Saturday, January 31, 2009
Forward Now - Smileremover (Yawn Factory) 2007
"Smileremover" est le disque que Forward now aura produit durant son existence. Comparable aujourd'hui à Genghis Tron, en 1995 elle n'avait pas de voisins aussi proche en dehors d'une rencontre entre Brutal Truth et Godflesh accompagné de quelque mélodies vocales. Beaucoup plus rugueux que les débuts bariolés de Genghis Tron, Smileremover est le pure produit de la ville d'origine de ce duo, Rochester, d'où sont originaires Sulaco, Lethargy. Mastodon aussi mais, bien que Forward Now soit progressif dans l'esprit puisqu'aventureux et original, ils n'ont rien à faire avec le rock progressif de leurs voisins. La boite à rythme, les samples, les cris rauques et les quelque lignes mélodiques, les riffs rapide ou lent, les blast et le décors urbain. Forward Now a tout du groupe qui aurait pu devenir une référence a coté de Agoraphobic Nosebleed si leur musique avait été plus connus et si leurs fans avait été très ouvert d'esprit pour accepter autant de variations en huit titres que ... sur un disque de Genghis Tron. Il ne faut par contre pas voir dans ma comparaison entre ces deux groupes que presque dix ans séparent une tentative de rendre un projet moins original que l'autre. Car, bien que l'un peut être comparé à l'autre, les deux n'ont juste en commun qu'une utilisation de la boite à rythme et une diversité dans la structuration et les influences. Passé cela, chacun des deux occupe un univers propre et unique et c'est pour cette raison que j'encourage tout les fans de metal expérimental et original à se tourner vers ce petit bout d'histoire perdu pour célébrer cette réédition.
Friday, January 30, 2009
Wu Tang Clan - Enter the 36th chamber (BMG) 1993
On pourrait discuter de la place d'un album de rap sur unn webzine rock mais la vérité est que ce disque aurait sa place sur n'importe quel webzine traitant de musique contemporaine.
Depuis la sortie du single "Bring da ruckus", l'emprise du Wu Tang Clan sur la culture rap et l'industrie du disque n'a cessé de grandir. Aujourd'hui, le producteur et rappeur RZA, responsable de toutes les compositions sur lesquels posent les neufs membres du Wu Tang, se retrouvent au coté de Quentin Tarantino pour la bande originale du film Kill Bill ou dans les articles de presse du New York Times quand il offrit son soutien financier à la candidate Hilary Clinton jusqu'à ce que le chèque qu'il avait donné au fond de la campagne de la sénateur ne lui soit rendu car celle ci ne pouvait accepter un don provenant d'une source associé au crime organisé.
RZA, Method Man, Ol'Dirty Bastard, GZA, Raekwon, Inspectah Deck, Ghostface Killah, Masta Killa et U-God sont pratiquement tous maintenant connus pour leur disques solos ou leurs apparitions dans des films et des séries télévisés. Des neufs, Method Man est peut être celui dont la présence médiatique sur grand et petit écran est la plus importante. Une présence qu'il annonce déjà comme imposante sur la chanson solo qui lui est consacré à la neuvième plage.
Ce titre sera d'ailleurs un des singles bénéficiant d'une vidéo mais ce sera loin d'être le seul puisque sur 12 titres (sans coté la chanson bonus), sept sont devenus des singles reconnaissable instantanément pour quiconque aura prêté l'oreille à une radio ou une chaine musicale entre 1993 et aujourd'hui. "Bring da ruckus", "Shame on a nigga" (ensuite reprise avec des membres du groupe par System of a Down sur la compilation "Loud rocks"), "Can it be all so simple", "C.R.E.A.M.", "Method man", "Protect ya neck".
L'influence du Wu Tang est autant musicale que culturel. On reconnait son influence de la France (le groupe IAM et son "Ecole du micro d'argent" s'en sont inspirés plus que de rigueur) jusqu'au Japon (voir le collectif Nitro Microphone Underground) pour le format éclaté que prendra ensuite la discographie du groupe en choisissant de créer des side project ou des disques solos à une fréquente soutenu (six rien qu'entre la sortie de "Enter the 36th Chamber" et "Wu Tang Forever") édités chez des labels variés ou en s'introduisant dans la culture populaire par les diverses portes de la télévision, du cinéma ou de la mode.
Minimaliste et lourd, "Enter the 36th chamber" est pourtant un album agressif et pessimiste ("Can it be all so simple" où Raekwon énonce une liste d'amis disparu à cause de la drogue et des rixes entre gangs) entrecoupé d'un interlude un peu inutile sur lequel Method Man décrit chaque membre du groupe. Une marque de l'importance que chaque individu peut prendre dans le groupe car, même si le collectif est unit sous la bannière de l'empereur / producteur RZA c'est aussi pour mieux prendre position de la manière qu'il lui plait. Chacun avec son style et son flow fait prendre la direction qu'il veut aux chansons. Un disque qui ne souffre d'aucune redite et ne cesse de varier sous des samples envoutant où l'on reconnait à la fois les rues de New York et les montagnes de Shaolin où partirent s'entrainer RZA et Ol'Dirty Bastard. Le style de ce dernier est d'ailleurs un des plus remarquable par son flow presque improvisé que Method Man décrit bien comme n'étant le produit que de lui même.
Neuf rappeurs, sept singles, un interlude mais, surtout pas une chanson de trop. "Enter the 36th chamber" est donc un classique à plus d'un titre. D'une part pour la qualité des chansons que l'on y trouve. Pour l'importance historique qu'il a dans l'histoire d'un groupe, d'une culture et d'une industrie. Une combinaison rare pour un disque unique et inévitable.
Dès sa première sortie, le groupe montrait sa maturité et ne pouvait donc par la suite que decevoir. Les projets solos sont par contre tout autre et il y a beaucoup a écouter dans la discographie du Clan. Ce premier disque représente la pierre d'achoppement de tout une dynastie et d'un empire médiatique et culturel parti des rues de New York pour dominer le monde. La légende du Wu Tang n'a pas encore fini de se construire et d'étonner.
Depuis la sortie du single "Bring da ruckus", l'emprise du Wu Tang Clan sur la culture rap et l'industrie du disque n'a cessé de grandir. Aujourd'hui, le producteur et rappeur RZA, responsable de toutes les compositions sur lesquels posent les neufs membres du Wu Tang, se retrouvent au coté de Quentin Tarantino pour la bande originale du film Kill Bill ou dans les articles de presse du New York Times quand il offrit son soutien financier à la candidate Hilary Clinton jusqu'à ce que le chèque qu'il avait donné au fond de la campagne de la sénateur ne lui soit rendu car celle ci ne pouvait accepter un don provenant d'une source associé au crime organisé.
RZA, Method Man, Ol'Dirty Bastard, GZA, Raekwon, Inspectah Deck, Ghostface Killah, Masta Killa et U-God sont pratiquement tous maintenant connus pour leur disques solos ou leurs apparitions dans des films et des séries télévisés. Des neufs, Method Man est peut être celui dont la présence médiatique sur grand et petit écran est la plus importante. Une présence qu'il annonce déjà comme imposante sur la chanson solo qui lui est consacré à la neuvième plage.
Ce titre sera d'ailleurs un des singles bénéficiant d'une vidéo mais ce sera loin d'être le seul puisque sur 12 titres (sans coté la chanson bonus), sept sont devenus des singles reconnaissable instantanément pour quiconque aura prêté l'oreille à une radio ou une chaine musicale entre 1993 et aujourd'hui. "Bring da ruckus", "Shame on a nigga" (ensuite reprise avec des membres du groupe par System of a Down sur la compilation "Loud rocks"), "Can it be all so simple", "C.R.E.A.M.", "Method man", "Protect ya neck".
L'influence du Wu Tang est autant musicale que culturel. On reconnait son influence de la France (le groupe IAM et son "Ecole du micro d'argent" s'en sont inspirés plus que de rigueur) jusqu'au Japon (voir le collectif Nitro Microphone Underground) pour le format éclaté que prendra ensuite la discographie du groupe en choisissant de créer des side project ou des disques solos à une fréquente soutenu (six rien qu'entre la sortie de "Enter the 36th Chamber" et "Wu Tang Forever") édités chez des labels variés ou en s'introduisant dans la culture populaire par les diverses portes de la télévision, du cinéma ou de la mode.
Minimaliste et lourd, "Enter the 36th chamber" est pourtant un album agressif et pessimiste ("Can it be all so simple" où Raekwon énonce une liste d'amis disparu à cause de la drogue et des rixes entre gangs) entrecoupé d'un interlude un peu inutile sur lequel Method Man décrit chaque membre du groupe. Une marque de l'importance que chaque individu peut prendre dans le groupe car, même si le collectif est unit sous la bannière de l'empereur / producteur RZA c'est aussi pour mieux prendre position de la manière qu'il lui plait. Chacun avec son style et son flow fait prendre la direction qu'il veut aux chansons. Un disque qui ne souffre d'aucune redite et ne cesse de varier sous des samples envoutant où l'on reconnait à la fois les rues de New York et les montagnes de Shaolin où partirent s'entrainer RZA et Ol'Dirty Bastard. Le style de ce dernier est d'ailleurs un des plus remarquable par son flow presque improvisé que Method Man décrit bien comme n'étant le produit que de lui même.
Neuf rappeurs, sept singles, un interlude mais, surtout pas une chanson de trop. "Enter the 36th chamber" est donc un classique à plus d'un titre. D'une part pour la qualité des chansons que l'on y trouve. Pour l'importance historique qu'il a dans l'histoire d'un groupe, d'une culture et d'une industrie. Une combinaison rare pour un disque unique et inévitable.
Dès sa première sortie, le groupe montrait sa maturité et ne pouvait donc par la suite que decevoir. Les projets solos sont par contre tout autre et il y a beaucoup a écouter dans la discographie du Clan. Ce premier disque représente la pierre d'achoppement de tout une dynastie et d'un empire médiatique et culturel parti des rues de New York pour dominer le monde. La légende du Wu Tang n'a pas encore fini de se construire et d'étonner.
Formicide - Formicide (Due Process) 2006
Aversionline est un des blogs et avant cela un des webzine les plus réputés de tout le web hardcore, metal et tout ce qui il y a entre. Conduit par un seul homme depuis que je fréquente internet, les chroniques enflammés de ce passionné m'ont fait découvrir des centaines de groupes et encore plus de noms enfouis dans les tiroirs et les armoires qui encombrent son appartement. En bon archiviste, la décision de mettre de l'argent de sa poche pour rééditer la discographie d'un obscure groupe de thrash n'aura étonné aucun des visiteurs de son blog et c'est donc ainsi qu'est paru il y a trois ans maintenant ce disque. Quinze chansons de thrash de la bay area composé par cinq adolescents adorateur de Exodus et bien plus encore. Les solis de guitare et de basse évoquent par moment Atheist grâce a une production très 80's tout en étant clair et forte pour ce qui est des huit première chansons. Les suivantes ont un son "à l'ancienne" mais ce n'est pas un mal, bien que la basse ressorte alors beaucoup moins. Les trois morceaux, crédités comme étant enregistré en concert, bénéficient par contre d'un bien meilleur son. réédition dans les meilleurs condition pour un disque très satisfaisant pour les fans de thrash. Plus tard, ces cinq adolescents choisiront de s'orienter vers un son plus lent, plus lourd et de se séparer de leur chanteur pour un prendre un autre. L'heureux élu s'appellera Jonah Jenkins et le groupe s'appellera Only Living Witness.
