Tuesday, September 12, 2006

the Abominable Iron Sloth - the Abominable Iron Sloth (Undergroove / Goodfellow Records) 2006



Pour faire un bon album de the Abominabe Iron Sloth, il vous fait des grosses guitares bien cradingue. Du style de celles que l'on utilise pour nettoyer toutes les crasses de l'univers à chaque coups de mediator. Et puis surtout, vous ajoutez une dose de Will Haven. Une grosse dose de Will Haven. De toute manière, pas besoin d'aller le chercher bien loin quand vous avez dans vos rangs Jeff Irwin des mêmes Will Haven. Et quand vous venez de Sacramento aussi. En fait, the Abominable Iron Sloth pourrait être Will Haven, mais uniquement sur le papier. Car sur CD, c'est une toute autre bestiole. Pour moi, la musique de Will Haven a toujours eu quelque chose de mélancolique. Des tempos generalement lourds, des passages ralentis aux mélodies dissonantes. Et puis la voix de Grady Avenell, véritable complainte a elle seule. Mais ce que le vocaliste de the Abominable Iron Sloth expulse de ses cordes vocales ce n'est pas du ressentiment mais de la rage pure et dure. Rien qu'a l'entendre on sent que la bave coule de sa bouche à chaque cris. Un gros monstre en fait, tout comme celui presenté dans le livret ou l'on apprend les origines macabre et mystique de cettte fameuse abominable bestiole coupable de tant de meurtre.

Je parlais en introduction de Will Haven mais la ressemblance entre les deux groupes se situe surtout au niveau des mélodies propre au jeu de Jeff Irwin. Ces moment de guitare ou l'on a l'impression que le musicien interprète une sorte de chant de baleine tel que l'on pourrait l'entendre a des centaines de mille dans les oceans. En dehors de cela, les deux groupes de Sacramento se distinguent facilement car la musique, sous son aspect agressif et sa rage demesuré, a aussi un coté nonchalant, comme sur "Parasite Hilton and other flaws wheren't to wealth". Finalement, sans être une plaisanterie, les musiciens prefèrent s'exprimer dans un domaine tout de suite moins personnel et cathartique que celui de Will Haven ce qui explique donc aussi le choix du fameux guitariste que je ne cesse de nomer de faire partie d'un groupe ou il officie au même poste. the Abominable Iron Sloth est une sorte de detente pour lui j'imagine. Mais pour l'auditeur, ce n'est pas une occasion de se reposer mais plutôt d'écouter des ritournelles explosives et distordus sous le poids des riffs metallique aux influences doom. Les compositions jouent assez souvent sur le même registre par contre, mais vu la durée du disque (une demi heure a tout cassé) et le nombre de chansons, neuf, on a pas le temps de se lasser.

Et puis, est ce que j'ai mentionné que tout ceci était fort accrocheur. Parce que the Abominable Iron Sloth a en fait tout d'un groupe sur lequel on a envie de revenir souvent. Oui, rageur, distordus, agressif, ils sont tout cela mais bien plus encore. Les chansons, même en exprimant qu'un eternel cris de rage, restent en tête très facilement grace a une gymnastiques vocale assez dynamique pour rendre un cri malfaisant aussi mémorable qu'une chanson que l'on apprends aux enfants à l'école. Exemple sur "I am the carcass" ou l'on sent qu'a chaque fois que le chanteur repète ce refrain il a une horrible sourire sournois sur le visage. Oui, il y a quelque chose de jouisif dans un groupe aussi lourd et remuant que celui ci. Par contre, pas de production exagéré, le son des guitares se situant dans un registre très compressé pour augmenter le poids des riffs mais tout en supprimant aussi les debordements de distorsion, ce qui est plutot rare pour un groupe, tout de même très, sludge. La batterie a un son très naturel, mais en même temps le jeu necessaire a un disque de ce genre n'a pas vraiment besoin que l'on lui donne un produit dopant pour augmenter sa velocité. Enfin, l'un dans l'autre, ce premier album eponyme de the Abominable Iron Sloth arrive sans prevenir et fera son petit effet sur les fans de Will Haven qui attendent le retour de leur héros pour l'année prochaine. Toutefois, bien que je n'ai cessé de citer ce même nom tout au long de la chronique, il n'y a pas a douter que the Abominable Iron Sloth sois une bestiole avec sa propre identité et un attrait bien personel.

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