Sunday, October 22, 2006
Cretin - Freakery (Relapse) 2006
Si un doigt accusateur doit se lever vers quelque chose, alors ce seront "les gens". Quand vous vous sentez mal à l'aise, c'est la faute "des gens". Et la fois ou vous n'avez pas réussis à rentrer dans ce train bondé qui vous aurez empeché d'arriver en retard au boulot ? C'était la faute "des gens". Bien evidemment, personne ne sait exactement qui sont les gens. Mais ils sont là, ont en est sur, on les hais et ils le méritent. Et ils le méritent tellement que sans "les gens" ont manqueraient de bouc emissaire, et Cretin le sait bien. C'est pour cela que leur musique est consacré aux "gens". Ces personnes indistinctes mais completement idiotes qui accomplissent les faits divers que l'on lit dans le Nouveau Detective quand on veut se prendre une gorgée de puanteur journalistique. Ils ne vous empechent pas de monter dans votre train mais ils vous rappellent a quel point vous êtes l'élite de la race humaine en faisant tout ce que nos ancêtres vivant dans des cavernes ont découvert au fil des essais et des erreurs mais que cette part de la population a oublié tellement il faut être un bon dieu de cretin pour penser que se jetter plusieurs fois contre un mur pour faire dormir bébé aura un effet positif sur le môme.
Le trio qui constitue Cretin ne se jette pas contre les murs mais ils se jettent a corps perdus sur leurs instruments et expulsent sur seize titres des salves de grindcore encore plus old school que "Scum" de Napalm Death. C'est à dire, pour les connaisseurs, un grindcore hérité du fameux "Horrified" de Repulsion. Sans être un hommage, "Freakery" est tout de même très proche de ce grand classique du metal extrême avec des compositions composés dans la même optique que Regurgigate ou General Surgery joue du grind dans la même veine que les premiers albums de Carcass : Afin de composer des chansons que Carcass aurait put jouer sur un album fantome avant de se metalliser completement sur "Heartwork". Thrash hyperactif, cris ecorchés frollant le growl mais sans jamais franchir le pas, batterie bloqué sur une seule vitesse : le plus vite possible. "Freakery" n'apporte rien de neuf et ne cherche pas la diversité non plus. Alors pourquoi créer une effervescence autour d'un tel album et ne pas le releguer au même rang que le reste des sorties goregrind, c'est à dire au fond de la pîle des albums que l'on ne sortira que pour sourire pendant deux ou trois minutes et l'oublier ensuite ?
Premièrement, car si il fallait un successeur à "Horrified" qui soit à la hauteur de la legende, alors ce serait "Freakery". Deuxièmement car si l'on ne manque pas de clone de Carcass, on manque de clone de Repulsion, et vouloir faire revivre un mythe aussi classique et génial que celui là ne peux qu'être une idée de génie. Troisièmement, car une fois une fois le pied mis dans l'etriller de la première chanson, alors il n'y a aucune raison valable d'arrêter l'album et de ne pas lui laisser vous faire de l'oeil encore et encore. La force brute et primaire du grind se trouve dans ce disque. Tout ce qui fait la violence irréflechis d'un bon disque extrême, bourré de gresillements archaique et de cris gutturaux, le crissement des cordes et de la batterie démollis par la seule frappe des baguettes, tout cela se trouve sur "Freakery". Chaques chansons ne reste pas eternellement dans la tête bien sur, on ne se trouve pas dans le pays groovy du gore grind, mais l'experience est tellement jouissive et mémorable que les explosions les moins tendres vous fourniront d'excellentes excuses pour revenir epancher votre soif. Quelques mots aussi sur les photos du livret, copieux pour un disque de ce genre, complétant le concept des paroles et donnant a l'obsession malsaine de ce trio une couche de saleté supplementaire. En rendant hommage a cette part de la population que l'on tente d'oublier et cette influence majeur qui echappe souvent aux journalistes et aux groupes, Cretin comble un vide et s'impose grâce a la force de sa musique et a son caractère bien particulier.
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