Monday, September 29, 2008
Pulling Teeth - Martyr immortal (Deathwish) 2007
Le plus logique pour chroniquer un disque aussi direct est de faire aussi court que la durée moyenne des chansons. Solos empruntés à Slayer, voix criarde digne des dernier Integrity, batterie hardcore et mosh part. On pourrait dire que Pulling Teeth ne fait pas dans l'intellectuel mais ce serait passé a coté du sentiment de jouissance que l'on ressent grâce au solo envolé de "Dead is dead" ou la rage salutaire qui s'échappe de la voix criarde du chanteur. Pulling Teeth ne jouent peut être que du hardcore gonflé a coup de thrash mais ils le font tellement bien que passer à coté de ce disque est un véritable crime. Rien n'est ici très original. Mais quand un groupe saisit aussi bien l'essence de deux musique pour les faire se rencontrer avec autant de brio il n'y a pas de raison de s'en priver. "What are you so afraid of ?".
Sunday, September 28, 2008
Venetian Snares - Detrimentalist (Planet Mu) 2008
Venetian Snares ne produit pas des albums normaux, il produit des "albums de l'année".
De la même manière que Barrack Obama, candidat démocrate à la présidence des etats-unis, est indiscutablement un des "hommes de l'année". L'homme qui aura le plus marqué l'actualité par sa présence, par ce que l'on aura dit sur lui et l'impact qu'il aura. Que l'on soit d'accord ou non avec lui n'a pas d'importance. Ce qui compte c'est qu'il ait marqué l'esprit de chacun.
Detrimentalist, a sa manière, est un disque qui a eu le même effet chez moi que "My downfall" ou "Ross scillag allat szullet" dans des styles totalement différent et c'est en cela qu'il est un de mes albums de l'année.
Detrimentalist frappe mon imagination. Me pousse à reconsidérer ma manière d'écouter la musique de Venetian Snares. C'est un morceau de plus dans la discographie d'un homme qui continue de surprendre, d'influencer et d'emerveiller. Un album qui mérite toute votre attention. Bref, un album de l'année. Le Barrack Obama de la musique électronique.
Après avoir parcouru les plaines de son propre psychisme dans un "My downfall" beaucoup plus ambiant que breakcore, Detrimentalist fait la part belle aux rythmiques chaotique. Le rythme est cependant beaucoup plus controlé, moins violent que "Cavalcade of glee and dadaist hardcore pom pom" et moins complexe que "Huge chrome cylinder box unfolding" mais surtout beaucoup plus dansant. Sans être complétement jungle, Detrimentalist emprunte de nombreux élément du style et redonne au amen break, samplé par tout les artistes breakcore mais surtout par le monde de la jungle, ses lettre de noblesse dans un univers ragga electro chaotique.
Gentleman sera pour beaucoup le hit d'un été qui ne cesse de se prolonger tandis que le soleil se mèle a la froideur hivernal imminente. Un mélange qui convient très bien pour décrire ce titre, dansant et accrocheur tout en étant toujours un peu froid. La voix du toaster venu posé deux lignes mémorables viens réchauffer ce déluge de samples et de rythmes. Des voix interviennent aussi beaucoup plus souvent sur tout les titres sous la forme de sample autant manipulés et triturés que le sont les gresillements et les mouvements des pulsations. Courant de haut en bas sans jamais s'arrêter, chaque titre trouve tout de même son propre souffle et l'album ne tourne jamais en rond.
L'album va du plus dansant au plus calme et atmosphérique puisque ce voyage en terre jamaïcaine du futur se conclut par un "Miss balaton" lent et mélodique, un contraste saisissant qui relève encore une fois la capacité de Aaron Funke de surprendre et de se jouer des atmosphères. L'album n'en reste pas moins très cohérent et surtout très agréable. Chaque plage est assez originale et surprenante pour être la chanson favorite d'une personne. Tout le monde devrait donc y trouver son compte. Detrimentalist est une nouvelle étape dans un voyage musicale qui ne cesse de s'enrichir sans jamais se répéter.
De la même manière que Barrack Obama, candidat démocrate à la présidence des etats-unis, est indiscutablement un des "hommes de l'année". L'homme qui aura le plus marqué l'actualité par sa présence, par ce que l'on aura dit sur lui et l'impact qu'il aura. Que l'on soit d'accord ou non avec lui n'a pas d'importance. Ce qui compte c'est qu'il ait marqué l'esprit de chacun.
Detrimentalist, a sa manière, est un disque qui a eu le même effet chez moi que "My downfall" ou "Ross scillag allat szullet" dans des styles totalement différent et c'est en cela qu'il est un de mes albums de l'année.
Detrimentalist frappe mon imagination. Me pousse à reconsidérer ma manière d'écouter la musique de Venetian Snares. C'est un morceau de plus dans la discographie d'un homme qui continue de surprendre, d'influencer et d'emerveiller. Un album qui mérite toute votre attention. Bref, un album de l'année. Le Barrack Obama de la musique électronique.
