Sunday, June 04, 2006

Lair of the Minotaur - the Ultimate destroyer (Southern Lord) 2006


A la sortie du dernier album de Pelican, j'ai put lire des critiques concernant le batteur et son jeu un poil trop énergique pour une musique qui se voulait plus atmosphérique que dynamique. Je ne l'avais pas remarqué moi même et j'avoue ne pas du tout être dérangé par cet aspect de l'album. Par contre, les detracteurs du jeu de Mr Herweg seront heureux d'apprendre qu'il a mis a profit son jeu au sein d'un groupe autrement plus énergique, et je dirais même plus, devastateur, que dans son travail de jour. L'expression "travail de nuit" conviens d'ailleurs beaucoup mieux a Lair of the Minotaur puisque les musiciens n'aspirent pas a gravir les plus hautes echelles de la stratosphère avec leurs instruments mais creusent plutôt les bas fonds de la scène metal tel qu'elle était il y a une quinzaine d'année environ. Déjà auteur d'une petite merveille de doom nourris au metal extrême de tout poil, Lair of the Minotaur affine ses influences dans une seule et même direction et jette du bateau toute trace de riffs gras un peu plus léger. La bête a mangé depuis le dernier album et le son s'est allourdis et il faut donc bien la force de ce fameux batteur au jeu si déplacé pour faire bouger tout cela dans une direction thrash.

Dirigé par le guitariste Steven Rathbone et sa voix d'homme des cavernes évoquant un Phil Anselmo sortant de sa grotte, les riffs ne font pas de place pour les mélodies même les plus discrètes et il s'acharne a produire les chansons les plus grasses possible. La production elle aussi sors des cavernes et ont peut affirmer sans aucun doute que ces gars là sont allergique aux studio dernier cri quand on entends avec joie retentir des grésillements de distorsion venus accentuer ce sentiment de se retrouver plonger dans un clssique oublié des temps anciens, quand les termes de "metal moderne" se rattachait avec ceux de Slayer et de Venom. Plutôt Slayer que Venom d'ailleurs et ce ne sont pas les accents Kerry Kingesque de "Behead the gorgon" qui me feront mentir. Le rythme ne se veux par contre thrash que d'une manière sporadique et le disque se divise donc au moins par la moitié entre des passages lent et lourd et des accelerations punkisante sans aucune exageration. La basse aussi est bien entendu au rendez vous vu que l'on parle de doom et elle aussi ne fait pas dans le détail en matière de gresillement et d'explosions sonores. Selon Lair of the Minotaur, le metal était a son meilleur quand il était enregistré sur des cassettes démos et expulsait toute la rancoeur possible des musiciens en poussant les amplis a leur limite.

Et en fait, si l'on aime fleurter, voir embrasser et plus si affinités, avec ce style je ne vois pas ce qu'il y a redire. Les meilleurs disques de cet époque sont devenus des classiques car ils étaient les premiers du genre. "the Ultimate destroyer" a donc peu de chance d'être retenus dans la même bouffé d'air que leurs héros mais cela ne doit pas vous empêcher de les remercier pour avoir réveillé les démons de cet époque bénite. D'ailleurs, a propos de démon, il est utile de préciser que les paroles sont ici uniquement inspiré par les récits mythologique grecque ce qui renforce encore l'experience général et donne aux chansons une dimension encore plus épique. "the Ultimate destroyer" n'est toutefois pas une oeuvre de nostalgique mais une bestiole bien vivante qui bien qu'elle évite toute appelation moderne n'est pas moins explosive que les albums recents. La formule de nos grand mère est ici appliqué avec bonheur, "c'est dans les vieux pots que l'ont fait les meilleur soupes" et il n'y franchement rien a reprocher a ce trio que de vouloir raffraichir la mémoire des jeunes et des moins jeunes avec ce qui faisait l'élite de l'underground metal quand Slayer était encore un groupe terrifiant et que la norvège avait pas mal d'églises encore debout.

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