Thursday, October 05, 2006
Wolves in the Throne Room - Diadem of twelve stars (Vendlus) 2006
La musique doit elle être automatiquement lié a son pays d'origine. Selon Wolves in the Throne Room, il ne pourrait en être autrement et les premiers groupes de black metal norvegiens auraient dut rester uniquement Norvegiens. Eux sont americains. Paradoxe ? Oui et non, et ils le savent bien. Et en regardant attentivement les arbres paisibles qui ornent cette pochette, le lien profond entre la musique et les paysages dont elle découle devient evidente. Héritier des albums de Darkthrone et de Enslaved, Wolves in the Throne n'est tout simplement pas un groupe de black metal traditionnel sans être un groupe progressif s'inscrivant à la suite de Arcturus ou de Borknagar. Une seule reference vient a l'esprit, un autre groupe americain devenus légendaire après un seul et unique album, Weakling. Wolves in the Throne partage avec Weakling plusieurs elements en apparence bien que les deux groupes soient tout de même fondamentalement différent. D'abord, la longueur des chansons. 4 titres et une durée d'un peu plus d'une heure. Ensuite, on retrouve chez les deux cette même passion pour le black metal et cette habilitée a transcender le genre pour imprimer une identité très personnel sur un son qui a été mainte fois exploité dans tout les sens.
Ce qui distingue Wolves in the Throne Room c'est d'abord leur philosophie ecologiste qui considère que le black metal est intimemement lié a la nature et que leur musique célèbre donc cette perte de communion avec elle. Il y a aussi cette voix feminine qui survole chaques chansons et apporte, tel une présence fantomatique, une sorte de deuxième narration evoquant une déesse qui survolerait les plaines, les montagnes et les forêts décrient sur les quatres chansons de ce "Diadem of 12 stars". De longues chansons de plus de dix minutes ou les riffs s'alternent avec facilité sans jamais s'échanger avec trop de vitesse pour que chaque transition se fasse sans que l'on s'en aperçoive, tout en se laissant porter par le flot d'émotion apaisante et a la fois sombre que dispersent les riffs et les cris evidemment ecorché d'un vocaliste qui se situe entre le chanteur de Weakling et Nocturno Culto de Darkthrone dans le ton. Tout n'est pas non plus que distorsion et des passages à la guitare acoustique interviennent tout aussi naturellement que le doux chant feminin. Sans jamais interrompre l'ensemble. Ici ce changement entre la distorsion et le raisonnement naturel des cordes ne se fait pas avec un besoin de rompre la monothonie ou de faire respirer la chanson mais afin de procurer d'autres couleurs. Comme pour les saisons en somme.
Ce qui est aussi très etonnant avec ce disque c'est qu'il a beau commencer d'une façon surprenante et génial, il ne cesse de s'ameliorer tout au long et les deux dernières chansons sont presque meilleur, presque car le niveau est déjà elevé, que les deux premières. Et malgrès une durée qui a de quoi effrayer, la seule envie qui vous emparre a la fin de l'album est de le réécouter. Etonnement enregistrer en quelques heures, selon les dires du groupe lors d'une interview, la production simple et assez organique de l'album souligne encore une fois ce rapprochement avec la nature en ne contraignant pas le son a s'adapter a une technologie qui polis trop le son par moment. Sans être completement sale, cet album joue entre la clareté et la noirceur des classiques du genre et aborde le problême de la production avec un son ni trop propre et ni trop rèche. Et bien sur, cela s'applique autant a la guitare qu'a la batterie. En fait, que dire de plus si l'on a aucun reproche a formuler ? S'exulter et crier au nouveau classique ? Peut être pas encore, mais je pense que les hordes de fans de black metal sauront apprecier l'identité autant personnel que traditionnel de cet album tout autant que des personnes exterieurs a cette caste mais appreciant l'atmosphére et la qualité d'écriture de ces trois americains.
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1 comment:
Je vais jetter une oreille dessus.
Jolie pochette, jolie chro...
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