Après avoir parcouru les plaines de son propre psychisme dans un "My downfall" beaucoup plus ambiant que breakcore, Detrimentalist fait la part belle aux rythmiques chaotique. Le rythme est cependant beaucoup plus controlé, moins violent que "Cavalcade of glee and dadaist hardcore pom pom" et moins complexe que "Huge chrome cylinder box unfolding" mais surtout beaucoup plus dansant. Sans être complétement jungle, Detrimentalist emprunte de nombreux élément du style et redonne au amen break, samplé par tout les artistes breakcore mais surtout par le monde de la jungle, ses lettre de noblesse dans un univers ragga electro chaotique.
Gentleman sera pour beaucoup le hit d'un été qui ne cesse de se prolonger tandis que le soleil se mèle a la froideur hivernal imminente. Un mélange qui convient très bien pour décrire ce titre, dansant et accrocheur tout en étant toujours un peu froid. La voix du toaster venu posé deux lignes mémorables viens réchauffer ce déluge de samples et de rythmes. Des voix interviennent aussi beaucoup plus souvent sur tout les titres sous la forme de sample autant manipulés et triturés que le sont les gresillements et les mouvements des pulsations. Courant de haut en bas sans jamais s'arrêter, chaque titre trouve tout de même son propre souffle et l'album ne tourne jamais en rond.
L'album va du plus dansant au plus calme et atmosphérique puisque ce voyage en terre jamaïcaine du futur se conclut par un "Miss balaton" lent et mélodique, un contraste saisissant qui relève encore une fois la capacité de Aaron Funke de surprendre et de se jouer des atmosphères. L'album n'en reste pas moins très cohérent et surtout très agréable. Chaque plage est assez originale et surprenante pour être la chanson favorite d'une personne. Tout le monde devrait donc y trouver son compte. Detrimentalist est une nouvelle étape dans un voyage musicale qui ne cesse de s'enrichir sans jamais se répéter.
Steambolt - Demo (2008)
Originaire de Lorraine, Steambolt pourrait très bien être originaire du sud des Etats Unis que personne n'y aurait vu que du feu. Rien de très français dans ce stoner rock aux bon relant de doom et blues. Même la voix du chanteur ne laisse pas trop filtrer d'accent français. De bons anglophones donc élevé à bonne école. Celle du riffs gras. Celle de l'accroche mélodique rugueuse mais solide. Celle du solo plein de feeling. Les musiciens s'entendent bien et jouent avec un groove communicatif. La basse est ronde, la guitare est suffisamment distordus, le chant est clair et seulement parfois crié et la batterie joue avec suffisamment de tenu et de feeling pour que tout soit cohérent. Le seul problème de ce quatre titre c'est qu'il ne comporte que quatre titres. Dommage mais pour une mise en bouche ce n'est pas plus mal, d'autant que les quatre chansons, toutes aussi bonnes les unes que les autres, sont disponibles gratuitement sur leur page myspace. Merci la technologique. Merci Steambolt.
Arsis - We are the nightmare (Nuclear Blast) 2008
De duo, le combo James Mallone (guitares et voix) et Michael Van Dyne (batterie) est passé à un groupe que l'on peut voir sur scène et part donc en tournée. Un changement de situation qui a vu le départ de Van Dyne mais l'arrivée de trois nouveaux musiciens venu prêter main forte sur scène mais aussi dans le travail de composition. Cependant, Arsis n'en devient pas autre chose et continue d'être un groupe de death metal mélodique et technique.
La chronique pourrait s'arrêter là et tout irait très bien. Un groupe de death mélodique à notre époque est l'équivalent d'un groupe de neo metal durant la deuxième moitié des années 90 ou d'un groupe de thrash durant les années 80 : un disque de plus dont se contenteront les fans et qui laissera indifférent les autres.
Ce passage notable de Willowtip à Nuclear Blast est toutefois remarquable. De groupe de référence totalement obscure, Arsis est maintenant signé sur une grosse machine qui a forcement vu dans les compositions de James Malone quelque chose qui pourrait rapporter. Pas juste un disque de plus a sortir pour inonder le marché. Pas un album qui se vendra a coup de coupes de cheveux et de clichés.
Tout en étant mélodique, Arsis reste extrêmement loin des clichés du genre. Pas une once de In Flames, de At the Gates ou de Dark Tranquility. S'il faut piocher du coté de la suède ce serait plutôt Edge of Sanity qui conviendrait. Toutefois, contrairement a ces derniers, Arsis n'en est pas pour autant progressif. Les structures, bien que complexe et changeantes, s'orientent vers des chansons efficaces comprenant tout ce qu'il faut comme accroche mélodiques. Un changement de taille par rapport à un "United in regret" plus technique et moins facile d'accès que le premier opus, "A celebration of guilt". Le registre vocale ne s'oriente toujours pas vers une once de mélodie. Tout ce qui est susceptible d'accrocher l'auditeur se trouve dans les riffs acérés de Malone.
