Monday, January 28, 2008

Overmars + Monarch ! au Point Ephémère


Double affiche au point Ephémère. Pour ceux qui ne connaitrait pas la salle de concert, une reproduction noir et blanc de la couverture de Jane Doe orne l'entrée de cette salle qui fait aussi office de bar à coté. Pourtant loin d'être spécialisé dans le metal et le hardcore, l'illustration de cet album marquant pour les vives émotions qu'il contient convint parfaitement pour cette soirée qui fut marquante autant par sa musique que par l'émotion dégagé par les musiciens.

Monarch ! en premier lieu, quatuor mené par les cris d'une demoiselle que l'on croit tout d'abord être une petite fille quand elle s'adresse au public au début du concert :
"Bonsoir on s'appelle Monarch, on vient de Bayonne et on va bientot commencer"
Lentement, la musique s'installe, les cordes de la guitare et de la basse sont lourdes et retentissent avec lourdeur sur les murs. Puis, alors que la voix se faisait douce et discrète, c'est l'explosion. Une explosion qui prendra plus de cinq minute a s'installer mais qui remue tout de suite les esprits de ceux qui seraient resté inattenifs. Controlé et décalé, rien dans ce que fait le groupe ne permet de se reposer . La prestation du batteur est remarquable par la force de sa frappe et par la dynamique tellement atypique qu'il exprime. Véritable chef d'orchestre pour les instruments a corde, il dirige les frappes du bassiste sur son instrument et explore avec ses baguettes de nouvelle manière de jouer en ne créant pas une fondation mais en exprimant la même tension que les hurlements d'une jeune fille qui deviendra femme au bout d'un quart d'heure de concert quand elle se retournera vers le pubic, les yeux fixé vers le fond de la salle. Menacante et déterminé, elle incarnera a ce moment précis la puissance du groupe. Inattendu et dominant, ne formulant aucune excuse pour jouer differemment de tout le monde. Monarch ! n'est toutefois pas qu'un outil catartique mais surtout une source de plaisir pour ces musiciens. Preuve en est, cette reprise de Discharge interprété en fin de concert, avec le sourire. Autant les disques ne manquent pas de force et transporte une ambiance sombre, la prestation de ce soir assoie Monarch ! comme un groupe possédant une force et un talent peu commun pour créer une musique lourde et minimaliste qui sait rester passionante.

Après cela, Overmars ne pouvait pas faire plus et fera donc autre chose. Programmé pour jouer en priorité sa dernière composition, Born again, que j'ai découvert ce soir sur scène, l'énergie et la dévotion seront les maitres mots de leur performance. Guidé par un chanteur dont tout les mouvements de son corps semblent diriger les musiciens qui jouent derrière lui, le morçeau se déroule et se découvre dans un ocean de son lourd et de texture mélangés et confrontés les uns contre les autres. De mon avis pendant la prestation, il y avait trop de basse. De l'avis des autres après le concert on entendait pas assez bien tout les détails du morçeau pour que le rendu live découple la force de la version album. Mais pour un individu aux oreilles vierge comme les mienne il suffisait de se laisser aller pour que le son massif vous emporte et que la magie de la présence des musiciens fasse de ce concert un très bon moment. Et si "Born again" n'avait pas encore convaincu qu'un Overmars nouveau vivait devant eux, les deux nouveaux titres joués ensuite ont du achever de convaincre tout le monde. Beaucoup plus lourd, plus riche, plus puissant. Rien ne me préparait a entendre Overmars interprétait des titres aussi excellents que ceux là, bien que j'ai adoré leur premier album, et je m'impatiente maintenant d'entendre tout cela chez moi et de les revoir une nouvelle fois en connaissant les morçeaux pour pouvoir voguer encore plus loin avec l'équipage de ce navire. L'improvisation joué en rappel, pas aussi prenante que les morçeaux joués ce soir mais, agréable tout de même, finit de contenter le public insatiable et l'on peut tirer le rideau sur une soirée placé sous le signe de la lourdeur et de l'émotion brute.

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