Une victoire que les démocrates et tout ceux qui haïssent George W Bush et son institution se devait de célébrer avec un dernier levé de majeur symbolique exprimant toute la frustration qu'ils ont ressentis pendant ces années. Manipulation de l'information, légitimation de la torture dans des prisons se moquant de tout droit et de toute moralité. Huit années d'une institution marqué par le secret, le mensonge et la violence. Rien de véritablement nouveau dans le monde de la politique (personne n'aura oublié Richard Nixon et son Water Gate) mais jamais aucune institution américaine n'aura était aussi unanimement critiqué pour ses excès. Ce concentré de frustration et de colère pure Kill the Client l'exprime sous la forme de dix sept chansons de grind et d'une reprise de Insect Warfare.
"Escalation of hostility" présentait le groupe comme un héritier de l'engagement politique et sonore de Napalm Death. Blast, riffs gras et chanteur possédé et engagé. En cela, Cleptocracy n'est pas un disque très différent de son prédécesseur. La différence majeur entre les deux disques est que si Escalation of hostility était un album excellent mais juste tout aussi efficace que ceux de ses influences majeurs, Brutal Truth et Napalm Death, Cleptocracy par contre est le fruit d'une mutation beaucoup plus violente que les deux groupes susnommés. Cleptocracy est en quelque sorte le Scum du vingtième et une siècle. Une réappropriation violente et déterminé d'un son mélangeant punk, metal et excès de vitesse autour d'un discours politique marqué par la guerre en Irak durant laquelle le chanteur du groupe a servit sous le drapeau américain. Patriote mais pas aveugle pour autant, il exprime son dégout de la politique et des médias. Le symbole des illuminatis (conspiration politique et spirituel censé expliquer les origines de la religion chrétienne et les prétendus manipulations de la CIA durant les attentats du 11 septembre) qui orne le disque (et le pupitre du personnage sur la couverture) est un symbole de la teneur de l'engagement et des croyances du groupe.
Musicalement parlant, cette détermination se retrouve dans des riffs gras alliant la rapidité de Napalm Death et l'épaisseur des riffs de Brutal Truth à l'époque de Need to control. Le rythme des chansons est toujours branché sur la vitesse maximale à l'exception de quelque chansons plus lourde (mais pas doom pour autant) et de la reprise qui conclut le disque à un rythme un tout petit peu moins intense. La déflagration est donc presque ininterrompu sans pour autant rendre l'expérience lassante. Rapide et efficace, il n'y a aucun moment sur ce disque d'un peu plus de vingt minutes où l'on pourrait trouver a redire si l'on aime le grind. Ce disque est tout simplement la quintessence d'un style. C'est la force de la conviction et la puissance de ses musiciens qui font la différence et rende cet album indispensable pour tout amateur du genre.
"Escalation of hostility" présentait le groupe comme un héritier de l'engagement politique et sonore de Napalm Death. Blast, riffs gras et chanteur possédé et engagé. En cela, Cleptocracy n'est pas un disque très différent de son prédécesseur. La différence majeur entre les deux disques est que si Escalation of hostility était un album excellent mais juste tout aussi efficace que ceux de ses influences majeurs, Brutal Truth et Napalm Death, Cleptocracy par contre est le fruit d'une mutation beaucoup plus violente que les deux groupes susnommés. Cleptocracy est en quelque sorte le Scum du vingtième et une siècle. Une réappropriation violente et déterminé d'un son mélangeant punk, metal et excès de vitesse autour d'un discours politique marqué par la guerre en Irak durant laquelle le chanteur du groupe a servit sous le drapeau américain. Patriote mais pas aveugle pour autant, il exprime son dégout de la politique et des médias. Le symbole des illuminatis (conspiration politique et spirituel censé expliquer les origines de la religion chrétienne et les prétendus manipulations de la CIA durant les attentats du 11 septembre) qui orne le disque (et le pupitre du personnage sur la couverture) est un symbole de la teneur de l'engagement et des croyances du groupe.
