Thursday, December 01, 2005

Boston Tea Bag party

Même si le Thrash est à l'origine de mouvements musicaux plus extrême, et un genre qui ne fait pas dans la dentelle non plus, il reste toujours dans mon coeur comme une musique procurant du bon temps. Slayer avec leur obsession sur le coté sombre de la vie n'est il pas un des divertissements les plus prisés par les Metalleux de tout bord ? Sinon d'ou viendrait cette longevité qui permet au groupe de continuer a remuer leurs têtes au rythme de classiques et de nouvelles chansons. Slayer, Anthrax, Megadeth, des gens que l'on va voir en concert pour le plaisir, et pas pour se payer un mal de crâne carabiné ou pour experimenter une nouvelle drogue hallucinogène. Du bonheur dans des riffs plombés, des coups qui s'explosent sur un rythme de double surhumain et surtout, surtout, des chansons mémorable. Je ne vais pas m'amuser a resumer ce qu'est le thrash mais voila en gros ce qui me viens à l'esprit en premier lieu quand je pense a ce genre. Or, Mardi soir, c'etait soirée Thrash au Trabendo, avec deux membres de la nouvelle generation. Donc on ne se prive pas et on viens s'en payer une tranche.

Suite a quelques petits ralentissements culinaire et une occasion de plus de se foutre de ma gueule (je fais très bien l'oiseau, vous ne trouvez pas ?), voila que moi et mes trois compagnons nous retrouvons dans le Nouveau Casino, salle que j'avais pas visité depuis le concert mémorable de A Life Once Lost et de Everytime I Die. D'ailleurs ALOL devrait repasser en Janvier, normalement, dixit le chanteur. Attendons. En tout cas la soirée commence bien avec un petit groupe d'ouverture classique mais agreable. God Dethroned. En voila un nom pas difficile a trouver. Ok les gars, vous etes des metalleux, donc vous aimez pas Dieu ! Non, nous on est des hommes fort ! Peut etre même des Dieux ?! Donc on va detroner Dieu ! Ouais ! Alors voila, il s'appelle God Dethroned. Et pourquoi pas Mad at Dog ? Ah non, pardon, c'est déja une chanson de Deïcide. Ok, donc God Dethroned, un nom a retenir quand on apprecie le Thrash Death et les pas mauvais solos. Bien exècutés, avec ce qu'il faut comme punch, mais rien de plus. Ca ne bouge pas beaucoup sur scène, ça ne communique pas trop ... Peut etre qu'ils ont peur ? Oh allez ! Des Metalleux trouillards, avec un nom pareille ? Non, pas possible. Donc voila, ils sont jeunes, ils ont des chansons sympa et ils continueront pour le moment a faire des premières parties si ils ne font pas mieux sur leurs albums suivants.

Passage a la première salve de héros de la soirée, God Forbid. Oui, ils sont noirs ! Bon ok, on passe. Oui, les deux guitaristes sont frères ! Voila, on viens de passer le stade du deuxième gimmick. Donc maintenant parlons de la performance. God Forbid, c'est du bonheur en barre. Ils ne posent pas comme les groupes de Metalcore, ils communiquent bien avec le public, lancent des plaisanteries, enchainent les riffs et les refrains mémorable. Ou est le defaut ? Trop court ? Non, ça allait. Un peu trop de mosh part peut être. Ouais, peut être. J'aime ça, je ne le nie pas. Mais est ce que l'on a besoin de gros riffs rythmés quand on balance d'en dehors de ses amplis des sons qui vous hurlent aux oreilles, tel le capitaine Ahab, Classique en vue ! Non, pas vraiment. Et je pense que ce ne sera pas un mal que le groupe dépasse ce stade a un moment ou un autre. Ce petit détail qui les rends un peu trop contemporain et pas assez intemporelle. Mais chaque dizaine d'année a son gimmick. Alors on laisse jouer, on lève le bras bien haut et on reprend les refrains en coeur. Y'a de la violence dans l'air mais tout est bon enfant. La vue de la fosse en ebulition me fait sourire plusieurs fois et je vois des visages heureux d'etre là. Le groupe aussi, et c'est la fête. Merci d'etre passé et à bientôt.

