Throats com

Le nombre de spectateur grandit et Rolo Tomassi se prépare. Je m'approche alors pour me faire une idée de ce que ces anglais, accompagné d'un hype typiquement british, propose en concert. Les morceaux écoutés sur leur myspace m'avait laissé froid mais il y a toujours une ch

A décrire de façon la plus succincte possible, leur combinaison de riffs à la Dillinger Escape Plan et de touches de claviers à la Horse the Band les fait ressembler à une version dénoué de second degré d'un autre groupe à chanteuse, Iwrestledabearonce. En revanche, il est bien trop dur d'infliger à ces derniers une telle comparaison avec un groupe aussi exécrable que Rolo Tomassi. Ceux-ci on du trouver un exemplaire rare d'un manuel expliquant comment réaliser son propre Calculating infinity (album culte de The Dillinger Escape Plan) tant certains plans ne font pas que ressembler mais sont carrément emprunté! En dehors de cela, la chanteuse hurle à plein poumon et chante avec une voix tout à fait quelconque (n'est pas Karen Crisis qui veut) tout en dansant la valse toute seule, les yeux perdus dans son propre spectacle. On ne peut pas enlever à Rolo Tomassi son professionnalisme mais c'est bien la seule chose qui leur reste. Le public présent applaudis et s'enthousiasme. Le groupe les remercie et moi j'ai envie de hurler tellement le groupe m'exaspère. Je ne l'ai pas fait ce soir et je vous l'inflige maintenant par écris. Veuillez m'en excuser. Rolo Tomassi joue donc du sous Dillinger, cinq ans après la mode, avec comme seule originalité d'avoir une chanteuse mignonne. La presse anglaise commencera surement à les lyncher durant l'année.
Enfin, l'heure des vingt minutes de Trash Talk réglementaire est arrivé et les fans enthousiastes ont pris la place de ceux qui étaient exclusivement venus voir Rolo Tomassi. Ceux-ci sont campés, les bras croisés, à la moitié de la salle, alors que la fosse s'ouvre aux quelques danseurs venus applaudir et sauter sur le micro de ce groupe à l'énergie hors normes. Deux nouveaux morceaux, deux fois plus longs que ceux des albums, seront joués (ce qui les amène vers plus de deux minutes, un exploit pour ces habitués aux explosions d'une minute dix) et une bonne poignée de ti

Entre temps, le chanteur aura eu le temps de sauter trois fois sur le public et de retomber le dos sur la barrière de sécurité et de péter son micro ce qui l'"obligera" ensuite à faire pivoter lui-même un retour vers le public pour que sa voix se fasse mieux entendre et péter le pied de micro et se le prendre dans la tête ce qui le fera saigner sur le coin du visage. En vingt minute Trash Talk terrifie, Trash Talk traumatise mais Trash Talk repart en laissant derrière eux les sourires et les applaudissement de fans qui reviendront les applaudir la prochaine fois. La sincérité et l'énergie du punk et du hardcore dans un seul groupe. Rien de véritablement neuf à l'horizon si ce n'est une intégrité et une énergie dont peu peuvent se vanter. Et le plus dingue dans tout cela? Ce n'était que la première date de leur tournée ... ils continueront tout les soirs de donner autant et de ne pas se ménager pour la musique qu'ils aiment. Si ça ne mérite pas d'être applaudis, alors je ne sais pas ce qui le mérite.
Le public de Rolo Tomassi repart dans son coin et je repart dans le mien. Nous pouvons nous mettre d'accord sur le fait d'être en désaccord et de ne pas attendre la même chose d'un concert. Je veux qu'on me terrifie, que l'on me remplisse d'énergie et que l'on envoi baladé toutes mes attentes. Eux préfèrent surement être caresses dans le sens du poil. A moi Throats et Trash Talk, a eux Rolo Tomassi. Intéressante tournée que celle-ci pour des groupes et des publics aussi fondamentalement différents. Une qui restera dans les annales.
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