Sunday, August 27, 2006
Skinless - Trample the weak, hurdle the dead (Relapse) 2006
Quand on plante ses pieds fermement dans un genre, on se doit de le representer jusqu'au bout. C'est à dire que, se proclamer comme representant d'un genre précis, entraine obligatoirement des comparaisons avec les maitres du genres. Le plan casse gueule par excellence, donc. Et qu'est ce que le brutal death sinon un genre casse gueule. En annonçant la couleur avant même qu'une seule note sois lancé dans l'atmosphère, vous explosez votre effet de surprise qui est : Et bien, ça ne va pas rigoler mesdames et messieurs. Ouais, ils vont être brutaux. Mais a quels points ? Et bien, beaucoup. Mais alors vraiment beaucoup. J'avais personellement quitté Skinless avec une simple chanson de leur premier album sortis chez Relapse, "Foreshadowing our demise", qui avait pour thême les tampons hygieniques. Yeah ! Gore ! Crade ! Superbe thêmes que celui ci, vous en conviendrait. Alors quand le second est sortis avec une pochette plus serieuse, je me suis dit qu'un changement était surement a l'oeuvre. Et bien, le changement, bien qu'il était déjà visible sur le precedent album, sympathique d'après ce que j'ai entendu, mais pas aussi puissant que le nouveau, est là. Et bon dieu, il fait sentir sa présence.
Départ du chanteur, et hop, energie renouvellé et riffs façon bulldozer. Départ aussi de John Langstrand partie reprendre son siège de batteur chez Origin car "la musique de Skinless n'est pas assez technique pour son jeu" dixit un des guitaristes. Mais quand on exerce dans la profession de casseur de briques a coup de riffs, on peut se permettre de ne pas être "technique". Cinq bulldozers humains sont a l'oeuvre sur ce disque, et bon dieu, ils y mettent du coeur. Plus non questions de problêmes de jeunes filles, ce soir, c'est la guerre. Skinless choisit d'empiter sur le territoires de Bolt Thrower avec ce disque, mais rien que sur ce domaine, il se demarque tout de même radicalement. En effet, les britanniques de Bolt Thrower ont toujours eu une approche assez sérieuse de la guerre, la décrivant comme l'horreur qu'elle est. Skinless par contre a une approche beaucoup plus humouristique mais tout de même assez menacant. Ce n'est comme pas un disque parodique que nous avons là. Un sample l'annonce d'ailleurs très bien au début d'une des chansons, "War, it's fantastic !". Et oui, la guerre s'est génial, on s'amuse, on explose ses enemis a coup de riffs bien placés et de rythmes effrénés mais on garde tout de même son sérieux pour ne rien laisser de vivant. Si les chars avancaient aussi vite que ces chansons, ils auraient vite fait le tour des champs de batailles. La production est très dense et, malheureusement, fait perdre un peu de clareté a l'ensemble. Mais malgrès tout, la puissance ressort bien grace, en contrepartis, a un mur de son bien massif mais pas etouffant pour autant.
"Trample the weak, hurdle the dead" a tout du disque de brutal death que l'on écoute en souriant et en remuant la tête vigoureusement. Il n'y a pas grand chose de cérébrale la dessus, mais il n'y a non plus rien à jetter. Et pourtant cela aurait facile d'échouer là ou tant d'autres se mordent les dents. Mais Skinless relève le défis et ne laisse rien debout sur son passage de destruction ininterrompus. Pas de souffle, hormis grâce aux samples, et ainsi les septs armes de destructions massive, que constitue ce disque s'enchaine en moins d'une demi heure sans que vous ne voyiez le temps passer. Sept, et non pas huit, comme l'annonce le tracklisting, car a la fin figure une reprise de Black Sabbath. Et là ... le tempo change. Oui, parce que sinon elle est assez bien cette reprise. Non, ce n'est pas du doom, non ce n'est pas du death. C'est en fait un bel exemple de reprise ne trahissant pas l'original mais ou l'on sens tout de même la patte du groupe. Ce qu'aurait dut réussir a faire Six Feet Under sur leurs albums de reprises en somme. Dommage pour eux, et bravo a Skinless. La chanson n'est pas pour autant génial, mais elle s'ecoute tout de même très bien. "Trample the weak ..." se termine donc sur une note un peu moins glorieuse que le reste du disque mais ce n'est pas cela qui pourrait obscurir le tableau. Alors oui, ce n'est pas un album indispensable et il ne restera pas dans les annales de la musique avec un grand M. Mais pour les amateurs de brutal death, c'est le disque qu'ils attendaient et qui impose Skinless comme un excellent representant de son genre.
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