Friday, April 14, 2006

Ocean - Here where nothing grows 2005

Le commandant Cousteau, paix a son âme, aurait été plus habilité a rédiger cette chronique que je ne le suis mais les communications avec l'au delà étant ce qu'elles sont, c'est bien moi qui serais votre guide pour découvrir cet album et ce groupe. Pourquoi Cousteau ? Et bien car celui ci aurait été bien plus a même de dire si la musique de Ocean avait beaucoup en commun, ou pas, avec les fonds sous marins qu'il a arpentés pendant une grande partie de sa vie. Moi même j'aimerais bien plonger dans les abysses sous marins afin de découvrir un peu ce territorire que l'on dit encore trop inexploré par l'homme. Et après avoir écouté "Here where nothing grows", cette envie s'inscrit un peu plus dans mon esprit, et en même temps je la repousse avec encore plus de vigueur. Pas uniquement car je n'ai pas les conditions physique pour plonger aussi loin dans la mer mais aussi car je ne suis pas sur d'être aussi dans les conditions mentales necessaire a supporte une telle découverte. Ah, les conditions mentale, le voila l'eternel refrain des critiques de disques qui se veulent profonde et complexe. Ce disque est tellement fou qu'il vous emmenera a l'hopital. Oh la jolie phrase. Sauf qu'avec Ocean, et bien ce n'est pas totalement faux.

Ocean n'est pas un groupe de fou. Ce n'est pas un diable de tasmanie ou un Bugs Bunny épileptique qui ne sais plus ou donner de la tête. C'est un bête massive et concentré sur une seule chose : Le Noir. L'obscurité la plus profonde jaillit des cordes dès la première note et l'enchainement des frappes sur la caisse claire et des etourdissantes explosions de guitares prolonge l'agonie pendant de longs moments. Trois chansons de 20 minutes en moyenne, de quoi vous assomer aussi bien qu'une dose d'opium que l'on fumerait tout au fond d'une grotte avec le seul ronflement du vent contre le paroi comme compagnon. Ocean n'est toutefois pas un groupe experimental et des parallèles sont possible avec les druide de l'eglise de SunnO))) ainsi que les moments les plus atmosphériques de Isis (période "Oceanic". Sauf qu'a l'inverse de Isis qui rayonne de lumière entre des passages plus lourd, Ocean emprunte a SunnO))) cette même obsession pour le lourd et le noir charbonneux pour ne pas laisser le temps a son auditeur de prendre son souffle. Tout n'est pas que violence non plus, ce serait bien trop simple si l'on ne faisait que s'enchainer des riffs et des riffs. On s'habitue bien trop vite aux riffs gras et si il n'y avait que ça, il finirait par ne plus apparaître a vos oreilles. Pire encore, il deviendrait agréable.

Mais voila, Ocean ne fait pas que dans le riff gras et interrompt son attaque sismique par le biais des instruments electriques pour les laisser reposer et joue alors avec des passages uniquement dédié a la section rythmique. Pas de drum fills a l'horizon, ne vous faites pas d'illusion, Ocean n'est pas un groupe ou l'on fait dans la demonstration technique. Les notes s'étirent et dessinent des riffs et des semblants de mélodie a une vitesse pachydermique. Assez vite pour que vous ne vous endormiez pas, assez lentement pour que ce ne sois que fredonnable ou alors seulement au même rythme que les derniers râles d'un homme agonisant. Ce n'est pas très attrayant dit comme ceci mais ça deviens beaucoup plus fascinant si l'on aime les experiences complètes et profonde. Le genre de disque que l'on écoute avec le plaisir de voir se dérouler un monde original au fil des secondes mais que l'on a bien du mal a acceuillir avec le même plaisir qu'une petite mélodie simple qui vous met de bonne humeur le matin. Il n'y a pas d'heure propice à écouter ce genre de musique, sois vous aimez cela et l'envie vous prend n'importe quand. Sois vous ne supportez pas et vous n'accepterez de rester plusieurs minutes (et encore moins une heure) en compagnie de musiciens dont l'obsession est d'expurgez de leurs instruments un marécage sonore aussi devastateur et profond qu'il est vénéneux et fascinant. Beaucoup de grands mots, encore une fois, mais quand on aime on ne compte pas et il y a de quoi être attiré par un bête aussi étrange qu'elle est rare dans le monde de la musique extrême.

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