Monday, August 18, 2008
Fuck the Facts - Disgorge mexico (Relapse Records) 2008
Après un premier disque sur Relapse où les chansons dépassaient largement le cap de la minute trente, presque une anomalie pour un groupe que l'on classifie en grind, Fuck the Facts revient avec quatorze titres allant de 30 secondes à neuf minutes.
Les titres les plus courts ne sont pas pour autant des signes d'un compromis vers un son grind pour traditionnel. Comme à leur habitude, les chansons de Fuck the Facts débordent d'idées et de changement. Impossible pour le groupe de répéter pendant trop longtemps une même idée, il y en a trop, alors il faut les étaler toutes pour leur donner chacune leur chances tout en ne perdant rien en cohérence. Or, contrairement à beaucoup de groupes qui se veulent chaotique mais ne font qu'enfiler riffs après riffs, Fuck the Facts permet à chacune de respirer.
De même, la courte durée de certaines chansons n'empêchent pas le tempo de ralentir. "As empires expand and collapse" se permet d'être mid tempo en ne dépassant pas la minute trente.
Les petits ajouts électroniques ne se font plus remarquer comme par avant et donnent donc le champ libre à l'habituel trio guitare / basse / batterie. Ces instruments se chargent de toute manière très bien d'occuper l'espace grâce a des compositions inspirés autant musicalement qu'émotionnellement parlant. La voix de Mel Mongeon est par contre moins efficace qu'auparavant. Peut être car ses paroles sont moins compréhensibles que sur l'album précédent où elle hurlait parfois des paroles très touchantes en français. Il en incombe donc aux mélodies de "Driving through fallen cities" ou de "No return" de procurer cette décharge émotionnel qui avait fait de "Stigmata high five" un disque si remarquable en comparaison de nombreux groupes de grind violent et jouissif que l'on distingue mal dans la masse.
Enregistré très rapidement avec beaucoup de galère à la clé,si l'on en croit les blogs que publiaient le groupe à l'époque, "Disgorge Mexico" n'est pas un disque mal dégrossi mais le produit d'une longue réflection. Cette reflection, Fuck the Facts l'a fait décanter depuis déjà huits albums (et d'innombrables splits receuillis sur un double CD) et continue d'être à la hauteur de ce que l'on peut attendre d'eux. Leur grind blast toujours autant mais continue de surprendre et de prendre les chemins de traverse que peu de groupe du genre emprunte. A l'instar de Cephalic Carnage ou de Pig Destroyer, la musique de Fuck the Facts s'enrichit de disque tout en étant toujours associé à la culture grindcore.
C'est par cet état d'esprit que Fuck the Facts rejoint le groupe qui lui a donné son nom, Naked City, en empruntant des éléments au grindcore pour faire leur propre musique. Une musique qui n'a pas fini d'étonner et de ravir toutes celles et ceux pour qui la musique et l'art en général ne doit pas être évident et facile d'accès mais complexe et enthousiasmant.
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