Monday, January 26, 2009
Deathspell Omega - Chaining the Katechon 2008
Un an après être passé d'un black metal atmosphérique et dense à un chaos de riffs et de rythmes enchevétré dans un magma sonore que ne renierait pas The Dillinger Escape Plan ou Ephel Duath, Deathspell Omega amorce une nouvelle trajectoire encore mystérieuse dans de "Chaining the Katechon".
Plus lent et parfois beaucoup moins dense en information que l'album qui le précéde, "Chaining the katechon" est une bonne occasion pour le duo de se rendre un peu plus accrocheur. Pas de compromis pour autant mais une répétition de rythme et un tempo beaucoup plus pesant. Six minutes et toujours pas d'accélération. On croit le morceau parti pour rester à la même vitesse mais ce serait sans compter sur la tendance de ce groupe a se jouer des attentes et la montée en puissance se fait alors progressivement grâce a un rythme décalé mais accrocheur.
Sept minutes et trente seconde, voilà donc la batterie qui s'enflamme et se consume en tout sens. Aucune cymbales et aucun tome ne sera épargné. La violence de "Fas ..." réapparait de même que les mélodies dissonantes rappelant celle de David Tiso sur "Pain necessary to know" passé à la moulinette black metal. L'acoquinement avec le jazz est aussi perceptible dans le jeu du batteur, complètement imprévisible et frappant avec dextérité à tout va. Si les riffs n'étaient pas aussi originaux, ce groupe vaudraient tout de même le détour rien que par sa présence. Il sait toutefois emprunter des routes plus traditionnels comme dans la deuxième moitié de la douzième minute afin de calmer le jeu et orienter le morceau vers un peu plus de calme.
Ce duo ne fait toujours pas dans la démonstration mais bien dans la construction d'histoire sonore. Les parties s'enchainent donc avec brio grâce a des transitions tout aussi riche ou par des interruptions atmosphériques permettant au morceau de respirer avant l'introduction d'un nouveau mouvement. Plus varié que "Mass grave aesthetics", ce morceau de 22 minutes s'écoute comme une pièce de théâtre composé de différentes scènes et entrecoupés d'entractes. Ainsi, quand les trompettes arrivent vers la dix neuvième minute pour annoncer la fin, le chant grave qui emporte le morceau sur sa conclusion semble être la voix d'un narrateur venant compter la destinée des protagonistes de cette pièce qui se conclut dans une lenteur funèbre laissant augurer d'un futur passionnant pour Deathspell Omega.
Plus lent et parfois beaucoup moins dense en information que l'album qui le précéde, "Chaining the katechon" est une bonne occasion pour le duo de se rendre un peu plus accrocheur. Pas de compromis pour autant mais une répétition de rythme et un tempo beaucoup plus pesant. Six minutes et toujours pas d'accélération. On croit le morceau parti pour rester à la même vitesse mais ce serait sans compter sur la tendance de ce groupe a se jouer des attentes et la montée en puissance se fait alors progressivement grâce a un rythme décalé mais accrocheur.
Sept minutes et trente seconde, voilà donc la batterie qui s'enflamme et se consume en tout sens. Aucune cymbales et aucun tome ne sera épargné. La violence de "Fas ..." réapparait de même que les mélodies dissonantes rappelant celle de David Tiso sur "Pain necessary to know" passé à la moulinette black metal. L'acoquinement avec le jazz est aussi perceptible dans le jeu du batteur, complètement imprévisible et frappant avec dextérité à tout va. Si les riffs n'étaient pas aussi originaux, ce groupe vaudraient tout de même le détour rien que par sa présence. Il sait toutefois emprunter des routes plus traditionnels comme dans la deuxième moitié de la douzième minute afin de calmer le jeu et orienter le morceau vers un peu plus de calme.
Ce duo ne fait toujours pas dans la démonstration mais bien dans la construction d'histoire sonore. Les parties s'enchainent donc avec brio grâce a des transitions tout aussi riche ou par des interruptions atmosphériques permettant au morceau de respirer avant l'introduction d'un nouveau mouvement. Plus varié que "Mass grave aesthetics", ce morceau de 22 minutes s'écoute comme une pièce de théâtre composé de différentes scènes et entrecoupés d'entractes. Ainsi, quand les trompettes arrivent vers la dix neuvième minute pour annoncer la fin, le chant grave qui emporte le morceau sur sa conclusion semble être la voix d'un narrateur venant compter la destinée des protagonistes de cette pièce qui se conclut dans une lenteur funèbre laissant augurer d'un futur passionnant pour Deathspell Omega.
Deathspell Omega - Mass grave aesthetics
Enfin disponible en CD, "Mass grave aesthetics" est une chanson initialement paru uniquement en vynil entre "Si monumentum recquires circumspice" et "Fas, ite maledicti, in ignem aeternum". Le style emprunté par Deathspell Omega se situe donc au confluent des deux disques et fait figure de morceau de transition. Une transition tout en blast et en harmonie dissonante.
Les riffs malsains et épiques de "Si monumentum" sont encore présent mais les accélérations ainsi que les passages atmosphériques font leur apparition. Dès la deuxième moitié de la cinqième minute, la plongée dans un drone vaporeux se prolonge un peu avant le retour à l'explosion des notes et d'un jeu de batterie qui n'a cessé de se complexifier depuis "Inquisitors of Satan" jusqu'à "Chaining the Katechon" aujourd'hui.
"Mass grave aesthetics" n'est donc pas un morceau où le groupe se cherche mais une occasion pour eux de créer une passerelle entre les deux disques. A croire que si les morceaux de leurs albums s'organisent pour former un tout, leur sortie suis la même logique et s'harmonise vers une direction a chaque fois bien définit.
Enfin, vers la onzième minutes, des samples ambiant font leurs apparitions tel le grondement des vagues que Moïse sépare pour laisser passer son peuple et entoure les instruments dans une procession riche en mouvement rythmique auréolé d'une mélodie dissonante. Puis, le mur s'effondre et la voix semble être prise par les flots. Menaçant de s'enfoncer, le cri évoque le râle des condamnés avant que ne le rythme ne reprenne de plus belle et que les hurlements se fasse toujours plus déterminés.
Quinze minutes et trente seconde. Le rythme se ralentit enfin pour signaler que l'odyssée porte à sa fin. Un orchestre vient alors conclure la dernière minute à grand renfort de cœur d'opéra et d'instrument indistinct pour signaler la fin du périple. Un voyage dense et riche en image tant la composition est propice à peindre une toile sonore complexe et complète. Tout ce que l'on doit attendre d'un titre d'une vingtaine de minutes est là. Puissance, atmosphère et cohérence dans un même morceau qui vaut bien son isolement sur un seul disque.
Les riffs malsains et épiques de "Si monumentum" sont encore présent mais les accélérations ainsi que les passages atmosphériques font leur apparition. Dès la deuxième moitié de la cinqième minute, la plongée dans un drone vaporeux se prolonge un peu avant le retour à l'explosion des notes et d'un jeu de batterie qui n'a cessé de se complexifier depuis "Inquisitors of Satan" jusqu'à "Chaining the Katechon" aujourd'hui.
"Mass grave aesthetics" n'est donc pas un morceau où le groupe se cherche mais une occasion pour eux de créer une passerelle entre les deux disques. A croire que si les morceaux de leurs albums s'organisent pour former un tout, leur sortie suis la même logique et s'harmonise vers une direction a chaque fois bien définit.
Enfin, vers la onzième minutes, des samples ambiant font leurs apparitions tel le grondement des vagues que Moïse sépare pour laisser passer son peuple et entoure les instruments dans une procession riche en mouvement rythmique auréolé d'une mélodie dissonante. Puis, le mur s'effondre et la voix semble être prise par les flots. Menaçant de s'enfoncer, le cri évoque le râle des condamnés avant que ne le rythme ne reprenne de plus belle et que les hurlements se fasse toujours plus déterminés.
Quinze minutes et trente seconde. Le rythme se ralentit enfin pour signaler que l'odyssée porte à sa fin. Un orchestre vient alors conclure la dernière minute à grand renfort de cœur d'opéra et d'instrument indistinct pour signaler la fin du périple. Un voyage dense et riche en image tant la composition est propice à peindre une toile sonore complexe et complète. Tout ce que l'on doit attendre d'un titre d'une vingtaine de minutes est là. Puissance, atmosphère et cohérence dans un même morceau qui vaut bien son isolement sur un seul disque.
Since the Flood - No compromise (Metal Blade) 2007
Tout comme Death Before Dishonor, Since the Flood est originaire de Boston et tout comme Death Before Dishonor il font du hardcore tout comme Death Before Dishonor. Les riffs sont plus metal, certes, mais il y a peu de choses pour distinguer Since the Flood de leurs ainés hormis qu'ils sont beaucoup moins efficaces qu'eux. Alors que les trentenaires de DBD jouent avec la fraicheur et l'énergie d'un groupe d'adolescent, Since the Flood manque de force tout simplement car leur section rythmique est beaucoup moins punk. Rien de mid tempo pour autant mais pas d'énergie débordante. La voix de tough guy bostonien éructe des paroles bourré de clichés prompt a faire lever le point des quelque coreux enthousiaste mais il en faudrait beaucoup plus pour sortir de l'ombre de la scène de Boston. "no compromise" est juste un album solide dans un genre débordant de groupes parfois peu originaux mais pourtant bien plus convainquant. La faute aussi à une production pas assez massive et un son de basse cliquetant dans le fond au lieu de soutenir les riffs du guitariste ou renforcer le jeu du batteur. Un disque qui fera l'affaire l'espace de quelque tours de platine mais qui s'effacera bien vite devant ses ainés.
Through the Eyes of the Dead - Malice (Metal Blade) 2008
Peu de gens doivent dire en face à Through the Eyes of the Dead que leur musique est un dérivé de The Black Dahlia Murder et de Cannibal Corpse avec des mosh part mais c'est pourtant la vérité. Depuis leur début, ce groupe (dont il ne subsiste pratiquement, voir plus, de membre originels) est un dérivé de nombreux autres plus efficace mais néanmoins sympathique et ce n'est pas la voix de si grasse et si énergique de Nath Johnson qui allait changer ça. Pourtant, sa présence est bien agréable par rapport au chanteur précédent puisqu'elle offre un impact supplémentaire au dessus de riffs death bien gras et d'une rythmique bétonné grâce a un son de double grosse caisse bien plastique. Produit par Eric Rutan (Hate Eternal) pour en rajouter une couche, il n'y a vraiment rien dans ce disque qui puisse le détourner de son chemin. Brut mais efficace, "Malice" est un bon condensé de ce qu'est le death metal aujourd'hui sous sa forme la plus simple. Rien d'excitant dans tout cela mais, rien non plus de décevant.
Sunday, January 25, 2009
Crowpath - One with filth (Willowtip) 2008
"Où est mon Crowpath ?". Voilà ce que je me suis écrié en écoutant "One with filth" les premières fois. Ou étais donc parti mes breaks endiablés. Leur batteur se serait il calmé ? Qu'en était il des rythmiques grind passés à la moulinette quasi breakcore (mais sans aucun sample) qui m'avait rendu épileptique lors de leur passage au Batofar en compagnie de Comity ? Chaque écoute était plus convaincante que la précédente mais il manquait un petit quelque chose et ce n'était pas un sanglier par Toutatis.
