Sunday, May 30, 2010

The Last Electro Acoustic Space Jazz & Percussion Ensemble


Qu'est ce qu'un ensemble de jazz electro acoustique et de percussion? La réponse se trouve surement parmi les disques de Madlib qu'il a ingurgité et samplé sur ce nouveau disque extrait de la galaxie du Yesterday's Universe. Tout comme au sein de Young Jazz Rebels, Madlib s'adjoint la collaboration de quelque collaborateurs, le Monica Lingas Band (au sujet duquel je n'ai rien réussi a trouver), Harry Whitaker, pianiste, compositeur et arrangeur de jazz, et Roy Ayers, un joueur de vibraphone.

Il est d'ailleurs intéressant de s'atarder sur la carrière de cet homme dont la biographie proclame qu'il est l'un des artistes les plus sampler dans le rap. De Tony Yayo de G-Unit (le crew de 50 Cents) à A Tribe Called Quest sur le mythique "Bonita applebum", l'homme tire une fierté notable de ces hommages. Il est donc tout naturel qu'on le retrouve sur un disque de Madlib bien que celui-ci ne fasse pas dans le rap mais dans le jazz fusion pour ce qui est de ce disque. Le sampling est toutefois au coeur du travail de Madlib et bien qu'il déguise son travail derrière une collection de nom inventés, on le retrouve tout-de-même dans la liste des membres de cette ensemble de onze "musiciens".

Le nom d'Otis Jackson Jr., véritable nom de Madlib, figure en effet à la batterie et au percussion sur ce disque. Quoi de plus naturel pour un beatmaker d'être à ce poste? Pour autant, son style est ici libéré et c'est a se demander si ses parties ne sont pas plutôt programmé que joué tant le talent qu'il met derrière son kit était alors insoupçonné à mes oreilles. Il est le lient qui créer l'effervescence autour de ces plages composé en hommage à différent jazz men dans une collection de style que je ne saurais assimilé à un artiste ou un groupe particulier. Quelque part entre le Mahavishnu Orchestra et Weather Report flottent ces compositions où les noms les plus connus, mentionnés entre parenthèse, n'interviennent qu'à la fin (Pharoah Sanders & John Coltrane).

Le sentiment de ne pas en savoir assez pour comprendre toutes les finesses et les hommage cachés de ce disque aspire mon attention et le recrache aussi vite par les arrangements magiques de ce groupe que l'on croirait pourtant bien réel. Il aura fallu trois ans pour que ce disque sorte enfin et l'on peut être satisfait qu'il n'ai pas disparu dans les cartons. Des albums avaient précédemment été publiés au Japon, mais comme l'on peut s'en douter, ils m'étaient encore totalement inconnus. Miles away comble donc une partie de l'histoire du jazz que Madlib continue de reconstituer à force de disque où il aspire ses influences pour créer de nouveau morceaux tout aussi excitant et géniaux que ceux de ses prédécesseurs. Cet homme incarne tout ce que le sampling peut procurer de fantastique à la musique et un musicien comme Roy Ayers ne s'y sera pas trompé en venant le rejoindre.

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