Monday, September 11, 2006

Genghis Tron - Dead mountain mouth (Crucial Blast) 2006


Rappel des faits, Genghis Tron, sur leur premier EP, était un jeune groupe un peu fou fou avec pour envie de méler le grind monté sur boite à rythme avec des interludes rap ou pop. Pas de voix clair, uniquement des cris déchirés et gonflé à la distorsion. Et puis des riffs bien cradingue mais qui, contrebalancé avec l'electronique, donné un résultat qui faisait sourire. Avance rapide et arrivé a l'album ici présent, le constat est alarmant : Ou est la joie ? Ou est l'humour ? Ces deux là ont dut fuir en voyant arriver les nouvelles chansons, car, une chose est sur, Genghis Tron ne plaisante plus. Pourtant avec un nom pareille on aurait put croire que ... mais en fait non. Constitué d'un trio de jeunes alchimiste sonore, un a la voix, un autre à la guitare et le dernier chevauchant sampler et boite à rythme, la substance ici crée a plus en commun avec Converge, Squarepusher et Agoraphobic Nosebleed placé dans un mixer avec des doses différentes de chaques ingredients pour chaques chansons. De l'attention, il vous en faudra a revendre, pour ne rien manquer lors de vos écoutes.

Car si le premier EP, "Cloak of love", était couvert de brisure de rythme du fait des changements de style et donc de passage plus clairement identifiable, "Dead mountain mouth" mélange toutes les influences precedemment cités toutes ensemble. Ce qui fait qu'une petite partie pop / electronique sympathique n'est plus mise à part mais est mélangé a un riffs electrique ou à une ligne mélodique emotive, comme par exemple sur la chanson titre. Et là le résultat est ... a tombé. Pas accrocheur et marrant, juste somptueux. Et ce n'est plus les petits passages marrant qui vous font revenir sur ce disque mais les claques multiples que causent l'écoute du disque. De même, un peu plus loin, sans prevenir, un riff emprunté a Meshuggah viens conclure la chanson "Greek beds". Et avant que vous ne commenciez a pensé que Genghis Tron est devenu un groupe de metal technique, voilà qu'il vous enchaine un "Asleep on the forest floor" avec une introduction tout en electronique façon Squarepusher / Aphex Twin. En fait, si il y a un adjectif que j'aurais put rajouter en introduction c'est bien le terme "progressif". Sans pour autant être totalement original, l'album denote d'une maitrise impressionante de chaques instruments pour mieux pouvoir les emmeler dans une bobines de fils et ensuite lacher un chat fou qui s'amusera a tout mélanger pour en faire un tas méconnaissable mais beaucoup plus interessant.

Le seul défaut de ce disque est en fait son avantage. Comme il ne s'arrête jamais trop longtemps sur une même idée, on a tendance a tout oublier de chansons en chansons pour mieux porter l'oreille sur ce qui va suivre. Ce qui fait que, contrairement à l'EP "Cloak of love", qui était tout ce qu'il y a de plus accrocheur, "Dead mountain mouth" est tellement abrasif qu'il oublie ses passages sucrés et moins grave pour se lancer a corps perdus dans une agression subtile mais presque omniprésente. Dommage. Mais en même temps, a force de passer ce disque de long en large, vous ne prendrez pas de temps pour vous rememorez tout ce qui vous aura le plus marqueé. De l'attention donc, pas mal d'attention, et aussi une tolerance envers des genres différents, c'est à dire le grind, le hardcore, les mélodies un peu emo sur les bords, le breakcore et les structures alambiquées. Il ne vous reste donc plus qu'a découvrir ce groupe à travers ces deux travaux et ensuite vous demander ce qui pourra bien arriver ensuite à ce trio quand il se poseront sur l'écriture de leur prochain album. De groupe juste drôle, Genghis Tron deviens une reference incontournable de ce qui se fait mieux dans le milieu ... pas de millieu, en fait, pas de scène, juste de l'excellent musique tout ce qu'il y a de plus inventive et originale.

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