Dans le genre, ce guitariste continue d'exceller dans l'art de shredder sur un manche sans ennuyer l'auditeur. Un fait toujours important a remarquer quand on se trouve à une époque où l'ont parcours parfois le manche à la vitesse d'un TGV a peine sorti du berceau (Decapitated, The Faceless, Winds of Plague ...). Du feeling il y en a donc a revendre. Le gros défaut de ce disque réside donc ailleurs : dans la batterie. Consciemment choisit pour sonner aussi synthétique (selon ce que disait Malone lors d'un interview), ce choix n'en est pas pour autant justifié à mes oreilles. Peut être que ce qui manque encore à ce groupe est de se focaliser un peu moins sur la guitare et plus sur l'interaction entre les instruments ?
Pour l'heure ce nouveau disque n'en est pas moins très agréable. Ces 45 minutes de shred intense et mémorables conviendront autant aux aficionados du groupe (qui ne doivent pas encore très nombreux) et aux nouveaux venus. "We are the nightmare" est un premier pas sur le territoire des majors extrêmement convaincant. Aucun compromis et une progression dans un style similaire avec des chansons encore plus solides. Ce qui fait donc la force de ce disque est à la fois son seul défaut : d'être juste meilleur dans la même catégorie et de ne rien transcender.
Bien sur, tout les groupes ne peuvent pas être plus originaux les uns que les autres mais il y a fort a gagner pour Arsis de profiter de leurs talents de musiciens pour composer des chansons qui dépasseront le seul cadre délimiter par les quatre mots que je citais en début de chronique : death metal mélodique et technique.
La chronique pourrait s'arrêter là et tout irait très bien. Un groupe de death mélodique à notre époque est l'équivalent d'un groupe de neo metal durant la deuxième moitié des années 90 ou d'un groupe de thrash durant les années 80 : un disque de plus dont se contenteront les fans et qui laissera indifférent les autres.
Ce passage notable de Willowtip à Nuclear Blast est toutefois remarquable. De groupe de référence totalement obscure, Arsis est maintenant signé sur une grosse machine qui a forcement vu dans les compositions de James Malone quelque chose qui pourrait rapporter. Pas juste un disque de plus a sortir pour inonder le marché. Pas un album qui se vendra a coup de coupes de cheveux et de clichés.
Tout en étant mélodique, Arsis reste extrêmement loin des clichés du genre. Pas une once de In Flames, de At the Gates ou de Dark Tranquility. S'il faut piocher du coté de la suède ce serait plutôt Edge of Sanity qui conviendrait. Toutefois, contrairement a ces derniers, Arsis n'en est pas pour autant progressif. Les structures, bien que complexe et changeantes, s'orientent vers des chansons efficaces comprenant tout ce qu'il faut comme accroche mélodiques. Un changement de taille par rapport à un "United in regret" plus technique et moins facile d'accès que le premier opus, "A celebration of guilt". Le registre vocale ne s'oriente toujours pas vers une once de mélodie. Tout ce qui est susceptible d'accrocher l'auditeur se trouve dans les riffs acérés de Malone.
Dans le genre, ce guitariste continue d'exceller dans l'art de shredder sur un manche sans ennuyer l'auditeur. Un fait toujours important a remarquer quand on se trouve à une époque où l'ont parcours parfois le manche à la vitesse d'un TGV a peine sorti du berceau (Decapitated, The Faceless, Winds of Plague ...). Du feeling il y en a donc a revendre. Le gros défaut de ce disque réside donc ailleurs : dans la batterie. Consciemment choisit pour sonner aussi synthétique (selon ce que disait Malone lors d'un interview), ce choix n'en est pas pour autant justifié à mes oreilles. Peut être que ce qui manque encore à ce groupe est de se focaliser un peu moins sur la guitare et plus sur l'interaction entre les instruments ?
Pour l'heure ce nouveau disque n'en est pas moins très agréable. Ces 45 minutes de shred intense et mémorables conviendront autant aux aficionados du groupe (qui ne doivent pas encore très nombreux) et aux nouveaux venus. "We are the nightmare" est un premier pas sur le territoire des majors extrêmement convaincant. Aucun compromis et une progression dans un style similaire avec des chansons encore plus solides. Ce qui fait donc la force de ce disque est à la fois son seul défaut : d'être juste meilleur dans la même catégorie et de ne rien transcender.
Bien sur, tout les groupes ne peuvent pas être plus originaux les uns que les autres mais il y a fort a gagner pour Arsis de profiter de leurs talents de musiciens pour composer des chansons qui dépasseront le seul cadre délimiter par les quatre mots que je citais en début de chronique : death metal mélodique et technique.
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