La mode du metalcore étant sur la pente descendante glisse doucement vers la sortie tandis que les ados a mèches se tournent vers le deathcore et continue de faire la toupie dans la fosse, les groupes montrent aujourd'hui leur détermination a jouer un genre dont beaucoup sont lassés. Pourquoi ne pas donc se tourner vers autre chose et suivre la mode ? Pourquoi ne pas faire dans la simplicité ? Ou alors, pourquoi ne pas solidifier sa carrière avec un nouvel album tout aussi efficace toujours produit par Devin Townsend et ne montrer aucun signe de faiblesse ? "Controller" signe ce choix avec brio grâce a un disque qui est sans doute le meilleur de leur courte discographie.
Depuis "Of malice and the magnum heart" ce groupe dont seul le chanteur a changé après le premier disque ne fait signe d'aucune faiblesse ou manque d'inspiration. Toujours aussi metalcore qu'au premier jour, leur musique est toutefois beaucoup plus technique que la plupart de leur paires. Mélodies inspirés puisant dans un répertoire entre emo et metal pour un résultat à la fois touchant et épique, rythme solide et complexe maintenu a coup de double grosse caisse et hurlement gutturaux intelligibles. Mirros présentait déjà ces symptômes mais ceux ci sont encore plus affinés sur Controller. Plus énergique grâce a des chansons au tempo plus rapide comme "Parallels" ou "Weight of the world", le groupe passe d'un tempo metal a une rythmique emprunté au hardcore pour offrir un peu de variation .Cependant, si le "core" se justifie au vu de certains élément de leur son, il est presque insignifiant face à l'importance des influences metal présente (nottament celle de Meshuggah sur certaines mosh part).
Les mélodies sont aussi beaucoup plus mise en avant et mémorable. Le riff d'introduction de "Coma" ou le refrain de "Set in motion" ne sont que deux des multiple exemple que compte ce disque. L'énergie n'est cependant pas sacrifier puisque le rythme est pesant et puissant grâce a une production qui appuie efficacement la présence de la batterie pour des parties rythmiques offrant plus d'impact. L'alternance entre les mélodies douces et influencé par le post rock (la conclusion de "Coma") renforce le dynamisme et offre une richesse bienvenue pour un disque associé a un genre exploité jusqu'à la moelle par des groupes plus inspiré pour s'habiller que pour composer. Une autre influence notable est celle de Devin Townsend puisque l'ont sent sa patte sur le riff d'introduction de "Labyrinthian" ou l'effet d'écho sur l'intro de "Ebb and flow" ainsi que sur la présence plus affirmé des mélodies. Le retour du producteur est donc bienvenue et leur permet de trouver la maturité qui manquait encore à "Mirrors" tout en donnant plus de place aux fantastiques riffs mélodiques et mélancolique de "Of malice and the magnum heart".
Sur onze titre, aucun ne se distingue par sa médiocrité. Sans éviter totalement les "clichés" du genre (voix mélodique un peu emo par moment et mosh part), Misery Signals ne commet aucune faute de gout et ne se répète pas sans pour autant trahir son style d'origine. Depuis "Of malice and the magnum heart", la qualité d'écriture dont fait preuve ce groupe en maniant habillement leurs instruments pour un résultat de plus en plus metal mais toujours très énergique et original sans pour autant réinventer quoi que ce soit. La persistance et la qualité des albums de Misery Signals continue de ne pas faillir avec ce troisième album et prouve que ce groupe est heureusement fait pour durer. Arriver avec le metalcore, ils vont finir par dépasser cette mode et être classé dans un genre beaucoup plus simple et approprié : le metal mélodique. Une étiquette qui leur sierra beaucoup plus et finira peut être d'affirmer leur présence comme un groupe vraiment intéressant et original pour tout ceux dont l'étiquette metalcore rebute.
Saturday, November 15, 2008
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