Friday, December 26, 2008

Spylacopa - Spylacopa (Rising Pulse) 2008

Trop longtemps bercé par Bioman et les Power Rangers, j'ai continué a penser qu'en musique l'addition de couleurs différentes (ici de musiciens de groupes différents) pouvait donner un résultat qui soit plus que la somme de ses part.

Quel déception de me rendre compte que toutes ces années passés à croire dans la logique des super robots ne m'aura rien apporté. Pire, on m'a trompé ! Spylacopa n'est pas un hybride de Candiria, The Dillinger Escape Plan, Isis et Made Out of Babies dont l'addition a engendré un première EP fantastique et merveilleusement originale !
Déception.
Spylacopa n'est cependant pas un projet a oublier ou une note de bas de pages dans la biographie des musiciens qui y sont associés. Ce n'est juste pas la rencontre que l'on aurait été en droit d'attendre.

Tout d'abord, Spylacopa n'est plus un projet ambiant comme à ses débuts quand John LaMacchia manipulait des sons seul derrière son ordinateur. D'un projet solo, l'addition des trois musiciens a fait de ce nom un groupe où le talent de chacun se fait entendre. Julie Christmas hurle et chante avec sa voix de petite fille qui aurait grandit trop vite, Greg Pucciato vitupère aussi et chante des mélodies qui plairont aux fans des albums "Miss machine" et "Ire works" de The Dillinger Escape Plan. Jeff Caxide pose quand à lui des lignes de basses reconnaissable facilement dès qu'elles remontent bien dans le mixe. Des quatre c'est celui dont la présence se fait le moins sentir. L'influence d'Isis se fait toutefois sentir dans certains riffs et dans les moment plus ambiant.

L'homme qui surprend le plus dans ce quatuor est donc John LaMacchia dont la musique solo n'a rien à voir avec les riffs qu'il produisait au sein de Candiria. Accrocheur et fidèle a un schéma couplet/refrain/couplet quand il appuie sur la pédale de distorsion, il se veut ensuite l'auteur de plages ambiantes, douces et aériennes dès qu'il se retrouve seul sur "Together we become forever". Ses riffs de guitare sont toutefois aussi saccadés et variés que dans Candiria. C'est le produit plus mélodique et très "rock" qui en ressort qui surprend surtout en fait. Comment s'attendre a ce qu'une brochette de musicien étiquetté "underground" et "arti" fasse une musique aussi "consensuel". Oui, ça fait beaucoup de guillemet mais Spylacopa est un projet qui flotte entre tellement d'eaux et de siège que l'on ne sait bien comment le décrire et comment il évoluera.

Les fans respectifs de tout les groupes se retrouveront donc difficilement dans ce premier EP. Chacun y verra bien la touche de son musicien favoris mais, pas le groupe. Logique en même temps. Bref, après avoir tergiversé sur la question et tourné autour du pot, il me reste à dire qu'après avoir été un peu déçu par ces cinq titres, j'y ai finalement trouvé assez de bonnes choses pour le faire tourner régulièrement. Tout simplement parce que de " Bloodletting" à "I should have known you would" la variété des ambiances, des mélodies et des émotions font de ce premier effort une entrée en matière engageante dont le produit reste bien en tête. A la place d'un robot géant IsisMadeoutofCandiriaEscape Plan ou a juste Spylacopa et ce n'est pas si mal que ça.

No comments: