Friday, September 29, 2006

Mouth of the Architect - the Ties that blind (Translation loss) 2006


Quand j'ai acheté ce disque, le vendeur du magasin avait mis un stickers sur la couverture annonçant tout simplement : Style Neurosis. Honnête et un peu trop rapide a mon gout, Mouth of the Architect est tout de même un groupe qui a poussé dans le même terreau que des groupes comme Isis et Neurosis ont alimenté depuis le début de leur carrière. Mouth of the Architect, nouvelle branche de cette arbre aux multiples pousses, possèdent quelques attributs de ces ainés. En ce qui concerne Isis, on retrouve dans "the Ties that blind" les mêmes reverberations cristallines qui donnaient à "Panopticon" cette atmosphère aérienne. Quand à Neurosis, la ressemblance intervient dès les premières secondes puisque le jeu des deux voix est tellement semblable dans la tonalité que si Steve Von Till avait été invité sur ce disque, sa presence ne se serait pas remarqué. Par contre, c'est une toute autre voix qui fait un passage (si l'on en croit le livret, car je ne l'ai pas entendu) en la personne Brent Hinds de Mastodon. Les lignes de basse étant quand à elle joué par Brian Cook de These Arms are Snakes. La presence de ce deux invités de marque suffira donc d'ors et déjà a planter le tableau. Bien que Mouth of the Architect soit clairement un groupe inspiré des groupes nommés en introduction, il y a bien plus que du plagiat dans cet album.

D'un point de vue emotionelle, Mouth of the Architect inspire parfois un sentiment de mélancholie . Le même regard que l'on jette sur les murs gris des villes. Et puis, doucement, un rayon de soleil ou un sourir vous redonne de l'espoir. Passage lourd, passage leger, l'alternance est bien là mais elle n'est pas gratuite et amène avec elle un flot d'emotion lié aux diverses parties des chansons. Et diverses, les riffs et les lignes mélodiques le sont. En plus de l'influence de Isis et de Neurosis, une ressemblance avec Tool peut se faire sentir par moment. Et puis, les guitares aux consonnances plus metal mélangés a une basse ronronnante fournissent une plus grande richesse ce qui justifie amplement la longueur des chansons et de l'album puisque pour six chansons ont a un total d'une heure de musique. Emotionellement et musicalement variés, la progression des chansons se fait naturellement à la manière d'une phrase comportement virgules et points de suspensions au lieu d'un paragraphe délimité par des phrases entourés de points. "the Ties that blind" forme un tout cohérent avec a chaque fois une passion et une attention au détail absolument admirable. Un piano fait aussi partie intégrante des mélodies et souligne les notes de guitares quand elles se font moins lourdes. D'ailleurs la lourdeur n'est pas une des qualités principale du disque et c'est plutot un son riche et craquelé que l'on a choisit pour donner plus de respirations aux autres instruments.

Car si les guitares sont importantes, la section rythmique l'est aussi et ne sert bien sur pas qu'a soutenir les mélodies mais propose un jeu tout aussi divers mais sachant resté subtil et discret. Quand aux voix, et bien elles sont souvent en retrait et n'ont qu'une partie intégrante que dans des mots plus intenses comme sur le fantastique "At arms lenght" qui est la chanson la plus direct de tout l'album avec un riff mémorable et suintant d'émotion. Mouth of the Architect, avec "the Ties that blind", progresse vers une personnalité toujours plus unique. Les influences sont encore un peu evidente mais ne gène pas l'écoute et seules les personnes vraiment lassés par cette scène auront du mal a trouver de quoi redire sur ce nouvel album. "the Ties that blind", en sa qualité d'album mélancholique, rageur et a la fois reveur, vous emporte et effraie parfois car l'on se sent envahie par ces emotions sans pouvoir s'en défaire tant que la musique n'est pas arrivé a sa conclusion logique. Mais c'est justement cette récompense qui enveloppe ce disque d'une aura qui pousse a perseverer et a explorer toujours plus ce qu'il a offrir. Tantot sombre, tantot lumineux, Mouth of the Architect voyage dans le monde des rêves et tout en étant autant aérien que gris, il s'élève au dessus des comparaisons et flotte entre les emotions. Un disque réussis pour un groupe qui peut encore s'ameliorer, sans l'ombre d'un doute.
Mouth of the Architect - At arms lenght

Thursday, September 28, 2006

Sulaco - Tearing through the roots (Willowtip) 2006


Durant mes études de psychologie j'ai appris les statistiques. Les formules ne m'ont guère intéréssés et je ne pourrais vous en reciter aucune. Par contre, une phrase qui m'a particulièrement marqué durant ces années est celle du "constat d'ignorance". Si le résultat que l'on obtiens a la fin d'un calcul ne nous donne aucune indication alors on conclue a un "constat d'ignorance". "Tearing through the roots", premier album de Sulaco, après un EP fort peu remarqué, pourtant distribué par Relapse, me force, tout comme mes calculs de statistiques que j'ai eu bien du mal a ingérer et a comprendre, à conclure a un constat d'ignorance. Je sais quoi penser de ce disque mais je ne saurais en donner une equation simple et facilement comprehensible par tout un chacun. Sulaco est tout simplement un groupe a part et on aura beau calculer la part de chaques sous genres present dans la formule de concoction de chacune des plages de ce disques, on en sera pas plus avancé. La somme de chaque part n'est pas egale a ce que l'on obtient une fois l'album placé dans le chaine hi fi. Pas vraiment un ovni pour autant, ne dégageant pas cette aura mystique que les albums inclassables inspirent au chroniqueur qui s'empresse de crier au génie, "Tearing through the roots" est un loup déguisé par un peau de mouton.

