Saturday, May 26, 2007
Immemorial - Chronique d'une apocalypse (So far so good 2007)
Chroniquer l'album d'un ami est une tâche difficile car il faut a la fois ne pas être trop direct si des critiques négatives sont a formuler mais ne pas non plus être trop sympa si le projet se révèle être un pétard mouillé qui ne mériterait même pas d'être écrasé par le talon de ma chaussure. Toutefois, en acceptant de chroniquer ce première album d'Immemorial, je n'ai pas pris de risques inutiles qui pourraient compromettre mon amitié pour le compositeur de ce disque. Si vous avez 4 euros à mettre dans un album de musique ambiantes, dissonantes et cinématiques, alors vous pourrez toujours les mettre dans cet album. Influencé par John Carpenter, les images qui se dégagent des notes de guitares de "Et dieu créa Satan" évoquent le paysage désolé de "the Thing". Excepté que vous vous retrouvez seul avec la bête en question dans le froid polair, les gresillements electroniques évoquant le crépitement des flocons contre votre visage et votre manteau, et que Kurt Russel ne sera pas là pour vous tirer de là.
Cependant, ce disque n'a franchement rien de stressant et bien que les sons évoquent des paysages désolés et étranges, un sentiment de quiétude nage au dessus des effets noise. Si le Mal habite ce disque, il n'est pas là pour vous surprendre mais il se rappelle a votre présence continuellement sans jamais briser l'équilibre a la fois mélodieux et froid que la rencontre entre les différents instruments crée. Le choix des sons est typique d'un projet solo ambiant. Quelques notes de guitares minimalistes et des sonorités artificiels crée par ordinateur. Le but d'un projet comme Immemorial n'est pas de revolutionner la musique ou le genre, quel qu'il soit, je ne m'aventurerais pas a placer une étiquette noise ou dark ambiant sur ces septs plages, mais de permettre a l'artiste de s'exprimer dans un cadre aussi libre que les quelques instruments mis à sa disposition lui permettent. La qualité de cet album réside dans la capacité du compositeur a évoquer une atmosphère suffisament forte pour qu'elle se transmette de plages en plages, créant une cohérence globale mais ne lassant jamais l'auditeur en alternant les sonorités et les ambiances.
En effet, ce que j'aime beaucoup ici c'est la dualité entre les émotions crée dans chaques chansons. La rencontre entre les sons crée par ordinateur et les cordes de guitare doucement tirés. Chacun prend sa place et n'encombre pas l'autre en allant et en venant sur les plages. Pratiquement dénué de rythmes, on écoutera surement mieux cet album en éteignant les lumières et en se plongeant dans le son pour que celui ci crée de lui même l'environnement qui lui convient. Car aussi minimaliste que peuvent être les compositions, elles n'empêchent pas de créer des images et donc de se suffir a elle même. D'une durée assez courte pour un style qui pourrait s'éterniser sur de très longues plages (la plus longue, "L'ange noir" est la seule a dépasser les dix minutes), la musique ne devient pas envahissante et remballe aussi vite qu'elle est venu son atmosphère et ses émotions. Les septs titres qui composent l'experience nommé Immemorial forment une douce et sombre cohérence sur laquelle on se plait a revenir de temps en temps. Je ne suis pas un passionné des musiques ambiantes donc je ne trouve pas dans une écoute quotidienne de ce type de sons ce que j'attends le plus dans la musique mais cet album d'Immemorial me semble toutefois être une belle réussite dans le domaine.
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
No comments:
Post a Comment