Musicalement parlant, cette détermination se retrouve dans des riffs gras alliant la rapidité de Napalm Death et l'épaisseur des riffs de Brutal Truth à l'époque de Need to control. Le rythme des chansons est toujours branché sur la vitesse maximale à l'exception de quelque chansons plus lourde (mais pas doom pour autant) et de la reprise qui conclut le disque à un rythme un tout petit peu moins intense. La déflagration est donc presque ininterrompu sans pour autant rendre l'expérience lassante. Rapide et efficace, il n'y a aucun moment sur ce disque d'un peu plus de vingt minutes où l'on pourrait trouver a redire si l'on aime le grind. Ce disque est tout simplement la quintessence d'un style. C'est la force de la conviction et la puissance de ses musiciens qui font la différence et rende cet album indispensable pour tout amateur du genre.
Trapt Them - Seizure in barren praise (Deathwish) 2008
Au début de l'année j'ai eu l'occasion de voir Trap Them en concert en ouverture de Victims, The Ocean et Rotten Sound. Jeune groupe auteur d'un album et d'un EP efficace allliant un rythme hardcore a des riffs metalique. Les influences black metal du guitariste (aussi membre de December Wolves, excellent groupe de black metal) se retrouvaient dans certains riffs mais le groupe avait encore toute les traces d'une entité qui demande encore a murir. Aujourd'hui, le fruit est tombé de l'arbre et a créer un gros cratère en atteignant la surface du sol.
Seizure in barren praise est l'album que j'attendais depuis la fin de Mistress. Une dose de violence et de rage sans concession alliant des riffs metal à la Dismember a une rythmique grind. Les blast sont toutefois limités à de courtes explosions ce qui rend le rythme de ce disque encore plus imprévisible et devastateur. Une véritable tornade a l'object direct et à l'impact massif en huit titres où l'inspiration et la violence ne s'essouffle jamais.
La voix a aussi subit un changement de rigueur depuis le concert et le EP. Plus grasse mais toujours aussi déchiré et hurlé avec force et conviction, le chant est maintenant beaucoup plus proche de Dismember que de Converge. A se demander ce que ce groupe fait encore sur Deathwish tend l'influence hardcore est réduit au minimum. Seul le rythme rappelle parfois quelque instant ce genre mais la couleur dominante est le metal suédois sans aucun ajout de mosh part ou de clichés à la mode. Trap Them saute directement sur les artères de l'auditeur et l'assèche en un peu plus de vingt minutes de musique violente et épuisante.
La plupart des chanson ne dépasse les trois minutes. Tout est bien trop concis et explosif. Seul "Mission convincers" atteint un total de sept minute grâce a des riffs massif et une rythmique doom orné de cris toujours aussi puissant mais aux paroles plus desespéré. Le dernier coup de poing d'un enchainement de techniques qui feront du public une masse de corps couvert de sueur épuisé par un tel assaut. Si le groupe reproduit avec autant de force cet album sur scène alors leur prochain passage sera surement beaucoup plus mémorable pour le public qui n'avait que peu réagit lors de leur set sur les planches de la petite Locomotive.
Enfin, la marque de Deathwish se retrouve tout de même dans le livret et la packaging. Présenté dans un digipack permettant a une illustration verticale de s'étendre sur les trois panneaux cartonnés, le disque s'accompagne d'un livret de vingt pages. Imprimé sur un papier de bien meilleur qualité que le papier glacé que l'on trouve généralement, les illustrions mélangent textes et reproduction de peintures catholique en noir sur frond grisâtre. Etant donné le prix demandé pour un disque de ce label, l'objet vaut la dépense rien que pour son livret et sa présentation. Fort heureusement, vous aurez droit en plus à un disque d'excellente qualité que les fans de Dismember, Mistress ou Rotten Sound apprécieront ainsi que tout ceux pour qui la musique doit être énergique, massive et diablement enragé. Trap Them s'impose aujourd'hui comme une figure incontournable dans les rangs des rares groupes qui ont un jour mélangé le grind et le sludge.
Seizure in barren praise est l'album que j'attendais depuis la fin de Mistress. Une dose de violence et de rage sans concession alliant des riffs metal à la Dismember a une rythmique grind. Les blast sont toutefois limités à de courtes explosions ce qui rend le rythme de ce disque encore plus imprévisible et devastateur. Une véritable tornade a l'object direct et à l'impact massif en huit titres où l'inspiration et la violence ne s'essouffle jamais.
La voix a aussi subit un changement de rigueur depuis le concert et le EP. Plus grasse mais toujours aussi déchiré et hurlé avec force et conviction, le chant est maintenant beaucoup plus proche de Dismember que de Converge. A se demander ce que ce groupe fait encore sur Deathwish tend l'influence hardcore est réduit au minimum. Seul le rythme rappelle parfois quelque instant ce genre mais la couleur dominante est le metal suédois sans aucun ajout de mosh part ou de clichés à la mode. Trap Them saute directement sur les artères de l'auditeur et l'assèche en un peu plus de vingt minutes de musique violente et épuisante.
La plupart des chanson ne dépasse les trois minutes. Tout est bien trop concis et explosif. Seul "Mission convincers" atteint un total de sept minute grâce a des riffs massif et une rythmique doom orné de cris toujours aussi puissant mais aux paroles plus desespéré. Le dernier coup de poing d'un enchainement de techniques qui feront du public une masse de corps couvert de sueur épuisé par un tel assaut. Si le groupe reproduit avec autant de force cet album sur scène alors leur prochain passage sera surement beaucoup plus mémorable pour le public qui n'avait que peu réagit lors de leur set sur les planches de la petite Locomotive.
Enfin, la marque de Deathwish se retrouve tout de même dans le livret et la packaging. Présenté dans un digipack permettant a une illustration verticale de s'étendre sur les trois panneaux cartonnés, le disque s'accompagne d'un livret de vingt pages. Imprimé sur un papier de bien meilleur qualité que le papier glacé que l'on trouve généralement, les illustrions mélangent textes et reproduction de peintures catholique en noir sur frond grisâtre. Etant donné le prix demandé pour un disque de ce label, l'objet vaut la dépense rien que pour son livret et sa présentation. Fort heureusement, vous aurez droit en plus à un disque d'excellente qualité que les fans de Dismember, Mistress ou Rotten Sound apprécieront ainsi que tout ceux pour qui la musique doit être énergique, massive et diablement enragé. Trap Them s'impose aujourd'hui comme une figure incontournable dans les rangs des rares groupes qui ont un jour mélangé le grind et le sludge.
Wednesday, November 12, 2008
Krallice - Krallice (Profound Lore Records) 2008
Dans la scène rap, le rap indépendant des labels Def Jux et Anticon sont distingués du reste des rappers par leur thèmes, les musiques sur lesquels il posent et leurs flows. Plus intellectuel et conceptuel que le rap plus traditionnel, direct, revendicatif ou tout simplement support d'un ego trip assumé et jouissif, Aesop Rock ou Dose One revendiquent leur appartenance a la scène rap d'une manière globale mais touche finalement a un registre beaucoup plus large. Bien que venant d'un milieu similaire, tout aussi urbain et bercé par les mêmes rappeurs, leur musique est plus le reflet d'un choix de registre. Comme le prouve très bien les aventures de Dose One au sein de formation aussi varié que Subtle (trip hop / rock), CloudDead (trip hop / avant garde) ou des artistes avec qui il collabore (Mike Patton, Sole ...) ou de El-P, fondateur du label Def Jux et collaborateur de Alec Empire (Atari Teenage Riot), Justin Broadrick (Jesu, Techno Animal ...), leur registre musical est loin d'être limité.
A l'instar de ces artistes, on retrouve une même volonté actuellement dans la scène black metal avec des expérimentations à plus (Wolves in the Throne Room) ou moins long terme (Black one de SunnO))), Weakling et leur unique album, "Dead as dreams"). Tout comme El-P et Dose One, les artistes à l'origine de ces disques collaborent généralement avec bon nombres de personnes ou sont issus de milieu atypiques. Leur musique trouve alors un auditoire au confluant de plusieurs genres ou dans le public de webzine intello/avant gardiste comme Pitchfork et les Inrockuptibles. La décision de faire du black metal l'espace d'un instant est alors motivé par des raisons esthétiques et culturels beaucoup plus réfléchis que la plupart des groupes du genre qui s'insèrent dans le style par simple attrait pour la musique, son histoire ou l'image qui y est associé.
