Thursday, December 07, 2006

Architects - Nightmares (In at the deep end) 2006


Angleterre, terreau de tant de talents ... bla bla bla, mais ils sont si jeunes bla bla bla ... Enfin, vous l'aurez compris, Architects : Groupe anglais, jeune, mais franchement bien. Ancré dans un metal moderne plus intéressé par les changements brusques de rythmiques que par les refrains mélodiques pleins d'émotions, Architects s'impose dans un cours de récréation déjà saturé par une population a peine en age d'avoir des boutons et qui sait déjà shredder comme Yngwie sur le manche. Mais savent ils écrire des chansons ? Et puis, savent ils faire de la musique autrement qu'en bousillant leurs articulations ? Pour une fois oui, mais ne vous rejouissez pas trop vite non plus. Architects, c'est bien, mais ce n'est pas encore ça. L'enthousiasme des fans, si l'on en juge par la présence d'une page myspace qui leur ait specialement consacré, est justifié mais il n'y a franchement rien de nouveau sur ce disque. Si je dis tout ça en introduction c'est que je m'apprête en fait à m'enthousiasmer à propos de ce groupe. Je n'ai pas reçut de promo, je l'ai acheté moi même. Je ne me suis pas ennuyé en écoutant ce huit titres, je le fait tourner régulièrement avec beaucoup de plaisir. Je ne suis pas juste impressioné par ce groupe, je suis presque déjà fan.

Passé la première chanson un peu passe partout et on se retrouve avec un premier hit en puissance, "You don't walk away from dismemberment". Riffs metal, cris hardcore un peu conventionnel et puis refrain avec un bon gros lead émotif et mélodique (mais pas suedois, aucune influence metalcore de base ne se retrouve sur cet album). Passage à la chanson suivante et on retrouve encore ces mêmes touches bien agréable avec toujours des rythmiques saccadés semblable à celle de Ion Dissonance. Le gros point fort de Architects est de savoir mélé des riffs solide et décomposé comme des coups de pilon mais en les rendant mémorable grâce a des lignes mélodiques touchantes. La recette est un peu simple mais elle marche car le tout est très bien composé et ne ressemble pas a un foutoir d'influences. Tout est bien digéré mais encore un peu trop dirigé dans un même genre. Et si l'identité pointe son nez d'ors et déjà, c'est un constat qui rebutera surement beaucoup de personnes lassés d'entendre encore et toujours des groupes obsédés très technique qui doivent autant à Meshuggah qu'à the Dillinger Escape Plan (deux influences majeurs ici). Cependant, s'arrêter là serait vraiment passer a coté d'un groupe qui evoluera surement vers des territoires beaucoup plus personels.

Ecoutez "This confession means nothing". L'intro douce, lente instaure la tension. La montée en puissance se fait progressivement. On la sent venir, on sait comment cela va se terminer, mais on reste accrocher. Et puis, vient l'explosion, les cordes vocales se déchirent et la palette mélodique trouve toute sa puissance dans un riff lent mais entrainant. Non seulement Architects prouve avec ce morçeau qu'ils sont capable de faire plus que du riffs arrêt / démarrage avec supplement gros cris bien sentis mais ils enfoncent le clou quand à leur capacité de compositeur confirmé et originaux, même dans une veine plus balisées qu'une piscine municipale. Le groove, la combinaison de tout les instruments et le savoir faire de chacun offre a ce premier album une identité remarquable. Ce n'est pas la bombe de l'année et peut être que le prochain album sera récupéré par tout ces gamins qui ne voient que d'un oeil à cause de la frange qui leur pendant a coté du nez mais pour le moment il y a de quoi former de l'espoir en direction de ce quintet qui ne cède pas à la facilité des clichés et permet à sa musique de s'émanciper serainement de ses influences et arriver a des chansons de plus en plus efficace. Pas de grosses production pour l'instant donc le son des guitares pourrait gagner un peu en densité. Pas trop de basse non plus, dommage. Mais de toute façon, même si vous n'êtes pas séduit par cet album, gardez ce nom en tête, vous serez surement surpris quand l'heure du second album aura sonné.

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