Non, ce qu'il me manquait c'était une dose de jugeotte nécessaire pour me rendre compte que Crowpath avait abandonné le chaos d'hier pour écrire des titres plus cohérent et aussi plus sludge. Bye bye le blast a tout va, bonjour le riff gras plus metal et plus lent. De groupe de GRIND Sludge, les suédois sont donc devenus un groupe de SLUDGE Grind. Une distinction qui n'est pas du tout sémantique mais ne signifie pas pour autant que les fans de longue date peuvent aller chercher leurs habits au vestiaire.
Lenteur ne signifie toutefois pas simplicité et il suffit de prêter un peu l'oreille pour en avoir la confirmation dès la première chanson : ce batteur a toujours huit bras. Il sait cependant les ranger tous au placard pendant quelque moment quand il s'agit de créer une atmosphère vraiment très malsaine comme sur "I Gryningen" dont les riffs de guitares semblent posséder par des fantômes se déplaçant derrière les musiciens. Le "calme" n'est que de courte durée car dès le titre suivant, l'avalanche de riffs et de frappes revient au grand galop. Les riffs sont par contre beaucoup plus faciles a distinguer dans tout le fracas des instruments. Tout s'enchaine avec des transitions et se conclut gracieusement pour que chacune des plages se distingue bien l'une de l'autre.
Encore un changement bienvenue pour qui se soucie d'écouter des disques mémorables et pas des enfilement de riffs disjoint. Le Crowpath de "One with filth" est aujourd'hui un hydre beaucoup plus mordante et menaçante que le monstre auteur de "Son of sulphur". Le changement n'est de toute façon pas si surprenant que ça car si l'on reprend la trajectoire amorcé depuis "Red on chrome", le chemin parcouru entre les deux premiers disques était déjà tout tracé jusqu'à ce troisième album. Je ressors donc de l'écoute de "One with filth" avec une nouvelle certitude : Crowpath n'a pas disparu, il a juste changé pour m'offrir un disque plus cohérent mais pas moins violent et jouissif. Bien au contraire.
Non, ce qu'il me manquait c'était une dose de jugeotte nécessaire pour me rendre compte que Crowpath avait abandonné le chaos d'hier pour écrire des titres plus cohérent et aussi plus sludge. Bye bye le blast a tout va, bonjour le riff gras plus metal et plus lent. De groupe de GRIND Sludge, les suédois sont donc devenus un groupe de SLUDGE Grind. Une distinction qui n'est pas du tout sémantique mais ne signifie pas pour autant que les fans de longue date peuvent aller chercher leurs habits au vestiaire.
Lenteur ne signifie toutefois pas simplicité et il suffit de prêter un peu l'oreille pour en avoir la confirmation dès la première chanson : ce batteur a toujours huit bras. Il sait cependant les ranger tous au placard pendant quelque moment quand il s'agit de créer une atmosphère vraiment très malsaine comme sur "I Gryningen" dont les riffs de guitares semblent posséder par des fantômes se déplaçant derrière les musiciens. Le "calme" n'est que de courte durée car dès le titre suivant, l'avalanche de riffs et de frappes revient au grand galop. Les riffs sont par contre beaucoup plus faciles a distinguer dans tout le fracas des instruments. Tout s'enchaine avec des transitions et se conclut gracieusement pour que chacune des plages se distingue bien l'une de l'autre.
Encore un changement bienvenue pour qui se soucie d'écouter des disques mémorables et pas des enfilement de riffs disjoint. Le Crowpath de "One with filth" est aujourd'hui un hydre beaucoup plus mordante et menaçante que le monstre auteur de "Son of sulphur". Le changement n'est de toute façon pas si surprenant que ça car si l'on reprend la trajectoire amorcé depuis "Red on chrome", le chemin parcouru entre les deux premiers disques était déjà tout tracé jusqu'à ce troisième album. Je ressors donc de l'écoute de "One with filth" avec une nouvelle certitude : Crowpath n'a pas disparu, il a juste changé pour m'offrir un disque plus cohérent mais pas moins violent et jouissif. Bien au contraire.
Deathspell Omega - Manifestations 2000-2001 & 2002
Cette chronique englobe deux disques séparés, Manifestations 2000-2001 et Manifestations 2002 dont le point commun est de regrouper une collection de chansons inédites ou précédemment paru sur différents formats afin que les fans complétistes de Deathspell Omega arrivés après la sortie du monumental "Si monumentum recquires circumspice" puisse retracer les origines de ce disque.
Toutefois, pour que les fans de longues dates se repèrent et vérifient qu'ils n'ont pas déjà ces chansons quelque part, "Manifestation 2000-2001" comprend les morceaux parus sur les split partagés avec les allemands de Moonblood et un autre avec le français officiant sous le nom de scène de Mütiilation ainsi que la compilation Black Metal Blitzkrieg. Quand à "Manifestation 2002" il contient des morceaux qui auraient du paraïtre sur une des compilations "Crushing the holy trinity" et un split avec Cantus bestiae.
Deathspell Omega étant un groupe qui aime se disperser et avancer dans le silence médiatique le plus complet, cette compilation vient a point nommer pour tout les amateurs qui, comme moi, n'étaient même pas au courant de l'existence de ces titres. C'est a peine si le monde semble être au courant de l'existence de ces compilations !
Deathspell Omega ayant franchis un pas entre l'underground black metal et l'underground metal et plus si affinités depuis la sortie de "Si monumentum ...", ces disques ont maintenant un public beaucoup plus large et le méritent amplement.
Que l'on ne se méprenne pas pour autant, le duo franco / ukrainien n'a pas accouché d'un disque aussi parfait par le plus grand des hasard. Auteur de plusieurs très bon disques de black metal que l'on qualifierais presque de traditionnel en comparaison de la suite, il a fallut réfléchir et composer encore beaucoup pour atteindre le niveau que l'on connait aujourd'hui. Niveau qui est aussi due a un changement radicale de production, délaissant le vent froid et glacé d'une distorsion sèche propre au lo-fi du genre et empruntant des instruments évoquant les bourrasques inhumaines qui résonnent dans les profondeurs.
Cette différence dans l'enregistrement des morceaux y est pour beaucoup dans la différence qui marque ces deux disques de la suite. Sans le travail des samples et les accumulations de couches d'instruments, la frontière est mince jusqu'à l'échelon supérieur tant la production de "Manifestation 2002" est une véritable révolution par rapport a celle sur "Manifestations 2000-2001'. Dès le premier riff de "Insanity supreme", les mélodies dissonantes et endiablés aujourd'hui reconnus comme la marque de fabrique du groupe sont apparentes. La musique se fait aussi beaucoup plus lente par moment que sur les titres de "Infernal battles" et "Inquisitors of satan" comme sur le "Yells from the abyss". Cependant, à l'image des titres aux thèmes encore très crues et beaucoup moins recherchés que ceux d'aujourd'hui (le temps a bien passé entre "Black crushing sorcery" et "Bleed them like swine" pour en arriver à "Chaining the Katechon" ou "Carnal malefactor") la mue n'est pas encore achevé.
Car, aussi réducteur que puisse paraitre une simple comparaison entre des titres de chansons, ceux ci sont à l'image de la progression effectués par Deathspell Omega en quelques années. Ce changement est surtout révélateur du point de vue du tempo. Entre ces "Manifestations ..." et "Si monumentum ...", les accélérations à coup de caisse clair cher au black metal de Darkthrone ont disparus pour devenir beaucoup plus intense ou se moduler à l'instar du "Fuck the univers" de Craft. Contrairement aux albums suivant, ceux-ci pourraient encore interprété en concert par un groupe de black metal normal. Pourtant, Deathspell Omega n'a rien d'un groupe de black metal "normal" et inscrit au fer rouge sa suprématie dans le milieu. Rien que le changement entre la fin de "Black crushing sorcery", à la fin de "Manifestations 2000-2001" et "Tyrants and slaves" en introduction de "Manifestations 2002" est saisissant par la rupture au niveau de la production et du jeu des musiciens. Beaucoup plus précis, riche et intense.
On touche alors à ce qui fait la force et aussi la faiblesse de ces chansons, de mon point de vue de fans accros aux derniers disques. Bien que "Inquisitors of Satan" et "Infernal battles" soient des disques de black metal agréables, ils ne retiennent pas autant mon intention que la suite. Encore trop proche des canons du genre pour ce qui est de "Manifestations 2000 - 2001" et touchant du doigt l'absolu sur "Manifestations 2002" pour un résultat cependant déjà formidable. Diabolique mais pas encore aussi démoniaques. Originaux mais pas aussi révolutionnaire et fantastiques. Intense mais dénué de la richesse et de la cohérence des albums concepts qui suivront. Ces disques, tout comme les titres de ces deux compilation souffrent juste d'être des rééditions de chansons précédent l'avènement d'une des pierres angulaires du black metal moderne, voir de la musique extrême en général. Ceci étant dit, l'attrait de ces morceaux est aussi d'être justement des compositions intermédiaire entre le black metal traditionnel et la folie progressive d'aujourd'hui. Ces compilations éclairent donc beaucoup mieux la progression de Deathspell Omega tout en rendant accessible a un plus grand nombre des chansons qui méritent d'être entendus par les fans du groupe et du genre car ils y trouveront tous les marques d'un grand groupes marchant vers la gloire.
Toutefois, pour que les fans de longues dates se repèrent et vérifient qu'ils n'ont pas déjà ces chansons quelque part, "Manifestation 2000-2001" comprend les morceaux parus sur les split partagés avec les allemands de Moonblood et un autre avec le français officiant sous le nom de scène de Mütiilation ainsi que la compilation Black Metal Blitzkrieg. Quand à "Manifestation 2002" il contient des morceaux qui auraient du paraïtre sur une des compilations "Crushing the holy trinity" et un split avec Cantus bestiae.
Deathspell Omega étant un groupe qui aime se disperser et avancer dans le silence médiatique le plus complet, cette compilation vient a point nommer pour tout les amateurs qui, comme moi, n'étaient même pas au courant de l'existence de ces titres. C'est a peine si le monde semble être au courant de l'existence de ces compilations !
Deathspell Omega ayant franchis un pas entre l'underground black metal et l'underground metal et plus si affinités depuis la sortie de "Si monumentum ...", ces disques ont maintenant un public beaucoup plus large et le méritent amplement.
Que l'on ne se méprenne pas pour autant, le duo franco / ukrainien n'a pas accouché d'un disque aussi parfait par le plus grand des hasard. Auteur de plusieurs très bon disques de black metal que l'on qualifierais presque de traditionnel en comparaison de la suite, il a fallut réfléchir et composer encore beaucoup pour atteindre le niveau que l'on connait aujourd'hui. Niveau qui est aussi due a un changement radicale de production, délaissant le vent froid et glacé d'une distorsion sèche propre au lo-fi du genre et empruntant des instruments évoquant les bourrasques inhumaines qui résonnent dans les profondeurs.
Cette différence dans l'enregistrement des morceaux y est pour beaucoup dans la différence qui marque ces deux disques de la suite. Sans le travail des samples et les accumulations de couches d'instruments, la frontière est mince jusqu'à l'échelon supérieur tant la production de "Manifestation 2002" est une véritable révolution par rapport a celle sur "Manifestations 2000-2001'. Dès le premier riff de "Insanity supreme", les mélodies dissonantes et endiablés aujourd'hui reconnus comme la marque de fabrique du groupe sont apparentes. La musique se fait aussi beaucoup plus lente par moment que sur les titres de "Infernal battles" et "Inquisitors of satan" comme sur le "Yells from the abyss". Cependant, à l'image des titres aux thèmes encore très crues et beaucoup moins recherchés que ceux d'aujourd'hui (le temps a bien passé entre "Black crushing sorcery" et "Bleed them like swine" pour en arriver à "Chaining the Katechon" ou "Carnal malefactor") la mue n'est pas encore achevé.
