Monday, September 11, 2006

Sickbag - Bushido codex (Deformeathing Production) 2006


Le metal à la française connait une renaissance et surtout une véritable notoriété grandissante à l'exterieur de notre pays en ce moment. Deathspell Omega, Blut Aus Nord ou Gojira, le stygmate français s'efface progressivement. Et ce n'est pas avec fierté que je vous dit ça, c'est juste un fait. En fait, je pense que c'est même un cliché que d'introduire une chronique d'un groupe français en parlant du rayonnement national du metal français. De l'enfonçage de porte ouverte, en gros. Et d'ailleurs pour ce qui est de défoncer les portes (mais pas ouverte), Sickbag s'y connait plutot bien. Introduction un peu débile ? Oui, c'est vrai. Enfin bref, Sickbag donc, groupe de grindcore aux influences diverses allant de Dying Fetus à Botch (si je me refère a leur biographie officiel), déboule de Caen et s'evertue à projetter une vague de son aussi personel qu'elle est puissante. Ca ne veut toutefois pas dire que Sickbag est le nouveau groupe français qui marquera les esprits. Mais dans un registre violent et très bien composé, le quintet s'impose avec une force et une determination qui fait oublier tout ce que l'on pourrait dire sur un groupe français auparavant. Manque d'assurance et d'identité, son un peu pourris et compos pas très aboutis. Non, non et trois fois non. Vous ne trouverez pas de ça sur Bushido Codex. Par contre vous trouverez ce que suis.

Comme le laisse presager les influences variés et pas exclusivement limité au millieu grind, la musique de Sickbag n'est pas limité a une formule riff / blast / riff / blast mais propose des changements de riffs bienvenu afin de donner plus de dynamique à chaques chansons. Le rythme par contre est generalement placé a une vitesse traditionnelle pour ce type d'albums, c'est à dire : vite. Pas assez vite pour depasser la mur du son, comme certains batteur de death metal qui trigg un maxium, mais bien vite quand même. De ce fait, la batterie n'use pas d'effet vraiment voyant et le son de la grosse caisse sonne assez naturelle bien qu'un peu sec. D'aileurs, pour une sortie sur un petit label, le son de cet album est très bon. Chaque instrument a son mot a dire dans le mix et c'est avec plaisir que l'on peut entendre une basse bien ronde derrière les riffs, aussi death que grind d'ailleurs. Des parties plus orientés hardcore chaotique apparaissent succintement aussi mais elles ne sont jamais trop technique pour être honnête (donc pas d'aller retour sur le manche pour montrer que l'on va bien vite) mais plutot des riffs jouant plus sur le rythme. Une influence Botch donc, le groupe ne ment pas sur ses influences. D'un point de vue vocale, la voix est elle plus hardcore et seule quelque growl sont utilisés parcimonieusement. Un peu a la manière d'un Aborted nouvelle formule en fait.

Les paroles ne sont par contre par très intelligible malgrès ce choix de voix un peu plus intelligible et ce n'est donc pas plus mal que les paroles soient disponibles dans le livret (bien réalisé d'ailleurs) puisque l'on peut y constater une conscience ecologique certaine, sur le titre Year Zero, ou des references aux samouraïs. Ce qui explique le titre de l'album et evite donc à Sickbag de se placer a coté de Leng T'ché dans votre collection de disque de grindcore, ont peut être sérieux et utiliser des références ayant trait à la culture asiatique. De toute manière les samples typiquement asiatiques (comme des extraits de dialogues ou des mélodies typique) suffisent a mettre la mentalité du groupe dans son contexte. Il n'est pas ici question d'un groupe de gore grind avec un bon sens de l'humour mais d'un groupe sérieux qui propose une musique aussi direct et violente qu'elle est diverse et ... dynamique. Oui, c'est le mot. Bushido codex est un bon album, il n'y a pas a en douter. De défaut, il n'y en a pas vraiment hormis une absence de passages véritablement mémorable. En effet, le disque passe et arrache tout sur son passage mais du début jusqu'a la fin rien ne saute directement aux oreilles pour vous aggriper. Par contre, aucune chance d'être ennuyé tout au long de cette demi heure de musique. Antinomique ? Ouais, un petit peu. Mais en fait pas tant que ça. Sickbag est un groupe qui expose un gros potentiel sur ce première album et il y a fort a parier que la suite sera encore meilleur. Pour l'heure, Bushido codex pose les bases d'une identitée solide résolument grindcore mais assez ouverte pour plaire aux fans de hardcore chaotique aux idées larges.

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