Le plus dur dans l'écriture est de se détacher des codes pour mieux écrire et trouver sa propre voix et non pas un enchevetrement de phrases toute faites que notre cerveau deverse au fur et a mesure des lignes. Ca peux ressembler a de l'originalité mais ce n'est que du copié collé, et l'écriture n'est pas de l'informatique mais la voix du coeur et des tripes. Quoi que j'écrive, je veux que l'on sente mes paroles comme autant de vapeurs nauséabondes ou envoutante que l'on croise dans les rues de Paris. Oui, ce n'est pas une mauvaise formule comme vous pouvez le voir mais cela s'inscris déjà dans une sorte de genre. Le noir pour être plus prévis. Le fait de s'imprégner de la vie qui nous entoure et de la recracher cruement dans des descriptions détaillés ou l'on fait appel a tout les éléments de la vie du personnage pour le rendre encore plus vivace a travers la page. Quand je commence a parler de musique j'aimerais bien pouvoir faire appel a ce type de narration mais comment passer outre les tics du chroniqueurs de disque et passer dans un roman. J'ai déjà lut des chroniques ou l'on racontait une histoire afin de mettre en scène l'exploration de l'album, mais dans ce cas là autant écrire un roman et faire une nouvelle oeuvre a partir du disque. La chronique doit décrire efficacement l'album et l'artiste, pas l'exploiter pour en faire une toile de fond. S'en inspirer sans trop polluer avec sa propre vision le travail de l'artiste.
Ensuite il y a le probleme de l'émotion. Y'en a t'il ou est ce simplement un interet sonore que j'ai pour ce groupe ou cet album. Si c'est le second cas qui est au menu alors les formules de bases et les plus usités vont revenir a la charge. Honnetement, plus j'écris de chroniques et plus je me demande si tout ce que je fais n'est pas redondant. Pas du point de vue de la communication. J'imagine que malgrès mon utilisation frequente de structures narratives identiques je n'ennuie pas trop le lecteur et je lui donne une assez bonne idée du disque. Mais moi ? Est ce que j'ai envie de me lire ? Est ce que j'ai envie de me voir écrire et débiter toujours, encore et encore, le même laïus. Heureusement que je me suis éloigné de la presse française. Bon nombre de tacherons qui veulent se rapprocher de leur public metalleux en étant décérébrés et franchouillards feraient palir d'horreur des auteurs de romans de gare tellement ils ne méritent pas de salir le siège sur lequel il pose leurs fessier pour écrire leur article. Ecrire c'est avant tout une confession, et on doit y mettre un peu de son intimité pour que la personne qui vous lira ne se dise pas que vous avez survolé l'album en deux secondes.
Réutilisez des formules ce n'est pas dramatique, cela fait partie du style, mais encore faut il que ce sois vos formules et pas celles que vous imaginez plaire au plus grand nombre. Comme je le disais, j'aimerais placer plus de références au noir dans mon style et dans mon vocabulaire. Mais comment faire pour ne pas se dérober a la tache de chroniqueurs et ne pas finir par me masturber tout seul devant la pochette de l'album sans jamais vraiment rentrer dedans en en ressortant avec une bonne idée du voyage. Ce serait comme partir en train et rester a regarder le train partir sans aller au bout. Oh, le voila partis, oh le voila qui reviens. Bon ben je vais écrire sur mon impression du train. Ce sera peut être très bien écris mais vous n'aurez pas parler du train. Et puis ce manque de vocabulaire ! Est ce flagrands que je ne sais pas ou je vais et que je place par bribe des grots mots bien compliqués pour me faire plaisir, a peu près vers le millieu de la chronique d'ailleurs quand viens l'heure de donner une description imagé de la musique et de l'effet qu'elle produit. Encore et toujours la même rengaine, ça ne donne pas envie de continuer à écrire. Et pourtant j'aime écrire. Alors que faire. Alleger le rythme de phrase. En faire des plus courtes. Ouvrir un dictionnaire des synonymes. Changer de style et lire les Inrockuptibles religieusement ? Plus la première solution que les autres, si jamais j'emploie la dernière brisé la glace et tiré a bout porton. Le super soaker ne me fera pas de mal mais ça me reveillera assez pour me rendre compte que je dis des conneries. D'ailleurs prenez le marteau, je sens que ça viens.
Thursday, June 01, 2006
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
1 comment:
Bon ben tant mieux si ça ne se vois pas trop, ça me laisse de la marge pour faire évoluer mon style avant que les gens ne me lancent des pierres.
Mais effectivement tu as bien remarqué que je suivais une sorte de shéma dans mes chroniques, et c'est pour cela que j'aimerais briser ce type de textes pour rendre un peu moins prévisible mes descriptions.
Et pour finir j'aime bien ta comparaison avec les improvisations. C'est un peu ce que je fait quand j'écris sur mes blogs sans avoir de but précis. J'écris juste ce qui me passe par la tête et je ne chercher pas a suivre une ligne de raisonnement.
Post a Comment