Car, aussi réducteur que puisse paraitre une simple comparaison entre des titres de chansons, ceux ci sont à l'image de la progression effectués par Deathspell Omega en quelques années. Ce changement est surtout révélateur du point de vue du tempo. Entre ces "Manifestations ..." et "Si monumentum ...", les accélérations à coup de caisse clair cher au black metal de Darkthrone ont disparus pour devenir beaucoup plus intense ou se moduler à l'instar du "Fuck the univers" de Craft. Contrairement aux albums suivant, ceux-ci pourraient encore interprété en concert par un groupe de black metal normal. Pourtant, Deathspell Omega n'a rien d'un groupe de black metal "normal" et inscrit au fer rouge sa suprématie dans le milieu. Rien que le changement entre la fin de "Black crushing sorcery", à la fin de "Manifestations 2000-2001" et "Tyrants and slaves" en introduction de "Manifestations 2002" est saisissant par la rupture au niveau de la production et du jeu des musiciens. Beaucoup plus précis, riche et intense.
On touche alors à ce qui fait la force et aussi la faiblesse de ces chansons, de mon point de vue de fans accros aux derniers disques. Bien que "Inquisitors of Satan" et "Infernal battles" soient des disques de black metal agréables, ils ne retiennent pas autant mon intention que la suite. Encore trop proche des canons du genre pour ce qui est de "Manifestations 2000 - 2001" et touchant du doigt l'absolu sur "Manifestations 2002" pour un résultat cependant déjà formidable. Diabolique mais pas encore aussi démoniaques. Originaux mais pas aussi révolutionnaire et fantastiques. Intense mais dénué de la richesse et de la cohérence des albums concepts qui suivront. Ces disques, tout comme les titres de ces deux compilation souffrent juste d'être des rééditions de chansons précédent l'avènement d'une des pierres angulaires du black metal moderne, voir de la musique extrême en général. Ceci étant dit, l'attrait de ces morceaux est aussi d'être justement des compositions intermédiaire entre le black metal traditionnel et la folie progressive d'aujourd'hui. Ces compilations éclairent donc beaucoup mieux la progression de Deathspell Omega tout en rendant accessible a un plus grand nombre des chansons qui méritent d'être entendus par les fans du groupe et du genre car ils y trouveront tous les marques d'un grand groupes marchant vers la gloire.
Wednesday, January 14, 2009
Bloodkitt itw
Hororo : Combien de personnes font partie de Bloodkitt et de quels instruments jouent ils ?
Dylan & Brian : Bloodkitt est une collaboration entre deux personnes, Dylan Vatne et Brian Lelay. Brian est celui qui écrit toute la musique. En ce qui concerne la guitare, la basse et la batterie, tout le crédit lui revient. Toutefois, nous avons tendance à échanger entre nous pour ce qui est de l'aspect électronique, le synthé et l'orgue, composer à tour de rôle et partager nos idées. Je suis responsable des paroles et de la voix ainsi que des bruitages, des samples et des enregistrements d'ambiances.
Hororo : Dans quels groupes étiez vous avant Bloodkitt et pourquoi avez vous décidez de former ce groupe ? Est ce que Bloodkitt est née d'un but spécifique musicalement parlant ?
Dylan : J'ai étais dans quelque petits groupes, la plupart n'ont jamais rien enregistré puisque ne résultant que dans une petite douzaine de répétitions ou de concerts improvisés a leur crédit. Je ne m'embêterais même pas à les nommer puisque je n'ai fait partie que de deux véritables groupes qui sont Bloodkitt et Fossegrimen.
Tout les deux sont encore actifs. Fossegrimen est en pause actuellement car Paul Schofield qui est un des musiciens les plus talentueux avec qui j'ai eu l'honneur de travailler et la moitié de ce monstre du doom, a été occupé avec son travail de fac et retardé par des problèmes d'équipement inopportuns (toutefois vous pouvez vous attendre a entendre de nouvelles chansons bien plus matures dans un futur proche).
Mon but personnel pour Bloodkitt était de créer une force musical véritablement unique et étrange pour nous en servir comme d'un force musicale bestiale, un hôte qui accueillerait notre part la plus sombre et ainsi créer des mondes nouveaux et dangereux en écrivant des histoires par le biais de nos compositions, nos paroles et une émotion brute.
En ce qui concerne la question du genre, nous combinons tout ce que nous aimons et ce avec quoi nous avons grandit en matière de musique. Le lourd, le bizarre et ce qui semble venir d'un autre monde, spécialement le doom et la musique électronique la plus expérimentale et ombragé. Cependant, tu peux t'attendre à nous voir utiliser nos interprétations du death old school, du black metal, du funeral doom etc ... Nous n'avons pas pour intention de nous limiter à un type de son.
Brian : J'ai fait partie de nombreux projets dans des genres très différents. Mes débuts furent dans le metal puis je me suis dirigé vers l'indie, le post rock et le grind pendant un bon moment. Dylan me demandait depuis plusieurs années de commencer un projet qui serait un hybride de doom et d'indus et ce n'est que depuis le printemps dernier que je me suis assis un après midi et ait commencer a écrire puis enregistrer nos deux premières chansons qui étaient "Skeletal smiles" et "Funeral in leatheré. Le jour d'après nous enregistrions la voix et Bloodkitt n'a pas cessé d'exister depuis.
Hororo : Quand j'ai écoutais « Obscene planet », cela m'a fait penser au film Inland Empire de David Lynch car il change d'une émotion forte a une autre tout au long et peint ainsi une variété d'images autour d'un sentiment de désespoir et d'isolement. Composez vous vos disques avec dans la tête un thème spécifique ou une idée générale ?
Dylan : C'est amusant que tu mentionnes cela car même si je n'ai pas encore eu la chance de voir Inland Empire, David Lynch est une de mes plus grandes influences personnelle en tant qu'artiste. « Obscene planet » était une expérience intéressante. La musique nous est venu très spontanément surtout grâce au talent ahurissant que Brian à pour écrire des chansons et ce en quoi je me dois de le complimenter. Sa capacité a vibré à l'unisson avec mes paroles et les concepts que je lui envoie à lire avant que l'on enregistre est impressionnante.
Sa propre passion pour la musique peut être sentis je pense dans les chansons elle même grâce a son talent pour peindre une image avec des notes.
Brian : Musicalement, quand, je compose, mon première objectif est de m'étendre à travers le plus spectre le plus élargi possible. Naturellement, je tend a raconter des histoires à travers la musique. Quand nous avons écrit et enregistre "Obscene planet" nous n'avions pas de vision globale. Ce n'est que quand nous avons décidé que l'album était fini que nous y avons reconnu une certaine consistante et que nous avons arrangés les chansons dans un ordre spécifique pour que le sens en soit évident pour l'auditeur.
Hororo : De quoi parlent les paroles d'Obscene planet ? Une histoire se déroule telle à travers l'album ?
Dylan : J'ai écris les paroles de « Obscene planet » comme un roman graphique raconté à travers de la musique et des mots au lieu de papier et d'encre. Pour être honnête, j‘ai plus à coeur d'être un photographe et un écrivain qu'un musicien. Toutefois j’ai suivi quelque cours de piano / synthétiseurs et de chant.
Les paroles elles mêmes sont très importantes pour moi car chaque chanson est une histoire séparé se déroulant dans le même monde irréel et cauchemardesque que j'ai imagé il y a quelque années. Brian et moi sommes responsables des illustrations et de la mise en page de l'album dès qu'il sera édité proprement et j’attends avec impatience de voir l'histoire imprimée pour que tout le monde puisse lire et mieux comprendre l'histoire de chaque chanson. Cependant, je posterais sûrement tout en ligne sur notre page avant que cela n'arrive. De plus, j'ai commencé à écrire mon premier roman qui sera comme un supplément à nos deux premiers albums. Il se déroule dans le même monde et aidera à mieux comprendre tous les détails pour donner aux gens une image beaucoup plus complète du concept et du lieu où tout se déroule.
Si je devais décrire brièvement ce monde je dirais qu'il ressemble a la terre des centaines d'années après la fin de la civilisation "moderne", où les radiations et les pouvoirs eldrich ont mutés les rouages de la réalité et où mère nature est devenu folle. Les quelques bastions restant d'humanité s'entretuent et tentent de recréer leurs propres idées de ce que pourrait être la civilisation (mais échouent en général). Un monde où tout est possible sur le chemin qui amène à une destruction éventuel de l'univers.
Brian : J'encourage quiconque intéressé par Bloodkitt a lire les paroles de Dylan. Il y a peu de parolier de nos jours ayant un véritable intérêt pour la littérature et il est l'un d'eux.
Hororo : Quels sont certains des artistes, en dehors de la musique, avec qui pensez vous avoir une connexion ?
Dylan : Comme je l'ai déjà mentionné, David Lynch, ainsi que Robert Gilbert-Lecompte, Isidore Lucien Ducasse et son oeuvre, Les chants de Maldoror, Percy Shelly, Arthur Rimbau, Poppy Z. Brite, James Havok, Stephen King, Roger McCormack ainsi que la plupart des écrivains et des poètes de la beat generation.
Brian: Je dirais, Allen Ginsberg, William Carlos Williams, E.E. Cummings, et Jack Kerouac. Je me sens influencé, en tant qu'artiste, plus spécialement par les poètes de la Beat Generation, leur message d'une manière générale étant, comme Kerouac le définit, "Zen lunacy", ce qui sous entend une création artistique spontanée, impulsive, sans restriction académique, car c'est ainsi que nous composons pour Bloodkitt. Chaque chanson est écrite et enregistré en une session, sans prévision ni calculs.
Hororo : Quand j'ai écouté récemment Obscene planet, j'ai immédiatement pensé a un mélange entre l'univers cyber punk de William Gibson et les peintures de Zdzislaw Beksinski. Etes vous familier du travail de ces artistes ?
Dylan : Bien sur, Zdzislaw Beksinski est probablement une de mes plus grandes influences quand j'ai crée l'univers d'Obscene planet. C'est quelqu'un que j'admire énormément pour la manière dont il a exprimer les étranges paysages et les univers qui nageait à l'intérieur de son esprit. C'est dans cet optique que je le considère comme un pair. "Neuromancer" est un de mes romans favori et William Gibson est un autre auteur que j'admire pour avoir créer des univers aussi uniques et colorés. Cet album est en un sens mon hommage à tout ces auteurs que j'admire pour avoir développer leur propre univers qui ont tous existé dans le territoire complexe de mon imagination.
Hororo : Vous allez bientôt commencer à composer votre troisième album. Quels sont vos enjeux pour ce nouvel album ?
Dylan : Autant pour les paroles que pour le concept, ce troisième album intitulé "Santisma muerte" est beaucoup plus personnel et émotionnellement proche de moi. En s'éloignant des mondes imaginaires que j'ai crée pour les deux premiers albums, celui-ci se déroule dans la réalité et tourne autour d'une description poétique d'événements qui me sont réellement arrivés.
C'est ma manière d'exprimer les blessures de mon passés, ayant grandit avec des difficultés et pauvre avec une mère seule dans un des pires endroits du New Jersey de l'Amérique. Ma propre haine et mes désillusions envers le gouvernement et la société bien que tout ne soit pas négatif puisque j'ai choisit d'y associer d'autres cultures / langages que j'ai rencontré et avec lesquels je me sentis plus proche et compris que par les propres membres de ma culture.
