Saturday, July 21, 2007
La Division Mentale - L'extase des fous (Blood fire death / Twilight dist.)2006
Née en 1998, la Division Mentale, projet engendré par Cypher, multi instrumentaliste, programmeur et producteur au sein de Guerilla Underground, une structure dont il est aussi à l'origine, a toujours eu pour but de méler le monde de l'electro experimental et du metal extrême. Entre le premier album et celui ci, de nombreux projets ont été menés a bien et ont permis à Cypher de se nourrir de nouvelles experiences et de poursuivre son projet. Le mélange des scènes metal et electronique ne date pas d'hier et pour un projet aux fortes consonnances black metal ce n'est pas non plus une nouveauté que d'entendre une boite a rythme ou des samples. Cependant, avec une date de naissance qui fait remonter les origines du groupe a neuf ans auparavant, La Division Mentale peut au moins se targuer de ne pas être un suiveur dans cette mouvance. De plus, bien que "L'extase des fous" ne soient pas aussi impressionant que le choc auditif que purent être "the Work which transforms God" de Blut Aus Nord ou "Deleted scenes from the transition hospital" de the Axis of Perdition, ce n'est pas pour autant une succession de cliché mais une approche multi disciplinaire qui conjuge autant les éléments electronique que les riffs de guitares pour créer une véritable confluence entre les genres et pas utiliser l'un au profit de l'autre.
Gorgé de samples et emprunt d'une production clinique renforcant la froideur des riffs et de la rythmique, cet album respire d'une atmosphère toxique et malveillante que les textes en français ne font que souligner encore plus. L'initiative est rare dans notre pays et cet effort vers leur langue natale procure au disque un malaise encore plus palpable. Cri écorché typiquement norvegien et voix féminine mécanique s'entremèlent sur des titres comme "Discipline" ou "La gâle de mon pensée" sans que l'émotion dégagé ne donne l'impression d'être forcé et artificiel. Le projet est certes entouré de nombreux précédents au niveau des intentions mais sort du lot grâce a ses experimentations constantes avec des sonorités electroniques que je ne saurais proprement rattaché a une tendance mais qui tout en étant froide ne sonnent pas comme des battements et des gresillements trop artificielles. A l'instar des photos du livret, la musique de La Division Mentale se tissent un écran noir et blanc qui se place entre des oeuvres comme, le précédemment cité, "Deleted scenes ..." ou "Near death experience" de Spektr sans pour autant en atteindre le même niveau d'obscurité ou de créativité.
Autant ces deux disques m'ont captivés et emportés, "L'extase des fous" reste encore a la frontière et cultive son propre monde sans pour autant être une réussite parfaite. Les premiers titres, si ils sont tous bons, n'attaquent pas aussi efficacement l'auditeur qu'un morçeau comme "Discipline" dont la rythmique plus varié permet une variation bienvenue mais un peu tardive dans l'exploration de l'album. L'avant dernier morçeau, "Le tout invisible ...", est aussi un très bon moment d'experimentation electronique mélé a un riff froid et bien introduit par quelques notes de clavier mais dont le sample vocale de fin dure un peu trop longtemps. L'atmosphère du disque est assez consistante pour en faire une pièce interessante mais c'est le manque de variation dans l'utilisation de l'électronique qui empêche les dix plages de prendre l'auditeur par le col et de le coller dans son siège pendant toute la durée du disque. L'attention décole durant les morçeaux mais revient par la suite. "L'extase des fous" est cependant un disque tout ce qu'il y a de plus sincère et d'honnête présentant un bon nombre de bonnes idées. De ce fait, il mérite d'être découvert par tout les fans des groupes précédemment cités, car ils y trouveront un espace d'obscurité qui leur conviendra surement a ravir.