D'abord introduit par une liaison capable de provoquer l'excitation et l'interet, puisque constitué d'un ancien membre de Lethargy, legendaire monstre proposant une sorte de mélange entre le death et le grind, ou officiait auparavant, derrière la batterie, un certain Brann Dailor, que l'on retrouvera maintenant dans ce fameux petit groupe de quartier qu'est Mastodon. Sulaco offre donc d'entrée de jeu une association simple et clair avec un héritage musical prestigieux. Pourtant ou sont les influences communes dans tout cela ? Nulle part. Oui, un peu de grind dans tout cela, surtout dans un jeu de batterie qui n'est pas avard en blast beats, et aussi une affinité avec le death metal quand on observe ces riffs fortement techniques (mais jamais démonstratifs) qui possède parfois ce sentiment de crasse que Autopsy, ou Commit Suicide, dispense dans chacuns de leurs albums. Ajouté a cela des riffs que l'on tord et que l'on déplie sans prevenir et vous aurez tot fait de vous interroger longuement sur la direction vers laquelle votre esprit va vagabonder encore une fois que Eric Burke et son jeu original auront finit de faire mumuse avec vos attentes et les depasseront constamment. Et c'est bien sur sans compter les changements de tempos fréquent et inattendus (l'inattendus étant la seule constance dans le jeu et le format des chansons). Des interludes aussi, viennent pimenter le tout, et apportent des bouffées d'air frais necessaire a l'absorption d'une musique que mes phrases lourdes en supposition vous aurons convaincu que Sulaco n'est pas exactement un groupe comme les autres.

Alors que dire ? Devant un album insaissisable que l'on a du mal a comprendre on se retrouve a tourner autour du pot. A qui cela s'adresse t'il ? Aux fans de musique original et extrême, sans aucun doute. Peut être a ceux qui aiment les riffs anguleux à la Burnt by the Sun ? Tout aussi extrême d'ailleurs, le batteur, qui n'aurait pas a rougir devant Dave Wittie, et la voix crié, rugueuse, mais jamais exagéré, ne se privant pas d'intervenir. Sulaco est l'incarnation de ce monde indefinissable que nous appelons, chez Eklektik, le metal moderne. Un metal extrême qui se prévaut des clichés et se rend intouchable et impossible a cantonner a un seul style sinon celui des amateurs de guitares lourdes. Seul défaut, l'aspect impenetrable et imprevisible de l'ensemble des 11 plages rend le tout assez difficile d'accroche au premier abord, ainsi qu'au second et même au troisième ou vous serez surement encore surpris. Constance et perseverance, deux qualités dont ont dut faire preuve les membres de Sulaco après avoir passé beaucoup de temps sans un label avant que Willowtip ne leur ouvre les bras, vont être les deux qualités recquises avant de se lancer dans ce disque. Donc en gros, ce que je suis en train de vous dire, c'est que ce disque n'est pas vraiment un divertissement mais un album bourré de contour et de détour qui, sans être progressif ou experimental, vous fera l'effet d'une brique tombé du dixième étage. "Tearing through the roots" n'est pas un album qui vous prend par la main, cela va sans dire. Mais en même temps, a t'on besoin d'enfoncer un peu plus le clou alors que d'autres le font déjà trop ? Autant privilegier ce qui ressort de l'ordinaire. Et ça, "Tearing through the roots" le fait très bien.

Wednesday, September 13, 2006

Nachmystium - Instinct : decay (Battle Kommand) 2006


Cet album de Nachtmystium a tout d'un album de black metal classique au premier abord. La production crasseuse, cette voix déchiré typique depuis les premiers cris de Nocturno Culto sur "A blaze in the northern sky", le mot d'ordre est donné : black metal. Pourtant, au bout de trois minutes dans la première chanson, des arpères de guitare acoustique intervienne et attenue la charge des guitares et de la batterie pour ensuite introduire un solo de guitare souligné par un effet de reverberation, utilisé tout au long de l'album, qui permet ainsi a la guitare de trancher dans le vif de la dissonance par le biais d'un effet plus mélodique. Nachmystium, déjà auteur de deux albums, n'est clairement pas un groupe de USBM comme les autres, comme le reste de l'album se chargera de le prouver. De plus, contrairement à ses compagnons de Xasthur ou de Leviathan, pour ne citer que les leaders, le groupe n'est pas dirigé par une seule personne mais comprend trois membres. Enfin, afin de parfaire le tableau et d'éloigner encore plus Nachtmystium des poncifs, et cela même en considerant l'engouement autour de Xasthur et sa recente signature chez HydraHead, qui pourrait s'attendre a voir un groupe de ce type prochainement en tournée avec Pelican et Daughters ! Il est vrai que la scène USBM joui en ce moment d'une attention particulière venant de millieu moins metal, ce qui fera grincer sans doute les dents des puristes.

Et a n'en pas douter, certains cracheront dans la soupe car avec "Instinct : decay", Nachtmystium marque un départ du son black metal traditionnel pour quelque chose de moins uniforme et évolue constamment vers des territoires plus metal en concervant une certaine mélancholie propre a la scène USBM mais en emportant aussi ce même son bien loin des sentiers battus par d'autres. Par exemple, durant "Chosen by no one", ont peut percevoir en fond un roulement bien electronique pour enchainer après sur un riff assez thrash et finir sur un nouveau solo du même genre que celui décrit plus haut. L'atmosphère est la même, l'émotion et la production place Nachmystium en plein dans un son black metal, mais c'est la manière dont le trio se sert de ses éléments, ainsi que cette volonté de progression, qui les associe plus, par exemple, à Enslaved sans pour autant les rendre identique. De nouveaux elements sont apportés au son black metal, ces solos, les changements de rythme, la multiplicité des parties dans un même morçeau et ce constant regard surpris que l'on jette vers les enceintes toutes les trois minutes pour se demander si l'on a pas été sujet a une hallucination. Comme par exemple, une conclusion pratiquement power metal pour "Eternal ground".

Tout est pretexte a permettre à Nachmystium de se dégager du lot. Seule la production, toutefois très honorable et convenant très bien au genre tout en permettant aux experimentations de bien s'accorder avec l'atmosphère, rattache fermement ce disque a un genre précis. Car je suppose personellement, qu'avec un son plus metal justement, ce disque n'aurait pas été aussi facilement classé dans un registre black metal. C'est à dire que la frontière qui le sépare d'une reconnaissance par un public beaucoup plus varié est très fine et à n'en pas douter leur prochaine tournée en compagnie de Pelican les poussera encore plus sur le devant de la scène. De toute manière, que Nachtmystium soit reconnsu ou non comme leader e changera rien au fait que cet album est un des plus interessant recemment sortis en matière de black metal. Quelques mots aussi sur la pochette, un crâne d'ou sortent des branches, une métaphore sur la progression effectué sur "Instinct : decay" ? L'exterieur tout comme l'interieur permet a l'auditeur de se rendre à l'evidence que le futur de Nachmystium s'éloignera plus tard des sentiers mille fois battus pour permettre a ce genre, qui s'apparente plus a un culte ou a une philosophie, de s'étoffer et de ne pas s'enterrer sous des codes qui l'asservissent plutot qu'ils ne servent son ascension.

