Sunday, February 03, 2008
Battles - Mirrored (Warp) 2007
Je me souviens d'un dessin animé qui était régulièrement diffusé dans Ca Cartoon (sur Canal plus, à la grande époque) où un corbeau était suivis par un petit pygmé qui était lui même suivi par un lion. Le corbeau, leader de la marche, obeissait a un rythme étrange en concordance avec la musique que chacun des poursuivant imitait religieusement afin que personne ne se rende compte de la présence de l'autre dans son dos. Atlas, deuxième plage de "Mirrored" aurait très bien put être la musique de cet excellent dessin animé car le groove suivit par chaque musicien accompagné par cette voix passé sous vocoder me fait l'effet d'une tribu de pygmé qui aurait découvert le rock and roll et aurait décidé de suivre le rythme d'un bien étrange animal pendant sept minutes. Quatre musiciens se serait réuni, aurait apporté leurs instruments et tout en obéissant a un rythme particulié, ce serait mis en tête de rajouter a cette pulsation venu d'on ne sait où tout leur talent pour engendrer une musique nouvelle et résolument rythmé. En réalité Battles est un groupe de musiciens émérites venu de formation diverses comme Helmet ou Don Caballero mais le mythe du pygmé qui découvre le rock convient aussi bien à décrire leur musique tant la musique est fraiche et le sens de la structure semble être aborder avec une collection de paires d'yeux et de mains nouveaux.
Nos pigmés produisent parait il une musique que l'on dénomme le math rock. Ah. Ceci dit n'ayant jamais écouté de math rock je ne saurais dire si Battles ressemble a ce qui se fait dans la matière mais, a ce que j'ai put lire, ce n'est pas le cas donc autant dire que ce classement n'est justifié que par le curriculum vitae des musiciens. Ici on ne prie pas les dieux des mathématique mais les dieux du groove tout puissant, celui qui détermine la direction d'une chanson et fait s'accorder tout les instruments ensemble. Mais, une bonne régle se doit d'être transgressé pour pouvoir avancé et c'est en manifestant leur propre ego de musiciens capable de produire des sonorités inattendues, mélodiques mais résoluement rythmées que les quatre individus réunit sous le nom de Battles composent leurs chansons. Si cela sent l'égo demesuré de musiciens démonstratifs qui ne sait pas controler et se perd dans des chansons de dix minutes vous vous trompez. De 7 à 4 en passant par 3 minutes et moins encore, ces 11 titres commencent et s'achèvent en formant des tous distincts et mémorables. "Leyendecker" se permet même une accroche vocale sous la forme d'une mélodie nassilarde passé dans la poile a frire d'un effet electronique quelconque.
Frais et surprenant, Mirrored est un album que l'on attend pas et qui continue de surprendre pendant son écoute et au fil de ses passages sur votre chaine hi fi. Car non seulement Battles est de ces groupes qui brule le livre des régles, l'envoie au fond du puit et jette des crocodiles à sa suite, mais, c'est aussi un groupe qui s'amuse énormement. Les rythmes et la mise en place des instruments, tout en étant surement le produit de très longues journées de répétitions minutieuses, sonnent très naturel, comme si il n'avait fallut qu'un regard pour que chacun sachent où et quand se placer, quand démarrer et quand laisser la parole à son voisin. Dans les mains de musiciens beaucoup moins talentueux la musique que joue Battles serait surement une bouilli sonore indigeste. Mais, mais, Battles est un groupe qui vous pousse à mettre des "mais" dans tout les coins. Un groupe que l'on recommande à toutes les oreilles qui n'aiment pas forcement le rock, qui sont fatigués des clichés et peut être même à ceux qui écoutent des musiques traditionnels. Tout en étant résolument moderne, s'emparant d'effets électronique et d'instruments electriques pour les faire communiquer ensemble, ce qui fait marcher la machine que ses quatre musiciens ont construit est une sorte de rythme presque ancestrale qu'ils auraient redécouvert et vous livreraient comme si de rien n'était un nouveau chapitre insoupçonné dans le grand livre des groupes que l'on n'attendait pas, mais qui sont pourtant bien là. Merci.
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