Thursday, July 12, 2007
Capricorn + Lair of the Minotaur + Llorah + Hangman's Chair + Eibon à l'Espace B
Après midi et soirée doom a l'espace B. Le temps était bien en accord avec la mine morne et depressive que doit inspirer ce genre. Ciel gris, mur gris, ça commence bien. Le premier groupe a passé sur scène, Eibon, qui partage son nom avec un obscur side project de Phil Anselmo (Pantera, Down ...) et Fenriz (Darkthrone), pratique un sludge lourd qui n'a rien a envié au niveau décibel avec le groupe figurant sur le tee shirt du chanteur, Immolation. Musicalement j'ai surtout pensé a Raging Speedhorn mais on m'a très vite soufflé aussi le nom de Bongzilla. N'étant pas très familié de ces derniers je ne peux pas argumenté dans ce sens mais il est vrai que les hurlements gras mélés aux riffs lourds des guitares avaient de quoi rappeler cet autre pillier du sludge. Je ne suis pas sorti très convaincu de leur site mais le temps avait surement un mauvais effet sur ma perception car mes camarades furent beaucoup plus enthousiaste que moi a l'issu de leur performance.
Arrive ensuite Hangman's Chair, dont on m'avait vanté les mérites scénique, et qui m'avait aussi bien plut sur myspace, pour un set qui auraient put les faire passer pour la tête d'affiche. Public conquis, bonnes chansons et attitude energique et dominante. Encore une fois, les avis furent divisés a la fin de leur set mais en matière d'énergie rock et brut de décoffrage, ce groupe se pose comme un excellent remède a la morosité (bien que le nom et les slogan du groupe laissé sur leur myspace laisse entendre le contraire). Sourire aux lèvres, le groupe lutte fiérement contre une avari technique en improviant a l'aide d'un membre du public qui intervient pour chanter. Aucune occasion de s'ennuyer pour peu que l'on se laisse prendre au jeu et l'on en ressort avec le sourire et l'envie de mieux connaitre les chansons pour la prochaine fois. Avec un micro un peu plus fort, le groupe serait surement meilleur et j'espère bien les revoir pour confirmer mon excellente impression.
Llorah arriva malheureusement en troisième position pour ouvrir ce concert et ce n'était pas la position révé. Jouant un post hardcore qui ne change rien a la donne tel qu'elle est distribuée par Isis ou Burst, mais sans les chansons vraiment mémorable de ces deux groupes, je n'ai pas trainé plus de deux chansons pour partir me raffraichir dehors malgrès la fine pluie qui tombait. Encore une fois, les avis furent partagés et ceux qui étaient restés ne furent pas aussi radical que moi mais ma lassitude d'entendre trop de groupes dans cette veine l'a emporté sur la curiosité de découvrir un groupe en concert et de leur laisser une chance.
Arrive enfin la première tête d'affiche de ce soir. Lair of the Minotaur, trio canadien pratiquant un metal pur jus à l'instar des premiers groupes de thrash, impose en trois titres sa présence grâce a des riffs epais et gras et une énergie grandissante. Leur musique est très simple et pourrait être regardé comme un simple envie nostalgique d'un retour à une époque révolut, mais la sincérité du guitariste, qui n'arrêta pas de faire des signes du diable et introduisit le dernier titre en le dédiant au metal, et l'énergie déployé par le batteur et le bassiste étaient tellement communicative que l'on se laissait très vite prendre au jeu. A l'instar de Hangman's Chair, dont un des guitaristes headbanguait furieusement au premier rang, l'énergie et la conviction de Lair of the Minotaur fait vivre leur musique encore plus en concert que sur disque où ils sont déjà très bon.
A Capricorn de cloturer la soirée et bien en pris aux organisateur de les faire passer en dernier. Après des sets musclés de la part de trois des quatres groupes précédents, la musique de Capricorn relaxe, ne demandant pas d'effort physique, et emportant l'auditeur dans un monde de subilité. J'appreciais déjà beaucoup l'album du groupe mais leur musique ne se dévoile vraiment qu'en concert. Le jeu du batteur et du bassiste sont particuliérement notable par leur grande capacitée technique et leur fluidité. Nullement technique en apparence, la richesse du son joué par l'union de cinq musiciens ne laissent toutefois pas de doute quant on a l'occasion de les voir jouer en face de soi. Deux des nouveaux morçeaux joués sur soir affirme encore plus cette tendance, plus complexe et aussi plus puissant par moment, la musique de Capricorn conserve cette touche presque blues qui donne de la légèreté a une musique pourtant clairement metal.
