Wednesday, July 09, 2008
Black Sheep Wall - I am god songs 2008
Le mur du mouton noir. Il fallait s'y attendre, après des dizaines d'années, tout les noms de groupes vraiment géniaux et facile à retenir on déjà été pris. Reste donc aux nouveaux groupes à s'inventer des patronymes en piochant un peu partout. D'où : le mur du mouton noir. Heureusement, ce jeune groupe n'aura pas besoin d'un nom marrant pour que vous vous souveniez d'eux. La raison en est simple : quand on est frappé par l'équivalent sonore d'une masse de trente tonne, on a tendance à s'en souvenir. Mieux encore, quand on fait parti des sadiques dans mon genre, on y revient même avec plaisir et on en redemande.
Originaire des états-unis, Black Sheep Wall est en quelque sorte le résultat d'une expérience qui consisterait à fusionner Meshuggah et Unfold puis les plonger dans un bain de pétrole. Le résultat serait donc une machinerie qui oscillerait entre la polyrythmie et les textures post hardcore avec une lourdeur et une noirceur massive. Gras et violent, Black Sheep Wall ne plaisante pas.
Le bref moment qui introduit la première chanson où l'on entend une voix dire "alright ... we're recording" est un excellent moyen d'immerger l'auditeur dans l'univers du groupe en le frappant d'abord d'un grand coup quand il s'y attend le moins. La production y est pour beaucoup. Bien qu'auto produit (et récemment signé sur le label de *shels), le disque a largement de quoi rivaliser avec les grosses productions des labels sans le coté totalement artificiel de ceux ci. Bien que la batterie soit bien mis en avant et ne sonne pas naturel du tout ce n'est pas un désavantage pour ce groupe dont les riffs sont déjà tellement massif qu'ils n'ont rien de normal. Le groupe tourne toutefois et n'est donc pas un nouveau projet studio. Reste à savoir ce que vaut leur performance live.
En tout cas, au vu de ce premier effort de neuf titre, l'ampleur du carnage a le potentiel d'être mémorable. Sans jamais accélérer, la musique de Black Sheep Wall écrase par le seul poids de ses instruments compacte en un seul bloc. Couplé à une voix graveleuse et rageuse, la performance essouffle mais ne perd pas en intensité grâce a des plages de tailles variés allant de sept à trente seconde (la dernière plage de 13 minutes étant presque plus une outro qu'une véritable chanson). Les textures post hardcore en revanche donne l'occasion aux rythmiques massives de se reposer. Le contraste permet des variations d'émotions au sein d'une même plage et l'on ne reste pas focalisé sur une violence aveugle mais, l'ont passe du déferlement à l'apaisement pour revenir ensuite à la violence la plus monolithique qui soit.
Black Sheep Wall n'est donc pas qu'un groupe au potentiel impressionnant mais, dont la capacité a créer une musique originale et massive est d'ors et déjà évidente. Il ne reste donc plus qu'à ce groupe à se trouver un public. Avis donc aux amateurs de son lourd, lent et gras, vous avez trouvez votre nouveau monstre.
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