Ceci est une histoire courte que j'ai eu envie d'ecrire. Comme mes autres posts, elle est ecrit comme elle me viens, mai avec une idée bien plus claire du déroulement que dans mes articles précedents. Je precise que cette histoire s'inspire largement de mon travail aux editions du Seuil mais que le contenus est une complète fiction. J'attends vos avis.
- Donc raconte ...
- Raconte quoi ?
- Les livres !
- Ah ouais, c'est vrai. Je t'avais même promis de te raconter le tout en détails.
- Exact. Alors j'attends.
- Bon, si tu veut, alors c'est partis.
Comme tu le sais je travaille dans une maison d'edition, a l'usine, là ou ils envoient les livres a travers la France. Je me souviens même avoir vu des commandes en partance pour la Chine, ou la Belgique. Surement des ambassades ou des magazins pour les touristes. Rien de bien exitant, des allées de bouquins et des commandes a remplir. Et des livres, y'en a plein, a plus savoir qu'en foutre. Tu cherches un titre, tu en trouves cinq avec le même titre. Tu veut desesperement finir ta commande et tu ne dégottes pas le livre en question. Raison ? Y'en a pas. Ils ne savent pas ou sont les livres. Ils en perdent des tas, c'est inimaginable ! Alors a force d'en mettre dans des cartons, et même dans les poubelles, j'ai finis par en mettre dans mon sac ...
- Enfoiré ..., dit il avec un petit souris narquois.
- Ouais, j'en suis pas fier, mais c'etait facile. Et marrant aussi. Qu'est ce que tu veut l'on me dise ?
- Range ce livre petit con ?
- Tout as fait, et ça aurait été approprié. Mais ou est la sécurité ? Ou sont les chiens de chasses, les alarmes, même les controles des sacs ? Je n'ai pas une tête de voleur mais quand même ... Donc j'en ai pris. Et ça a duré ... ben, de quoi me remplir ma bibliothèque.
- Je comprends pas qu'il fasse rien ... c'est con de perdre de l'argent. Enfin, c'est cool pour toi. Mais c'est quand même du pognon qui sors de la peur poche !
- Ouais, mais ils font rien. Ils bougent pas le petit doigt. Je pense qu'ils ont confiance ...
- Les cons !
Ignorant la replique de son camarade.
- Ou alors ils ne perdent pas autant d'argent qu'on ne le pense !
- Ouais, ouais ... mais aucun boulanger te laisserait sortir avec un bout de pain non payé ! A moins d'avoir en dessous de 5 ans ! Alors pourquoi pas eux ?
- Peut etre parce qu'ils ont autre chose a foutre ... franchement, je ne sais pas, je ne comprends pas et je n'ai pas vraiment cherché a piger.
- T'a profité.
- Encore une fois, je peut pas le nier. Donc je prenais ce qui passait, des livres que je cherchais ou des résumés qui me bottait. Un peu de tout. Histoire, roman ... roman noir, roman noir, roman noir ...
- Elle est belle ta bibliothèque maintenant !
- Ma fierté ouais ! Mais ça me reste un peu sur le coeur tout ça ...
- Ah, le remord de l'assassin ! Ou est le probleme ? Tu me disais qu'ils en avaient rien a foutre ?
- Ouais, je le disais ouais. Mais voila le point final de l'affaire.
Je passais dans les rayons et je ne disais rien a personne sur ce que je faisais. Mais a force de lire au lieu de bosser, on attire souvent l'attention. Prend bien en compte que mes collègues, ils se foutent un peu de tout ce qui est lecture. Donc le matouillage de quatrième de couverture, ce n'est pas un sport nationale là bas. Je lis, je remets en place, je note, je vais chercher ensuite et puis je me débrouille pour être discret. Et puis finalement, on a dut me voir.
- Ou alors ils se sont doutés tous seul que ton sac n'avait pas des crises d'aerophagies.
- Deconne pas, ça m'a bien fait chier ce jour là. Je prend un ou deux trucs, je ferme le sac et je part de ma zone. Je descends les escaliers et j'ai toujours mon petit coeur qui tambourinne en rythme avec mon stress. Tu me connais, je me fais de la bile pour un rien. Mais voila que ce soir là c'etait raisonné, et que toutes mes belles precautions ne vallaient rien. "Ouvre ton sac" qu'elle me dit. Je prend un air etonné et déboussollé, ce qui n'etait pas faux. Abus de confiance en moi peut etre ? Ou l'habitude de mentir ? Bref, je m'execute et elle decouvre le pot au rose.
- Ah, c'est dommage pour toi !
- Ouais, dommage pour ce soir. Alors je regarde, je fais l'etonné et je dis que ce n'est pas a moi. Que l'on a dut surement le mettre dans mon sac pour me faire une sale plaisanterie. Que je ne ferais pas ça ...
- T'es vraiment un enfoiré des fois !
- Tu m'etonnes. L'ange sors ses cornes par moment. Et ils m'ont crut. Ils on rien vu depasser de mes cheveux faut croire. Donc j'ai déposé le tout, un peu tremblant quand même par le fait d'etre pris en flag, et puis je suis rentré chez moi.
- Et le lendemain ?
- Je suis partis.
- Mais tu aurais put revenir et continuer ?
- Ouais, j'aurais put. Mais a la fin de la journée il y avait un truc en moins.
- Les bouquins dans ton sac ?
- Non, non. C'est pas une question de bouquin. Mais dans leur regard, un truc qu'il y avait avant. Une petite complicité gentille. C'est con a dire mais la confiance entre collègue, c'est ça qui te fait revenir au turbin le lendemain, bien plus que la paye que tu touches. Et là c'etait mort.
Tuesday, December 06, 2005
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