Ainsi, les approches de chacun des groupes, même si ils se rejoignent sous une bannière doom / sludge ou simplement metal, donnèrent lieu a quatres ambiances très différentes et a une soirée lourde, a cause de la chaleur ambiante, mais aussi forte en émotion.
Arrive ensuite Hangman's Chair, dont on m'avait vanté les mérites scénique, et qui m'avait aussi bien plut sur myspace, pour un set qui auraient put les faire passer pour la tête d'affiche. Public conquis, bonnes chansons et attitude energique et dominante. Encore une fois, les avis furent divisés a la fin de leur set mais en matière d'énergie rock et brut de décoffrage, ce groupe se pose comme un excellent remède a la morosité (bien que le nom et les slogan du groupe laissé sur leur myspace laisse entendre le contraire). Sourire aux lèvres, le groupe lutte fiérement contre une avari technique en improviant a l'aide d'un membre du public qui intervient pour chanter. Aucune occasion de s'ennuyer pour peu que l'on se laisse prendre au jeu et l'on en ressort avec le sourire et l'envie de mieux connaitre les chansons pour la prochaine fois. Avec un micro un peu plus fort, le groupe serait surement meilleur et j'espère bien les revoir pour confirmer mon excellente impression.
Llorah arriva malheureusement en troisième position pour ouvrir ce concert et ce n'était pas la position révé. Jouant un post hardcore qui ne change rien a la donne tel qu'elle est distribuée par Isis ou Burst, mais sans les chansons vraiment mémorable de ces deux groupes, je n'ai pas trainé plus de deux chansons pour partir me raffraichir dehors malgrès la fine pluie qui tombait. Encore une fois, les avis furent partagés et ceux qui étaient restés ne furent pas aussi radical que moi mais ma lassitude d'entendre trop de groupes dans cette veine l'a emporté sur la curiosité de découvrir un groupe en concert et de leur laisser une chance.
Arrive enfin la première tête d'affiche de ce soir. Lair of the Minotaur, trio canadien pratiquant un metal pur jus à l'instar des premiers groupes de thrash, impose en trois titres sa présence grâce a des riffs epais et gras et une énergie grandissante. Leur musique est très simple et pourrait être regardé comme un simple envie nostalgique d'un retour à une époque révolut, mais la sincérité du guitariste, qui n'arrêta pas de faire des signes du diable et introduisit le dernier titre en le dédiant au metal, et l'énergie déployé par le batteur et le bassiste étaient tellement communicative que l'on se laissait très vite prendre au jeu. A l'instar de Hangman's Chair, dont un des guitaristes headbanguait furieusement au premier rang, l'énergie et la conviction de Lair of the Minotaur fait vivre leur musique encore plus en concert que sur disque où ils sont déjà très bon.
A Capricorn de cloturer la soirée et bien en pris aux organisateur de les faire passer en dernier. Après des sets musclés de la part de trois des quatres groupes précédents, la musique de Capricorn relaxe, ne demandant pas d'effort physique, et emportant l'auditeur dans un monde de subilité. J'appreciais déjà beaucoup l'album du groupe mais leur musique ne se dévoile vraiment qu'en concert. Le jeu du batteur et du bassiste sont particuliérement notable par leur grande capacitée technique et leur fluidité. Nullement technique en apparence, la richesse du son joué par l'union de cinq musiciens ne laissent toutefois pas de doute quant on a l'occasion de les voir jouer en face de soi. Deux des nouveaux morçeaux joués sur soir affirme encore plus cette tendance, plus complexe et aussi plus puissant par moment, la musique de Capricorn conserve cette touche presque blues qui donne de la légèreté a une musique pourtant clairement metal.
Ainsi, les approches de chacun des groupes, même si ils se rejoignent sous une bannière doom / sludge ou simplement metal, donnèrent lieu a quatres ambiances très différentes et a une soirée lourde, a cause de la chaleur ambiante, mais aussi forte en émotion.
