Saturday, December 02, 2006

Ce jeudi là ...

On était jeudi, les oiseaux chantait et la RATP baillait aux corneilles. Problêmes sur le RER C, comme d'habitude. Je suis dans le train, et j'ai un examen a 10H. Dommage pour moi. Alors on finit par avancer mais arrivé mais arrivé a ma destination il me reste encore quelques centaines de mètres a gravir pour rejoindre mon IUT. Donc qu'est ce que je fais ? Je cours. Et je fait voler mes guiboles, je regarde bien en traversant, mais je cours, je jours, je cours.
Je fatigue.
J'arrive au millieu du pont (mon IUT se trouvant quelques mètres en dessous du pont) et je ralentis. Mais juste quelques instants, car je suis en retard. A peine le temps de reprendre mon souffle, je continue a courir.
Mais voila, essouflé, un peu troublé par mon retard et par une petite deprime du matin, je perds le controle. A partir de là, je ne sais pas trop comment je fait mais je plonge vers le sol, aidé par l'energie déployé pour courir et par le poid de mon sac, je me retrouve a racler le sol dans un vol planée papal d'anthologie, et cela sur plusieurs centimètres.
Pas de perte de conscience, juste un petit moment de panique suivis par un autre gros moment de panique : Du sang sur la main. La main que je viens de porter à ma bouche.
Tout de suite, je crain que je ne me sois peté la machoire. Défiguré, pour une connerie.
Autant dire que je pête un cable et que je fonce vers mon IUT pour trouver un moyen de me faire soigner.
L'examen, bien sur, je ne le passerais pas ce matin.
Alors je continue d'avancer, je me calme un peu, mais pas trop, plaidant la raison et cherchant dans mes perceptions ce qui peut me confirmer ce qu'il vient de m'arriver et comment est mon visage en ce moment même.
J'avance dans la rue avec les deux mains sur la bouche. Le sang mélangé a la morve me coule sur les mains. Je m'arrête un instant pour cracher dans le caniveau et un liquide gluant et rouge coule dans la petite marre d'eau. C'est la merde.
Mon IUT est là, je rentre et je regarde avec bonheur la plaque qui annonce les toilettes.
Ensuite, c'est le coup de bol, je croise une collègue de MELI, la déléguée de ma classe, une sympathique jeune fille, qui me dirige vers l'infirmerie de l'IUT pour me faire soigner.
Entre temps j'ai le loisir de regarder deux secondes mon visage et de découvrir que je me reconnais encore, a part deux grosses coupures sur le coté droit et une dent a moitié pété. Moins grave que prévus. Comme quoi, la paranoia ça a du bon.
Je traverse donc la foule d'élève et j'arrive dans le hall accompagnée de la déléguée tandis qu'une autre jeune demoiselle va prevenir le prof que je ne serais pas là ce matin.
Et merde.
Alors on demande dans le box.
"Est ce qu'il y a une infirmerie ici ?"
"Hein ?!" nous reponds le gardien
"Est ce qu'il y a une infirmerie ici ?" redemande t'on
"Ah non, pas d'infirmerie".
Je pense qu'ils n'ont pas regardé qu'un type a coté de la fille qui leur parlait était en train de saigner sur le sol. Mais bon, pas grave, on se dirige vers la pharmacie du coin avec un portable enclenché pour appeler les pompiers.
Lesquels arrivent cinq minutes après et m'embarque vers l'hopital de Boulogne.
Genial, je quitte la fac de Boulogne et voilà que je suis obligé de revenir dans cette foutus ville contre mon gré. Qu'est ce que j'ai bien put foutre a l'autre emmerdeur d'en haut pour mériter ça ?!
Enfin, arrivé a l'hopital je suis placé sur un branquart. Pendant deux heures et demi, je vais rester là a servir de sujet pour deux étudiants de medcine pour qu'ils étudient mon cas et apprennent le metier. Tant mieux, de toute manière je ne suis pas un cas grave et je suis coopérant. Enfin bref, la joie continue dans la folie la plus complète.
Une radio de prévus. Une demi heure d'attente plus tard et finalement la radio est annulé.
A 13H je sors enfin des urgences et je pars rejoindre mon IUT pour rassurer mes congénères tous assez heureux de me revoir en un seul morçeau. Je nie tout de suite les rumeurs d'un quelconque pasagé a tabac. Je ne suis ni la victime de la brutalité policière, ni la preuve de l'insecurité croissante mais juste l'illustration des dégats de la rencontre entre du goudron et une gueule d'étudiant. Le tout aidé par les lois de la physique. Je n'ai jamais autant detesté la gravité que ce jour là.
Après cela, me revoila partie sur les routes pour me faire soigner ma dent qui est, a ce que me dit ma compagne, a traiter de toute urgence pour éviter que je ne souffre a chaque fois que je mange. Chose a laquelle je ne suis pas encore livré de nouveau depuis 8H ce matin et qui ne refera partis de mon planning que vers 20H le soir même.
Entre temps, remodelage de la dent et peripetie en tout genre pour se faire soigner. Merci quand même au bon dentiste qui m'a soigné. Je lui suis grandement reconnaissant.

2 comments:

Anonymous said...

Il m'était déjà arrivé une bêtise pareille quand j'étais en 6ème... Tombé, chute sur plusieurs mètres, je porte encore bien la marque sur mon coude -_- qui est très laid d'ailleurs. Ca ressemble vaguement à un cul de babouin ><
Mais sur le coup ça saignait énormément et l'infirmerie de mon collège ne disposait d'aucune infirmerie non plus.
'fin bref ^^ Bon rétablissement !
PS : au passage : je me suis déjà pété une dent aussi.

Hororo said...

Frère !
Je comprends ta douleur.