Alors the Haunted, c'est encore autre chose. Ouais, un des guitaristes et le bassistes sont frères ! Et jumeaux ! Ouah, encore un gimmick a la con. Et puis, en prime, voila que ces deux messieurs sortent de At the Gates. At the fucking Gates. At the Gates comme dans Slaughter of the soul. L'album influent par excellence dans ses années peuplés de clones americains bouffant de la sauce suedoise dans leurs mélodies les moins fines et les plus aguicheuses. Ah ouais, effectivement, voila de quoi rebuter ou de quoi attirer l'oeil. Mais est ce que the Haunted est un groupe de Metalcore ? Non, et vingt fois non. Pas d'inquietude, voila un des fervants defenseurs du son Thrash Metal revigoré par des experimentations louables avec plus de mélodies vocales et de quoi rendre un album de treize titre (avec deux titres bonus reservé au dgipack) agréable et destructeur, sans même sentir le poids de la durée. Cependant, il y a un petit problême. Enfin, un problême pour ma petite personne. En effet, les messieurs qui redigent le magazine Terrorizer ont parlaient d'un passage recent de the Haunted ou leur energie n'etait pas au plus haut. Les musiciens ne semblaient pas en phase, peut être même ennuyé d'etre sur scène. Horreur et damnation, exactement ce qu'il ne faut pas retrouver devant sois. Alors apprehension et regard inquiet vers la scène.

Et puis, la chanson de Tool se finis, la rythmique de No compromise debarque, chacun se met en place et ne restez surtout pas dans le chemin si vous ne voulez pas vous faire eclater. Le public est content, le groupe joue bien, même très bien et je ne me sens pas mal. Non pas mal du tout. Mais je ne me sens pas surpris non plus. C'est etrange en fait. Je m'attendais quand même a ce que la performance sois bonne. J'avais un peu peur, mais je me disais que ça devait déchirer. Et j'imaginais dans ma tête de quel manière cela allait dechiré. Et bien c'est exactement ce qui s'est passé. Ce que je voyais dans mon esprit s'est mis en place sur scène. Un Peter Dolving charismatique et pourtant pret de ses fans. Serrant des mains, sautant dans le public trois fois (malgrès les interdictions placés devant la scène, mais il n'etait pas censé les voir, lui), tirant sur un joint offert par un fan. Cet homme possède surement ce que Phil Anselmo representait à son époque. Un mélange de force et d'energie sans commune mesure. Le chanteur que je voudrais être, en tout honneteté, et cela du premier mouvement de bras a la dernière corde vocale.

Que dire de plus a partir de là ? Les musiciens jouent bien, très bien même. L'energie est là, autant dans le public que sur scène. Ca ne bourrine pas de la tête mais ça contribue a créer l'atmosphère convivivale et bonne enfant, malgrès les types qui se font descendre de scène (pas de slam ! enfin, en théorie) et même un gars qui semble faire un plat sur le parquet. Mais très vite il se relève et sers un type dans ses bras. Ca va, pas de problême. Les fans chantent en coeur les premières paroles d'introduction de Abysmal. Je les accompagne avec joie. La foule se presse pour hurler en masse sur "99". Dolving descend un peu dans la fosse, se fait soutenir par le public. La figure messianique par excellence ! Et les riffs s'enchainent, et les chansons 'enchainent. Même les chansons que je ne connais pas sont acceuillis comme de vieux amis. Et puis, fin du spectacle sur un My Shadow qui n'atteint pas la comparaison avec sa version gravé sur plastique mais merite d'etre entendu et vu du fait des mimiques de Dolving tout au long. Un homme possdé ou un comedien de talents. Un peu des deux surement. Mais un grand artiste, un cador, et encore un exemple parfait de ce que j'ai toujours fantasmé de faire sur scène. L'exorcisme musicale et physique devant le public. Merci de m'avoir montré la voir monsieur. On peut etre completement sois devant un public et resté le maitre de cerémonie. Je vous passe les détails des achats merchandising pour conclure sur ceci : Si cette soirée etait à refaire demain soir, je foncerais tête baissé.

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