Monday, October 02, 2006

Spektr - Near death experience (Candlelight / Appease me) 2006


D'un point de vue thématique, ce nouvel album de Spektr est une progression vers la suite logique de la visite de cet hopital, dont les murs dégoulinait d'affects délirants, que les anglais de Axis of Perdition explorèrent dans leur dernier album. Car quoi de plus normal que de passer de l'autre coté du miroir et de peindre ce lieu que chacun visite mais que personne ne peux décrire, la vie après la mort. Spektr, duo français signé sur le prestigieux label de Blut Aus Nord, Appease me, rentre dans l'antichambre de l'entre deux vies et, à l'aide des mêmes instruments que les groupes de black metal s'accrochant a la tradition, ils démolissent les murs que nous nous sommes construits devant nos yeux. La description plus litteraire est ici obligatoire et je ne pourrais pas me permettre de ne pas user de métaphore pour rendre compte de la force d'un disque tel que celui ci. La frontière entre la musique black metal ou les albums sont constitués de chansons independante est la véritable musique de film est ici brisé avec une dextérité et surtout une imagination ahurissante. Je connaissais déjà Spektr sur leur premier album mais celui ci marque une progression insoupçonné pour venir se placer au premier rang de ce qui fait de notre pays une des premières référénces actuel en black metal.

Le terme post black metal pourrait aussi très bien s'adapter a décrire ce qu'il nous est donné a analyser mais que cela ne laisse pas entendre que Spektr se dégage totalement des régles du genre. Des instruments traditionnels sont utilisés majoritairement et c'est l'utilisation de ceux ci qui diffèrent enormement. Contrairement a Axis of Perdition ou Blut Aus Nord, c'est une véritable batterie que l'on entends presque uniquement et son placement presque au même niveau que la guitare la rend bien plus troublante et essentiel dans l'essence du disque qu'un simple rythme binaire et accéléré employé par plethore de groupe du même genre. Guitare et batterie gresille tout deux et envahissent chaque pores des enceintes pour ensuite disparaitre au détour d'un changement de plages et être remplacer par un soufflement ou de lointains echos de porte que l'on ouvre. Ou que l'on referme. Agissant comme un symphon, "Near death experience" aspire l'attention de l'auditeur et l'empeche de se détourner tellement l'émotion contenue dans le disque ainsi que les sonorités utilisés pour peindre ce tableau d'une experience comateuse rendent ce qui n'est qu'une phrase une réalité.

On se retrouve allongé cote a cote avec un patient oublié dans sa chambre. Partageant ses respirations et le sentiment d'abandon qui l'envahis. Oubliant les adjectifs associés au "mal" ou au "satanisme", Near death experience engendre des sensations physiques qui font de cet album une experience aussi délicieuse qu'unique et troublante. L'utilisation des samples a tendance noise ou d'instruments plus étranger au contexte rock classique ne sont pas des nouveautés, et cela dans aucun genre associés au metal. Et encore moins au black metal. Mais Spektr, là ou ils annoncent une tache inatteignable, réussit a rendre l'impossible réalité et atteint son but. La durée, assez courte, de ce disque n'est alors pas un ennuie et est même un soulagement. La structure inattendus du disque ne se pliant pas au découpage en chansons unique mais preferant la variante globale, afin de mieux servir le concept, n'est pas non plus contestable tant cet album est complet. Tout comme les copies de bac auquels on hesite a donner une note trop elevé, ne pas de mal d'un album et trop l'encensser est un peu ennuyeux. Mais ou est le problême dans cet album ? Un court métrage de 12 minutes est même proposé afin de completer l'experience. Le livret dépouillé et a dominante noir, propose des photos parfaitement associés à la musique et contribue a confirmer cet album comme étant une perle ne commettant aucun faux pas et aucune faute de gout. En fait, la seule faute de gout, c'est que Spektr ne semble pas très connus. Et ça c'est une très grande erreur.

No comments: