Nous autres, metalleux et coreux, le savons bien, nous avons de l'humour. Lourd ou fin, il est indéniable et la vie serait bien triste sans lui. Quand on regarde les photos des groupes par contre, cet aspect ne se dégage pas d'une manière évidente de la tête d'enterrement que tirent ces jeunes gens. On dirait même qu'ils essayent d'être méchant, ou alors ils sourient et essayent de faire bonne impression, mais rarement une grimace ni une attitude parodique. L'humour, ce n'est pas le fort des metalleux et encore moins des coreux. the Number Twelve Looks Like You part donc déja avec un avantage, ou un handicap, ils ne se prennent pas vraiment au sérieux. Le nom du groupe, le titre de l'album, les noms des chansons et les chansons en elle mêmes prettent a sourire. Cependant, l'humour n'empeche pas d'être passionné et inventif dans la manière que l'on a de faire de la musique et c'est precisement ce que the Number Twelve Looks Like You reussis a faire bien que les plus conservateur des fans de metal et de hardcore semblent les regarder comme des poseurs visant a faire sourire pour déguiser leur manques de qualités musicale. Or si il y a quelque chose a deguiser ici j'aimerais bien que l'on me montre car "Nuclear.sad.nuclear" n'est pas un album dont on peut rougir.
Avant d'écouter the Number Twelve j'avais entendu les plaintes de leur assaillant. C'est un faux groupe de grind ! Oh non ! Encore un groupe d'emocore tout pourris ! C'est nul le screamo ! Grind, emocore, screamo ? Déja une grosse frontière se trace dans ma tête, ces types ne semblent pas faire les choses comme tout le monde si ils polarisent tellement les opinions qu'ont les placent dans deux endroit si opposés. La vérité c'est que la seule etiquette qui conviendrait à ces six types (deux chanteurs, deux guitaristes, un bassiste et un batteur) est un mélange entre Dillinger Escape Plan, Between the Buried and Me et the Blood Brothers. Reste a savoir ensuite les quantités de chaque ingredient que l'on verse dans la marmitte pour faire notre soupe. Tout d'abord, si il y a des elements emocore ici ce serait dans les voix arrachés des deux vocalistes mais pas dans les compositions, bien qu'elle peuvent usés de mélodies très typés emo (surtout sur "Remembrance dialogue") . Le reste des riffs est surtout orienté metal avec quelques demonstrations de vitesse, autant sur des riffs thrasisant et power metalisant et quelques breaks qui me rappellent "Calculating infinity". La grosse différence entre toutes ces references qui finiraient par vous faire croire que je parle ici d'un gros copié collé mal foutus c'est que la production laisse de l'espace a tout les instruments et n'agresse pas l'auditeur. Et c'est d'ailleurs pour cela que je faisais plus haut référence a the Blood Brothers (et pas uniquement a cause des deux chanteurs).
Quand a la comparaison avec Between the Buried and Me, elle se justifie par l'electisme des influences et les divers changements d'idées qui s'enchainent successivement au sein des compositions. Toutefois, une fois le bouton play enfoncé, la course a "celui qui enchainera le plus vite le plus grand nombre de riffs" n'est pas lancé car les plages ne sont pas moins des chansons cohérentes malgrès les accelerations de vitesse des doigts des guitaristes, les quelques debordements deathisant (renforcés par un growl gore grind) et une ou deux influences salsa qui pointent le bout de leur nez (nottament durant "Like a cat"). Oui, ceci est un groupe qui n'est pas pret d'être inséré dans une jolie petite case bien carré et il n'y a rien ici qui puissent ennuyer sinon gratter régulierement les nerfs des plus intégristes des fans des genres precedement cités. 12 plages (dont deux interludes, "track four" et "track eleven") s'enchainent et n'ennuient pas l'auditeur. Seules les influences encore un peu trop visible et la constance de l'echange de cris peuvent venir noircir ce tableau pourtant si attrayant. Un peu de voix mélodique n'aurait pas été un mal et la presence de chant sur "Like a cat" (une des meilleurs chansons) devraient servir d'exemple pour la suite de leurs aventures. "Nuclear.sad.nuclear" est finalement un bon résumé des emotions diverses qui se renservent successivement au fil de ce nouvel album et bien que le futur semble très propice a ces americains là, leur effort ici présent est fort agréable a consommer pour peu que l'on n'ai un peu d'humour et l'esprit ouvert.
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