A l'instar du 1984 de Georges Orwell, Red Harvest est un groupe dont la vision futuriste de l'humanité n'est plus un rêve mais une réalité. Fear Factory et autre groupe de metal futuriste ont prédit l'avenir à la manière des auteurs de cyber punk par une fusion entre l'homme à la machine. Mais enfermé dans une machinerie et un manichéisme amusant mais bien peu réfléchir par rapport aux oeuvres de William Gibson ou de Red Harvest. Un groupe de norvegien dont la vision du futur ne s'est pas embarassé d'analogie trop forte aux robots mais voyait l'humanité descendre de plus en plus profondemment dans une dépendance aux mécanismes bien huilés et à la froideur mécanique des machines qui étaient censés être les esclaves.
Cette froideur metallique fusionné, Red Harvest ne l'a décrit pas mais l'a fait ressentir à travers une collection d'albums tous plus exceptionnels les uns que les autres. Une carrière qui continue encore aujourd'hui mais s'offre aujourd'hui le luxe d'un album mélangeant remixe et chanson déjà présente sur des albums studios.
On peut d'abord s'interroger sur la raison de titres, néanmoins excellent, comme Last call, Synthesize my dna et Desolation et jusqu'à la fin de ma première écoute j'ai était surpris jusqu'à ce me demander si il n'y avait pas une erreur dans le tracklisting du disque. Ce n'est qu'à la deuxième écoute que je me suis rendu a quel point ces titres convenait juste parfaitement au contenu du disque. Composé de remixe accentuant les ambiances mécaniques et les influences industriel et EBM, the red line archive est une occasion pour Red Harvest de mettre en valeur l'aspect strictement électronique de leur musique.
Sans même tourné autour d'un concept ou nécessiter un enchainement aussi organique que celui dont bénéficie les albums studios de Red Harvest (avec en tête Cold dark matter et Sick transit gloria mundi, deux véritables disques mondes), le début de la première plage est une mise en apnée direct dans un univers différent. La perception des alentours change alors du tout au tout et l'on adapte son rythme et sa vision à celle que projette la voix de Khan, charismatique chanteur à la voix rauque dont chaque lignes décrit un monde au bord du gouffre ("Apocalypse happens every day" dans "Desolation").
Abouti, riche et dense, The red line archive ne constitue pas un morceau de choix dans la discographie du groupe norvégien. Les remixes, bien qu'excellent, ne se démarque pas fortement des originaux et n'apportent donc que peu par rapport à leur contre partie studio. Je retiendrais tout de même un "Move or be moved (full version mix)" et un "Technocrate (Dunkelheit Version 2008 Mix)" exceptionnels tant la mécanique glaciale de ses titres ont eu la capacité de me faire voir à travers les yeux des musiciens la réalité qui m'entourait. Toujours plus froid, toujours plus identique, toujours plus manipulé. Une vision à la fois pessimiste et provocante du climat politique et sociale actuel qui n'encourage pas a l'apathie mais au mouvement ("Move or be moved"). Un disque fort et cohérent qui ne souffre donc juste de ne pas proposer de "véritables" nouvelles chansons.
Friday, October 10, 2008
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