Friday, April 25, 2008

Dälek + Bleubird + R-Zatz au Glaz'art


"Rien de tel que des premières parties foireuses pour apprécier un concert encore plus".
Romain Mazar, sympathique camarade qui m'accompagnait ce soir avait bien raison en disant cela bien que nous aurions tout aussi bien nous passer de la présence des deux première parties qui handicapère ce concert en bouffant du temps pour finalement pas grand chose. La soirée avait de toute manière mal commencé puisqu'en trainant devant le stand du merchandising j'avais entendu quelque bribes d'une conversation entre Oktopus et des personnes du public où l'on évoquait des "conflits" et "un concert qui serait le dernier". Non, non, non, non, non, non, non. Dälek splitterait ? Tout mais pas ça !
Assis sur mon petit siège je passais donc toute la durée du concert de R-Satz a remuer dans ma tête cette perspective apocalyptique en me disant qu'il fallait que j'aille voir Oktopus quand le son serait revenu a un niveau correct histoire de parler un peu.
En attendant, il me fallu supporter le trip hop mal dégrossis de R-Satz, un groupe qui porte malheureusement très bien son nom. Trois musiciens, deux derrières leurs ordinateurs et un autre jouant de la guitare, se remuent doucement sur unr rythmique down tempo et ajoutent chacun de leur coté des samples, quelque notes de guitare et des chants féminins, eux aussi samplés. Le résultat est très conventionnel et franchement pas réussi. Leur set empire même au fur et à mesure puisque du down tempo on passe a des rythmique binaire et presque club sur quelque chansons. Bien fait, ce genre de musique ne me dérange pas, bien au contraire, mais dans le cas présent il y a encore beaucoup à faire pour dépasser les clichés et profiter des atouts qu'ont ce groupe de trois esprits pour composer des chansons vraiment intéressantes. Ils ont le matériels, ils savent visiblement s'en servir mais il leur manque des idées.

Dès le concert fini je me précipite vers le stand et j'attends anxieusement que mon accolyte est acheté son merch pour poser la question fatidique à Oktopus. Celui ci est assez joyeux d'ailleurs puisque, comme il le dira avec un éclat de rire "I'm drunk !". Etat dont il profite agréablement au moment présent mais qui handicaperas plus tard dans la soirée. Mais, nous n'en somme pas encore là. Après l'avoir interrogé il me rassure d'ailleurs sur l'état du groupe, j'avais heureusement tout compris de travers. Ce n'est pas le groupe qui va mal mais le son dans la salle qui ne sera surement pas au top ce soir, pas assez de volume sonore me dit on. Mais, non, pas de split en vu, un nouvel album est d'ailleurs prévu (déjà enregistré? déjà composé? je n'ai pas demandé) et Oktopus m'assure qu'il sonnera comme un mélange de "Black Sabbath (dit il en parlant fort en faisant des mouvement des bras pour montrer la densité du son), Joy Division et les morceaux les plus lourd de Jay Dilla ". Beaucoup de guest seront aussi présent sur le disque. Les nouvelles sont ont ne peu plus enthousiasmante et continue de l'être puisqu'après avoir évoqué un ancien concert parisien au Batofar (le meilleur concert qu'il ait jamais fait, dit il) il évoque la possibilité de revenir dans cette même salle pour y faire un concert avec un volume sonore approprié.

Passage ensuite sur scène de Bleubird, un rappeur canadien très volubile entre les chansons et au flow rapide et maitrisé. Son concert oscillera donc entre ces deux élément, je parle, je parle, je parle, je rappe vite, je rappe vite, je rappe vite. Et ainsi de suite jusqu'à la fin. Niveau instrumentale le bonhomme pose sur du tout électronique, bien fait mais sans grande originalité. Le tout nous donne simplement avatar des labels Anticon et Def Jux mais sans la fraicheur et l'originalité des meilleurs poulains de ces deux écuries. Tout de même bien meilleur que la plupart des rappeurs que l'on entends à la radio, mais ce n'est pas très difficile non plus. Je retiendrais tout de même de tout cela une anecdote amusante sur un gérant de pizzeria qui chantait tout les soirs le thème du Roi Lion avec un fort accent italien. Marrant, mais aussi tragique quand on pense que c'est la seule chose vraiment positive que je puisse rapporter sur son concert.

23H30 et Dälek et ses accolytes arrivent enfin sur scène. Il faudra que l'on m'explique l'intérêt de faire commencer un concert à 20H30 pour que tout se termine après minuit ? Bref, pas le temps de s'occuper de sa montre car toute l'attention est dirigé vers les trois musiciens qui débute le set en improvisant sur une version allongé de "Isolated stare". Oktopus et Dälek sont une nouvelle fois revenu avec le guitariste Destructo Swarmbots et un autre jeune homme assis devant un ordinateur. Pendant toute la durée du set j'ai eu beaucoup de mal a dire ce que chacun apportait au final mais au moins la conjonction de ces trois là permit au son d'atteindre un niveau confortable pour un concert de Dälek, c'est à dire, assez fort pour que les nappes denses vous enivrent mais pas assez pour que vos oreilles en souffrent. Au bout de moins d'une dizaine de minutes le rappeur tant attendu monte sur scène, tourne les retours vers le public et demande avec insistance que l'on monte le son. "This ain't karaoke night motherfucker !". Pas de problème, l'ingénieur du son fait grimper le volume et on est parti pour quarante minute de bonheur.

Beaucoup de titres de Absence seront joué ce soir, peut être par défi vis à vis des contraintes sonores puisque de leur discographie ce sont de cet album que viennent les chansons les plus lourdes et les plus agressives. "Eyes to form shadows", "Even somber", "Asylum", "Culture for dollar". "Abandoned language n'est pas oublié avec "Paragraphs relentless" et un "Tarnished (subversive script" pour conclure la soirée avant le rappel. Rappel qui se fera sans Oktopus niles deux autres musiciens puisque celui ci est un peu trop malade pour continuer. Déjà bien entamé quand il nous avait parlé, la décente ne l'a pas épargné et il tombe de plus en plus au fur et à mesure de la soirée jusqu'à avoir la tête allongé sur son ordinateur. Il est tout de même assez parlant qu'un set de Dâlek handicapé par des problèmes de boisson est tout de même bien meilleur que beaucoup d'autres artistes. Tout cela nous laissera donc avec un concert plutôt court mais tout de même très bon. MC Dâlek reviendra tout de même sur scène pour rapper seul et effectuer en rappel une chanson qu'il "n'a pas joué depuis dix ans". Avant cela il faudra retrouver l'instrumental sur l'ordinateur de Oktopus, qui est surement parti vomir en coulisse". Après moulte recherche infructueuse il sera décidé de faire les choses "à l'ancienne" en utilisant un Ipod pour diffuser le morceau désiré. Un final à l'arrache mais une belle conclusion de la part d'un groupe qui ne sait pas me décevoir, autant sur scène que sur disque.

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