Kayo Dot - Dowsing anemone with copper tongue (Robotic Empire) 2006


Quelques notes de guitares. Un silence. Puis un peu de violon, qui s'élance, s'accorde aux notes électriques, s'emballe sous l'impulsion de la batterie et enfin, avec un cri energique, deviens une des plus fantastiques début d'album que j'ai put entendre. Jusqu'a la suite. Le cri deviens chuchottement a moitié chanté. Les instruments suivent lentement et avec difficulté, produisant des sons par soubressauts et jouant chacun dans un registre assez minimaliste pour ne pas envahir l'espace sonore mais toujours assez présent pour ne pas laisser se reposer l'ambiance ainsi crée. D'un debordement d'énergie et de joie, le chuchottement se transforme en une plainte lente et douloureuse. La chute sera longue, 10 minutes pour un premier morçeau ça fait tout de même un peu long mais avec un groupe comme Kayo Dot on apprend très vite a ne pas avoir d'attente puisque tout est possible. Composé exclusivement par un seul chef d'orchestre, Toby Driver, crédité en tant que guitariste, joueur de violoncelle, de basse double et piano, mélant des genres aussi divers que le metal, la musique classique, la musique de film, le jazz et surtout, la musique d'avant garde.

Et par avant garde je ne veux pas dire "pretentieux" mais "fascinant". Quand on connait un genre, on découvre chaque nouveau disque avec l'assurance de se retrouver entouré de code familié. Avec Kayo Dot, c'est dans un dédale constant de nouvelles portes ouvertes que l'on se retrouve plongé et le mieux dans tout cela, ou le pire, c'est que l'on n'a pas besoin de fermer une porte au cours de notre exploration puisque chacune est exploré jusqu'au plus profond. Par exemple, pour revenir sur ce fameux premier morçeau, auquel mon premier paragraphe était consacré, "Gemini becoming the tripod", une fois que la complainte du chanteur se transforme de plus en plus en cri, les instruments se rejoignent progressivement et finissent par retrouvé cette densité qu'ils avaient au début et finissent par exploser dans une acceleration ou la batterie semble emprunter quelque tours au grindcore grâce a un blast beat joué par soubressaut tandis que les autres instruments, c'est à dire violon, guitares, basse (et plus tard une trompette sur les morçeaux suivants) s'emmèlent autour d'un riff metallique mais nullement envahissant. Aucun des musiciens ne deviens le centre d'interet unique à aucun moment malgrès les nombreuses démonstrations de force dont font preuve chacun.

Bien sur, aucun n'est utilisé d'une manière completement conventionnel, hormis la voix qui ne part pas dans des Pattonisme et reste generalement assez jazzy, De ce fait, on ne s'étonnera donc pas que le premier album (sous le nom de Kayo Dot, car Toby Driver jouait avant dans un autre groupe qui semble être du même "genre", mais plus metal, j'ai nommé Maudlin of the Well) , Choir of the eye, soit sortis sur Tzadic, le label du saxophoniste free jazz John Zorn. Un precedent album qui laissait plus de place aux guitares et possedait plus de lien avec le metal que sur ce "Dowsing anemone with copper tongue" qui sera donc moins interessant pour ceux qui apprecient surtout l'instrument electrique. Deboussolant donc, même en connaissant déjà leur travail, on doit encore une fois reprendre ses marques et redecouvrir cet univers. Pourtant, malgrès cette sophistication et cette inventivité, Toby Driver semble vouloir prendre une attitude proche du jazz quand aux sortis d'album et ne vois donc pas chacun comme un oeuvre qui se suffit a elle même mais comme une nouvelle pièce d'un plus grand puzzle centré autour de ses compositions. Impossible donc de savoir ce qui constituera la suite de ses aventures musicales. Enfin, pour revenir au cas de "Dowsing anemone ...", chacune des cinq pièces est une merveille de retenus et de sensibilité, jouant tantot avec les nerfs pour des morçeaux libres et sombres ou proposant une musique plus orchestré ou les musiciens s'envolent ensemble dans des mélodies fantastique et dense. Jouant avec le silence, les interstices entres les instruments, puis le rassemblement pour elever la tension d'une manière inattendus. Kayo Dot s'exprime dans un registre qui lui est propre et ne saurait trouver de définitions complète tellement celui ci est imprevisible. Déjà pas mal d'écoutes derrière moi et je ne me lasse pas de cet album qui m'a pourtant donné beaucoup de mal au début. Enfin bon, je ne tomberais pas dans l'autobiographie et concluerait plutot mieux en vous engageant a faire de même car cet album est sans l'ombre d'un doute une des plus belles chose, ou des plus interessante, qu'il vous sera donné d'entendre cette année ou dans n'importe quelle autre d'ailleurs.

Antigama - Zeroland (SelfMadeGod) 2005


Antigama, fondé par deux hommes ayant officié déjà dans un petit paquet de groupes, s'apprête a prendre en otage l'attention de tout les fans de grindcore une fois que leur prochain album, prévus pour l'année prochaine chez Relapse Record, sortira. Ce n'est pas une prévision que je fais à la manière d'un Nostradamus car il n'y a aucune chance pour qu'elle ne s'accomplisse pas. Antigama est fait pour être un des grands noms du grindcore. Et en réalité, ils le sont déjà, rien qu'avec cet album (qui n'est cependant pas le premier, le monde de l'underground entrainant toujours une floppée de EP et de split) qui les impose comme un groupe unique qui reprends le flambeau des mains de Napalm Death et de Brutal Truth et balance le tout vingt kilomètre plus loin sans même faire attention a la concurrence. Concurrence, quel concurrence ? Vous en connaissez beaucoup des groupes de grindcore qui enchainent des riffs grind ou noise tout en faisant preuve d'une maitrise incontestable de leurs instruments sans jamais tomber dans les clichés d'un genre aussi facile d'accès qu'un terrain miné. Oui, je suis enthousiaste, et j'espère que ça se vois, parce que vous devez connaitre ce groupe.