Krallice rentre dans la première catégorie. Mick Barr (Orthrelm ...) à la guitare, à la basse et au chant, Colin Marston (Behold ... the Arctopus ...) à la guitare et à la basse et Lev Weinstein (Bloody Panda ...) à la batterie ne sont pas des norvégiens de pure souches. Bien au contraire. Musiciens chevronnés entourés d'autres esprits inventif, toujours en quête de nouveauté et de nouvelles sonorités, ce trio s'attaque aujourd'hui au black metal mais fera autre chose demain. L'aventure n'est que passagère mais le désir de respecter les codes et l'esthétisme du genre est bien là. Les riffs ne sont pas des parodies du genre mais des créations original évoquant le Darkthrone des débuts et les embardées épiques et déchirés de Weakling.
Fortement influencé par ces derniers, du point de vue de la structures des morceaux, Krallice n'est cependant pas un hommage mais un projet enfanté avec un état d'esprit similaire. La grande originalité de ce disque par rapport à tout les autres projets susnommés se trouve dans le talent des musiciens et leur habilité à savoir très bien joué de leur instruments. Sans pouvoir être qualifiable de technique, Krallice vogue entre les vents froids crée par les riffs glacés et répétitifs des premiers disques du black metal mais y ajoute des touches très personnels. Le soli de guitare distordu durant Timehusk par exemple. Comment empêcher des musiciens chevronnés de se laisser aller à montrer leur talent ? Et pourquoi leur en empêcher d'ailleurs. Le jeu de batterie explose donc derrière les guitares et la basse et soutient la dynamique tout en y apportant de nombreuses variations. De traces des groupes originaux de chacun l'on ne trouve que quelque faibles traces, comme le solo de guitare de Energy chasms qui évoque quelque instant Behold ... the Arctopus, suffisante cependant pour permettre aux disques de trouver des occasions supplémentaires de se distinguer.
Tout en étant esthétiquement parlant très black metal comme le prouve la pochette, le logo, la production très froide et le style des guitaristes, Krallice trouve une troisième voix dans les expérimentations des musiciens et donne un souffle nouveau et original à ce disque. Très mélodique, j'ai était surpris à quel point les chansons composés ici se révèlent plus facile d'accès que les groupes noise, extrême et avant gardiste de ces musiciens (le bassiste / guitariste jouant aussi au sein du duo noise / expérimental Infidel ? Castro !). Moins exceptionnel et surement moins envoutant que Wolves in the Throne Room et son idéologie ecologiste, Krallice n'est pas un disque de musicien mais un disque de black metal enregistré par des musiciens chevronnés toujours prêt a surprendre leur auditoire et eux même.
A l'instar de ces artistes, on retrouve une même volonté actuellement dans la scène black metal avec des expérimentations à plus (Wolves in the Throne Room) ou moins long terme (Black one de SunnO))), Weakling et leur unique album, "Dead as dreams"). Tout comme El-P et Dose One, les artistes à l'origine de ces disques collaborent généralement avec bon nombres de personnes ou sont issus de milieu atypiques. Leur musique trouve alors un auditoire au confluant de plusieurs genres ou dans le public de webzine intello/avant gardiste comme Pitchfork et les Inrockuptibles. La décision de faire du black metal l'espace d'un instant est alors motivé par des raisons esthétiques et culturels beaucoup plus réfléchis que la plupart des groupes du genre qui s'insèrent dans le style par simple attrait pour la musique, son histoire ou l'image qui y est associé.
Krallice rentre dans la première catégorie. Mick Barr (Orthrelm ...) à la guitare, à la basse et au chant, Colin Marston (Behold ... the Arctopus ...) à la guitare et à la basse et Lev Weinstein (Bloody Panda ...) à la batterie ne sont pas des norvégiens de pure souches. Bien au contraire. Musiciens chevronnés entourés d'autres esprits inventif, toujours en quête de nouveauté et de nouvelles sonorités, ce trio s'attaque aujourd'hui au black metal mais fera autre chose demain. L'aventure n'est que passagère mais le désir de respecter les codes et l'esthétisme du genre est bien là. Les riffs ne sont pas des parodies du genre mais des créations original évoquant le Darkthrone des débuts et les embardées épiques et déchirés de Weakling.