Plus particulièrement le Mexique à qui je rends hommage par le choix de ce titre.’ Santisma Muerte’ (ce qui signifie "la mort la plus sacré") est une figure religieuse de cette culture à qui l'ont s'adresse et prie pour le retour des kidnappés, la guérison et pour bénir une vengeance. C'est aussi ma propre vengeance envers tout ceux qui m'ont considéré comme une petite frappe ou un "mauvais garçon" quand j'étais môme, un bon à rien, et n'ont jamais chercher à voir mon coté sensible et artistique. Musicalement il faut s'attendre à notre album le plus doom jusqu'à présent mêlé à une tempête de territoires sonores industriel et violent afin de peindre le portrait du pire aspect de l'humanité que j'ai jamais rencontré.
Brian : J'aimerais incorporer plus d’éléments industriels dans notre troisième album. En dehors de cela, je n'ai pas de but spécifique en dehors de rester fidèle à notre premier but qui est la combinaison de l'expérimentation et de l'exploration à travers le son ainsi qu'une complète spontanéité. Ceux qui apprécient sincèrement Bloodkitt disent que chaque chanson transporte l'auditeur dans un voyage imprévu alors que quand nous écrivons nous ressentons la même chose. Nous n'avons aucune idée de ce que nous faisons jusqu'à ce que la chanson soit mixé et après avoir dormi.
Hororo : Pour quels raisons pensez vous qu'aucun label n'ait été intéressé par votre musique jusqu'à présent ?
Dylan : Il m'arrive de penser parfois que c'est parce que nous enregistrons notre musique d'une manière digitale et qu'il y a une conspiration des élitistes du doom, comme je les appelle, pour nous ignorer. C'est gens qui vivent sur des forums de discussions et passent leur temps a dire à quel point on est faux si l'ont n'enregistre pas de manière analogique ce qui est très frustrant à lire et a vivre avec. Cependant, je pense que cela a surtout trait à notre manque de promotion pour faire en sorte que l'on parle de nous ce pour le quoi nous avons fait un effort pour plus nous y impliquer.
Brian : Soit nous sommes mauvais, soit nous n'avons pas fait assez d'effort pour promouvoir notre groupe, ou alors les deux. Maintenant notre troisième album est bientôt fini et les disques s'empilent. Nous commençons enfin a aller au devant des labels et a faire plus d'effort pour que l'on parle de nous.
Hororo : Merci d'avoir pris le temps de me répondre, j'espère que vous avez trouvé ces questions intéressantes.
Dylan : Merci de nous avoir considéré comme étant digne d'être interviewé. Se fut un plaisir de répondre à des questions aussi géniales.
Dylan & Brian : Bloodkitt est une collaboration entre deux personnes, Dylan Vatne et Brian Lelay. Brian est celui qui écrit toute la musique. En ce qui concerne la guitare, la basse et la batterie, tout le crédit lui revient. Toutefois, nous avons tendance à échanger entre nous pour ce qui est de l'aspect électronique, le synthé et l'orgue, composer à tour de rôle et partager nos idées. Je suis responsable des paroles et de la voix ainsi que des bruitages, des samples et des enregistrements d'ambiances.
Hororo : Dans quels groupes étiez vous avant Bloodkitt et pourquoi avez vous décidez de former ce groupe ? Est ce que Bloodkitt est née d'un but spécifique musicalement parlant ?
Dylan : J'ai étais dans quelque petits groupes, la plupart n'ont jamais rien enregistré puisque ne résultant que dans une petite douzaine de répétitions ou de concerts improvisés a leur crédit. Je ne m'embêterais même pas à les nommer puisque je n'ai fait partie que de deux véritables groupes qui sont Bloodkitt et Fossegrimen.
Tout les deux sont encore actifs. Fossegrimen est en pause actuellement car Paul Schofield qui est un des musiciens les plus talentueux avec qui j'ai eu l'honneur de travailler et la moitié de ce monstre du doom, a été occupé avec son travail de fac et retardé par des problèmes d'équipement inopportuns (toutefois vous pouvez vous attendre a entendre de nouvelles chansons bien plus matures dans un futur proche).
Mon but personnel pour Bloodkitt était de créer une force musical véritablement unique et étrange pour nous en servir comme d'un force musicale bestiale, un hôte qui accueillerait notre part la plus sombre et ainsi créer des mondes nouveaux et dangereux en écrivant des histoires par le biais de nos compositions, nos paroles et une émotion brute.
En ce qui concerne la question du genre, nous combinons tout ce que nous aimons et ce avec quoi nous avons grandit en matière de musique. Le lourd, le bizarre et ce qui semble venir d'un autre monde, spécialement le doom et la musique électronique la plus expérimentale et ombragé. Cependant, tu peux t'attendre à nous voir utiliser nos interprétations du death old school, du black metal, du funeral doom etc ... Nous n'avons pas pour intention de nous limiter à un type de son.
Brian : J'ai fait partie de nombreux projets dans des genres très différents. Mes débuts furent dans le metal puis je me suis dirigé vers l'indie, le post rock et le grind pendant un bon moment. Dylan me demandait depuis plusieurs années de commencer un projet qui serait un hybride de doom et d'indus et ce n'est que depuis le printemps dernier que je me suis assis un après midi et ait commencer a écrire puis enregistrer nos deux premières chansons qui étaient "Skeletal smiles" et "Funeral in leatheré. Le jour d'après nous enregistrions la voix et Bloodkitt n'a pas cessé d'exister depuis.
Hororo : Quand j'ai écoutais « Obscene planet », cela m'a fait penser au film Inland Empire de David Lynch car il change d'une émotion forte a une autre tout au long et peint ainsi une variété d'images autour d'un sentiment de désespoir et d'isolement. Composez vous vos disques avec dans la tête un thème spécifique ou une idée générale ?
Dylan : C'est amusant que tu mentionnes cela car même si je n'ai pas encore eu la chance de voir Inland Empire, David Lynch est une de mes plus grandes influences personnelle en tant qu'artiste. « Obscene planet » était une expérience intéressante. La musique nous est venu très spontanément surtout grâce au talent ahurissant que Brian à pour écrire des chansons et ce en quoi je me dois de le complimenter. Sa capacité a vibré à l'unisson avec mes paroles et les concepts que je lui envoie à lire avant que l'on enregistre est impressionnante.
Sa propre passion pour la musique peut être sentis je pense dans les chansons elle même grâce a son talent pour peindre une image avec des notes.
Brian : Musicalement, quand, je compose, mon première objectif est de m'étendre à travers le plus spectre le plus élargi possible. Naturellement, je tend a raconter des histoires à travers la musique. Quand nous avons écrit et enregistre "Obscene planet" nous n'avions pas de vision globale. Ce n'est que quand nous avons décidé que l'album était fini que nous y avons reconnu une certaine consistante et que nous avons arrangés les chansons dans un ordre spécifique pour que le sens en soit évident pour l'auditeur.
Hororo : De quoi parlent les paroles d'Obscene planet ? Une histoire se déroule telle à travers l'album ?
Dylan : J'ai écris les paroles de « Obscene planet » comme un roman graphique raconté à travers de la musique et des mots au lieu de papier et d'encre. Pour être honnête, j‘ai plus à coeur d'être un photographe et un écrivain qu'un musicien. Toutefois j’ai suivi quelque cours de piano / synthétiseurs et de chant.
Les paroles elles mêmes sont très importantes pour moi car chaque chanson est une histoire séparé se déroulant dans le même monde irréel et cauchemardesque que j'ai imagé il y a quelque années. Brian et moi sommes responsables des illustrations et de la mise en page de l'album dès qu'il sera édité proprement et j’attends avec impatience de voir l'histoire imprimée pour que tout le monde puisse lire et mieux comprendre l'histoire de chaque chanson. Cependant, je posterais sûrement tout en ligne sur notre page avant que cela n'arrive. De plus, j'ai commencé à écrire mon premier roman qui sera comme un supplément à nos deux premiers albums. Il se déroule dans le même monde et aidera à mieux comprendre tous les détails pour donner aux gens une image beaucoup plus complète du concept et du lieu où tout se déroule.
Si je devais décrire brièvement ce monde je dirais qu'il ressemble a la terre des centaines d'années après la fin de la civilisation "moderne", où les radiations et les pouvoirs eldrich ont mutés les rouages de la réalité et où mère nature est devenu folle. Les quelques bastions restant d'humanité s'entretuent et tentent de recréer leurs propres idées de ce que pourrait être la civilisation (mais échouent en général). Un monde où tout est possible sur le chemin qui amène à une destruction éventuel de l'univers.
Brian : J'encourage quiconque intéressé par Bloodkitt a lire les paroles de Dylan. Il y a peu de parolier de nos jours ayant un véritable intérêt pour la littérature et il est l'un d'eux.
Hororo : Quels sont certains des artistes, en dehors de la musique, avec qui pensez vous avoir une connexion ?
Dylan : Comme je l'ai déjà mentionné, David Lynch, ainsi que Robert Gilbert-Lecompte, Isidore Lucien Ducasse et son oeuvre, Les chants de Maldoror, Percy Shelly, Arthur Rimbau, Poppy Z. Brite, James Havok, Stephen King, Roger McCormack ainsi que la plupart des écrivains et des poètes de la beat generation.
Brian: Je dirais, Allen Ginsberg, William Carlos Williams, E.E. Cummings, et Jack Kerouac. Je me sens influencé, en tant qu'artiste, plus spécialement par les poètes de la Beat Generation, leur message d'une manière générale étant, comme Kerouac le définit, "Zen lunacy", ce qui sous entend une création artistique spontanée, impulsive, sans restriction académique, car c'est ainsi que nous composons pour Bloodkitt. Chaque chanson est écrite et enregistré en une session, sans prévision ni calculs.
Hororo : Quand j'ai écouté récemment Obscene planet, j'ai immédiatement pensé a un mélange entre l'univers cyber punk de William Gibson et les peintures de Zdzislaw Beksinski. Etes vous familier du travail de ces artistes ?
Dylan : Bien sur, Zdzislaw Beksinski est probablement une de mes plus grandes influences quand j'ai crée l'univers d'Obscene planet. C'est quelqu'un que j'admire énormément pour la manière dont il a exprimer les étranges paysages et les univers qui nageait à l'intérieur de son esprit. C'est dans cet optique que je le considère comme un pair. "Neuromancer" est un de mes romans favori et William Gibson est un autre auteur que j'admire pour avoir créer des univers aussi uniques et colorés. Cet album est en un sens mon hommage à tout ces auteurs que j'admire pour avoir développer leur propre univers qui ont tous existé dans le territoire complexe de mon imagination.
Hororo : Vous allez bientôt commencer à composer votre troisième album. Quels sont vos enjeux pour ce nouvel album ?
Dylan : Autant pour les paroles que pour le concept, ce troisième album intitulé "Santisma muerte" est beaucoup plus personnel et émotionnellement proche de moi. En s'éloignant des mondes imaginaires que j'ai crée pour les deux premiers albums, celui-ci se déroule dans la réalité et tourne autour d'une description poétique d'événements qui me sont réellement arrivés.