Comment décrire l'ampleur de la chose ? Bon, rappelez vous la première fois que vous avez pris une claque en écoutant Brutal Truth. Vous vous êtes surement demandez ou ils pouvaient bien aller chercher tout ça. Et bien Antigama, c'est la même chose, mais trois fois par chansons. Et pas des chansons longues non plus, la plupart ne depassent pas les deux minutes. En fait, ce qui est formidable avec ce groupe, c'est que chaque musicien ne s'épargne pas des efforts pour être original. D'abord, la batterie. Pas d'effet en vue, c'est bon pour les oreilles. Mais surtout, ce jeu est varié. Rapide, capable de bonnes accelerations comme le demande le style pratiqué (qui malgrès son aspect très varié reste résolument grindcore) mais aussi amateur de rythmiques qui s'arrêtent et redemarre brutalement. Ajoutez a cela un bon usage des cimbales et vous avez une poignée de chansons passionantes rien que par leur jeu de batterie. Ensuite, les riffs restent constamment abrasifs et discordants mais jamais dans le même registre. Pas que Antigama sois de ceux qui aiment varier les genres constamment. Grind, vraiment très grind, mais pas non plus simpliste puisque la guitare s'accorde avec le rythme pour ainsi developper un dynamisme qui ferait passer Agoraphobic Nosebleed pour un groupe de doom.

La voix quand a elle est tout aussi interessante car evitant de tomber dans l'indécodable borygme vocale du goregrind et allant même jusqu'a passer dans un registre plus chanté (presque à la manière d'un Page Hamilton sur les premiers albums de Helmet, histoire de situer le registre) comme sur la chanson "Sorry". Mais c'est déjà malheureusement la fin et le neuvième titre ne propose pas plus de grind mais une chanson electronique couverte de sample d'un discours inconnus ou des gresillements discrets s'ajoutent pour former une fin d'album qui replonge l'auditeur dans un état de perplexité complète. D'ailleurs, des samples sont aussi present tout au long des chansons. Histoire de vous faire comprendre que ici, quand on peut placer pleins d'idées géniales dans une même plage, et que ça ne dérange pas la cohérence du tout, on ne se prive pas. Antigama, tout en jouant dans un registre facilement identifiable malgrès tout, offre une vision original et innovante de ce que l'on connait generalement dans le registre grindcore et se place en compagnie de Fuck the Facts ou de !T.O.O.H.! dans le groupe de ceux qui se servent du grindcore pour ne pas servir des clichés mais des chansons originale et excellentes.

Beneath the Massacre - Monument to iniquity (Galy Record) 2005


Déjà signé sur un label avec un seul cinq titres et déjà placé loin devant la plupart des groupes de deathcore qui défraie la chronique et permettent aux chroniqueurs de jauger de la qualité d'un disque du genre, Beneath the Massacre sont maintenant une des références incontournable de la scène brutal death actuel et il faut avouer que même si l'on est hermetique au brutal death, il y a de quoi être impressioné par tant de prouesse technique. Au delà de cela, il faut tout de même aimer le brutal death metal riche en démonstration de rapidité sur le manche pour apprecier car c'est dans cette optique exclusive que le groupe interprète ses chansons. Un peu comme un Necrophagist survitaminé augmentés de grosses mosh part. De très grosses mosh part devrais je dire. Un groupe qui vit avec son temps en somme. Peut être pas un groupe bubble gum non plus, mais pas exactement le type de musique qui restera dans les mémoires. Mais bon, je vais arrêter de dresser un portrait plus négatif qu'il n'est car malgrès des défauts inhérents a un genre un peu trop bien maitrisé, Beneath the Massacre a tout de même de très bon atout et interprète en cinq titres une musique qui, sans être original, a de quoi renvoyer l'auditeur dans le mur d'en face et lui donner envie de retanter l'experience plusieurs fois. Et cela avec le même effet à chaque fois. Ben oui, sinon ce n'est pas drôle.

Dés les premières notes, un essaim d'abeilles vous assaille, à moins que ce ne soit le premier riff. Et oui, dès le depart les choses sont clair, les mediators vont être mis a rude épreuve pendant ce quart d'heure de sauvagerie. Et ce ne sont pas que les guitares qui sautent aux oreilles mais aussi la batterie, par contre doté d'un son tellement digital qu'il n'est pas possible qu'elle ne soit pas renforcé par des effets. Le rythme, les riffs, rien ne va en dessous de la limite autorisé, hormis les mosh part bien sur, qui sont finalement presque des accalmis face a la tempête provoqué par les mouvements de manches et les assauts répétés du batteur contre sa grosse caisse. Par contre, contrairement a des groupes très techniques comme Capharnaum, Psycrotic ou Cryptopsy, les structures des chansons de ce "Monument to iniquity" n'est pas inattendus et n'use pas d'une variété de riffs inattendu. Du coup, pas trop de variété hormis un mur de violence continu et demesuré. Oui, ça peut finir par être lassant et même être assez parodique, et cela malgrès les intentions politiques des paroles. La violence a tout de même des limites et ce n'est pas en depassant constamment le mur du son que l'on tiens son auditeur en eveil.

Et pourtant, malgrès ma première approche peu concluante du groupe, quand je les avais découvert par le biais d'un mp3, l'écoute de ce EP ne m'a pas ennyé et je continue même d'y revenir régulièrement en attendant la sortie du premier album prévus pour la fin 2007. Aurais je tendance a trop vouloir sauver la mise des groupes et chercher a tout prix un point positif. Peut être. Mais honnêtement, "Monument to iniquity" est un album aussi court qu'il est agréable du fait, justement, de son uniformité. Un quart d'heure suffit pour rassasier votre demande de violence et vous permettre de passer a autre chose. De plus, les leads plus aigus sont mémorables (comme, par exemple, l'introduction de "Profitable killcount") et finissent par continuer de virevolter dans votre esprit bien après la fin de l'album. Et puis ces mosh part, qui sont tout de même maintenant aussi obligatoire que les pantalons moulant était de rigueur à l'époque du glam rock, apportent non seulement un peu de changement mais sont aussi bien joués que le reste et continue de vous faire bouger encore et encore. Bien que formé en 2004, ce premier EP de Beneath the Massacre démontre a quel point ils savent déjà écrire des hymnes aussi violent qu'ils sont technique et finalement, agréable a écouter. Enfin, si on aime ... enfin vous voyez, les trucs qui font mal aux oreilles.

