Tuesday, December 22, 2009

Gaza - He is never coming back (Blackmarket activities / Metal Blade) 2009


La mondialisation des influences musicales ont rendus l'origine géographique d'un groupe pratiquement obsolète. Or, dans le cas de Gaza, leur ville d'origine est aussi importante pour la compréhension du groupe et de son propos, que la Norvège l'est pour Darkthrone. Venir de Salt Lake City et s'appeler Gaza n'est pas exempt de signification. Bien au contraire, c'est là même la clé de lecture de ce nouvel album, sans aucun compromis, toujours localisé quelque part entre le grind et le sludge. Un Coalesce plongé dans le goudron.

Moins chaotique qu'I don't care where I go when I die, He is never coming back exhale toujours du même désir de rage vengeresse, concentré dans une voix rauque et gorgé de haine. Les riffs noirs écrasant se ressemble un peu tous pour que l'on puisse bien distinguer chaque titre en se servant d'eux.

Peut-être encore plus que sur leur album précèdent, le jeu entre les mélodies exsangues et les variations rythmiques distingue Gaza de la meute. Dans un monde où les productions compressés, les batteries retouchés et les gimmick à peine originaux sont vite dévorés comme des hordes de zombie sur un cadavre frais, Gaza est une anomalie bienvenue pour qui l'honnêteté est bien plus importante quand on joue une musique violente que le nombre de note par minute.

L'engouement des fans dévoués à la cause du groupe en aura peut être attiré maintenant un peu trop qui seront déçu de ne pas découvrir un groupe aussi révolutionnaire. Gaza ne l'est malheureusement pas. En revanche, à l'image des premiers disques de black metal ou de Public Enemy, leur détermination pour exprimer leur colère est bien réel et suffit à convaincre de la pertinence de leur musique à ce jour. Plus qu'un genre, Gaza est synonyme de rage. Celle qui pousse à cogner de ses poings un mur en béton jusqu'à ce qu'il s'écroule. Un ilôt de réalisme dans une ville où ne pousse que la crédulité.

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