C'est ma manière d'exprimer les blessures de mon passés, ayant grandit avec des difficultés et pauvre avec une mère seule dans un des pires endroits du New Jersey de l'Amérique. Ma propre haine et mes désillusions envers le gouvernement et la société bien que tout ne soit pas négatif puisque j'ai choisit d'y associer d'autres cultures / langages que j'ai rencontré et avec lesquels je me sentis plus proche et compris que par les propres membres de ma culture.
Plus particulièrement le Mexique à qui je rends hommage par le choix de ce titre.’ Santisma Muerte’ (ce qui signifie "la mort la plus sacré") est une figure religieuse de cette culture à qui l'ont s'adresse et prie pour le retour des kidnappés, la guérison et pour bénir une vengeance. C'est aussi ma propre vengeance envers tout ceux qui m'ont considéré comme une petite frappe ou un "mauvais garçon" quand j'étais môme, un bon à rien, et n'ont jamais chercher à voir mon coté sensible et artistique. Musicalement il faut s'attendre à notre album le plus doom jusqu'à présent mêlé à une tempête de territoires sonores industriel et violent afin de peindre le portrait du pire aspect de l'humanité que j'ai jamais rencontré.
Brian : J'aimerais incorporer plus d’éléments industriels dans notre troisième album. En dehors de cela, je n'ai pas de but spécifique en dehors de rester fidèle à notre premier but qui est la combinaison de l'expérimentation et de l'exploration à travers le son ainsi qu'une complète spontanéité. Ceux qui apprécient sincèrement Bloodkitt disent que chaque chanson transporte l'auditeur dans un voyage imprévu alors que quand nous écrivons nous ressentons la même chose. Nous n'avons aucune idée de ce que nous faisons jusqu'à ce que la chanson soit mixé et après avoir dormi.
Hororo : Pour quels raisons pensez vous qu'aucun label n'ait été intéressé par votre musique jusqu'à présent ?
Dylan : Il m'arrive de penser parfois que c'est parce que nous enregistrons notre musique d'une manière digitale et qu'il y a une conspiration des élitistes du doom, comme je les appelle, pour nous ignorer. C'est gens qui vivent sur des forums de discussions et passent leur temps a dire à quel point on est faux si l'ont n'enregistre pas de manière analogique ce qui est très frustrant à lire et a vivre avec. Cependant, je pense que cela a surtout trait à notre manque de promotion pour faire en sorte que l'on parle de nous ce pour le quoi nous avons fait un effort pour plus nous y impliquer.
Brian : Soit nous sommes mauvais, soit nous n'avons pas fait assez d'effort pour promouvoir notre groupe, ou alors les deux. Maintenant notre troisième album est bientôt fini et les disques s'empilent. Nous commençons enfin a aller au devant des labels et a faire plus d'effort pour que l'on parle de nous.
Hororo : Merci d'avoir pris le temps de me répondre, j'espère que vous avez trouvé ces questions intéressantes.
Dylan : Merci de nous avoir considéré comme étant digne d'être interviewé. Se fut un plaisir de répondre à des questions aussi géniales.
Monday, January 12, 2009
Bloodkitt - Obscene planet
Quand j'étais tout jeune, je suis allé voir Terminator 2 au cinéma avec mon frère. Friand de film d'action, nous allions voir un peu tout les films du genre à l'époque, du plus mémorable (Last Action Hero) au plus anecdotique (Piège en haute mer). La vision apocalyptique d'un futur au sol jonché de crânes humains écrasés par les chenilles d'un tank géant accompagné d'androïdes humanoïdes dénués de chaire ne m'avait pas effrayé à l'époque. J'étais bien détaché du film et je ne venais voir qu'un divertissement. Pas de raison d'avoir peur.
Il y a deux ans, je lisais un article sur un scientifique japonais dont la présence en cours était remplacé par un robot lui ressemblant. Le robot ne débitait pas son cours, lui même le faisait à distance pour que le robot le reproduise. Plus besoin de faire le trajet depuis son domicile jusqu'à l'université. James Cameron et les auteurs de science fiction qui l'ont précédés avait tort sur un point : la date de l'avènement d'un robot pouvant imiter l'homme. Nous sommes encore loin d'un terminator, mais nous sommes les contemporains de multiples classes de robot toujours plus perfectionnés.
Accompagné par une bande son comme celle que produit Blookitt, Terminator 2 et les futurs androïdes peuplant les écrans des télévisions n'ont plus la même personnalité. Plus les mêmes intentions. Plus le même visage. Ajouté la bonne musique d'ambiance et vous finissez par révéler la véritable nature de ces individus dénué de chaire. Machinerie rythmique artificiel, grognement ne laissant filtrer que quelque filés de chant clair à deux occasions, travail de la distorsion semblable a une visite dans une usine de compression de metal. Blookitt n'imagine pas le futur, ils vivent dans le futur vers lequel nous pourrions nous diriger.
The Axis of Perdition, Red Harvest, Godflesh. Des peintres sonores de la distopie qui guette à chaque nouvelle article de New Scientist ou même de Wired, les adeptes de la révolution technologique constantes. Bloodkitt est a l'affu du dernier apocalypse et l'imagine déjà. Entre William Gibson et les peintures de Zdzislaw Beksinski, le cyber punk, la chaire et la machine, associé à des panoramas dévastés où de nouvelles espèces se développent sous l'effet des mutations. L'enfer de Tchernobyl tel qu'il a été cauchemardé a enfin une bande son digne de ce nom. Paix à notre âme.
Entre noise et industriel, Bloodkitt va de paire avec des noms comme Blut Aus Nord ou les coupables précédemment cités car ils n'imaginent pas leur musique dans un genre. Ils créent ce genre et déposent les meubles comment ils le désirent. Déstabilisant et extrêmement malsain par moment, l'écoute de "Obscene planet" est un plaisir que seul une poignée accueillera avec bonheur en son sein mais qui sera alors acclamé comme il se doit.
Cependant, la fin n'est pas encore proche car Blookitt est encore un groupe sans label. Sans distribution, pas de possiblité de colporter le gospel de la destruction. Trois albums sont déjà prêt. Celui ci étant le premier qu'un membre du groupe a bien voulu me communiquer par le réseau. Alors qui prendra le risque de nourrir l'imaginaire de fans des groupes susnommés avec de nouveaux hymnes a la destruction ? Il en faudra bien un car l'année ne serait pas complète si ce disque ne bénéficiait pas d'une sortie officiel. Bien produit, bien composé, original et livré avec des scribes, comme votre serviteur, déjà dévoué à la cause, Blookitt a déjà tout pour gagner. Manque plus que les sous et les oreilles. Attardez vous donc sur eux, prenez le temps d'arrêter de respirer et de goutter à leur compositions.
Sunday, January 04, 2009
Xanopticon - Psicite (Hymen)
Un des artistes qui aura le plus marqué mon année 2008 est sans conteste Xanopticon. Déjà obsédé tout au long des douze mois par l'éclectisme et le renouveau continu de Venetian Snares, la découverte de cet autre artiste electro que l'on classe dans le foutoir breakcore fut un moment de jouissance musicale. Le genre de moment qui arrive rarement. Celui qui marque la découverte d'un nouvel artiste favoris.
Il n'y a rien dans la musique de cet américain, originaire de Pennsylvanie, que je ne puisse détester. Sans employer aucune référence au metal extrême; Xanopticon propose une musique où la rythmique aussi chaotique qu'explosive se pose sur de mélodies froides et sombres. En terme plus metal, imaginer si vous le pouvez la rencontre entre les rythmes les plus rapides et complexes de Agoraphobic Nosebleed et les mélodies glaciales de Darkspace.
Xanopticon ne construit pas des édifices sonores, il les brise à la même vitesse qu'il construit son propre univers. Dense et unique, le spectre de Aaron Funke (Venetian Snares) apparait de temps à autre mais le travail rythmique de Xanopticon est juste beaucoup trop dense et impossible à suivre pour que l'on puisse pousser plus loin la comparaison. L'essence du breakcore en tant que genre, tel qu'il est définit par ces acteurs les plus marquants (Venetian Snares, Aaron Spectre, Hecate ...) dans le reportage (visionable sur google video) "Notes on breakcore", est de ne pas être limité par des stéréotypes et des clichés. L'apparition de tel schémas signerait l'arrêt de mort de cette scène et la signera surement un jour. C'est ainsi que chacun se distingue, plus méconnaissables les uns que les autres mais mue par le même désir de remuer le amen break (le sample rythmique le plus utilisé au monde) de toutes les manières possibles et imaginables.
Xanoption s'identifie à cet objectif et offre en conséquence un monde à part. En quatre titres on a le temps de vivre tel un électron perdu dans le réseau neuronale de parcourir tout une architecture de cellule et de voir s'allumer et se bousculer les réponses du réseau. Tel est la variété et la folie de ce monde sonore. L'expérience est cependant beaucoup trop courte pour que l'on crie au chef d'œuvre. Surveiller par contre très attentivement ce nom et découvrez a votre tour son talent et son originalité. Avec un peu de chance, il arrivera bien un jour sur le macadam parisien pulverisé des tympans. Et ce jour là, je serais au rendez vous.
Il n'y a rien dans la musique de cet américain, originaire de Pennsylvanie, que je ne puisse détester. Sans employer aucune référence au metal extrême; Xanopticon propose une musique où la rythmique aussi chaotique qu'explosive se pose sur de mélodies froides et sombres. En terme plus metal, imaginer si vous le pouvez la rencontre entre les rythmes les plus rapides et complexes de Agoraphobic Nosebleed et les mélodies glaciales de Darkspace.
Xanopticon ne construit pas des édifices sonores, il les brise à la même vitesse qu'il construit son propre univers. Dense et unique, le spectre de Aaron Funke (Venetian Snares) apparait de temps à autre mais le travail rythmique de Xanopticon est juste beaucoup trop dense et impossible à suivre pour que l'on puisse pousser plus loin la comparaison. L'essence du breakcore en tant que genre, tel qu'il est définit par ces acteurs les plus marquants (Venetian Snares, Aaron Spectre, Hecate ...) dans le reportage (visionable sur google video) "Notes on breakcore", est de ne pas être limité par des stéréotypes et des clichés. L'apparition de tel schémas signerait l'arrêt de mort de cette scène et la signera surement un jour. C'est ainsi que chacun se distingue, plus méconnaissables les uns que les autres mais mue par le même désir de remuer le amen break (le sample rythmique le plus utilisé au monde) de toutes les manières possibles et imaginables.
Xanoption s'identifie à cet objectif et offre en conséquence un monde à part. En quatre titres on a le temps de vivre tel un électron perdu dans le réseau neuronale de parcourir tout une architecture de cellule et de voir s'allumer et se bousculer les réponses du réseau. Tel est la variété et la folie de ce monde sonore. L'expérience est cependant beaucoup trop courte pour que l'on crie au chef d'œuvre. Surveiller par contre très attentivement ce nom et découvrez a votre tour son talent et son originalité. Avec un peu de chance, il arrivera bien un jour sur le macadam parisien pulverisé des tympans. Et ce jour là, je serais au rendez vous.
Friday, January 02, 2009
Candiria Itw
Pourriez vous nous résumer rapidement ce qui s'est passé dans le groupe et avec le label entre l'enregistrement de Kiss the lie et aujourd'hui ?
Je ne pense pas qu'il y ait une manière courte d'expliquer tout les événements qu'ont traversés le groupe avec le label et entre nous jusqu'à aujourd'hui. Il y a tellement de choses qui sont arrivés et ont affectés la sortie de l'album.