Tuesday, September 12, 2006

the Abominable Iron Sloth - the Abominable Iron Sloth (Undergroove / Goodfellow Records) 2006



Pour faire un bon album de the Abominabe Iron Sloth, il vous fait des grosses guitares bien cradingue. Du style de celles que l'on utilise pour nettoyer toutes les crasses de l'univers à chaque coups de mediator. Et puis surtout, vous ajoutez une dose de Will Haven. Une grosse dose de Will Haven. De toute manière, pas besoin d'aller le chercher bien loin quand vous avez dans vos rangs Jeff Irwin des mêmes Will Haven. Et quand vous venez de Sacramento aussi. En fait, the Abominable Iron Sloth pourrait être Will Haven, mais uniquement sur le papier. Car sur CD, c'est une toute autre bestiole. Pour moi, la musique de Will Haven a toujours eu quelque chose de mélancolique. Des tempos generalement lourds, des passages ralentis aux mélodies dissonantes. Et puis la voix de Grady Avenell, véritable complainte a elle seule. Mais ce que le vocaliste de the Abominable Iron Sloth expulse de ses cordes vocales ce n'est pas du ressentiment mais de la rage pure et dure. Rien qu'a l'entendre on sent que la bave coule de sa bouche à chaque cris. Un gros monstre en fait, tout comme celui presenté dans le livret ou l'on apprend les origines macabre et mystique de cettte fameuse abominable bestiole coupable de tant de meurtre.

Je parlais en introduction de Will Haven mais la ressemblance entre les deux groupes se situe surtout au niveau des mélodies propre au jeu de Jeff Irwin. Ces moment de guitare ou l'on a l'impression que le musicien interprète une sorte de chant de baleine tel que l'on pourrait l'entendre a des centaines de mille dans les oceans. En dehors de cela, les deux groupes de Sacramento se distinguent facilement car la musique, sous son aspect agressif et sa rage demesuré, a aussi un coté nonchalant, comme sur "Parasite Hilton and other flaws wheren't to wealth". Finalement, sans être une plaisanterie, les musiciens prefèrent s'exprimer dans un domaine tout de suite moins personnel et cathartique que celui de Will Haven ce qui explique donc aussi le choix du fameux guitariste que je ne cesse de nomer de faire partie d'un groupe ou il officie au même poste. the Abominable Iron Sloth est une sorte de detente pour lui j'imagine. Mais pour l'auditeur, ce n'est pas une occasion de se reposer mais plutôt d'écouter des ritournelles explosives et distordus sous le poids des riffs metallique aux influences doom. Les compositions jouent assez souvent sur le même registre par contre, mais vu la durée du disque (une demi heure a tout cassé) et le nombre de chansons, neuf, on a pas le temps de se lasser.

Et puis, est ce que j'ai mentionné que tout ceci était fort accrocheur. Parce que the Abominable Iron Sloth a en fait tout d'un groupe sur lequel on a envie de revenir souvent. Oui, rageur, distordus, agressif, ils sont tout cela mais bien plus encore. Les chansons, même en exprimant qu'un eternel cris de rage, restent en tête très facilement grace a une gymnastiques vocale assez dynamique pour rendre un cri malfaisant aussi mémorable qu'une chanson que l'on apprends aux enfants à l'école. Exemple sur "I am the carcass" ou l'on sent qu'a chaque fois que le chanteur repète ce refrain il a une horrible sourire sournois sur le visage. Oui, il y a quelque chose de jouisif dans un groupe aussi lourd et remuant que celui ci. Par contre, pas de production exagéré, le son des guitares se situant dans un registre très compressé pour augmenter le poids des riffs mais tout en supprimant aussi les debordements de distorsion, ce qui est plutot rare pour un groupe, tout de même très, sludge. La batterie a un son très naturel, mais en même temps le jeu necessaire a un disque de ce genre n'a pas vraiment besoin que l'on lui donne un produit dopant pour augmenter sa velocité. Enfin, l'un dans l'autre, ce premier album eponyme de the Abominable Iron Sloth arrive sans prevenir et fera son petit effet sur les fans de Will Haven qui attendent le retour de leur héros pour l'année prochaine. Toutefois, bien que je n'ai cessé de citer ce même nom tout au long de la chronique, il n'y a pas a douter que the Abominable Iron Sloth sois une bestiole avec sa propre identité et un attrait bien personel.

Fuck the Facts - Stigmata high five (Relapse) 2006


En provenance de la fameuse scène Canadienne sur quiconque est intéréssé par le mélange death metal / hardcore a les yeux rivés, Fuck the Facts n'est pourtant pas un nom que l'on peut facilement rangé dans le même mirroir que leurs compagnons de Beneath the Massacre, Despised Icon ou Ion Dissonance. Resolument moins axé sur les mosh parts, comme Despised Icon ou officiait auparavant la chanteuse du groupe, les influences sont ici plutot centrés sur le grind et le death metal. Mais pas uniquement. En fait, Fuck the Facts a la facheuse tendance de poser des problêmes a un chroniqueur qui voudrait les placer dans un petit compartiment car les trois mots "Mais pas uniquement" reviennent souvent a l'esprit quand on commence a regarder de plus prêt chaques chansons. Du grind, du death mais aussi des parties plus mélodiques (mais pas chantés pour autant), un ou deux riffs un peu suedois par ci, par là, mais franchement rien de metalcore et puis des cassures net entre des passages riches en blast qui precedent des accalmis, et même un passage completement silencieux comme dans la chanson d'introduction "La dernière image".

