Tuesday, September 15, 2009

Gnaw Their Tongues - Die mutter wählt das todtenkeidchen (Universal consciousness) 2009


Au Pays Bas il se passe des choses bien étranges. Des choses dont j'aimerais tout savoir. Dont j'aimerais ne rien connaître. Gnaw Their Tongues est l'essence de ce sentiment. La petite pulsation qui nous force a regarder une vidéo passé par un pôte alors que l'on sait très bien que l'on aura du mal a s'en remettre. Dans une moindre mesure, c'est aussi la curiosité malsaine avec laquelle on s'invite a se mettre devant une image en attendant que la chose surprenante apparaisse, pour se laisser prendre encore une fois à ce jeu débile, alors que l'on sait parfaitement ce qui va se passer quand le gamin bizarre va apparaitre à l'écran.

La curiosité morbide existait bien avant internet mais la passion de la nouveauté l'exacerbait, l'a démocratisé. C'est peut être pour cela que Gnaw Their Tongues rencontre autant de "succès" alors que sa musique racle les profondeurs pour en ressortir les plus stridentes et affolantes des compositions. Associé au black metal pour faire plus simple pour tout le monde, Die mutter wählt das todtenkeidchen est pourtant beaucoup plus noise An epiphanic vomiting of blood.

Moins de sample de voix. Beaucoup plus de grondement metallique. Gnaw Their Tongues se fait des amis chez Wolf Eyes et nage dans le même marais que "Human animal" si tant est que celui-ci serait gonflé de nappes de cordes perdus sous la distorsion.

Réédité en 2009 après son édition limité en 2007, Die mutter wählt das todtenkeidchen réussit a être plus difficile d'accès, plus abrasif. Rien ne rattache plus le son au metal, aussi black soit il, ce qui rend l'exploration encore plus impraticable. Un peu comme si l'on avait retiré de vos mains la carte de la cave dont vous avez toujours eu peur pendant toute votre enfance et que l'on éteignait la lumière. Extrême et toujours très travaillé, la grande différence avec Wolf Eyes est toutefois que les compositions se veulent très ordonnés autour d'une atmosphère ou d'une mélodie sous jacente. L'accroche subsiste donc comme la petite lumière que l'on continue de chercher des yeux pour ne pas perdre espoir mais vers quoi va t'elle donc amener. Heureusement, seulement vers la fin du disque. En contre partie, le voyage sera douloureux, comme il se doit. Parce qu'il faut être honnête, si vous êtes là, c'est bien pour ça, non ?

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