Un des facteurs les plus importants fut le départ de certains membres. La décision de Ken (Shalck, batterie) d'en finir avec Candiria et de déménager pour la côte ouest pour tout recommencer en laissant le groupe sans un de ses membres clé. En ce qui concerne le label, ils ne voulaient pas sortir le disque après son départ même si ils y sont obligés contractuellement. Moi et Carley (Coma, chant) nous nous sommes battus le plus que nous pouvions pour que l'album sorte après que le disque soit enregistré mais le label ne voulait rien entendre. Nous ne sommes pas encore totalement sûr des raisons pour lesquels le label a décidé de nous autoriser a le sortir au bout de deux ans. Nous en somme content ceci dit.
- Souvent les musiciens ont du mal à parler de leur nouvel album car ils viennent de finir de l'enregistrer mais, puisque l'enregistrement de Kiss the lie date d'assez longtemps maintenant, comment le décrirais tu par rapport aux anciens albums de Candiria ?
- Kiss the lie est un album très intéressant. Il a été écrit a une période très étrange dans nos vies. Dans un sens, il n'a rien rien a voir avec nos albums précédents mais c'est tout de même un album de Candiria du début à la fin. Il est mélodique mais beaucoup plus sombre que What doesn't kill you. J'en suis très fier. Je pense qu'on y entend le meilleur travail de Carley Coma, autant vocalement que dans les paroles. C'est tellement un musicien génial avec qui travailler car il entretient une optique d'écrivain tout en poussant pour la perfection dans l'écriture des chansons. Il est aussi très ouvert aux nouvelles idées et je pense que sur cet album en particulier il a accompli des choses qu'il n'avait encore jamais faites. Je venais de sortir d'une période difficile avec une femme ce qui a amené a une rupture très douloureuse. Carley a puisé dans mon expérience personnel et l'a aapliquer a sa propre expérience pour créer la majeur partie du thème des paroles et du concept de Kiss the lie. C'était une très bonne manière pour moi de me sortir du aléas des émotions que je subissais à l'époque. Dans un sens, je pense que Carley savait qu'en me poussant a me plonger dans ce problème avec lui il allait obtenir le meilleur de moi même ... je suis heureux qu'il l'ait fait. Cela lui a donné à lui et au reste du groupe une plateforme sur lesquels s'appuyer pour créer autour des idées de chansons que j'avais. Ca ne va pas pour autant dire que j'ai écris toute la musique sur ce disque. Tout le monde y a participé énormément. Toutefois, la majeur partie de l'inspiration des chansons pour ce disque est venu de ces expérience et du temps que j'ai passé en dehors du groupe.
Aviez vous un but précis en enregistrant Kiss the lie ?
D'un point de vue personnel, oui. Je voulais créer un disque qui experimer ce que je vivais à l'époque. En tant que groupe, je pense que nous essayions juste de faire le meilleur album de notre carrière jusqu'à présent.
Pour en revenir aux origines de Candiria, quels étaient tes influences quand tu les a rejoint ?
Mes influences étaient très variés à l'époque. J'écoutais beaucoup de musique progressive. King Crimson, Yes, Floyd. Puis il y avait l'acid funk jazz comme les albums de Miles Davis de la fin des années 60 et du début des années 70, Bitches brew, On the corner, The Mahavishnu Orchestra, Wayne Shorter, Weather Report et d'autres grands artistes de cette période. Quand j'ai rejoint Candiria vers la fin 96, je m'adaptais juste à un groupe aussi divers et énergique que Candiria.
De quels groupes faisais tu parti avant de rejoindre Candiria ?
Je jouais dans quelque groupe avant Candiria mais j'étais dans Dead Air, avec Michael MacIvor (bassiste de Candiria), quand j'ai rencontré le reste des membres de Candiria et suis devenu ami avec eux.
Penses tu que de venir de Brooklyn ait eu une influence importante sur votre musique ?
tout a fait. New York est une ville d'où l'ont peut tirer beaucoup d'inspiration musicale. Il y a tellement de cultures différentes qu'il est difficile de ne pas être influencé par certaines. Je pense vraiment que cela a eu un grand impact sur le son de Candiria et ses membres en tant que musiciens.
- La plupart des chansons de Candiria traverse de nombreux styles de musiques et de nombreux instruments, surtout sur vos premiers albums. Pourrais tu décrire le processus d'écriture qui vous a fait décidé a chaque fois quel instruments spécifiques utiliser (de la cornemuse, par exemple) ou de passer d'une partie jazz à une partie metal puis à une partie plus rap.
C'était un processus très organique. Je pense que nous étions tellement jeune quand nous créions ces albums que nous voulions juste voir ce qui se passerait si nous mettions de la cornemuse à la fin d'une chanson ou si nous faisions tomber un micro d'une feneêtre au milieu de la quatrième avenue dans Brooklyn et enregestrions 15 minutes des sons de la ville pour l'insérer dans un session de jam ambiant. Ou si nous utilisions un Rhodes (une marque de piano) pour jouer un riff de guitare écris à l'origine pour être une mosh part. C'était juste de l'expérimentation. Tout cela était une sorte d'apprentissage pour nous j'imagine.
Chaque album de Candiria a une chanson rap avec beaucoup de différents rappeurs. Je me suis toujours demandé si la chanson "Words from the lexycon" (sur "300% density") était un freestyle ou si il y avait des paroles avant l'enregistrement. Aussi, y'a t'il une chanson rap sur Kiss the lie et, si oui, qui sont les rappeurs ?
- Pour être honnête, je ne suis pas certain si il y avait ou pas des textes écrit pour "Words from the lexicon". Je n'ai pas écris pour cette chanson. J'ai juste trouvé le titre. Il n'y a pas de chanson rap sur Kiss the lie.
- Auparavant chaque couverture d'album de Candiria a était réalisé par Coma graphic. Pourquoi avoir fait appel à Seldon Hunt pour cet album ? De plus, avez vous pris part dans le processus de création ou avez vous laissé Seldon Hunt vous suggérer des designs ?
Seldon Hunt est devenu un bon ami au cours des dernières années et il est très talentieux. De plus, comme Coma Graphics n'est plus en activité ... c'était logique de lui proposer.
- What doesn't kill you était un album plus mélodique pour Candiria. Qu'est ce qui a motivé cette tournure et quel a été la réaction de vos fans ?
- Carley voulait aller plus loin avec sa voix. Il était fatigué de ne faire que crier. Il s'est ressenti capable de délivrer un message plus fort avec de la mélodie et j'étais d'accord. Il y a toujours des gens pour penser le contraire. On ne peut pas plaire a tout le monde. Il y a des personnes qui seraient heureux si nous réécrivions Surrealistic madness encore et encore mais nous en sommes incapable. Nous sommes des personnes beaucoup trop créatives.
Quand nous avons commencer a écrire pour What doesn't kill you nous avions l'équivalent d'un album de chansons dans la veine de Process of self development et de 300% density mais aucune ne nous plaisaient. Nous avions l'impression de devenir une parodie de nous même. Nous savions qu'il était temps de de partir dans une nouvelle direction. Le probleme était, quel direction et a quel vitesse ? C'est cela qui m'a amené a quitter le groupe. Ca et les problemes personnels que j'avais a ce moment là.
- Que penses tu de What doesn't kill you aujourd'hui ?
Je pense que What doens't kill you a était très bien enregistré. Je pense qu'il y a de très bons moments. Je sais que le reste du groupe croit beaucoup dans ces chansons. D'un point de vue personnel, je pense que certaines s'éloignent trop d'où nous étions partis avec The Comaa Imprint (la réédition remixé de leur premier disque).
- Quel et le futur de Candiria aujourd'hui ? Penses tu que vous pourrez de partir en tournée pour cet album et revenir en Europe ou est ce que le groupe est finit ou ne va continuer a ne jouer qu'en studio ?
- Je ne suis sur de rien. Maintenant nous essayons juste de rattraper le temps perdu. Nous n'avons pas crée de disque depuis longtemps. Les seuls membres officiels de Candiria actuellement sont moi et Carley Coma pour continuer a faire des interviews et tout ce qui sera nécessaire pour garder le nez hors de l'eau. J'essaye de motiver les autres et je pense qu'ils sont un peu plus enclins a contribuer aujourd'hui. Nous avons aussi parlé de jouer quelque concerts prochainement donc peut être qu'au printemps ... nous verrons.
- Quu fais tu actuellement ?
- Et bien, nous sommes tous devenu millionnaires maintenant et nous vivons donc maintenant une vie dans le luxe en baisant des salopes et en conduisant des pures voitures de sport en buvant des bouteilles de petillant. C'est ce que pense les gens en tout cas ... Donc afin de mettre les pendules à l'heure, personne dans le groupe qui a vécu l'accident n'est riche. J'ai un travail, je bosse au bar le Lucky 13 dans Brooklyn. Venez me voir si vous voulez. Je vis dans un appartement avec trois chambre à Brooklyn avec deux colocataires car la vie à New York est beaucoup trop cher. Les gens pensent que si ils le lisent alors c'est la vérité.
- Quels sont les personnes qui participent à l'album de remixe de Candiria et sais tu quand il sortira ?
- L'album de remixe que nous allons sortir va être génial. Dalek, Dub Trio, Kayo Dot, Ben Weinman (guitariste de The Dillinger Escape Plan), Rocky George, Spylacopa et Navicon Torture Technologies sont certains des personnes impliqué dans la transformation ou le remixe des chansons. Je suis très excité par ce projet. Je ne sais par contre pas exactement quand il sortira. J'étais un peu pris au dépourvu quand j'ai appris par téléphone que Kiss the lie allait enfin sortir donc la sortie de l'album de remixe a été repoussé. J'ai commencé mon propre label. Rising Pulse Records. Je vais sortir dessus le vynil de Kiss the lie, la série de remixe appelé "Toying with the insanities" ainsi que le premier EP de Spylacopa pour le moment. J'aime sortir des disques, c'est amusant même si c'est aussi difficile.
- Le nouvel album va sortir en vynil et en CD. Pensez vous sortir les albums précédents de Candiria en vynil aussi ?
Kiss the lie ne sortira qu'en vynil en fait, je n'ai la permission que de presser des vyniles.
Au sujet de Spylacopa
- Qu'est ce qui a motivé le passage d'un projet ambiant a un groupe plus rock pour Spylacopa ?
- En fait, nous n'avons pas vraiment fait de changement d'un genre à un autre. Nous avons juste senti le besoin d'écrire des chansons plus lourdes et de s'éloigner de l'ambiant un peu. Greg Puciato m'a envoyé une demo d'une chanson et cela nous a donné envie d'écrire dans cette direction. Nous n'avons pas abandonné l'ambiant ou l'expérimentation.
- Etant donné que toutes les personnes qui ont participé à Spylacopa ont chacune un emploi du temps chargé, comment as tu travaillé avec elles pour la composition des chansons ?
- Nous avons beaucoup partagé des fichiers en nous emailant les uns les autres et quand chaque membres avait du temps ils se déplacaient pour venir travailler sur les chansons.
Est ce que Spylacopa est un groupe ou un projet centré sur toi et Greg Puciato ?
- C'est plus un projet studio qu'un groupe à ce jour mais cela peut évoluer. Moi et Greg avons beaucoup écris ensemble pour le premier EP et continuerons surement ainsi.
Mais, Jeff et Julie sont des gens très créatifs aussi donc nous laissons les choses ouvertes pour le futur.
Je ne pense pas qu'il y ait une manière courte d'expliquer tout les événements qu'ont traversés le groupe avec le label et entre nous jusqu'à aujourd'hui. Il y a tellement de choses qui sont arrivés et ont affectés la sortie de l'album.
