Saturday, September 12, 2009
The Mount Fuji Doomjazz Corporation - Succubus (Ad Noiseam) 2009
Deuxième face de The Kilimanjaro Darkjazz Ensemble. Deux albums de ce projet. Deuxième disque de ces musiciens pour l'année 2009 (le second LP de The Kilimanjaro Darkjazz Ensemble est aussi prévu pour la fin de l'année). Musicalement semblable à TKDJE, The Mount Fuji Doomjazz Corporation s'oriente dans une veine drone jazzy encore plus lourd que Bohren und der Club of Gore pour accompagner le film Succubus de Jesus Franco.
Sorti en 1969 sous le nom de Necronomicon - Geträumte sünden, le réalisateur espagnol ne s'éloigne pas de la trame erotico / horrifique de ses quelque autre 200 films (le dernier date de 2008). Lui même musicien et passionné de jazz, il est probable que l'atmosphère sonore crée par TMFDJC lui plairait bien que tout en utilisant des instruments propre au jazz, la musique du groupe n'en soit pas totalement.
A l'instar de Bohren, l'univers musical est vaporeux, lourd et enivrant. Contrairement au projet principal, la voix prend a un second rôle dans l'interprétation puisque la musique est ici improvisé en live en s'inspirant du film. Les soixante-dix minutes de "Succubus" colle donc parfaitement à l'érotisme sombre de Franco. On se sent prisonnier tout en succombant à la grâce des compositions tout en plongeant de plus en plus dans la mélancolie. Le titre du disque prend donc parfaitement forme dans ce drone lourd animé par les mouvements du trombone et de la batterie. Le découpage du disque en treize plages apparait alors presque arbitraire tant le ton est constant du début à la fin. "Succubus" est un album dans lequel on se glisse sans pouvoir s'en échapper tant que le délicieux châtiment qui nous est réservé n'a pas pris fin.
Beaucoup moins électronique, bien que des vagues de sons vibrent sous les instruments, le son de TMFDJC est organique et brille par la richesse des compositions improvisés pour couvrir les images du film. Une réédition de celui-ci serait d'ailleurs bien agréable tant l'on a envie de découvrir les images que cache cette musique. Le nom que le groupe s'est donné est donc totalement justifié. L'analogie avec la mythique montagne japonaise se retrouve dans l'épaisseur et la densité du son, tandis que le qualificatif de doomjazz résume parfaitement le mélange des genres qu'ils effectuent à merveille. Tout comme la créature mythique du titre, Succubus est un album qui demande beaucoup de son auditoire mais dont on retire un plaisir certain.
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