Sunday, August 17, 2008

Killing The Dream - Fractures (Deathwish) 2008


Lever le poings et entonner des paroles en coeur est pour moi ce qui fait une part de l'essence d'un concert de hardcore. Etre inspirer par la musique et se bousculer pour saisir le micro dans les mains du chanteur. Hurler à plein poumons et dépenser son énergie dans une ambiance bon enfant, c'est cela un concert de hardcore. Le chaos et le fracas des corps entre eux au son d'une même chanson et d'une même émotion. Killing The Dream incarne tout cela dans ce dernier disque.

Je ne suis pas familié du reste de la discographie du groupe mais ce qui m'a d'abord frappé en le découvrant c'était la voix possédé du chanteur. Gorgé d'émotion, chaque parole était hurlé avec beaucoup plus d'énergie et de conviction que la plupart des groupes qui ne hurle que pour se faire entendre au dessus des guitares. C'est cet aspect là qui fait ressembler Killing The Dream à Verse, le groupe de hardcore qui m'aura le plus marqué cette année.

Musicalement par contre l'esprit de Converge vogue au dessus du disque. Sans être chaotique ou même très metallique, la passion et l'explosion des instruments entre eux rappelle le fracas des décibels entendu sur Jane Doe. Cependant contrairement au borborygmes de Jacob Bannon, incompréhensibles autant sur disques qu'en concerts, les paroles de Killing The Dream sont parfaitement compréhensibles et efficaces à l'instar du cri de ralliement qu'est le "This is letting go !" hurlé durant le break de la chanson "Fractures".

Le hardcore de Killing The Dream est assurément contemporain de par sa vivacité et la richesse des textures crées par les guitares. La batterie expose et les guitares se tordent autour des hurlements du chanteur qui y pratique une véritable catharsie. Les mots et les cœurs se tordent durant chaque chansons. Jacob Bannon a qui appartient le label Deathwish où est signé Killing The Dream expliquait lors d'un interview que pour lui l'étiquette emo ou emo hardcore n'avait pas de sens. Le hardcore émotionnel n'était pas pour lui une scène ou un cadre musical bien définit mais une musique qui le touchait. Il citait alors des groupes comme Isis ou Cave In. Des groupes qui ont défiaient les limitations de leur "genre" pour faire ce qui leur plaisaient. Killing The Dream n'est pas encore à ce stade mais expurge dans ce disque assez d'émotion et de variation pour que l'on ne puisse les associer qu'à un genre qui corresponde à la culture d'où ils viennent et à l'attitude qu'ils ont vis à vis de leur musique et d'eux même : le hardcore.

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