Tuesday, July 03, 2007
SunnO))) & Boris - Altar (Southern Lord) 2006
L'évolution de SunnO))) hors des territoires réservé a la presse metal jusqu'au terrain de jeu de la presse indé a été pour le moins inattendu. Difficile de vendre un produit qui aurait dut ne plaire qu'a une poignée de passionné de la musique des grands fonds et laissé le reste du monde sur la surface en train de se gratter la tête. Finalement, l'expérience SunnO))) contine d'unir les publics et les musiciens. Collaboration avec le monde du black metal ou de la musique experimental pour finalement revenir vers des collègues, voisin dans les rayons doom des disquaires mais séparés par des milliers de kilomètres sur les cartes de géographie. Le choix de nommé l'album en utilisant le nom des deux groupes est assez surprenant car le résultat tiens plus du fond de commerce de la machinerie Southern Lord, mené par nos druides habituels, Stephen O'Malley et Greg Anderson. Les photos où les cinq musiciens sont habillés de robes laissent déjà planer l'aura d'une collaboration où l'un a le dessus sur l'autre. De plus, la récente orientation plus rock et direct de Boris ne laisse ici pratiquement aucune trace sur les compositions. Sans être un album de SunnO))) traditionnel, si cela existe étant donné l'évolution du duo a travers ses performances et ses collaborations, l'emprunte du culte des amplis et de la note qui dure longtemps est encore présent au premier plan.
La collaboration entre les musiciens se ressend d'abord dans le jeu puissant, mais un peu désordonné, du batteur de Boris sur "Etna". Sans procurer de structure aux autres instruments, le jeu du batteur dessine les mouvements du sol tandis que gronde le volcan. Aussi fantomatique que les présences des musiciens sur la pochette de l'album autour d'un étrange arbre où loge une lanterne, la musique s'infiltre plus doucement que sur les précédents disques de SunnO))). Altar n'est pas un album qui envahis le corps par sa puissance sonore mais qui se déplace dans l'atmosphère avec beaucoup plus de legereté et une plus grande attention au détail. "Flight of the behemoth", par exemple, était un mastodonte de basse qui remuait sous terre. Les deux albums White 1 et 2 comprenaient des plages d'invocation a une quelconque divinité oublié. Quant à Black one, il éteignait les lumières et vous plongé six pied sous terre. Altar par contre, tout en conservant la part de mysticisme, ressemble plus a un culte païen interprétant des chants en hommage aux défunts. Cependant, la musique est ici beaucoup plus lumineuse car elle fait moins appel a des sonorités sombre. L'usage de voix sur "Fried eagle mind" et sur le sublime "the Sinking bell (blue sheep)" procure une accroche beaucoup plus palpable que les hurlements indéchiffrable de Malefic sur Black one. "The sinking bell (blue sheep)" pourrait d'ailleurs être un single si elle ne ressemblait pas autant a une marche funéraire. Lente, douce et amer à la fois, elle surprend mais enchante très vite grâce a cette voix rauque et ses arrangements subtile, comme cette note final a l'accent country.
Et bien que ce disque ne soit pas une collection de chansons construites au préalable mais improvisé en studio, il marque par sa justesse et sa richesse sonore. On pourrait parler d'accidents heureux mais cela serait passé refusé d'attribuer du talent a un groupe de musicien qui ne manque pas d'inventivité. Les roulements de batterie de "Etna", le trombone de "Fried eagle mind" qui intervient en marquant un rythme digne d'une marche impériale. La liste des instruments et des musiciens sur chaque titres est varié et permet a chacun d'eux de se dégager de l'ensemble tout en format une experience sonore marquante émotionellement et qui fait contiuellement céder les conventions. Chant, batterie, construction presque rock, SunnO))) ne propose pas la même formule et marque bien la rupture entre ce que les gens attendent d'eux et ce qu'ils sont capable de faire et ont envie de faire. Le reste du disque est cependant toujours consacré aux vagues sinistres et lourdes des guitares qui continuent de tracer sur leur passage ce grondement maléfique que l'on a appris a associer avec le duo de musicien. Ca, bien sur, on peut le critiquer, mais c'est en quelque sorte leur marque de fabrique et si cet élément ne serait pas présent on en viendrait a s'étonner peut être autant que si Slayer se mettait au tango. SunnO))) joue sur la distorsion et sur des sonorités lourdes. Mais c'est ce que l'on ajoute sur ces plages de sons qui fait toute la richesse du disque et fait de Altar une autre pièce de resistance dans la discographie des deux groupes, et pas juste une manière de faire payer les fans des deux groupes.
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