Friday, September 29, 2006

Mouth of the Architect - the Ties that blind (Translation loss) 2006


Quand j'ai acheté ce disque, le vendeur du magasin avait mis un stickers sur la couverture annonçant tout simplement : Style Neurosis. Honnête et un peu trop rapide a mon gout, Mouth of the Architect est tout de même un groupe qui a poussé dans le même terreau que des groupes comme Isis et Neurosis ont alimenté depuis le début de leur carrière. Mouth of the Architect, nouvelle branche de cette arbre aux multiples pousses, possèdent quelques attributs de ces ainés. En ce qui concerne Isis, on retrouve dans "the Ties that blind" les mêmes reverberations cristallines qui donnaient à "Panopticon" cette atmosphère aérienne. Quand à Neurosis, la ressemblance intervient dès les premières secondes puisque le jeu des deux voix est tellement semblable dans la tonalité que si Steve Von Till avait été invité sur ce disque, sa presence ne se serait pas remarqué. Par contre, c'est une toute autre voix qui fait un passage (si l'on en croit le livret, car je ne l'ai pas entendu) en la personne Brent Hinds de Mastodon. Les lignes de basse étant quand à elle joué par Brian Cook de These Arms are Snakes. La presence de ce deux invités de marque suffira donc d'ors et déjà a planter le tableau. Bien que Mouth of the Architect soit clairement un groupe inspiré des groupes nommés en introduction, il y a bien plus que du plagiat dans cet album.

D'un point de vue emotionelle, Mouth of the Architect inspire parfois un sentiment de mélancholie . Le même regard que l'on jette sur les murs gris des villes. Et puis, doucement, un rayon de soleil ou un sourir vous redonne de l'espoir. Passage lourd, passage leger, l'alternance est bien là mais elle n'est pas gratuite et amène avec elle un flot d'emotion lié aux diverses parties des chansons. Et diverses, les riffs et les lignes mélodiques le sont. En plus de l'influence de Isis et de Neurosis, une ressemblance avec Tool peut se faire sentir par moment. Et puis, les guitares aux consonnances plus metal mélangés a une basse ronronnante fournissent une plus grande richesse ce qui justifie amplement la longueur des chansons et de l'album puisque pour six chansons ont a un total d'une heure de musique. Emotionellement et musicalement variés, la progression des chansons se fait naturellement à la manière d'une phrase comportement virgules et points de suspensions au lieu d'un paragraphe délimité par des phrases entourés de points. "the Ties that blind" forme un tout cohérent avec a chaque fois une passion et une attention au détail absolument admirable. Un piano fait aussi partie intégrante des mélodies et souligne les notes de guitares quand elles se font moins lourdes. D'ailleurs la lourdeur n'est pas une des qualités principale du disque et c'est plutot un son riche et craquelé que l'on a choisit pour donner plus de respirations aux autres instruments.

Car si les guitares sont importantes, la section rythmique l'est aussi et ne sert bien sur pas qu'a soutenir les mélodies mais propose un jeu tout aussi divers mais sachant resté subtil et discret. Quand aux voix, et bien elles sont souvent en retrait et n'ont qu'une partie intégrante que dans des mots plus intenses comme sur le fantastique "At arms lenght" qui est la chanson la plus direct de tout l'album avec un riff mémorable et suintant d'émotion. Mouth of the Architect, avec "the Ties that blind", progresse vers une personnalité toujours plus unique. Les influences sont encore un peu evidente mais ne gène pas l'écoute et seules les personnes vraiment lassés par cette scène auront du mal a trouver de quoi redire sur ce nouvel album. "the Ties that blind", en sa qualité d'album mélancholique, rageur et a la fois reveur, vous emporte et effraie parfois car l'on se sent envahie par ces emotions sans pouvoir s'en défaire tant que la musique n'est pas arrivé a sa conclusion logique. Mais c'est justement cette récompense qui enveloppe ce disque d'une aura qui pousse a perseverer et a explorer toujours plus ce qu'il a offrir. Tantot sombre, tantot lumineux, Mouth of the Architect voyage dans le monde des rêves et tout en étant autant aérien que gris, il s'élève au dessus des comparaisons et flotte entre les emotions. Un disque réussis pour un groupe qui peut encore s'ameliorer, sans l'ombre d'un doute.
Mouth of the Architect - At arms lenght

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