Un morçeau de sept minutes d'ailleurs ! Rien qu'avec une durée pareille, il était déjà evident que ce groupe a pour ambition de ne pas se laisser enfermé dans un format ou même dans un style. Et ce n'est pas non plus le gros ralentissement doom de "Dead in the ruins of your own city" qui va contredire celà. D'un point de vue vocale, la performance d'une demoiselle attire toujours les remarques désobligeante puisque l'on part toujours du principe qu'une femme arrivera moins bien a growler qu'un homme. Cependant, il existe des exceptions indeniables, tel que Karen Crisis, par exemple, et Mel Mongeon se situe de ce coté là de la barrière plutôt que dans les mêmes capacités vocale de Kittie. Un cri donc beaucoup plus naturel et original mais toutefois pas de passages chantés mélodieusement a la manière de Mademoiselle Crisis. La comparaison s'arrête là mais la musique de Fuck the Facts ne s'y pretait de toute manière pas vraiment. De plus, des respirations moins violente il y en a de toute manière. Car en plus des septs chansons present sur la plage audio, deux titres bonus sont ajoutés une fois le disque dans votre ordinateur. Première deception, pas plus de grind à l'horizon puisque le morçeau eponyme et "Ants" sont des plages ambiantes. Mais en fait, et ce n'était peut être pas l'idée de base, mais la presence de ces deux chansons autrement que sur le disque audio vous permet de rajouter ces accalmis aux endroits que vous desirez pendant l'écoute du disque histoire de rajouter de la diversité a un album qui n'en manque de toute manière pas.

A dire autant de bien de ce groupe, on pourrait croire que je suis payé par Relapse pour faire la promotion de cet album. Mais honnetement, je ne vois rien qui m'empechera d'user ce disque pendant encore longtemps tellement "Stigmata high five" est une bouffée d'air frais et original dans une scène saturé par des groupes à mosh part. Fuck the Facts s'impose après déjà deux albums et pas mal de splits comme une alternative aux tendances actuelles tout en n'étant pas non plus un retour en arrière mais une véritable progression. La diversité des riffs employés dans les chansons pourrait faire penser a des groupes tels que Between the Buried and Me ou the Red Chord mais, encore une fois, Fuck the Facts ne ressemble pas du tout a ceux là grâce aussi a une musique beaucoup plus extrême. La production est elle aussi largement à la hauteur et permet aux graves autant qu'aux aigus de bien remonter à la surface ce qui est plutot agréable pour un disque assez death et qui cotoie donc surtout des tons graves. Le jeu de batterie est aussi un peu plus interessant que la moyenne car plus naturel et n'usant pas d'effets electronique. Des effets electronique par contre, il y en ailleurs, sous la forme de quelques samples inclus dans les chansons, mais ils sont assez discret et s'incorpore parfaitement aux flots des chansons.En conclusion, "Stigmata high five", sortis assez confidentiellement, devrait largement faire parler de lui et imposer Fuck the Facts comme un groupe à suivre de très prêt.

Monday, September 11, 2006

Sickbag - Bushido codex (Deformeathing Production) 2006


Le metal à la française connait une renaissance et surtout une véritable notoriété grandissante à l'exterieur de notre pays en ce moment. Deathspell Omega, Blut Aus Nord ou Gojira, le stygmate français s'efface progressivement. Et ce n'est pas avec fierté que je vous dit ça, c'est juste un fait. En fait, je pense que c'est même un cliché que d'introduire une chronique d'un groupe français en parlant du rayonnement national du metal français. De l'enfonçage de porte ouverte, en gros. Et d'ailleurs pour ce qui est de défoncer les portes (mais pas ouverte), Sickbag s'y connait plutot bien. Introduction un peu débile ? Oui, c'est vrai. Enfin bref, Sickbag donc, groupe de grindcore aux influences diverses allant de Dying Fetus à Botch (si je me refère a leur biographie officiel), déboule de Caen et s'evertue à projetter une vague de son aussi personel qu'elle est puissante. Ca ne veut toutefois pas dire que Sickbag est le nouveau groupe français qui marquera les esprits. Mais dans un registre violent et très bien composé, le quintet s'impose avec une force et une determination qui fait oublier tout ce que l'on pourrait dire sur un groupe français auparavant. Manque d'assurance et d'identité, son un peu pourris et compos pas très aboutis. Non, non et trois fois non. Vous ne trouverez pas de ça sur Bushido Codex. Par contre vous trouverez ce que suis.

Comme le laisse presager les influences variés et pas exclusivement limité au millieu grind, la musique de Sickbag n'est pas limité a une formule riff / blast / riff / blast mais propose des changements de riffs bienvenu afin de donner plus de dynamique à chaques chansons. Le rythme par contre est generalement placé a une vitesse traditionnelle pour ce type d'albums, c'est à dire : vite. Pas assez vite pour depasser la mur du son, comme certains batteur de death metal qui trigg un maxium, mais bien vite quand même. De ce fait, la batterie n'use pas d'effet vraiment voyant et le son de la grosse caisse sonne assez naturelle bien qu'un peu sec. D'aileurs, pour une sortie sur un petit label, le son de cet album est très bon. Chaque instrument a son mot a dire dans le mix et c'est avec plaisir que l'on peut entendre une basse bien ronde derrière les riffs, aussi death que grind d'ailleurs. Des parties plus orientés hardcore chaotique apparaissent succintement aussi mais elles ne sont jamais trop technique pour être honnête (donc pas d'aller retour sur le manche pour montrer que l'on va bien vite) mais plutot des riffs jouant plus sur le rythme. Une influence Botch donc, le groupe ne ment pas sur ses influences. D'un point de vue vocale, la voix est elle plus hardcore et seule quelque growl sont utilisés parcimonieusement. Un peu a la manière d'un Aborted nouvelle formule en fait.

