Monday, May 29, 2006

Leviathan - the Tenth sublevel of suicide (Moribund Record)

Il n'y a pas grand chose à dire sur la personne de Wrest, le visage derrière Leviathan, mais il y a beaucoup à dire sur sa musique. Lui n'est qu'un nom déguisé derrière un pseudonyme et dont on ne sais qu'une chose, il est tatoueur. Et très bon en plus. A tel point que le bonhomme peux se permettre de choisir les personnes a qui il fait un tatouage. Si vous lui plaisez, c'est bon, sinon c'est mort. Ceci en dit long sur son lien avec le black metal, un genre dont l'éthique a toujours était le maître mot derrière les classiques références au satanisme de cours d'école dont les fondateurs du genres se réclamait afin de faire pousser des boutons a toutes les personnes bien pensantes se trouvant dans un rayon d'une centaine de kilomètre. Dernièrement, Leviathan ainsi que Xasthur (aka Malefic) sont devenus les fers de lance de la scène black metal americaine et bien plus encore. Encensé par la critique dans le millieu black metal, et pour ne pas dire tout l'underground metal, il y a donc une sorte d'attente completement irraisonné quand on se pose sur un disque de ces deux là. Sont ils aussi bons qu'ont le pretends ? Et est ce que cela vaut vraiment le coup de les porter en aussi haut estime. Réponse, oui, et pas qu'un peu.

Si pour vous Wrest n'est qu'un des noms se trouvant sur votre album de SunnO))) alors vous passez a coté d'une machine a riff formidable et surtout d'un artiste qui represente la quintessence du black metal, et bien plus encore. Enfin, black metal dans le sens stricte du terme. Le sens qui va vers Darkthrone, les premiers Satyricon et Mayhem. Pas d'explosions guerrière au menus et pas non plus de clavier gothique. Ce qui sors de ce morçeau de plastique est sale, ténébreux et sans aucun compromis. Tout d'abord du fait de la production qui procure cette texture arraché a la voix et aux guitares, tout comme des fantomas expulsant leur douleurs en parcourant les plaines et les forets du grand Nord. Mais aussi, et surtout, parce que l'émotion est palpable et vous transperce dès les premières notes. Une sorte de grésillement malade, une mélancholie haineuse ui se dépose tout au fond de vous et ne cesse de vous hanter pendant toute la durée du disque et encore même après quand il vous prendra l'envie de vous remémorer votre écoute. Leviathan ne compose pas des albums qui se domestiquent. Il compose des chansons qui vous habite profondemment. Bien sur, là c'est le point de vue du fan qui parle. mais sans être touché par la musique vous aurez de quoi vous satisfaire avec les riffs. Parce que bon dieu, si on aime le metal ou tout simplement la musique et bien il y a de quoi faire ici.

Car le talent de Wrest ne se limite pas a cette fameuse ambiance typique du black metal ou a un long cri de douleur, bien que "the Tenth sublevel of suicide" sois résumable a cette simple phrase d'un point de vue emotionelle, et asseine des chansons complètes, complexe et superbe. "Fucking your ghost in chains of ice" introduit l'album sur les chapeaux de roue et impose dès le départ une puissance de feu créatrive sans aucune concession. Le blast n'est toutefois pas le seul rythme a l'ordre du jour et l'on comprend aisement pourquoi les druides de SunnO))) ont appreciés le travail du bonhomme quand on rencontre ces ralentissements reminissent de My Bloody Valentine, comme dans "the Whom shadows move towards". On passe alors de passages glorieux et violent à des moments ou le monde semble s'écrouler sous vos pieds. C'est en fait de ce contraste que proviens l'émotion, car partis avec une bonne dose de violence et de haine, les riffs conquerant s'éffondrent bien vite pour laisser place a des nappes de désolations, tout aussi fascinante d'un point de vue musicale, mais qui ont vite fait de vous plonger dans une mer de tristesse, comme si des vapeurs de larmes s'infiltrait dans votre être pour vous pomper toute votre vie. Douloureux et puissant mais fascinant. Mais hormis ces guitares aux mêmes effets que des succubes, il ne faut pas oublier la section rythmique qui est loin d'être oublié. Bien qu'artificielle, la batterie est très bien placé et le jeu de basse montre encore une fois que ce type ne sais pas s'arrêter quand il s'agit de rendre sa musique exceptionelle. D'autant plus que le ton de la basse ressors bien pendant tout l'album, alors comme je le disais plus haut, ce n'est pas a l'afficionados des plus sombres recoin du black metal que s'adresse cet album mais aux amateurs de musiques sombres et extrême. Un chef d'oeuvre, et a plus d'un titre.

