Après midi et soirée doom a l'espace B. Le temps était bien en accord avec la mine morne et depressive que doit inspirer ce genre. Ciel gris, mur gris, ça commence bien. Le premier groupe a passé sur scène, Eibon, qui partage son nom avec un obscur side project de Phil Anselmo (Pantera, Down ...) et Fenriz (Darkthrone), pratique un sludge lourd qui n'a rien a envié au niveau décibel avec le groupe figurant sur le tee shirt du chanteur, Immolation. Musicalement j'ai surtout pensé a Raging Speedhorn mais on m'a très vite soufflé aussi le nom de Bongzilla. N'étant pas très familié de ces derniers je ne peux pas argumenté dans ce sens mais il est vrai que les hurlements gras mélés aux riffs lourds des guitares avaient de quoi rappeler cet autre pillier du sludge. Je ne suis pas sorti très convaincu de leur site mais le temps avait surement un mauvais effet sur ma perception car mes camarades furent beaucoup plus enthousiaste que moi a l'issu de leur performance.
Arrive ensuite Hangman's Chair, dont on m'avait vanté les mérites scénique, et qui m'avait aussi bien plut sur myspace, pour un set qui auraient put les faire passer pour la tête d'affiche. Public conquis, bonnes chansons et attitude energique et dominante. Encore une fois, les avis furent divisés a la fin de leur set mais en matière d'énergie rock et brut de décoffrage, ce groupe se pose comme un excellent remède a la morosité (bien que le nom et les slogan du groupe laissé sur leur myspace laisse entendre le contraire). Sourire aux lèvres, le groupe lutte fiérement contre une avari technique en improviant a l'aide d'un membre du public qui intervient pour chanter. Aucune occasion de s'ennuyer pour peu que l'on se laisse prendre au jeu et l'on en ressort avec le sourire et l'envie de mieux connaitre les chansons pour la prochaine fois. Avec un micro un peu plus fort, le groupe serait surement meilleur et j'espère bien les revoir pour confirmer mon excellente impression.
Llorah arriva malheureusement en troisième position pour ouvrir ce concert et ce n'était pas la position révé. Jouant un post hardcore qui ne change rien a la donne tel qu'elle est distribuée par Isis ou Burst, mais sans les chansons vraiment mémorable de ces deux groupes, je n'ai pas trainé plus de deux chansons pour partir me raffraichir dehors malgrès la fine pluie qui tombait. Encore une fois, les avis furent partagés et ceux qui étaient restés ne furent pas aussi radical que moi mais ma lassitude d'entendre trop de groupes dans cette veine l'a emporté sur la curiosité de découvrir un groupe en concert et de leur laisser une chance.
Arrive enfin la première tête d'affiche de ce soir. Lair of the Minotaur, trio canadien pratiquant un metal pur jus à l'instar des premiers groupes de thrash, impose en trois titres sa présence grâce a des riffs epais et gras et une énergie grandissante. Leur musique est très simple et pourrait être regardé comme un simple envie nostalgique d'un retour à une époque révolut, mais la sincérité du guitariste, qui n'arrêta pas de faire des signes du diable et introduisit le dernier titre en le dédiant au metal, et l'énergie déployé par le batteur et le bassiste étaient tellement communicative que l'on se laissait très vite prendre au jeu. A l'instar de Hangman's Chair, dont un des guitaristes headbanguait furieusement au premier rang, l'énergie et la conviction de Lair of the Minotaur fait vivre leur musique encore plus en concert que sur disque où ils sont déjà très bon.
A Capricorn de cloturer la soirée et bien en pris aux organisateur de les faire passer en dernier. Après des sets musclés de la part de trois des quatres groupes précédents, la musique de Capricorn relaxe, ne demandant pas d'effort physique, et emportant l'auditeur dans un monde de subilité. J'appreciais déjà beaucoup l'album du groupe mais leur musique ne se dévoile vraiment qu'en concert. Le jeu du batteur et du bassiste sont particuliérement notable par leur grande capacitée technique et leur fluidité. Nullement technique en apparence, la richesse du son joué par l'union de cinq musiciens ne laissent toutefois pas de doute quant on a l'occasion de les voir jouer en face de soi. Deux des nouveaux morçeaux joués sur soir affirme encore plus cette tendance, plus complexe et aussi plus puissant par moment, la musique de Capricorn conserve cette touche presque blues qui donne de la légèreté a une musique pourtant clairement metal.
Ainsi, les approches de chacun des groupes, même si ils se rejoignent sous une bannière doom / sludge ou simplement metal, donnèrent lieu a quatres ambiances très différentes et a une soirée lourde, a cause de la chaleur ambiante, mais aussi forte en émotion.
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