Ce qui est amusant, à propos de Down, c'est que ce projet réunissant une poignée de musiciens archi connus de toute la scène rock, car ils sont aussi légendaires que talentueux, était entouré de mystère. Quand la première démo de Down, un trois titres contenant entre autres "Losing all", fut lancé dans l'underground de l'époque, personne ne savait vraiment qui ces types étaient. Ont devait surement se douter de la presence de la presence de Anselmo a la voix (ou alors du chanteur de Exhorder, à la rigueur) mais quand était il des autres, c'est à dire Peeper Keenan (Corrosion of Conformity), Kirk Windstein, Todd Strange (EyeHateGod) et Jimmy Bower (Crowbar) ? Le livret perpetue d'ailleurs une sorte d'anonymat en ne citant que les prenoms des membres, comme si tout ceci était une affaire d'anonyme et que seul la musique compté. Ce qui est le cas. Avec uniquement la pretention de faire un peu de musique en dehors de Pantera, Phillip Anselmo avait fondé ce projet afin de s'éloigner de tout et se resourcer dans les racines de son Sud natal. Down est un regard vers le Sud, un regard vers la Louisiane, là ou on entendu les premières cordes résonner au son du blues. Et c'est de ces racines là que se nourrit Down.
Capable de vous rendre nostalgique d'une région que vous n'avez jamais visité, ce disque vous emmène au bord des marecages et au millieu des bars ou les bierres se trinquent et ou les cigarettes changent de main. A la fois sombre mais aussi conviviale, NOLA est un album qui invite a la consommation d'alcool et de marie jeanne. La dernière chanson, Bury me in smoke, est d'ailleurs surement un témoignage sur l'atmosphère de la scène de repetition dans laquelle cet album a été enregistré. L'autre particularité de NOLA est que l'enregistrement et la composition n'ont pas l'air prémédité mais que tout ceci s'est mis en place en jouant tout simplement entre amis. Loin de se perdre dans des improvisations inutile et gardant toujours la complexité a son minimum, les chansons jouent sur le groove et les guitares improvisent des solos bluesy et riche qui apportent du soleil a ces fleurs de cannabis et les font fleurir dans votre tête pour que vous reveniez écouter et vous agitez tout au long d'un peu plus de trois quart d'heure de musique endiablé. La voix de Anselmo est ici beaucoup plus clair que sur Pantera et il y chante de tout son âme sur des thêmes tels que la drogue et la vie en général. Anselmo expliquait même, à la sortie du deuxième album, que Down lui permettait d'être un peu plus lui même alors qu'il devait endosser une certaine attitude pour écrire et chanter dans Pantera. Et c'est cela qui fait finalement un des grande qualité de ce disque, son honneteté.
Beaucoup de choses sont encore à dire mais peu de mots peuvent expliquer correctement ce que l'on ressent en écoutant ce disque car il reste un secret que l'on garde un peu pour soi car Down est d'abord un secret de fan. Peeper Keenan racontait même qu'au début du groupe, quand celui ci n'avait pas révélé son secret au grand jour, il avait vu un fan brandir une pancarte pendant un concert de Corrosion of Conformity, ou était inscrit "Down : I know who you are !". Bien que reunissant des têtes d'affiches du metal, et le chanteur d'un des plus grands groupes de metal de notre generation, Down, et surtout NOLA, est un projet qui reste confidentiel et dont la reputation s'est faite par le bouche a oreille et pas par de grands articles enflammés.Maus au delà de la mystique, on ressort de ce disque avec plus qu'une petite legende et quelques anecdotes mais treize chansons fantastiques et unique ou des riffs enfumés et une rythmique lente mais dynamique surmontés d'une voix habitée capable autant de lignes mélodique bien Sudiste ou de cris déchirés (mais jamais exagérés), le tout formant cet bête étrange qui sera pourtant bientôt moins un OVNI pour beaucoup vu que la fin de Pantera semble annoncer le début d'une longue carrière au sein de Down pour Anselmo.
Sunday, July 30, 2006
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