Monday, April 20, 2009
The Chaser de Na Hong-Jin
The Chaser est le premier film d'un réalisateur que l'on peut qualifier de surdoué pour avoir aussi bien compris le thriller et avoir fait un film dépassant les codes du genre pour surprendre le spectateur. Durant le film je me suis fait la réflexion qu'aucun autre film américain, du type Seven, ne m'avait autant remué que cette course poursuite pour sauver une jeune femme de la maison d'un tueur.
L'originalité du scénario est de dévoiler dès le départ l'identité du tueur, de le livrer à la police et de le faire avouer durant la première demi heure. Occupé par l'enregistrement de la déposition du criminel, la police ne s'occupe donc plus de ce que le héros, un ancien enquêteur de police devenu proxénète, essaye tant bien que mal de faire : retrouver une de ses prostitués. Accompagné de la fille de cette dernière et de son assistant, un brin stupide, il parcourt alors la ville et et frappe contre des murs et des portes quitte a les défoncer.
Bien que sympathique, ce héros ne fait pourtant rien pour que les choses aillent mieux. Il frappe, ment et se comporte comme un parfait salopard envers cette petite fille qui voit clair dans son jeu et ne se laisse pas berner par les gros bras de celui-ci. Le duo "d'enquêteur" échappe donc a tous les clichés et se comporte finalement comme des personnes tout a fait normal a qui incombe la tâche de retrouver une disparue envers et contre tout. Ils sont désemparés, tente l'impossible et n'ont aucune véritable idée de la marche à suivre.
Comparable en terme d'atmosphère et de déroulement du scénario à Memories of Murder et The Host de Boon Joon-Ho, The Chaser de Na Hong-Jin est un thriller parfait auquel on ne retrouverait a redire que dans sa fin à tiroir qui en a dérangé certains. J'ai un avis différent sur la question bien que je comprenne très bien ce point de vue car ce film est tellement épuisant qu'au bout d'un moment on ne peut plus retenir la tension et l'on demande que tout cela s'arrête. La course poursuite mené par à bout de souffle par les personnages à travers une ville coréenne où tout le monde semble se contre foutre de la vie d'une prostituée est une meilleures expérience cinématographique que nous a récemment proposé la Corée dont le réservoir de talent ne semble jamais s'épuiser. Na Hong-Jin, voilà un nouveau nom à retenir.
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