Les paroles ne sont par contre par très intelligible malgrès ce choix de voix un peu plus intelligible et ce n'est donc pas plus mal que les paroles soient disponibles dans le livret (bien réalisé d'ailleurs) puisque l'on peut y constater une conscience ecologique certaine, sur le titre Year Zero, ou des references aux samouraïs. Ce qui explique le titre de l'album et evite donc à Sickbag de se placer a coté de Leng T'ché dans votre collection de disque de grindcore, ont peut être sérieux et utiliser des références ayant trait à la culture asiatique. De toute manière les samples typiquement asiatiques (comme des extraits de dialogues ou des mélodies typique) suffisent a mettre la mentalité du groupe dans son contexte. Il n'est pas ici question d'un groupe de gore grind avec un bon sens de l'humour mais d'un groupe sérieux qui propose une musique aussi direct et violente qu'elle est diverse et ... dynamique. Oui, c'est le mot. Bushido codex est un bon album, il n'y a pas a en douter. De défaut, il n'y en a pas vraiment hormis une absence de passages véritablement mémorable. En effet, le disque passe et arrache tout sur son passage mais du début jusqu'a la fin rien ne saute directement aux oreilles pour vous aggriper. Par contre, aucune chance d'être ennuyé tout au long de cette demi heure de musique. Antinomique ? Ouais, un petit peu. Mais en fait pas tant que ça. Sickbag est un groupe qui expose un gros potentiel sur ce première album et il y a fort a parier que la suite sera encore meilleur. Pour l'heure, Bushido codex pose les bases d'une identitée solide résolument grindcore mais assez ouverte pour plaire aux fans de hardcore chaotique aux idées larges.

Genghis Tron - Dead mountain mouth (Crucial Blast) 2006


Rappel des faits, Genghis Tron, sur leur premier EP, était un jeune groupe un peu fou fou avec pour envie de méler le grind monté sur boite à rythme avec des interludes rap ou pop. Pas de voix clair, uniquement des cris déchirés et gonflé à la distorsion. Et puis des riffs bien cradingue mais qui, contrebalancé avec l'electronique, donné un résultat qui faisait sourire. Avance rapide et arrivé a l'album ici présent, le constat est alarmant : Ou est la joie ? Ou est l'humour ? Ces deux là ont dut fuir en voyant arriver les nouvelles chansons, car, une chose est sur, Genghis Tron ne plaisante plus. Pourtant avec un nom pareille on aurait put croire que ... mais en fait non. Constitué d'un trio de jeunes alchimiste sonore, un a la voix, un autre à la guitare et le dernier chevauchant sampler et boite à rythme, la substance ici crée a plus en commun avec Converge, Squarepusher et Agoraphobic Nosebleed placé dans un mixer avec des doses différentes de chaques ingredients pour chaques chansons. De l'attention, il vous en faudra a revendre, pour ne rien manquer lors de vos écoutes.

Car si le premier EP, "Cloak of love", était couvert de brisure de rythme du fait des changements de style et donc de passage plus clairement identifiable, "Dead mountain mouth" mélange toutes les influences precedemment cités toutes ensemble. Ce qui fait qu'une petite partie pop / electronique sympathique n'est plus mise à part mais est mélangé a un riffs electrique ou à une ligne mélodique emotive, comme par exemple sur la chanson titre. Et là le résultat est ... a tombé. Pas accrocheur et marrant, juste somptueux. Et ce n'est plus les petits passages marrant qui vous font revenir sur ce disque mais les claques multiples que causent l'écoute du disque. De même, un peu plus loin, sans prevenir, un riff emprunté a Meshuggah viens conclure la chanson "Greek beds". Et avant que vous ne commenciez a pensé que Genghis Tron est devenu un groupe de metal technique, voilà qu'il vous enchaine un "Asleep on the forest floor" avec une introduction tout en electronique façon Squarepusher / Aphex Twin. En fait, si il y a un adjectif que j'aurais put rajouter en introduction c'est bien le terme "progressif". Sans pour autant être totalement original, l'album denote d'une maitrise impressionante de chaques instruments pour mieux pouvoir les emmeler dans une bobines de fils et ensuite lacher un chat fou qui s'amusera a tout mélanger pour en faire un tas méconnaissable mais beaucoup plus interessant.

Le seul défaut de ce disque est en fait son avantage. Comme il ne s'arrête jamais trop longtemps sur une même idée, on a tendance a tout oublier de chansons en chansons pour mieux porter l'oreille sur ce qui va suivre. Ce qui fait que, contrairement à l'EP "Cloak of love", qui était tout ce qu'il y a de plus accrocheur, "Dead mountain mouth" est tellement abrasif qu'il oublie ses passages sucrés et moins grave pour se lancer a corps perdus dans une agression subtile mais presque omniprésente. Dommage. Mais en même temps, a force de passer ce disque de long en large, vous ne prendrez pas de temps pour vous rememorez tout ce qui vous aura le plus marqueé. De l'attention donc, pas mal d'attention, et aussi une tolerance envers des genres différents, c'est à dire le grind, le hardcore, les mélodies un peu emo sur les bords, le breakcore et les structures alambiquées. Il ne vous reste donc plus qu'a découvrir ce groupe à travers ces deux travaux et ensuite vous demander ce qui pourra bien arriver ensuite à ce trio quand il se poseront sur l'écriture de leur prochain album. De groupe juste drôle, Genghis Tron deviens une reference incontournable de ce qui se fait mieux dans le milieu ... pas de millieu, en fait, pas de scène, juste de l'excellent musique tout ce qu'il y a de plus inventive et originale.

Sunday, September 10, 2006

Goatwhore - A haunting curse (Metal Blade) 2006



Ce qui a fait de Acid Bath un groupe culte, quelques années après la publication de leurs albums, était leur talent pour méler des genres qui n'avait, a prioris, aucune chance de bien aller ensemble. Le chants et les paroles habités de Dax Riggs se posant sur des riffs death metal qui pouvait faire place a des mélodies grunge ou a des titres entièrement acoustiques. "When the kite strings pop" restera dans les mémoires comme un disque unique, véritable ovnis encore aujourd'hui, et ce n'est pas "A haunting curse" qui va changer cela. Pas que Goatwhore soit un mauvais groupe. Loin de là. Mais les termes "subtilités" et "mélodiques" ne sont pas exactement des mots que j'emploierais dans ma chronique. Là n'est pas le propos. De plus, de membre de Acid Bath il n'y a ici qu'un membre, mais pas des moindres, Sammy Duet (qui fut aussi guitariste de Crowbar).Originaire de la Nouvelle Orléans, en écoutant ce nouvel album, il ne serait pas surprenant que l'ouragan ayant devasté le coin ait eu un effet sur l'enregistrement de cet album pour donner une dose massive d'énergie et de rage aux musiciens. En même temps ce n'est pas un Dax Riggs qui se retrouve derrière le micro mais un Ben Falgoust (de Soilent Green) a la voix rocailleuse et acéré qui vocifère sur tout les titres du disque. Un coup de poing continuel et devastateur du début a la fin. "Subtile" donc ? Non, pas vraiment, non.

