Friday, August 20, 2010

Fleshpress - No return


Deux mini albums de Fleshpress sortent cette année. Le visage couvert d'yeux est celui de No return. Une image peu commune pour une couverture d'album de Fleshpress, me rappelant le trait et l'univers dessiné par Mike Huddleston dans le comics Deep Sleeper. Dans celui-ci, un écrivain se perd dans ses rêves pour aboutir dans un univers dont il ne pourra plus se réveiller quand un autre prendra finalement sa place dans son propre corps.

La comparaison s'arrête là car le thème de la possession a peu en commun avec la musique de Fleshpress, si ce n'est ce rythme qui guide les pas de l'auditeur vers le premier riff massif auquel celui-ci s'attend. Le sludge black metal des finlandais trouve ici de nouvelles variations dans l'art de composer un morceau pesant grâce au jeu de leur batteur, Mikko, aussi membre d'une dizaine d'autres groupes dont les plus connus sont Clandestine Blaze et Deathspell Omega. Son jeu, celui de la basse et une discrète mélodie suffise à tenir en haleine jusqu'à ce que la guitare surgisse par une porte dérobée pour prolonger la pression, accompagné des habituels vocaux black metal du plus belle effet. Un riff des plus massifs, totalement à la hauteur de l'introduction de cinq minutes qui précède son entrée en scène.

La conclusion justifie ensuite l'usage du black metal comme genre pour définir la musique de Fleshpress avec une accélération haineuse finissant la création d'un morceau dans la progression du superbe Pillars. Après cela, quand une ligne de basse purement Black Sabbath introduit le second, et dernier morceau, la machine est lancé et le riff qui fait suite se révèle tout aussi excellent afin de ne pas faire mentir la pesante introduction précédente. L'atmosphère est alors moins malsaine et moins pesante, voir détendu, et l'ont comprend mieux la raison de ce mini album, constitué de deux excellents titres toutefois bien différent de ce à quoi Fleshpress a pu nous habituer jusqu'à présent.

Le doom prime donc pour ce deuxième titre, si ce n'est pour la voix du hurleur en début de morceau. Reposant après un imposant départ, le point commun entre ces deux morceau est l'interaction constante qu'ont les instruments dans l'élaboration d'un groove plus différent l'un que l'autre mais toujours aussi lourd. Deux compositions parfaites dans leur genre respectif.

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