Thursday, January 26, 2006

Vendetta

Hier soir en entrant dans la file qui me menait a l'entrée du Point Ephemère, une main surement pas si innocente que ça me tendis un sampler de 20 titres. Acceptant des flyers en même temps que l'objet susnommé, je ne me doutais de rien et enfournais le tout dans mon sac a dos. Ce n'est qu'a l'interieur, en cherchant une occupation quelconque tout en scrutant les visages afin de reconnaître un trait familier avec qui passé la soirée, que je me rendis compte de la nature du cadeau que l'on venait de me faire. 20 chansons, 20 groupes différents, tous français et tous amateurs. Je n'ai pas trop confiance dans ce genre de sampler remplis de noms inconnus, bien que l'inconnus ne sois pas obligatoirement synonyme de mauvaise surprise ou de temps perdus; il reste tout de même une question en suspend. Comment, au temps d'internet des webzines, aucun des noms de ce sampler ne me semblait familier. Mais, avec l'espoir de denicher un nouveau Scarve, on se fait parfois de si grands espoirs, je me decidais a gouter cette mixture peu ragoutante.

Une fois le concert finis, les kilomètre avalés et la douceur de mon lit et de ma chambre retrouvé, j'enfournais le disque dans le lecteur et me preparais avec l'esprit ouvert a donner une chance a tout ce petit monde. Première chanson, deuxième chanson, troisième chanson, est ce que c'est le même chanteur qui pose sur tout ces groupes ? Même voix grave et semi ciré, un souvenir brumeux me ramène au début de Lofofora mais sans les accroches simples et la naîveté de ma jeunesse qui me rendait si admiratif de ce groupe français, pas mauvais mais pas excellent non plus. Le temps de la fusion est toujours de rigueur dans le pays de Missing, Aygghon ou Edge of Mind. Du néo qui voudrait être à la mode mais qui ne ramasse que les débris d'une scène morte. Je ne dirais trop rien si il y avait un petit quelchose dans ces groupes qui les demarquait des vieux espoirs français du neo metal mais j'ai beau chercher je ne vois qu'un vaste manque d'inspiration incarné dans des guitares accordé grave et un chanteur qui essaye de me faire croire que le mix voix ragga mal assuré et chant hardcore poussif est une nouveauté.

Ceci étant dit il n'y a pas que ça sur cette compile, non madame, il y aussi des groupes avec des chanteurs très rock français a qui il arrive de pousser une gueulante très ... Lofofora. Non, mais, il faut le marquer sur le sampler si le même chanteur fait une apparition sur chacun des groupes, au moins ça evite les mauvaises surprises. Ah, tiens, un riff un peu plus Metal et des couplet un peu punk pour Sling 69, dommage que la chanson ne sois pas mémorable mais bravo pour l'effort. Au moins mes oreilles ne se seront pas trop endormies. Aelia s'amène aussi avec une proposition différente, mais pas alléchante pour autant, avec un petit mix ambiant. C'est la différence de ton qui fait que je me souviens de ce groupe mais ne vous y trompez pas, si je cite le nom de ce groupe ce n'est pas pour les acclamer mais pour souligner que cette compile ne présente pas que le même genre de groupe. Par contre la plupart ont un point commun, le manque d'inspiration complet. Je remarque tout de même que chacun sais ecrire une chanson et pourrait passer en radio, si leur seule volonté est de se concentrer sur une soupe qui caresse les Dj dans le sens du poil alors je comprend mieux pourquoi aucun d'eux ne fait l'effort d'être original ou de presenter un petit plus différent. Certains ont des gimmick différent, comme la partie de chant fredonné au début de "la Fureur" du groupe Nemi, mais rien qui mérite une deuxième écoute.

Sur 20 groupes reste trois petites exceptions que mes oreilles ont retenuent. Speewy Noise propose un hardcore chaotique dans une veine proche de Turmoil, donc sans les accelerations jazzy ou les brisures de rythmes cher a Dillinger Escape Plan et ses suiveurs. Malheuresement les riffs ne suivent pas et la comparaison avec Turmoil s'arrête uniquement aux deux facteur : Hardcore New School et Chaotique. Greenwald a un petit plus différent que je ne saurais retranscrir par ecris, j'ai juste eu l'impression , après être assaillis par ces concurrents poussifs, que quelque chose pouvait sortir de ce groupe. Un grain de potentiel disséminé dans des idées un peu déja entendu mais c'est tout de même un grain que les autres n'ont pas. Un petit peu d'emotion, une touche Metal mieux assuré. A rechercher a l'occasion. Enfin, la compilation se termine sur une rencontre entre Discard et Black sun pour un remix de Crucifying angel. Qui sont ces groupes ? Aucune idée. Est ce qu'ils vallent le coup ? Non, pas vraiment, mais le remix vaut le coup d'être souligné car il montre ce que donne un groupe qui aurait découvert Godflesh il y a deux minutes avant de rentrer et de studio et qui devrait travailler avec les mêmes riffs neo metal que les accidents de parcours qui constituent la majeur partie de cette compilation. C'est amusant deux secondes et ensuite ça se termine et ont peut respirer. Un seul constant s'impose : 20 groupes et 74 minutes de presque rien. Tout ce temps de perdus, qui va me le rendre ?

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