Fortement influencé par ces derniers, du point de vue de la structures des morceaux, Krallice n'est cependant pas un hommage mais un projet enfanté avec un état d'esprit similaire. La grande originalité de ce disque par rapport à tout les autres projets susnommés se trouve dans le talent des musiciens et leur habilité à savoir très bien joué de leur instruments. Sans pouvoir être qualifiable de technique, Krallice vogue entre les vents froids crée par les riffs glacés et répétitifs des premiers disques du black metal mais y ajoute des touches très personnels. Le soli de guitare distordu durant Timehusk par exemple. Comment empêcher des musiciens chevronnés de se laisser aller à montrer leur talent ? Et pourquoi leur en empêcher d'ailleurs. Le jeu de batterie explose donc derrière les guitares et la basse et soutient la dynamique tout en y apportant de nombreuses variations. De traces des groupes originaux de chacun l'on ne trouve que quelque faibles traces, comme le solo de guitare de Energy chasms qui évoque quelque instant Behold ... the Arctopus, suffisante cependant pour permettre aux disques de trouver des occasions supplémentaires de se distinguer.
Tout en étant esthétiquement parlant très black metal comme le prouve la pochette, le logo, la production très froide et le style des guitaristes, Krallice trouve une troisième voix dans les expérimentations des musiciens et donne un souffle nouveau et original à ce disque. Très mélodique, j'ai était surpris à quel point les chansons composés ici se révèlent plus facile d'accès que les groupes noise, extrême et avant gardiste de ces musiciens (le bassiste / guitariste jouant aussi au sein du duo noise / expérimental Infidel ? Castro !). Moins exceptionnel et surement moins envoutant que Wolves in the Throne Room et son idéologie ecologiste, Krallice n'est pas un disque de musicien mais un disque de black metal enregistré par des musiciens chevronnés toujours prêt a surprendre leur auditoire et eux même.
Tuesday, November 11, 2008
Planes Mistaken for Stars - Weridetofight (No idea) 2008
Avant les barbes. Avant les photos de groupes accoudé à un bar. Avant les riffs plus metal et les mélodies marqué par le sud des Etats Unis. Bref, avant "Mercy" il y avait un jeune groupe emo. Pas de confusion possible entre les deux groupes, malgré des changement dans le line up le groupe est essentiellement resté le même a l'exception du poste de bassiste qui fut occupé par trois personnes au fil des années.
En 1999 sortait donc un EP eponyme contenant huit chansons aux chant hésitant et aux mélodies évoquant l'ombre de Texas is the Reason. L'énergie punk et la voix nasillarde du chanteur trahit l'age du groupe mais le talent est déjà là. "Coppers and stars" restera longtemps l'hymne du groupe et sera même encore demandé, parait il, par des membres du public des années plus tard. Des demandes qui ne seront pas exaucés pour autant. Le Planes Mistaken for Stars de "Mercy" est pourtant tout aussi sincère. On reconnait aisement dans les craquement du chant de "Staggerswallowell" les hésitations de cette voix tellement forte en émotion qui confessera plus tard son amour et sa haine sur "Penitence", en conclusion de "Mercy".
"Weridetofight" est donc une compilation des premières années de Planes Mistaken for Stars. Elle permet donc de regrouper sur un même support les différents EP comme l'eponyme de 1999, la chanson écrite pour un split EP avec The Appleseed cast et Race Car Riot, le EP Knife in the Marathon de 2000 et les singles Fucking fight et Spearheading the sin movement. Ajoutons a cela quatre reprises de Black Flag et une de Unbroken et c'est toute l'adolescence de Planes Mistaken for Stars qui se retrouve compilé sur un seul disque.