Wednesday, May 10, 2006

Head Control System - Murder nature (the End record) 2006

Toute référence au neo metal entraine des colibets dans la scène metal pure et dure. D'une part car le neo metal est le genre le plus insupportable pour tout les fans de musique extrême et aussi celui qui a attiré un bon nombre de jeunes gens se proclamant "vachement fan de metal, surtout de Linkin Park" ce qui ne peux que leur attirer les foudre des fans de Manowar. En fait, déclarer aimer des groupes de neo metal reviens a se jeter du haut de l'echelle de la crédibilité pour finir par s'écraser auprès des vendus. Alors je ne vous dit pas ce que c'est quand on pratique une musique qui doit un peu a ce que l'on appelle aujourd'hui le neo metal. Et pourtant, voila que le plus imprévisible des hommes, Kristoffer Rygg, aka Trickster G de Ulver (et aussi ex Borknagar et ex Arcturus) viens de se rendre coupable de ce crime impardonable. Déja je sens que je viens de perdre la moitié, voir même les trois quarts des lecteurs. Pourtant ils ne devraient pas tourner de l'oeil en voyant ce type s'associer a un projet au relans commerciaux car si il y a bien une constante dans la carrière de l'ami Kristoffer c'est bien la qualité, et il ne nous fait pas faux bon sur ce coup là, loin de là. Oui, Head Control Sytem n'est pas un enième projet a tendance progressive et il ne revolutionnera pas le monde de la musique. Mais on parle tout de même d'un type qui se prénomme le Trickster, celui qui joue des tours. Alors comment lui reprochez de nous tirer la langue alors que c'est là sa nature même ?

Head Control System n'est d'ailleurs pas le projet de Mr Rygg mais une collaboration avec Daniel Cardoso (des groupes Sirius et Re:Aktor, deux groupes que je ne connais pas du tout) ou il ne fait que chanter tandis que l'autre se préoccupe des riffs et des solos. Oui, des solos de guitare, chose totalement improbable dans un disque de neo metal classique, et ce ne sont pas les seules élements qui peuvent démentir l'étiquette neo, donc ne vous arretez pas a ce terme, il est juste présent pour souligner l'aspect plus simple et direct de Head Control System par rapport aux groupes respectifs des coupables. En fait, ce qui rend ce disque si neo ce sont ces riffs groovy necessaire a ce que la voix de Trickster G se pose de la plus flamboyante des façons en créant des accroches mélodiques dont lui seules a le secret. Si il fallait être honnête je dirais que Head Control System est un projet qui se veux commercial dans le sens ou il n'y a rien ici qui ne brossera pas les oreilles des auditeurs de tout poil dans le mauvais sens du vent. Le concept du groupe et de l'album est lui même centré autour de ce que l'on peux voir dans les clips de rap et de r'n'b visionnable sur toutes les mauvaises chaines musicales. Sexe, violence et gang, tout est là pour faire de ce disque une ode aux films d'actions americains ou les héros musclés sauvent les jeunes filles, se les tapent et font exploser les maisons des vilains en leur crachant à la gueule. Mais tout ça, avec classe. Sur les photos promo les deux accolyes vont même jusqu'a prendre des poses et des fringues de chanteur de r'n'b. Le concept visuel n'est donc pas conçus innocemment et le mot d'ordre est donné : Sexe, drogue et rock and roll. Et gros refrains aussi. Très gros les refrains.

Car effectivement, sans la voix superbe et envoutante du fou chantant, ce disque ne tiendrais peut être qu'a un fil. Je dis peut être car d'une part l'association entre la voix et les autres instruments est parfaitement ciselés par une surproduction qui ne laisse rien au détail; mais aussi car les qualités de musiciens de Daniel Cardoso ne sont pas a mettre en question quand il s'agit de faire vrombir sa guitare pour pondre de très beaux solos (qui s'accordent parfaitement avec la voix) mais aussi car le travail au clavier offre une seconde couche de sucre auditif histoire que l'on est toujours encore plus envie de revenir croquer a ce plaisir coupable. Deux hommes, chacun bien habitué a des musiques plus experimentales, decident de faire quelque chose de plus simple, de prendre leur talent respectif et de se consacrer a une musique moderne et tout ce qu'il y a plus simple a digerer. Oui, il y a matière a critiquer quand on est allergique a tout ce qui est susceptible de plaire aux masses. Mais comment reprocher a ces deux types de faire un disque plus simple si le résultat est aussi parfait. Il n'y a pas de chansons a citer, chacune est excellente et vous donnera envie de rejouer encore et encore "Murder nature" en priant les dieux que cet effort ne sois pas le dernier. Ma maman me le dit toujours, il en faut pour tout les gouts. Et bien si vous avez envie de vous faire plaisir avec un peu de musique delicieusement accrocheuse qui vous demander juste de ranger votre cerveau au placart pour quelques instants alors surtout ne vous privez pas. Les autres evitez ce disque comme la peste, il ne contiendra pas les surprises que les disques de Ulver reservent a chaque écoute.

Note : 16/20
Label : the End Record
Site officiel
Pays : portugal /norvège
Style : metal accrocheur
Style global : neo metal

Tracklisting :
1/ Baby blue
2/ Skin flick
3/ Masterpiece (of art)
4/ Blunt instrumental
5/ It hurts
6/ Watergate
7/ Seven
8/ Kill me
9/ Wonderworld
10/ Rapid eye movement
11/ Falling on sleep