Déjà auteur de deux albums sortis chez Rotten Records (le même label que Acid Bath donc), "A haunting curse" signe leur signature sur Metal Blade et leur octroit donc un bien meilleur distribution pour permettre a leur mélange plutot original de death, de thrash, de black metal et de quelques riffs gras assez sudistes (pour le groove) de trouver plus facilement une place sur les étagère des fans de metal extrême auquel s'adresse cet album. Car, il faut être honnête, si l'on aime son metal assaisonné d'ingredients divers, on risque d'être déçus en écoutant ce disque. Comme je le disais a la fin de mon paragraphe precedent, c'est un album est un coup de poing continuel. Ca veut dire qu'il fait mal, mais ça veut aussi dire qu'il ne fait que ça. Il n'y a pas de temps mort, juste quelques maigres ralentissements ou la batterie continue de blaster. Les mélodies viennent des riffs plus black metal et, bien qu'ils rompent un peu la tornade (pardon) de violence des riffs thrash et death (et du chant, mon dieu, cette voix ...), ils ne contribuent pas pour autant a fournir des respirations a un disque qui peut facilement étouffer son auditeur. En effet, la production dense et sans bavure de Eric Rutan (Hate Eternal, Into the Moat, Soilent Green ...) place tout au maximum, comme il se doit, mais ne procure pas une dimension supplémentaire aux 10 titres (plus un interlude) de "A haunting curse".

Ce n'est toutefois pas un portrait bien noir que je tiens a peindre car j'aime beaucoup ce disque et j'ai souvent envie de me l'écouter. Pas besoin de se forcer, il suffit de se dire que l'on va écouter une bonne plage de musique d'un peu plus d'une demi heure ou on aura droit a tout ce qu'il faut en matière de riffs gras et violent qui ne laisse rien sur leur passage, et le tour est joué. Donc oui, il faut avoir ce genre de désir, mais traité moi de pervers si vous voulez, cela m'arrive souvent de ne vouloir entendre que ça de la part d'un disque. De plus, la voix bien particulière de Ben Falgoust rajoute un aspect encore plus agressif au tout car ils ... articulent et il est ... oui, c'est possible, complètement intelligible. Et comprendre des paroles bien agressives au lieu de juste ressentir une émotion que l'on identifie comme tels, cela fait toute la différence. Ce disque, comme le montre bien la pochette, jolie mais facile d'un point de vue thématique, se veux être un hommage a tout ce qui fait en matière de metal mais en ne tombant pas dans la parodie. On mèle juste un peu tout ce qui se fait de mieux et on enchaine pour que rien ne sois lassant et que l'on ne puisse pas se relever à la fin. Le metalleux avide de violence ne restera pas sur sa faim, l'homme plus subtil detournera le regard de cette bande d'energumène. Mais surtout, si vous êtes dans la première catégorie, ne manquez pas ce disque.

Thursday, September 07, 2006

Une petite idée

Recemment, AOL a commis la bourde du siècle : Ils ont permis a tous de voir ce que leurs utilisateurs recherchaient sur leur moteur de recherche. Et tout cela, et c'est là le comble de l'affaire, associé a des adresses IP. Des milliers de recherches, sur tout les sujets possibles, associés a des séries de chiffre. Mais que cherchent ces chiffres ? Des informations sur leur vie privé, parfois même, des informations sur eux mêmes. Du coup, avec un peu de recherche et du temps devant sois, on peut très bien retracer l'identité d'une personne a partir de ses recherches. Mais quel en est l'utilité ? Et bien de savoir qui est l'enfoiré qui a recherché vingt trois fois "child porn" ou "how to kill my wife", deux exemples cités dans les articles concernant cette affaire. De vrais salauds, ou des types avec des passe temps douteux, feraient des recherches sur AOL ? Grande nouvelle, je ne m'en serais pas douté. Douté, oui, mais pas confirmé. Or, on vient de me confirmer l'information, donc comment réagir. C'est la question que posait ce matin un article que j'ai lut et qui m'a amené a me demander comment faire pour ce sortir de bordel.

Car voilà, si l'on peut faire des recherches sur les mots clés les plus suspects et ensuite retrouvés l'adresse IP, et par extension, le nom de la personne qui est derrière ces recherches, que faire pour empecher cette personne de commettre un acte irréparable ? La justice devrait elle avoir droit a ce type de document ? Devrait on fliquer les gens pour savoir ce qu'ils vont commettre. Vous et moi, je suppose, mais on ne sait jamais, ne prevoyons pas de tuer quelqu'un, ni de faire une recherche sur le sujet sur aucun moteur de recherche. Mais mais mais ... enfin, vous voyez le genre. Beaucoup trop de mais et pas assez de réponse. Donc quel est la solution ? Et bien voyez vous, je sort d'une fac de psycho ou on aime bien tester. Et pour tester, on met en place des conditions experimentals. A force d'assister au cours, on en viens a reflechir sois même a des méthodes de test. Et d'ailleurs on devait parfois en inventer nous même. Or, grace a mon petit cerveau un peu entrainé, j'ai pensé a une méthode qui peut être interessante et qui est le sujet de cet article : Pourquoi ne pas regarder quels mots clés des criminels déjà comdamné ont recherchés avant de commettre leur meurtre. Si les mots clés recherchés sont des preuves d'une possiblité de commettre prochainement un acte criminel, alors ont devrait pouvoir retrouver des elements de ce type chez des gens qui ont déjà commis des crimes. De ce fait, on pourrait determiner si ces informations auraient put servir de preuve pour interpeler la personne avant qu'elle ne commette quelque chose de reprehensible. Car est ce un crime de parler de meurtre ? Peut on lire un roman policier en paix a notre époque ? Enfin voilà, ce n'est pas très bien ecrit et cela mets du temps a se developper mais je voulais poser cette question et noter cette idée car je la trouve interessante dans le cas présent.