Sunday, March 30, 2008
Aethenor - Deep in the ocean sunk the lamp of light
J'ai recemment lu une citaton d'un artiste appelé Ashley Wood. En l'espace de quelque phrase bien sentis il y résumait son aversion envers l'art conceptuel et expliquant que si une image avait besoin d'un livre pour être apprecié alors ce n'était pas une image qui avait de l'intérêt. Une image fantastique et une image qui ne s'explique pas, elle s'apprécie par elle même. C'est a peu près le sentiment que je ressent par rapport à des albums conceptuels tourné vers l'expérimentation sonore mais qui perde leur temps a frotter des bouts de metal les uns contre les autres. C'est bien marrant de créer de la resonnance et de secouer des bouts de ficelles mais si le morçeau ne provoque rien, aucune émotion, pas même une image mentale, alors ça ne vaut pas le temps que je passerais a l'écouter.
Aethenor est un nouveau projet de Stephen O'Malley (SunnO)))), Khanate ...). Accompagné de membre de Guapo et de Shora il a composé un disque de musique ambiante d'une demi heure, le tout écrit en une seule soirée d'expérimentation commune. Chansons composés, enregistrés, sorti sous un nom et un titre de disque approprié et chroniqué aujourd'hui par mes soins après une écoute qui m'a laissé impressionné par la qualité de cette collaboration au fruit si spontanée. Il faut vraiment avoir une attitude et un ressenti particulier pour engendrer quatre titre comme ceux ci avec des musiciens d'horizons aussi variés. Pour ce que je connais de la discographie des trois membres de ce groupe, aucun ne produit une musique identique a celle ci. On pourra toujours dire que O'Malley aime les sonorités lourde et les ambiances sombre et que ce disque ne déroge pas à la régle, et on n'aurait pas tort, mais Aethenor propose une musique qui n'est pas la somme de ces membres mais tout autre chose.
D'un point de vue conceptuel, le titre du disque explique très bien l'atmosphère. Plongé au fond de lot, perdu dans une combinaison de scaphandrier, les quatre plage de ce disque sont un condensé de ce que pourrait entendre un homme perdu au fond de lot dans un costume fait de toile et de métal. Fort en image, les assemblages de sample de cris perdu au fond de la pièce, de métal que l'on frotte et que l'on entrechoque, de grésillements et vrombissement sombre doivent paraitre horriblement pompeux et prétentieux sur le papier mais se rencontre pour former un décor dense et en mouvement .
Deux plages de plus de dix minutes, comme il se doit pour un album expérimental, et deux autre d'un peu moins de cinq minutes, tout aussi efficace en terme d'ambiance et de créativité. Contrairement à SunnO))) où la répétition des riffs crée une masse de son hypnotique, les sons crée par les trois musiciens privilégie le mouvement et l'interaction constante a tel point que l'esprit ne peut se laisser aller a d'autre rêveries pendant ce disque et que l'on est constamment attiré par le développement du morceau. Autant les sonorités crée ne sortent pas toute d'instrument traditionnel, il s'agit bien d'un travail de composition et non d'expérimentation a tout va qui fait la magie de ce disque. Les plages ne sont pas des chansons mais elles ont un début et une fin, ouvrant tour a tour la porte pour la plage suivante jusqu'à ce qu'au bout d'un peu plus de demi heure l'auditeur se repose et ait envie de refaire le tour du propriétaire. Et alors que se conclut "Deep in the ocean, sunk the lamp of light", les derniers fredonnement aigus évoquent le chant de sirènes, perdues dans l'obscurité, dont les voix aussi attirante que repoussante exprime le sentiment d'attirance mélangé a la crainte que l'on ressent en parcourant ce disque. Un album qui ne mérite pas d'être décrit pour être compris mais d'être écouté.
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4 comments:
Une belle réussite. L'un de mes projets préférés du prolifique "SOMA". Malgrés une ambiance bien plombée ca se laisse écouté sans trop souffrir tout de même à contrario de Khanate ou de certains Sunn.
C'est effectivement un des disques les plus approchables de O'Malley en comparaison de ce qu'il fait d'habitude mais, au final je pense que je préfère souffrir avec Khanate. Le live m'a aussi un peu déçu par son coté tellement disjoint.
Rygg est présent sur ce live?
Rygg était présent lors du concert mais n'a pas fait grand chose. Je pense que comme moi il était un peu perdu et ne savait pas trop quoi faire puisque chaque musiciens s'évertuaient à ne jamais se rejoindre et à jouer séparemment. C'était étrange et fascinant. Par moment très bon mais par d'autre ennuyeux. Par contre Rygg n'est sur aucun des deux disques à ma connaissance.
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