A l'occasion de la sortie du film de Sex and the city l'Express faisait sa couverture avec un dossier sur l'évolution à la sexualité des femmes. Plus libérés, à l'image des héroïnes de cette série (pour ce que j'en sais) les femmes apparaissaient dans ce dossier comme étant finalement toujours plus insatisfaites par leur manque de liberté. Paradoxe ? Dans un pays où la sexualité s'affiche dans les publicités, comme partout en Europe et dans les pays anglo saxons, il existe une rupture entre ce que les médias ont le droit de montrer et de faire et ce que les gens font vraiment. Ainsi en va de l'évolution des images qui se voulaient perverses et abominables pour les générations précédentes et qui ne sont aujourd'hui que des étincelles de chairs sur nos pupilles constamment occupés par des tonnes de publicités exposant des corps de femmes nues à tour de bras.
L'utilisation constante de la femme par la publicité est d'ailleurs un bon exemple de ce manque d'ouverture complet puisque le corps de l'homme nue n'est encore que peu exposé sous toutes ces formes. Il existe différents standards de femmes sur les écrans publicitaires en fonction des produits que l'on veut vendre mais, peu de vision différentes de l'homme. Le mec ne fait vendre que quand il est musclé. Seul exception, le corps de Begbédé sur les publicités d'un grand magasin parisien. Doit on se sentir rassuré par cette ouverture vers un corps d'homme qui n'a pas le physique d'un lutteur grec ?
Pas vraiment.
Ce qui m'effraie en fait plus c'est la dichotomie entre cette supposé liberté sexuel hérité de mai 68 et l'impact néfaste que ces campagnes ont sur la perception de la sexualité. Objectisation du corps et mise en valeur de la performance, de l'efficacité, du fantasme sont les fers de lance de la publicité et des médias. Les plaisanteries autour du sexe se font maintenant en prime time et dans les séries pour adolescents sans que cela pose encore un problème. On peut parler de tout à la télévision mais, par conséquence on laisse les gosses s'éduquer par le biais du petit écran sans vouloir aborder directement le sujet qui fâche avec eux.
Par conséquent c'est cette alliance entre le désinvestissement des parents et cette surenchère médiatique envers le sexe et tout les clichés qui entoure la sexualité moderne et "libéré" qui devraient être interrogés à l'heure actuel.
Mais non, au lieu de cela le Parisien du jour précédent faisait son gros titre avec la prostitution de jeunes filles de 14 ans qui se vendent pour gagner de l'argent en proclamant un seul coupable : la pornographie.
La pornographie est vendeuse et cela les médias propre le savent bien puisqu'ils exploitent l'imagerie de ce genre et invitent ses acteurs sur des plateaux de télévision pour parler de sexualité de manière décomplexé.
Petit problème : les acteurs de films porno ne sont pas les meilleurs pour parler de sexe puisqu'ils font semblant de ressentir et de jouir à longueur de journée.
L'illusion de l'acteur porno est justement de faire croire au public que tout ce qu'il fait ou qu'il subit lui plait. Si ça ne lui plait pas, ça va lui plaire au bout de la deuxième minute. Après ça, continue de regarder et tu ne seras pas surpris par ce que tu verras. Des corps qui s'entremèlent sous tout les angles et des nouvelles positions tellement improbable qu'il faudrait lancer une pétition pour que ces gens soient reconnus comme des athlètes et non comme de simples acteurs. Il y a une vingtaine d'années ont applaudissaient Belmondo car il faisait ses cascades tout seul mais, qu'en est il aujourd'hui de ces femmes qui s'occupent de quatre hommes en même temps. Si ce n'est pas la performance physique il y a aussi une chose qui est sur : ce n'est pas du sexe. Ou en tout cas pas du sexe tel qu'on le pratique dans tout les appartements. La pornographie est un divertissement.
Bruce Willis n'a pas vraiment sauvé le monde à plusieurs reprises. Cela tout le monde est d'accord sur le sujet.
Mais, Jenna Jameson n'a pas non plus adoré coucher avec tout les acteurs avec qui elle a joué. Elle n'a pas non plus pris son pied à chaque scène, surtout quand le réalisateur demande à la maquilleuse qu'elle lui rajoute du fond de temps tout les cinq minutes pendant que Machin Gros truc Chose la tiens en équilibre à l'envers sur le carrelage de la salle de bain.
Or, c'est cette image aseptisés, mécanique et olympique du sexe qui est aujourd'hui vendu par les télévisions et par les panneaux publicitaire. Les poses sont les mêmes, les regards concupiscents sont là. Il ne manque plus qu'aux modèle de retirer toutes leurs fringues pour que je retrouve les jackets des dvd des films porno de Private ou de Vivid (deux des grandes maisons de production de films pornographiques aux Etats unis) sur les murs du métro de la capitale.
La capitale. Elle aime la publicité et regorge d'emplacement parfait pour vendre encore et encore. Qui y trouverait à redire, il faut bien rentabiliser tout ce cirque pour continuer à acceuillir des touristes et donner des emplois à toutes les personnes qui s'emploient à servir les parisiens et les visiteurs de passages. Mais et la province dans tout cela ? Que pense t'elle de ces images ? A t'elle autant ouvert son esprit envers ces images ? Comment ces changement sont ils perçuent ailleurs au delà de nos immeubles de bétons qui obsèdent les caméras de télévision tandis que les autres régions de France sont persona non grata en dehors des JT de 13H.
La France est un pays qui aime se regarder le nombril mais, qui aime revendiquer son propre nombrile. Chacun est le centre d'activité de la France entière et au delà rien ne compte.
Wednesday, July 02, 2008
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