Un des facteurs les plus importants fut le départ de certains membres. La décision de Ken (Shalck, batterie) d'en finir avec Candiria et de déménager pour la côte ouest pour tout recommencer en laissant le groupe sans un de ses membres clé. En ce qui concerne le label, ils ne voulaient pas sortir le disque après son départ même si ils y sont obligés contractuellement. Moi et Carley (Coma, chant) nous nous sommes battus le plus que nous pouvions pour que l'album sorte après que le disque soit enregistré mais le label ne voulait rien entendre. Nous ne sommes pas encore totalement sûr des raisons pour lesquels le label a décidé de nous autoriser a le sortir au bout de deux ans. Nous en somme content ceci dit.
- Souvent les musiciens ont du mal à parler de leur nouvel album car ils viennent de finir de l'enregistrer mais, puisque l'enregistrement de Kiss the lie date d'assez longtemps maintenant, comment le décrirais tu par rapport aux anciens albums de Candiria ?
- Kiss the lie est un album très intéressant. Il a été écrit a une période très étrange dans nos vies. Dans un sens, il n'a rien rien a voir avec nos albums précédents mais c'est tout de même un album de Candiria du début à la fin. Il est mélodique mais beaucoup plus sombre que What doesn't kill you. J'en suis très fier. Je pense qu'on y entend le meilleur travail de Carley Coma, autant vocalement que dans les paroles. C'est tellement un musicien génial avec qui travailler car il entretient une optique d'écrivain tout en poussant pour la perfection dans l'écriture des chansons. Il est aussi très ouvert aux nouvelles idées et je pense que sur cet album en particulier il a accompli des choses qu'il n'avait encore jamais faites. Je venais de sortir d'une période difficile avec une femme ce qui a amené a une rupture très douloureuse. Carley a puisé dans mon expérience personnel et l'a aapliquer a sa propre expérience pour créer la majeur partie du thème des paroles et du concept de Kiss the lie. C'était une très bonne manière pour moi de me sortir du aléas des émotions que je subissais à l'époque. Dans un sens, je pense que Carley savait qu'en me poussant a me plonger dans ce problème avec lui il allait obtenir le meilleur de moi même ... je suis heureux qu'il l'ait fait. Cela lui a donné à lui et au reste du groupe une plateforme sur lesquels s'appuyer pour créer autour des idées de chansons que j'avais. Ca ne va pas pour autant dire que j'ai écris toute la musique sur ce disque. Tout le monde y a participé énormément. Toutefois, la majeur partie de l'inspiration des chansons pour ce disque est venu de ces expérience et du temps que j'ai passé en dehors du groupe.
Aviez vous un but précis en enregistrant Kiss the lie ?
D'un point de vue personnel, oui. Je voulais créer un disque qui experimer ce que je vivais à l'époque. En tant que groupe, je pense que nous essayions juste de faire le meilleur album de notre carrière jusqu'à présent.
Pour en revenir aux origines de Candiria, quels étaient tes influences quand tu les a rejoint ?
Mes influences étaient très variés à l'époque. J'écoutais beaucoup de musique progressive. King Crimson, Yes, Floyd. Puis il y avait l'acid funk jazz comme les albums de Miles Davis de la fin des années 60 et du début des années 70, Bitches brew, On the corner, The Mahavishnu Orchestra, Wayne Shorter, Weather Report et d'autres grands artistes de cette période. Quand j'ai rejoint Candiria vers la fin 96, je m'adaptais juste à un groupe aussi divers et énergique que Candiria.
De quels groupes faisais tu parti avant de rejoindre Candiria ?
Je jouais dans quelque groupe avant Candiria mais j'étais dans Dead Air, avec Michael MacIvor (bassiste de Candiria), quand j'ai rencontré le reste des membres de Candiria et suis devenu ami avec eux.
Penses tu que de venir de Brooklyn ait eu une influence importante sur votre musique ?
tout a fait. New York est une ville d'où l'ont peut tirer beaucoup d'inspiration musicale. Il y a tellement de cultures différentes qu'il est difficile de ne pas être influencé par certaines. Je pense vraiment que cela a eu un grand impact sur le son de Candiria et ses membres en tant que musiciens.
- La plupart des chansons de Candiria traverse de nombreux styles de musiques et de nombreux instruments, surtout sur vos premiers albums. Pourrais tu décrire le processus d'écriture qui vous a fait décidé a chaque fois quel instruments spécifiques utiliser (de la cornemuse, par exemple) ou de passer d'une partie jazz à une partie metal puis à une partie plus rap.
C'était un processus très organique. Je pense que nous étions tellement jeune quand nous créions ces albums que nous voulions juste voir ce qui se passerait si nous mettions de la cornemuse à la fin d'une chanson ou si nous faisions tomber un micro d'une feneêtre au milieu de la quatrième avenue dans Brooklyn et enregestrions 15 minutes des sons de la ville pour l'insérer dans un session de jam ambiant. Ou si nous utilisions un Rhodes (une marque de piano) pour jouer un riff de guitare écris à l'origine pour être une mosh part. C'était juste de l'expérimentation. Tout cela était une sorte d'apprentissage pour nous j'imagine.
Chaque album de Candiria a une chanson rap avec beaucoup de différents rappeurs. Je me suis toujours demandé si la chanson "Words from the lexycon" (sur "300% density") était un freestyle ou si il y avait des paroles avant l'enregistrement. Aussi, y'a t'il une chanson rap sur Kiss the lie et, si oui, qui sont les rappeurs ?
- Pour être honnête, je ne suis pas certain si il y avait ou pas des textes écrit pour "Words from the lexicon". Je n'ai pas écris pour cette chanson. J'ai juste trouvé le titre. Il n'y a pas de chanson rap sur Kiss the lie.
- Auparavant chaque couverture d'album de Candiria a était réalisé par Coma graphic. Pourquoi avoir fait appel à Seldon Hunt pour cet album ? De plus, avez vous pris part dans le processus de création ou avez vous laissé Seldon Hunt vous suggérer des designs ?
Seldon Hunt est devenu un bon ami au cours des dernières années et il est très talentieux. De plus, comme Coma Graphics n'est plus en activité ... c'était logique de lui proposer.
- What doesn't kill you était un album plus mélodique pour Candiria. Qu'est ce qui a motivé cette tournure et quel a été la réaction de vos fans ?
- Carley voulait aller plus loin avec sa voix. Il était fatigué de ne faire que crier. Il s'est ressenti capable de délivrer un message plus fort avec de la mélodie et j'étais d'accord. Il y a toujours des gens pour penser le contraire. On ne peut pas plaire a tout le monde. Il y a des personnes qui seraient heureux si nous réécrivions Surrealistic madness encore et encore mais nous en sommes incapable. Nous sommes des personnes beaucoup trop créatives.
Quand nous avons commencer a écrire pour What doesn't kill you nous avions l'équivalent d'un album de chansons dans la veine de Process of self development et de 300% density mais aucune ne nous plaisaient. Nous avions l'impression de devenir une parodie de nous même. Nous savions qu'il était temps de de partir dans une nouvelle direction. Le probleme était, quel direction et a quel vitesse ? C'est cela qui m'a amené a quitter le groupe. Ca et les problemes personnels que j'avais a ce moment là.
- Que penses tu de What doesn't kill you aujourd'hui ?
Je pense que What doens't kill you a était très bien enregistré. Je pense qu'il y a de très bons moments. Je sais que le reste du groupe croit beaucoup dans ces chansons. D'un point de vue personnel, je pense que certaines s'éloignent trop d'où nous étions partis avec The Comaa Imprint (la réédition remixé de leur premier disque).
- Quel et le futur de Candiria aujourd'hui ? Penses tu que vous pourrez de partir en tournée pour cet album et revenir en Europe ou est ce que le groupe est finit ou ne va continuer a ne jouer qu'en studio ?
- Je ne suis sur de rien. Maintenant nous essayons juste de rattraper le temps perdu. Nous n'avons pas crée de disque depuis longtemps. Les seuls membres officiels de Candiria actuellement sont moi et Carley Coma pour continuer a faire des interviews et tout ce qui sera nécessaire pour garder le nez hors de l'eau. J'essaye de motiver les autres et je pense qu'ils sont un peu plus enclins a contribuer aujourd'hui. Nous avons aussi parlé de jouer quelque concerts prochainement donc peut être qu'au printemps ... nous verrons.
- Quu fais tu actuellement ?
- Et bien, nous sommes tous devenu millionnaires maintenant et nous vivons donc maintenant une vie dans le luxe en baisant des salopes et en conduisant des pures voitures de sport en buvant des bouteilles de petillant. C'est ce que pense les gens en tout cas ... Donc afin de mettre les pendules à l'heure, personne dans le groupe qui a vécu l'accident n'est riche. J'ai un travail, je bosse au bar le Lucky 13 dans Brooklyn. Venez me voir si vous voulez. Je vis dans un appartement avec trois chambre à Brooklyn avec deux colocataires car la vie à New York est beaucoup trop cher. Les gens pensent que si ils le lisent alors c'est la vérité.
- Quels sont les personnes qui participent à l'album de remixe de Candiria et sais tu quand il sortira ?
- L'album de remixe que nous allons sortir va être génial. Dalek, Dub Trio, Kayo Dot, Ben Weinman (guitariste de The Dillinger Escape Plan), Rocky George, Spylacopa et Navicon Torture Technologies sont certains des personnes impliqué dans la transformation ou le remixe des chansons. Je suis très excité par ce projet. Je ne sais par contre pas exactement quand il sortira. J'étais un peu pris au dépourvu quand j'ai appris par téléphone que Kiss the lie allait enfin sortir donc la sortie de l'album de remixe a été repoussé. J'ai commencé mon propre label. Rising Pulse Records. Je vais sortir dessus le vynil de Kiss the lie, la série de remixe appelé "Toying with the insanities" ainsi que le premier EP de Spylacopa pour le moment. J'aime sortir des disques, c'est amusant même si c'est aussi difficile.
- Le nouvel album va sortir en vynil et en CD. Pensez vous sortir les albums précédents de Candiria en vynil aussi ?
Kiss the lie ne sortira qu'en vynil en fait, je n'ai la permission que de presser des vyniles.
Au sujet de Spylacopa
- Qu'est ce qui a motivé le passage d'un projet ambiant a un groupe plus rock pour Spylacopa ?
- En fait, nous n'avons pas vraiment fait de changement d'un genre à un autre. Nous avons juste senti le besoin d'écrire des chansons plus lourdes et de s'éloigner de l'ambiant un peu. Greg Puciato m'a envoyé une demo d'une chanson et cela nous a donné envie d'écrire dans cette direction. Nous n'avons pas abandonné l'ambiant ou l'expérimentation.
- Etant donné que toutes les personnes qui ont participé à Spylacopa ont chacune un emploi du temps chargé, comment as tu travaillé avec elles pour la composition des chansons ?
- Nous avons beaucoup partagé des fichiers en nous emailant les uns les autres et quand chaque membres avait du temps ils se déplacaient pour venir travailler sur les chansons.
Est ce que Spylacopa est un groupe ou un projet centré sur toi et Greg Puciato ?
- C'est plus un projet studio qu'un groupe à ce jour mais cela peut évoluer. Moi et Greg avons beaucoup écris ensemble pour le premier EP et continuerons surement ainsi.
Mais, Jeff et Julie sont des gens très créatifs aussi donc nous laissons les choses ouvertes pour le futur.
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