Friday, August 14, 2009

Brutal Assault - Compte rendu du Samedi 08 Aout


Samedi 08 Aout

Dernière journée du festival et entrée en matière avec le cross over de Gama Bomb. Beaucoup de thrash, un peu de heavy et beaucoup d'énergie. De quoi commencer la journée tranquilement en hadbanguant au soleil. Celui-ci aura été au rendez-vous pendant toute la durée du festival. Pas une goutte de pluie. Juste un petit vent frais par moment pour apaisé le crâne rougit des festivaliers. Je finirais d'ailleurs par acheter une casquette a un stand pour pouvoir tenir le choc vu que tout mon visage a déjà bien profité des rayons (hier, des petites filles tchèques que j'ai croisé or du festival s'était foutu de ma gueule en pointant du doigt mon visage rougis). Très bien acceuillis pour une heure aussi matinale, Gama Bomb enchaine les titres dans des fringues typés années 80 et référence même des films d'actions de l'époque ("cette chanson parle de Jean Claude Van Damme, elle s'appelle Time bomb" et "vous connaissez Robocop ? et bien cette chanson s'appelle "O.C.P."). Pas de prise de tête et surtout un très bon présage pour la suite.

Je survole ensuite le doom à chanteuse de Ashes You Leave pour me restaurer et attendre le set de The Red Chord. Ils ne semblent pas être connus dans le coin et ne sont donc acceuillis que par des applaudissements timide. Fort heureusement, le groupe aura tôt fait de convaincre tout de même avec un concert égale à leur réputation, puissant, compact et servis avec de grands sourires. Leur mélange de death, de grind et de hardcore a beau être associé à la scène deathcore, The Red Chord a bien plus d'atout dans sa manche que les mécheux mosheurs qui se sont découverts un beau matin une passion pour Suffocation. Tout leurs albums sont passés en revue (dont un "Dreaming in dog years" en avant dernière place) et bien que le set du groupe soit identique à leur concert parisien, ce groupe est trop jouisif pour que je reste en place ne serait ce qu'une seconde. A noter que la nouvelle chanson interprété ce jour comporte un riff typé postcore, preuve que sans se compromettre, The Red Chord évolue à chaque disque.

Cripple Bastards prends la suite et ne fait pas baisser d'un cran l'intensité avec un grind / crust chanté en espagnol des plus sympathique. Je ne suis, par-contre, vraiment pas rentré dans leur set sans pour autant avoir senti le besoin pressant de m'éloigner de la scène. Un concert en demi teinte pour moi qui sera pourtant bien acceuillis. Le groupe se fera même prendre en photo à la fin de leur set avec le public en fond pour comémorer ce passage en république tchèque.

Je ne m'intéresse ensuite pas du tout à Ador Dorath et ne revient que devant la scène pour attendre The Faceless. "Planetary evolution" était un de mes disque favoris de la fin de l'année 2008 et j'attendais de voir ce que donnait ces jeunes gens sur scène. Ceux-ci ont l'air un peu endormis ou alors trop fatigué par leur voyage et ne feront donc pas preuve de beaucoup de vivacité, bien que ce soit l'anniversaire du guitariste blondinet (23 ans !). Cependant, le public est trop heureux de les accueillir pour s'en soucier puisque leur nom sera même scandé avant le début du concert. Le groupe passe pour la première fois en République Tchèque et pour la deuxième fois en Europe et peut donc être assurer que beaucoup de gens attendent maintenant leur retour. Leur concert me décevra malgré tout, la faute a des guitares trop en retrait par rapport à la basse ce qui est un peu un comble pour un groupe dont l'intérêt principal est l'interaction des deux leads guitaristes.

Je passe ensuite au dessus de Ghost Brigade, Evile et Hate Eternal (dont le set sera, parait- il gâché par le pire son de tout le festival) pour ne revenir que pour le set Raunchy en attendant celui de Misery Index en mangeant une crêpe (1,5 jeton pour une crêpe nutella avec de la chantilly et du chocolat en prime ce qui équivaut à 1,70 Euros en gros, faîtes mieux que ça !). Le set des neo metalleux suédois sera à l'opposé de celui de Misery Index. Mélodique, artificiel et chiant à mourir. Le public est assez restreint devant leur scène tandis que d'autre commencent déjà à se réunir devant celle où se prépare Misery Index. L'enchainement est d'ailleurs pratiquement immédiat et cinq minutes suffisent entre la fin de la dernière chanson de Raunchy pour que les death grindeux prennent position pour un concert sans concession. Beaucoup de titres de Traitors ("Traitors", "Ruling class canceled", "Theocracy" ...), seulement un de Discordia ("Conquistadores" en conclusion) et aucun temps mort entre les morceaux puisque le bassiste et le guitariste alterne pour parler au public. J'en aurais bien repris un peu plus.

Sauf que maintenant c'est le tour de Anaal Nathrakh et le groupe est très attendus. A peine l'intro d'In the constellation of the black widow et le premier titre du même disque sont interprétés que le chanteur s'adresse au public pour les remercier sincèrement d'être venue. A mille lieux de l'image que l'on peut se faire d'eux, Anaal Nathrakh remercie et joue avec enthousiasme sans aucune trace de misanthropie déplacé tout en enchainant des titres aussi enjoués que "The final absolution", "Do not speak", "The Lucifer effect", "Submission is for the weak" avec "Pandemonic hyperblast" en conclusion. Le son est puissant et l'impact grind mélé aux mélodies black metal se mêlent avec suffisamment de force pour que les chansons ne manquent pas de consistance par rapport à leurs versions studio. Un des grands moment du festival qui promet un retour en force l'année prochaine tant le public était enthousiaste et le groupe heureux de jouer pour eux.

De retour au metal market pendant Atrox pour faire les dernières emplettes et je suis de retour pour prendre ma dose de Suffocation. Je ne suis d'ailleurs pas le seul puisque quand le concert commence tout le par-terre, de la fosse jusqu'aux petites collines qui surplombent le festival ont les yeux tournés vers les géants du brutal death. Frank Mullen, chanteur de Suffocation, parlera de 10 000 personnes et je pense qu'il n'était pas loin du compte. L'événement est effectivement de taille. Le groupe joue depuis vingt ans et fête donc dignement l'événément en ne jouant que des morceaux de leur dernier et de leur premier album. Le son est tout simplement massif et ultra précis. Toute la technique du groupe apparait dans un enchainement de titre fulgurant et dévastateur. Du grand Suffocation ! C'était pour moi ma première expérience du groupe en concert et je ne regrette pas une seule seconde du spectacle.

En comparaison, le concert d' Immortal juste après, pourtant observer par tout autant de personne, parait terne et un brin chiant. Tout les grands titres sont pourtant là et le son est excellent. Abbath ne se prend pas au sérieux et joue un peu avec le public, s'adresse à lui en l'appelant "Ladies and motherfuckers", crache du feu, marche en crabe ... Quelques fans se sont peinturlurés pour l'occasion et un autre a même amené un panda en peluche peint aux couleurs des membres du groupe (celui-ci sera d'ailleurs filmé sur le grand écran pour que tout le monde puisse en profiter). Une heure dix de concert avec un rappel conclu par "Battles in the north" et "Blashyrkh (mighty ravendark)" servis d'un son niquel pour un très bonne conclusion de festival, en ce qui me concerne, bien qu'il se prolonge ensuite par Walls of Jericho (bonne énergie et bon son pour le peu que j'en ai vu), Marduk (son de merde d'après ce que l'on m'a dit), Skepticism (son véritablement énorme, encore une fois, d'après ce que l'on m'en a dit) et enfin Eternal Deformity.

Dire que ce festival était génial est un euphémisme. Seul quelque concert était déservis par un son de mauvaise qualité, l'organisation était sans accro, le déroulement des journés constamment animés et les prix attractifs. Si la programmation continue a être aussi eclectique il n'y a pas de doute que j'y retourne encore l'année prochaine. Dommage tout de même que si le festival continue a grossir il ne pourra plus acceuillir autant de spectateurs dans le même cadre.

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