Wednesday, September 13, 2006
Antigama - Zeroland (SelfMadeGod) 2005
Antigama, fondé par deux hommes ayant officié déjà dans un petit paquet de groupes, s'apprête a prendre en otage l'attention de tout les fans de grindcore une fois que leur prochain album, prévus pour l'année prochaine chez Relapse Record, sortira. Ce n'est pas une prévision que je fais à la manière d'un Nostradamus car il n'y a aucune chance pour qu'elle ne s'accomplisse pas. Antigama est fait pour être un des grands noms du grindcore. Et en réalité, ils le sont déjà, rien qu'avec cet album (qui n'est cependant pas le premier, le monde de l'underground entrainant toujours une floppée de EP et de split) qui les impose comme un groupe unique qui reprends le flambeau des mains de Napalm Death et de Brutal Truth et balance le tout vingt kilomètre plus loin sans même faire attention a la concurrence. Concurrence, quel concurrence ? Vous en connaissez beaucoup des groupes de grindcore qui enchainent des riffs grind ou noise tout en faisant preuve d'une maitrise incontestable de leurs instruments sans jamais tomber dans les clichés d'un genre aussi facile d'accès qu'un terrain miné. Oui, je suis enthousiaste, et j'espère que ça se vois, parce que vous devez connaitre ce groupe.
Comment décrire l'ampleur de la chose ? Bon, rappelez vous la première fois que vous avez pris une claque en écoutant Brutal Truth. Vous vous êtes surement demandez ou ils pouvaient bien aller chercher tout ça. Et bien Antigama, c'est la même chose, mais trois fois par chansons. Et pas des chansons longues non plus, la plupart ne depassent pas les deux minutes. En fait, ce qui est formidable avec ce groupe, c'est que chaque musicien ne s'épargne pas des efforts pour être original. D'abord, la batterie. Pas d'effet en vue, c'est bon pour les oreilles. Mais surtout, ce jeu est varié. Rapide, capable de bonnes accelerations comme le demande le style pratiqué (qui malgrès son aspect très varié reste résolument grindcore) mais aussi amateur de rythmiques qui s'arrêtent et redemarre brutalement. Ajoutez a cela un bon usage des cimbales et vous avez une poignée de chansons passionantes rien que par leur jeu de batterie. Ensuite, les riffs restent constamment abrasifs et discordants mais jamais dans le même registre. Pas que Antigama sois de ceux qui aiment varier les genres constamment. Grind, vraiment très grind, mais pas non plus simpliste puisque la guitare s'accorde avec le rythme pour ainsi developper un dynamisme qui ferait passer Agoraphobic Nosebleed pour un groupe de doom.
La voix quand a elle est tout aussi interessante car evitant de tomber dans l'indécodable borygme vocale du goregrind et allant même jusqu'a passer dans un registre plus chanté (presque à la manière d'un Page Hamilton sur les premiers albums de Helmet, histoire de situer le registre) comme sur la chanson "Sorry". Mais c'est déjà malheureusement la fin et le neuvième titre ne propose pas plus de grind mais une chanson electronique couverte de sample d'un discours inconnus ou des gresillements discrets s'ajoutent pour former une fin d'album qui replonge l'auditeur dans un état de perplexité complète. D'ailleurs, des samples sont aussi present tout au long des chansons. Histoire de vous faire comprendre que ici, quand on peut placer pleins d'idées géniales dans une même plage, et que ça ne dérange pas la cohérence du tout, on ne se prive pas. Antigama, tout en jouant dans un registre facilement identifiable malgrès tout, offre une vision original et innovante de ce que l'on connait generalement dans le registre grindcore et se place en compagnie de Fuck the Facts ou de !T.O.O.H.! dans le groupe de ceux qui se servent du grindcore pour ne pas servir des clichés mais des chansons originale et excellentes.
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
No comments:
Post a Comment