Entre emo et screamo, les mélodies ne s'écartent pas de ce genre mais sont tout aussi touchante que les meilleurs groupes du genre. Pas difficile de comprendre que ce groupe ait eu une longévité et un succès d'estime aussi important pendant un peu plus de dix ans (1997-2008). La sincérité de ce groupe et l'émotion qu'il déversait dans chacune de leurs chansons ne permet pas de douter de son honnéteté. Si les groupes d'emo sont aujourd'hui légions et font sauter à l'unisson les stades que remplissent aujourd'hui Fall Out Boy et My Chemical Romance il n'en était encore rien en 1999. Parti donc d'un style avant qu'il ne se retrouve sous les projecteurs, le groupe a continué d'évoluer et de contorsionner ses instruments pour en retirer le son et les chansons qui les représenteraient dans leur évolution en tant qu'artistes, musiciens et être humains.
Weridetofight est un bien bel album, cohérent et constant dans sa qualité d'écriture et d'enregistrement. Rien n'est a jeter et l'on sent dans cette parution un désir de rendre hommage a un groupe et a ses chansons bien après que l'effervescence se soit dissipés depuis la disparition regrettable de ce quatuor. Planes Mistaken for Stars n'aura jamais été à la mode mais cela ne doit pas vous empêcher d'écouter et d'apprécier leurs chansons. Une bien belle manière de se rappeler qu'émo est bien le définitif "d'émotion" et pas juste un ensemble clichés vestimentaires et capilaires.
En 1999 sortait donc un EP eponyme contenant huit chansons aux chant hésitant et aux mélodies évoquant l'ombre de Texas is the Reason. L'énergie punk et la voix nasillarde du chanteur trahit l'age du groupe mais le talent est déjà là. "Coppers and stars" restera longtemps l'hymne du groupe et sera même encore demandé, parait il, par des membres du public des années plus tard. Des demandes qui ne seront pas exaucés pour autant. Le Planes Mistaken for Stars de "Mercy" est pourtant tout aussi sincère. On reconnait aisement dans les craquement du chant de "Staggerswallowell" les hésitations de cette voix tellement forte en émotion qui confessera plus tard son amour et sa haine sur "Penitence", en conclusion de "Mercy".
"Weridetofight" est donc une compilation des premières années de Planes Mistaken for Stars. Elle permet donc de regrouper sur un même support les différents EP comme l'eponyme de 1999, la chanson écrite pour un split EP avec The Appleseed cast et Race Car Riot, le EP Knife in the Marathon de 2000 et les singles Fucking fight et Spearheading the sin movement. Ajoutons a cela quatre reprises de Black Flag et une de Unbroken et c'est toute l'adolescence de Planes Mistaken for Stars qui se retrouve compilé sur un seul disque.
Entre emo et screamo, les mélodies ne s'écartent pas de ce genre mais sont tout aussi touchante que les meilleurs groupes du genre. Pas difficile de comprendre que ce groupe ait eu une longévité et un succès d'estime aussi important pendant un peu plus de dix ans (1997-2008). La sincérité de ce groupe et l'émotion qu'il déversait dans chacune de leurs chansons ne permet pas de douter de son honnéteté. Si les groupes d'emo sont aujourd'hui légions et font sauter à l'unisson les stades que remplissent aujourd'hui Fall Out Boy et My Chemical Romance il n'en était encore rien en 1999. Parti donc d'un style avant qu'il ne se retrouve sous les projecteurs, le groupe a continué d'évoluer et de contorsionner ses instruments pour en retirer le son et les chansons qui les représenteraient dans leur évolution en tant qu'artistes, musiciens et être humains.
Weridetofight est un bien bel album, cohérent et constant dans sa qualité d'écriture et d'enregistrement. Rien n'est a jeter et l'on sent dans cette parution un désir de rendre hommage a un groupe et a ses chansons bien après que l'effervescence se soit dissipés depuis la disparition regrettable de ce quatuor. Planes Mistaken for Stars n'aura jamais été à la mode mais cela ne doit pas vous empêcher d'écouter et d'apprécier leurs chansons. Une bien belle manière de se rappeler qu'émo est bien le définitif "d'émotion" et pas juste un ensemble clichés vestimentaires et capilaires.
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